Persévérance est mère de tout les acquis.(FB : Hisagi)

Le temps était venu de se choisir un mentor. Ou du moins, un entraineur. Depuis bien quelques années, il avait eu l'idée de toucher du bout du doigt le Bankai ; non pour lui mais pour sa division, dans l'optique de redorer le blason de la neuvième division. Ni plus ni moins... Et qui mieux que Kuchiki Byakuya pour le diriger... Le Noble Roku ban tai Taisho avait une réputation notoire, le précédant foncièrement, criant son inflexibilité et sa froideur à ceux qui souhaitait la savoir. Hisagi Fukutaisho avait enfin réussi à aborder un tel Capitaine, lui plutôt qu'un autre. C'est donc avec appréhension qu'il était venu s'entretenir avec le grand Kuchiki Taisho. Il n'était pas maître de la broderie avant d'arriver au point dit, il primait plus qu'autre chose la franchise et semblait aussi peu loquace que son futur entraineur. L'intérêt de cette discussion menait vers un point sensible : à savoir si ce dernier accepterait sa requête - celle de le diriger dans ses exercices, bien qu'il eut paru hésitant au début. Hisagi en fut soulagé par ailleurs sans toutefois donner une quelconque information sur le pourquoi du choix qu'il faisait. Renji venait de temps à autres surveiller avec lui les couloirs du Seireitei, alors il arrivait que certains détails sur son Taisho lui échappent et viennent se réfugier dans l'oreille du Fukutaisho de la neuvième.

Après moult réflexions, il prit les devants pour quitter ce bureau désertique, où les dossiers ne venaient plus s'entasser sur sa table mais chez Wonsul. Il n'avait plus la possibilité de s'occuper des papiers lors de ses exercices intensifs, Kazeshini l'empêchant souvent de se reposer puisqu'il surgissait jusque dans ses rêves. C'est donc avec une mine dépitée et fatiguée qu'il quitta son antre pour rejoindre la luminosité éblouissante de l'extérieur. Un ciel dégagé faisait office de beau temps, non sans contenter le jeune homme qui appréciait à juste titre une telle clairvoyance, surtout lorsqu'il n'était pas de si mauvaise humeur. Et lorsque c'était le cas, il n'en faisait jamais montre, mais chérissait secrètement un temps pluvieux, un ciel gris, des orages à faire frissonner des hommes. Il supportait aussi l'ambiance suffocante du monde unique de Kazeshini qui logeait dans sa subconscience. D'un pas ferme et régulier, et tel un soldat, il traça les couloirs sans chercher à s'attarder sur les plusieurs groupes composés d'hommes loyaux et intègres.

Il était question de rejoindre le grand Noble en forêt, lieu de calme éternel en ce qui le concernant. Fors les exceptions, tel Kazeshini par exemple qui favorisait les endroits comme les bois, très peu d'ennemis s'empêtrait en forêt. La sérénité et la douce atmosphère des lieux étreignaient le cœur des hommes, surtout celui d'Hisagi. Dans son avancée, il ne se départait pas de son sérieux, conservant continuellement cette expression d'une froide neutralité face au paysage paradoxalement chaleureux et glaçant. Il lui tardait de quitter ces arbres morts pour quelques arbustes printaniers gâté d'un vent vernal. Après quelques minutes de marches dont la cadence était constante, il aperçut le Capitaine qui lui faisait presque dos. Le coté vaniteux de ce dernier dérangeait nullement le Lieutenant, qui respectait tous ses supérieurs. Il avait daigné accéder à sa requête, ce qui était énorme pour lui, pourquoi irait-il le juger...? Il le salua alors d'un signe de tête, avant de renchérir verbalement :

- Kuchiki Taisho..

La gêne occasionnée par l'atittude du Roku ban Tai Taisho se fit ressentir, tandis qu'il déclina légèrement de la tête, attendant la suite avec une impatience aisément contenue. Pourtant, le grand Kuchiki rompit le court silence en prenant la parole, usant de son habituel ton...suffisant. Hisagi accueillit ces paroles et chercha une possible réponse.. :

- Vous êtes l'un des Taishos que je côtoie le moins. Et vous possédez un Bankai très difficile à parer... Je ne souhaitais pas vous déranger, Capitaine, mais vous comprendrez le moment voulu...

Le visage d'Hisagi Fukutaisho s'imprégna d'une légère tristesse accompagnée d'une constante humilité...Il n'osait lui avouer la vérité, mais ne souhaitant faire preuve de mauvaise surprise, c'est pourquoi il se lança dans l'aveu :

- J'ai atteint un point d'honneur auquel je ne m'attendais pas, Kuchiki Byakuya... Je possède le Bankai sans toutefois le maitriser. Ukitake Taisho aurait bien voulu m'aider, mais sa maladie l'en empêche et je ne souhaite pas abuser de sa santé. Quant à Komamura-Taisho, il est parti en Mission. Renji m'a tellement parlé de vous que j'ai pensé à me tourner vers vous finalement...

Kuchiki Byakuya .. un homme intimidant dont la façade inspirait le respect, la discipline. Et plus Hisagi faisait sa connaissance, plus il se rendait compte que cet homme aurait pu être le Capitaine de la neuvième, plus que Tousen Kaname. Le fukutaisho patientait, pensif tout comme son vis-à-vis qui semblait mesurer le poids de ses propres paroles, tandis qu'il nourrissait à l'égard du taisho une forme d'attachement guère prononcée, mais toutefois réelle. Après avoir répondu à ce dernier, une autre question survint. Une question à laquelle il s'attendait depuis l'acquisition de ce pouvoir rare. Alors qu'il tenait en son flanc Kazeshini, sa main se mut par instinct sur cette arme, lui rappelant par ce biais la nature véritable de son Zanpakuto. Malsain, néfaste, imprévisible, voilà ce que lui inspirait ce dernier, tandis que devant lui se trouvait un Capitaine tout à fait respectable, digne et autoritaire, rien de tel pour attiser son honneur.

- Je n'ai aucune idée de la suite des évènements, et si j'ai atteint le Bankai, ce n'est que pour mieux servir les intérêts du Gotei 13.. ' déclara-t-il en regardant son arme qu'il commença à dégainer...avant d'en admirer la lame fine et éblouissante sous le soleil doux. " Cela fait bien des années et des années que j'attendais d'obtenir le Bankai comme Renji le possède. "

Ce n'était surement pas par fierté qu'il le faisait mais par nécessité, aussi simplement que ça puisse le paraître, Hisagi n'était pas du genre à se gonfler d'orgueil l'ego.

- J'ai quelqu'un aussi.. à combattre, et à ramener ici.

Avait-il dit sans vraiment peser ses paroles, comme s'il les avait pensée à voix haute. Kaname Tousen était tout de même son Capitaine, et jamais il n'oublierait ce qu'il a fait à sa Division, aux membres du Gotei 13..A l'ensemble de la Soul Society. Sa façon de juger autrui en se tournant vers le camp adverse et par ce fait, trahir ses amis alors qu'il était le premier à défendre des points essentiels de la vie, lui retournait l'estomac. Et il ne comprenait toujours pas. C'était SA raison toute personnelle que de vouloir retrouver Tousen et de lui faire comprendre que, oui, il fallait redouter son arme, oui, il fallait défendre les démunis, mais non, il n'abandonnait pas ses amis et jamais ne délaisserait l'idée de ramener son Taisho dans le bon camp.

Encore une fois la situation le dépassait. C'est ce qui alimentait sa rage, laquelle se voyait parfaitement dissimulée. Pour Kuchiki Byakuya, peut etre n'en serait-il pas dupe, seulement pour l'heure, il se devait à cet entrainement. C'est pourquoi il se mit en garde bien rapidement, n'aimant tout bonnement pas amorcer le pas le premier. Malheureusement, c'était à lui de commencer. Il utilisa son premier shunpo pour disparaitre de la vision de Kuchiki qui pourrait sans doute l'apercevoir avant son arrivée, et parvint jusqu'à lui avant d'exécuter deux arc en croix. Pour la suite, il prit des deux mains la garde de Kazeshini en levant le coude, et pointant le bout de l'arme en direction de son nouveau mentor, puis sans l'ombre d'une hésitation, fondit la lame vers le visage du Capitaine. Bien évidemment, il fut assuré de son coup vain, et demanda :

- Et que comptez-vous m'apprendre aujourd'hui, Kuchiki Taisho ? s'enquit le brun d'une voix pleine de respect, monté d'un timbre sombre. ...Apprenez moi...

Dans son mouvement, il ne pensait pas d'abord à l'attaquer par devant. Mais par derrière lui semblait si irrespectueux ou déloyal, et peut-être même dangereux tant le Capitaine Kuchiki exécutait ses coups en parfait stratège, qu'il ne s'y risqua pas. Pourtant, il allait falloir s'oser à plusieurs techniques, combines, parades et coups en contrebas dans une idée d'amélioration. Il réfléchissait bien trop, ce qu'il lui sembla perdre de précieuses micro secondes. Et alors qu'il allait exécuter un arc en horizontale dans l'idée de toucher la tête de son ennemi, Byakuya en un rien de temps se retira en un léger recul, la pointe du zanpakutoh d'Hisagi lui passant sous le nez. Ce même manieur se rendit compte de la manœuvre et en demeura béat de surprise. A la suite de cette merveilleuse esquive, un shunpo eut lieu et le Fukutaisho le perdit de vue, à son grand dam...Mais où était-il ?

Une voix sombre lui parvint jusqu'aux oreilles et en reconnaissant malheureusement le type d'attaque, un frisson douloureux parcourut le corps du jeune homme brun. Même une goutte de sueur s'échappa de ses mèches de cheveux d'un sombre obscur, tandis que son regard s'écarquillait d'effroi. Première erreur. Il obliqua vivement du regard pour retrouver la personne qui lui servit de mentor, de sensei... Cependant, le craquement du bois juste au dessus de lui révéla sa précarité, et malgré les circonstances, put éviter assez aisément l'écrasement. Ses prunelles d'un gris bleu se figèrent sur la silhouette pleine de prestance du Capitaine, tandis que son écharpe ondulait au gré du vent. Le Fukutaisho de la Neuvième fronça des sourcils.. Ne pas révéler sa position....De tout évidence, il ne lui arrivait que peu de parler, mais c'était un conseil à toujours évaluer et ré-évaluer afin de ne pas se laisser déconcentrer.

Une volute de vent suréleva les nombreuses mèches d'ébènes du lieutenant au bankai toujours inconnu des yeux du Taisho au devant de lui. Son regard scruta son vis-à-vis d'une manière silencieuse, respectueuse et curieuse. Il finit par proférer un "bien" de consentement dont la gravité dénotait tout le sérieux de leur échange, et Hisagi vit malheureusement venir bien plus dur. A plusieurs reprises avant de se lancer dans son aveu, il s'était demandé de quelle manière il rétorquerait face au Shikai du Taisho. Jamais il n'avait été confronté à la puissance de cette libération, et voyant maintenant l'attaque survenir, l'idée de fuir survint plusieurs fois en son esprit. Et pourtant, il dût y faire face avec courage, et parce qu'il l'avait demandé. Son regard coula vers les arbres, et Hisagi lança d'une voix sombre :

- Kare, Kazeshini.

Alors, son arme se transforma pour devenir l'éternelle chaine doublée de faux rotatives...Maintenant que les pétales de cerisiers qu'il pouvait percevoir si peu à travers les rayons du soleil se ruèrent sur lui, et afin de mieux connaitre leurs positions, il coupa un.. deux....trois arbres qui craquèrent avant de choir sur les mille lames dont le feuillage fut déchiqueté par son passage. Le barrage lui permit de situer les lames invisibles en plus de les ralentir brièvement. Sur ce fait, il s'élança une nouvelle fois dans un shunpo pour se diriger vers le manipulateur de ces innombrables lames. Lorsqu'il se retrouva alors à portée de Byakuya, il lança sa première faux sur lui qui se dirigea dans une direction opposée à la deuxième faux qui fut lancée deux secondes plus tard, la chaine toujours en sa dextre. Cependant, lui-même n'étant pas assez entrainé et enhardi savait pertinemment qu'il offrait des brèches. Et pour cause les lames affluèrent en sa direction, l'obligeant à se mouvoir avec vélocité s'il ne voulait pas se faire avoir. Un regard sur le Capitaine, et il dut tirer violemment sur l'une de ses chaines pour la ramener à lui dans l'idée de pouvoir se téléporter derrière le Taisho, l'autre faux poursuivant toujours ce dernier...

Le noble Roku ban tai taisho n’usait point encore de ses mains pour diriger ses lames, mais simplement de son esprit, tout en se soustrayant aux multiples répressives du jeune Kyu ban tai Fukutaisho. Ses yeux anthracite ne quittaient pas un seul instant les mouvements que ce dernier pouvai exercer. Il ne l’avait jamais vu se battre de visu, et n’avait que des on-dit et des avis forts avantageux envers sa personne… Ma foi cela n’avait l’air faux, car s’il percevait une légère hésitation, il y avait aussi de la détermination, ce regard aussi semblable au sien, bien que plus restreint ne trompait point. Le sifflement de sa faux s’accompagnait du vrombissement funeste de ses pétales qui s’affinaient pour une meilleur vitesse et recherche de l’adversaire…

Deux heures passèrent ainsi sans que le noble Kuchiki ne daigne user de ses mains vis-à-vis de son élève…de son nouvellement Deshi. Une chose qu’il ne pouvait pas encore pleinement imaginer car par le passer, n’était ce point lui l’élève, et Yoruichi son Senpai, Bien qu’en vérité il ne le reconnaissait pas oralement. C’était une chose presque taboue pour lui-même. Sachant qu’il lui devait certaine de ses techniques, cela ne lui plaisait guère… C’est à la cime d’un arbre qu’il cessa tout mouvement alors qu’une faux vint à sa rencontre….d’un mouvement du chef il se courba en arrière alors que la lame incisive vint lui couper net une petite mèche de cheveux..

*Il prend enfin conscience qu’il est facile d’être impressionné par un adversaire qu’il admire..*

Une idée comme une autre, mais les coups d’Hisagi lui paraissait plus sûr qu’en début d’entraînement, et de surcroit même sous le joug de la fatigue. Non vraiment cet homme avait une assurance nullement feinte sous son aspect si introvertie. Une fois l’esquive faite, Byakuya revint sur le sol d’un shunpo et rangea son sabre en son flanc, rompant ainsi son Shikai. Son souffle semblait un peu court sous les efforts fournit mais ne semblait pas pour autant épuiser. Son visage gardait cette même placidité qu’à son départ… Ses pupilles ombrageuses se posèrent un instant encore sur son élève et lui concéda d’une voix atone.

- Ce sera tout pour ce jour. Reviens demain à la même heure, en cet endroit.

Il porta une dernière attention à ces propres et anciennes marques qui se reflétaient sur le tronc de l’arbre et disparut d’un shunpo vers sa division.

Le lendemain, comme prévu l’entrainement reprit, ainsi que les jours suivant….en une quinzaine de jours, le noble Roku ban tai Taisho ressentait de plus en plus cette assurance si masqué d’Hisagi, preuve qu’il semblait un peu plus prêt à user de ce Bankai. Cette technique si convoité, et si taboue…quelque chose de rare et qui parfois démontrait pleinement la volonté de celui qui le possédait. Comme par exemple Renji. Ce dernier n’avait pour bute que de le vaincre lui, afin de reprendre Rukia et en cela il l’honorait, mais n’acceptait certainement pas la moindre défaite contre lui. Hors donc les entrainements se poursuivirent, et en cette fameuse fin d’après midi, alors que les fleures semblaient pleinement épanouies sur les arbres fruitiers qui surplombaient certains feuillus, le noble attendait patiemment son élève. En ce jour, Byakuya s’intimait d’user de son bankai, et ainsi permettre à ce Kyu ban tai Fukutaisho de démontrer son potentiel. Alors qu’il ressentait son Reiatsu, le noble dégaina Senbonzakura dans un son métallique et froid, observant un silence des plus parfait… puis concéda en guise de bienvenue…

- Chire Senbonzakura…


Très vite la lame se répartie sous plusieurs lames en forme de pétales, sous le soleil encore haut, et se ruèrent par les flancs sur Hisagi…..

L'épreuve dans laquelle mettait le Capitaine Kuchiki beaucoup de sérieux pesait de temps en temps sur les épaules du Lieutenant qui ne pensait plus qu'à maitriser un tantinet son Bankai, au moins pour servir les ideaux du Gotei 13 proprement et non bêtement. C'est tout ce qui comptait pour lui. Alors avoir le grand Noble roku ban tai taisho comme Mentor lui fit sourire dans le sens où sa vie prenait un tour important, sachant pertinemment qu'avec pareil sensei il gravirait l'echellon au dessus de celui de Novice. Il serait à l'instar de Renji, le deuxieme Vice Capitaine maitrisant moyennement un Bankai ..et encore. Il allait lui falloir des mois et des mois pour parvenir à un resultat dirons nous potable.. ou limite satisfaisant. Ce qui ne serait pas demain, la veille.

Il evita de peu les attaques mortelles du Mentor, jour après jour, se fondant finalement de plus en plus dans le décor, et s'habituant aux attaques surprises de ce dernier. Il était tel un être si réfléchi qu'Hisagi ne se voyait pas rencontrer plus intelligent, dont la maitrise n'était même plus à remettre en cause. Il n'adorait pas Byakuya comme un Ikkaku adulant son Taisho. Il le respectait à un point si fort qu'il pouvait lui faire confiance aveuglément. Peut-être que ce dernier l'appréciait aussi pour sa réserve... car en toute circonstance, ce supérieur lui donnait des conseils mais ne lui reprochait presque rien.. si ce n'est des fois un accès de confiance penalisant, ou bien des brèches plus ou moins comblées. Non en fait, ils pouvaient même s'entendre devant une tasse de thé tant le respect était palpable entre eux.

Hisagi Shuuhei s'adonna alors corps et âmes aux entrainements, avec ou sans Byakuya, nuits et jours, du moment où il pouvait ne plus s'occuper de ses hommes ainsi que de la sécurité des lieux. Car il fallait le dire, le Vice Capitaine de la neuvième division commencait rudement à être fatigué, ne fermant que peu l'oeil, n'étant rarement reposé de l'esprit au vue de son obsession que représentait le Bankai. Komamura, une fois encore, lui intima un jour de répit, avec l'accord de Kuchiki Taisho qui semblait entrevoir toute la motivition dont faisait preuve le jeune homme. Les deux semaines passèrent comme s'il s'agissait de deux jours. Tout était passé si vite tellement concentré dans telle ou telle tâche. Il faisait souvent honneur à Byakuya en le louangeant devant un Renji qui approuvait ses dires, même s'il grincait souvent des dents. Peut-être était-ce parce qu'il se demandait s'il pouvait le battre un jour. Hisagi quant à lui voyait du potentiel en son homologue à l'artifice capillaire rouge. C'était un ami de choix, dont la force était non négligeable.

Du reste, il parvint au quinzième jour, le moment tant attendu d'Hisagi parce que l'Empereur Blanc lui avait intimé ce jour ci qu'il apprécierait voir son Bankai. Bien sur, après moult entrainements, il pensait à le maitriser ne serait-ce que proprement et entendait ne pas décevoir son professeur. Suite à ses quelques petites promesses personnelles, il enclencha directement son shikai dès qu'ils enchainèrent le combat, puis se mit en droit de l'attaquer plus que de se défendre. Au bout de quelques heures, Hisagi en ressortait haletant, en sueur même. Il adorait définitivement se battre contre lui, c'était un véritable délice que de pouvoir lire dans les mouvements de Byakuya, du moins dans ce qu'il avait décidé de lui apprendre. Car de toute évidence, il devait conserver des cartes maitresses dignes de one shooter Hisagi en un clin d'oeil. Toujours est-il que pour le moment, le Vice Capitaine percut le signal lorsque Byakuya déclara un leste :

- Bankai.

Suite à cela, le cadet tint sa faux à l'horizontale et imita ses mêmes mots avant qu'une volute d'air vienne entourer Hisagi de plein fouet jusqu'à le dissimuler sous la violence du vent. Quelques secondes plus tard, ses deux faux rotatives n'étaient plus. Seule une faux de la taille presque identique à celle de son manieur demeurait en ses mains, tandis qu'elle suintait les ténébres. Et alors naquit le combat tant attendu.. les microsecondes où Hisagi pouvait égaler la vitesse de Byakuya même en Bankai parce que le vent l'aidait dans son entreprise.. les secondes où les ondées de vents rejetaient avec force les quelques centaines de lames prêtes à cisailler sans scrupules le jeune homme. De toute évidence, le Kyu Ban Tai Fukutaisho maitrisait son Bankai de manière relativement versatile, mais parvenait toutefois à se faire entendre de Kazeshini, ce qui était, pour le moment, un bon point.