Nouvelle trahison forcée? (PV Missena)

Nichol franchit lentement la Garganta, s’avançant doucement sur le chemin sablé qui menait à Las Noches, trimballant sur son épaule la planche à pain qu’il avait affrontée lors de son combat à Karakura, voyant aussi l’affrontement qui opposait Aizen aux capitaine Hitsugaya et un shinigami exilé aux cheveux rouge sang, qui comble de tout était lui aussi « infecté » par cet espèce de parasite hollow. Comme Lochin, celui qui avait élu résidence dans le corps du traitre aux cheveux blanc, ce qui lui pourrissait relativement bien la vie.

Arrivant doucement devant les portes du palais blanc, Nichol se permit un soupir de soulagement en repositionnant convenablement son paquet, pas qu’il souhaitait que le voyage soit confortable pour la demoiselle, mais pour que lui ne galère pas trop à la porter. Histoire de lui pourrir encore la journée, les deux arrancars qui surveillaient la porte se placèrent en travers du chemin du traitre, même si dorénavant il était toléré, bien que toujours détesté par les hollow de niveau supérieur, ses faits et gestes étaient toujours étroitement surveiller.

L’un des deux arrancars demanda sèchement ce que Nichol comptait faire de celle qu’il trimballait, bon il n’allait pas leur dire clairement qu’il l’avait emmenée surtout pour avoir une monnaie d’échange contre des information sur la Holliwisation ou il ne savait quoi, Aizen ne le lui expliquerait probablement pas, le shinigami aux cheveux rouge qui partageait un lien avec la blonde que transportait le traitre aux cheveux blanc lui par-contre serait peut être plus enclin à ouvrir sa bouche, surtout si son amie est en danger.

-Vous les arrancars n’avez jamais besoin de vous « amusez » ? Ben moi oui ! Alors soit vous me laissez passer, soit vous irez en discuter avec Grimmjow-sama.

LE nom à invoquer pour avoir la paix avec la plèbe arrancarienne, si Grimmjow n’était que le sexta dans l’espada, le fait qu’il broyait d’une main n’importe quel numeros était assez convaincant pour que l’idée de devoir lui parler de ce que son « toutou » à fait donne la trouille à n’importe quel hollow, si ce dernier pouvait connaitre la peur. D’abord hésitant, les deux gardiens de l’entrée se résignèrent et laissèrent passer le traitre, qui se dirigea sans attendre vers sa chambre, ou plutôt cellule qui lui servait de chambre.

S’enfermant à double tour dans sa pièce, plus ou moins privée il lâcha sans douceur la blonde sur le lit, avant d’aller vers l’évier et se jeter de l’eau au visage. Une fois rafraichit il remplit un petit récipient d’eau glacée et le jeta sur la tête de la planche à pain, il l’avait bien assommée pour être sur qu’elle ne le ferait pas chier durant le trajet.

-Aller debout bonnet A…t’as assez dormit.

(Désolé de la looooooooooooooongue attente...mais mieux vaut tard que jamais u_u")

Décidemment, l’inconscient de Missena resterait toujours un mystère, tant ce qui peut s’y passer peut s’avérer étrange. Généralement, lorsque l’exilée était endormie, soit elle faisait des rêves joyeux, plus niais les uns que les autres, soit ses nuits étaient agités par des cauchemars au cours desquels elle se réveillait en sursaut, la respiration saccadée, pour se rendormir quelques minutes plus tard et replonger dans la spirale infernale. Mais cette fois-ci, rien de tout ça. Pas le moindre lutin aux cheveux tout de vert vêtu pour l’entraîner au fascinant pays des Leprechauns. Pas la moindre catastrophe pour venir briser son sommeil enfantin. Ni manifestation de Shinken pour lui reprocher d’être aussi tête de mule et irresponsable. Rien, juste le néant. Les cinq sens de la Shinigami étaient comme éteints, en stand-by. Elle n’avait plus conscience de son corps, aucune odeur ne venait chatouiller ses narines, aucun son ne parvenait à ses tympans. Missena était comme perdue en plein brouillard, comme si elle n’existait plus à cet instant précis. Quelle horrible sensation, celle de n’être qu’une illusion, d’avoir l’impression d’avoir vécu mais de n’être rien. A tout casser, elle préférait mille fois les cauchemars les plus effrayants à ce trou noir dans lequel elle semblait sombrer.

Fort heureusement pour elle, un élément « perturbateur » vint briser sa phase semi comateuse, et son état mental s’arrangea soudainement, passant de « rien » à la soudaine envie de tuer. Etrange transition, mais le fait est qu’elle réagit au quart de tour lorsque ce qui lui semblait être le contenu d’un seau d’eau glacé lui arriver en pleine face. Tout d’abord, elle laissa échapper un cri, il lui semblait se noyer en émergeant de son sommeil. Puis elle marmonna quelques paroles incompréhensibles, qui se voulaient être des insultes à l’égard du crétin qui avait osé la réveiller d’une manière aussi brutale. Il lui semblait avoir entendu un « Debout bonnet A, t’as assez dormi », ou quelque chose du même registre. Bonnet A, quel surnom péjoratif. C’était exactement la même remarque que lorsqu’elle avait rencontré Kanna dans Karakura. « Je ne connais pas de bonnet A, repasse me voir quand t’auras grandi ». Théoriquement, Missena aurait littéralement assassiné l’auteur de ces dires, mais elle ne fit rien, préférant d’abord se redresser, puis s’asseoir en tailleur. Elle jeta un rapide coup d’œil circulaire autour d’elle, et à son plus grand désarroi, le psychopathe aux tifs javellisés qu’elle avait affronté peu de temps avant se trouvait là, lui aussi. Pas besoin de sortir de polytechnique pour comprendre la suite des événements. A coup sûr, « Bonnet A » s’était fait battre à plate couture par ce traître, et comme si ce n’était pas assez dévalorisant comme ça, il l’avait en plus ramenée au Hueco Mondo. Et oui, où donc un traître se rendrait-il ? Certainement pas à la Soul Society, cela va de soit.

Préférant rester calme, l’énervement ne lui attirant généralement que des emmerdes, Missena tâcha de calmer sa respiration qui s’était accélérée avec le choc du réveil à coup de seau d’eau. D’une main, elle tâcha d’écarter sa frange trempée de ses yeux émeraude, la pointe de ses cheveux ayant tendance à lui piquer le visage. Puis, faisant son possible pour ne pas tenter d’étriper le traître à cause duquel elle se trouvait en ces lieux, elle se décida à le questionner.

« Dis, le-traître-dont-je-connais-même-pas-le-nom, tu peux m’expliquer comment j’ai atterri ici ? D’ailleurs, j’espère que je me plante, mais rassure moi… On n’est pas au Hueco Mondo, hein ? »

C’est clair que la charmante ville de Karakura était beaucoup plus accueillante qu’un monde truffé de bestioles qui veulent bouffer votre âme. Le monde des Hollow, c’est bon pour les masochistes assoiffés de sang qui veulent descendre un maximum de monstres pour le fun. Oui, définitivement, elle espérait vraiment faire une erreur en pendant qu’elle se trouvait dans le monde du traître #1, à savoir Aizen Sôsuke. D’un bond, elle se leva, voulant vérifier par elle-même dans quel lieu sordide elle était encore tombée. D’un pas lent, elle s’approcha de la porte, avant d’appuyer sur la poignée. Rien ne se passa. Et mince. Deuxième tentative : toujours rien. Après une dizaine d’essai pour que cette foutue porte daigne enfin s’ouvrir, l’exilée laissa tomber, avant se pousser un soupir de déception. Y’avait toujours un autre moyen de savoir, de toute façon. Suffisait de demander, ce qui était chose faite, mais son impatience l’avait empêché d’attendre la réponse. Missena fit volte-face, s’adossa à la porte, croisa les bras, puis, mi-sérieuse, mi-déconneuse, lança une question tout de même pertinente à celui qu’elle avait tenté de vaincre peu de temps plus tôt.

« Non mais dis moi, c’est quoi cette porte fermée ? D’abord t’ose te battre contre moi alors qu’on ne tape pas une fille (Haha, quelle réplique merdique), mais en plus si j’en crois cette porte verrouillée, t’essayes de me séquestrer ? Non, sérieusement. Explique moi ce qui se passe, avant que j’aille m’imaginer tout et n’importe quoi. »

Si l’idée d’une monnaie d’échange contre des informations était une bonne idée, surtout lorsqu’on était du coté des « méchants », le fait que cette monnaie d’échange puisse crier était la une moins bonne idée. La blonde lâcha un cri qui vint presque démolir les tympans de Nichol lorsque le liquide glacé la percuta de plein fouet, la tirant hors du monde des songes, forcément après le cri démolisseur d’ouïe, vient les bribes de paroles inaudible, puisque très basse, mais même si elles avaient été dites à voix haute, le cri d’avant ayant bousillé les oreilles, on comprendra de toute façon rien ! Pendant que la blonde se redressait et s’asseyait en tailleur, le platine se cura l’oreille avec son petit doigt, histoire de les déboucher après la corne de brume qui avait délocalisé ses tympans.

-Heyward Nichol, et bah non on est pas du tout à Las Noches, cette belle cellule c’est la chambre cinq étoiles d’un hôtel en plein centre de Karakura…

C’était une question con qu’elle avait posé la, mais bon elle était blonde, on pouvait lui pardonner cette histoire…ou pas ! Nan mais elle croyait peut être qu’un serviteur d’Aizen allait la capture et après la déposer gentiment ailleurs qu’a Las Noches ? Elle venait d’où la planche à pain ? Même Nichol, qui n’était pourtant pas une lumière, avait deviné directement ou il se trouvait quand Grimmjow l’avait emmené. Suite à la crise de voix, et aux questions débiles, la crise de nerfs, la blonde se leva et essaya plusieurs fois d’ouvrir la porte que le traitre avait verrouillée, après quelque minute d’acharnement, la demoiselle s’adossa à la porte et croisa les bras avant de lâcher une autre question. On ne frappe pas une fille ? C’est la meilleure celle la, elles se sentent assez forte pour cogner, mais quand il s’agit d’encaisser y a plus personne, elle est belle la mentalité féminine tiens, et ça s’étonne de trouver une porté fermée en plein Hueco Mundo…bah tiens.

-Pardon ? Qui s’est jeté sur qui dans le ciel de Karakura ? Je t’ai rien demandé moi t’es venue m’attaquer toute seule comme une grande…*Il sortit la clef de sa poche et la lui jeta avant de croiser les bras à son tour* La porte fermée c’est pour ta « sécurité » toute relative, si tu tiens tellement à sortir je t’en prie, tu feras pas trois mètre avant que la garnison d’arrancar, voir une espada qui s’emmerde, te tombe sur le coin de la gueule et te réduise en charpie.

En effet, si Nichol était toléré et presque intouchable parce que Grimmjow lui assurait une pseudo protection, la blondasse la n’avait rien, et dire qu’elle était le jouet du toutou de Grimmjow n’arrangeait rien pour le moment, du moins pas avant que le dit toutou n’ai été voir son maitre et lui explique la situation, afin de pouvoir garder son joujou peinard, sans qu’une bande d’arrancar en manque d’adrénaline vienne essayer de voler, voir casser le fameux jouet. Le platine s’avança dans la pièce et s’assit sur le lit en baillant comme un ours, avant de se passer une main dans ses cheveux blanc désordonnés.

-T’es considérée comme mon « objet », et tant que j’en aurai pas référé à mon entraineur personnel, t’es en danger. Je te rassure je n’ai pas l’intention de faire de toi quoi que ce soit, excepté t’échanger à ton pote le rouquin contre des infos sur la Hollowmachintruc.

Les mauvaises nouvelles tombaient en masse, ce jour-ci, au plus grand désarroi de l’exilée. Avec toute la « blondittude » qui la caractérisait, elle avait cru à la réponse de son interlocuteur, ce Nichol, l’espace de quelques secondes. Naturellement, un cinq étoile en plein Karakura aurait été préférable à cette minable cellule en plein Las Noches. La situation se confirmait donc… Après avoir voulu faire sa maligne, Missena s’était fait assommer avant d’être trimballée au Hueco Mondo. Ce mec devait être dérangé, vraisemblablement. Sinon, comment expliquerait-on qu’il ait ramené une Shinigami aussi timbrée au Hueco Mondo ? Le Hueco Mondo… Rien que de penser qu’elle s’y trouvait, elle en avait froid dans le dos, et regrettait déjà la charmante petite ville de Karakura, avec son lycée, ses habitants plus amusants les uns que les autres, et le ciel bleu qu’on pouvait y observer. Dommage, son séjour y avait été de bien trop courte durée, et comme à chaque fois que sa route croisait celle d’une connaissance, son propre destin n’était plus entre ses mains. Déjà lorsque son Fukutaisho avait disparu, elle avait généré un véritable scandale, avait provoqué Aizen Sôsuke, s’était fait exilée pour meurtre. Les deux anciens compagnons d’armes s’était recroisée récemment, et ce coup-ci, elle était passée du monde des humains à celui des Hollow. Qu’est-ce que ça serait, la prochaine fois ? La mort pure et simple ? A la limite, pourquoi pas ? Au moins, après ça, plus jamais on ne viendrait lui casser son petit quotidien d’adolescente siphonnée.

Toujours adossée à la porte de sa « cellule », elle écouta le court monologue du traître, et rattrapa habilement la clé qui lui fut lancée. Oui, évidemment, elle s’était délibérément attaqué à lui dans le ciel de Karakura, peu de temps auparavant, et si elle se trouvait là, la faute lui revenait entièrement. Mais trop fière d’elle, jamais de la vie elle ne ferait l’effort de reconnaître son tort, et préféra lancer un vague « J’me casse » en enfonçant la clé dans la serrure de cette fichue porte. Mais alors qu’elle s’apprêtait à la tourner dans la serrure et sortir de là, sa main se stoppa presque sans qu’elle en ait conscience, en entendant ce qui lui semblait être une mise en garde. Un bataillon d’arrancars, c’était peu ragoûtant, en effet… Et même en des lieux aussi sinistres, son instinct de survie dominait largement la situation, l’empêchant donc de quitter la pièce. Finalement, elle ressortit la clé de la serrure, la lança à nouveau à son propriétaire, avait de s’adosser à la porte. Las, elle passa une main dans ses cheveux avant d’afficher une mine déconfite, quelques instants, avait de reprendre la parole.

« Tout compte fait, je te rend ta clé, je préfère te supporter plutôt que de me faire massacrer par une armée d’arrancars assoiffés de sang de Shinigami. Puis ok, je t’ai attaqué à Karakura, mais j’y peux rien, c’était plus fort que moi, y’avait trop de reiatsu dans l’air, ça me rendait nerveuse. Et si tu connais quelqu’un qui se serait pas jeté dans la mêlée en sentant le reiatsu d’Aizen, fais moi signe, ça m’intéresse. »

Pitoyable excuse, avouons le. Si elle s’était attaqué à lui, c’était aussi parce que c’était la grosse teuf’, avec un capitaine nain, un abruti de Kanna-rd, le sale traître à la mèche à la con et Nichol ici présent. Quand il y a un combat aussi gros à un ou deux kilomètres à peine de l’exilée, c’est plus fort qu’elle, elle se sent obligée d’y prendre part, même si on ne lui a rien demandé du tout. Puis c’était Aizen, quand même ! Ca excuse pas mal de chose, puisque tout le Gotei et même plus veulent sa peau. Missena rie nerveusement en entendant la suite de l’explication, tant elle était logique et absurde à la fois.

« Tu te fous de ma gueule ? Je suis encore dans la merde à cause de cet abruti de Kanna ? D’abord je suis exilée sur Terre par sa faute, puis maintenant je me retrouve dans ce merdier par sa faute, encore une fois ? C’pas possible, je vais le massacrer un de ces jours, vais lui crever le seul œil valide qu’il a encore, ça risque d’être marrant… »

Oui, l’idée de le faire passer de borgne à aveugle lui plaisait bien. Après tout, il en méritait que ça, pour le coup. Il n’était nullement question qu’elle le tue, elle préférait le faire souffrir, en sadique qui se respecte, pour les cent dernières années qu’elle avait passé dans ce monde pourri par sa faute. Laissant ses plans de torture de côté pour le moment, d’autres questions lui vinrent à l’esprit, le traître aux tifs javellisés ayant éveillé la curiosité de la blondinette ; qui tentait tant bien que mal de ne pas relever son récent level down : Elle était passée du stade de « Bonnet A » à celui d’ « objet ». La claque, ça serait quoi après, « poussière » ?

« Je savais pas que les traîtres avaient des entraîneurs personnels. J’peux savoir qui c’est, le tien ? Un arrancar, ou un de ces salauds… Hem… un de ces traîtres haut gradés du Gotei ? Ou autre chose, tant qu’à faire, sait-on jamais. »

Constatant que son interlocuteur s’était mis à son aise en s’installant sur son lit, l’exilée décida de faire de même, en ayant plus que marre de rester debout. Elle se laissa donc glisser le long de la porte, avait de se retrouver assise sur le sol dur et froid de Las Noches, et appuya sa tête contre la porte, les yeux fermés, tout en reposant ses avant-bras sur ses genoux.

« Et sinon, qu’est-ce que tu comptes faire de moi ? Me laisser roupiller ici toute la journée histoire que je ne tombe pas sur des bestioles qui veulent me bouffer ? Non pas que l’idée me déplaise, mais c’est quand même un peu ennuyeux à la longue. »

Nichol regarda faire la blonde avec un sourire en coin, le simple fait qu’elle ait stoppé le mouvement de sa main pour déverrouiller la porte signifiait qu’elle avait perdu, elle resterait la point final, le platine rattrapa la clef avant de la ranger dans la poche de son hakama, toujours le regard rivé sur la demoiselle qui s’était adossée de nouveau à la porte, l’air résigné à accepter son sort, pour le moment du moins. Quelqu’un qui n’aurait pas attaqué Aizen ? Oui les gens qui ne sont pas suicidaire, ou qui n’en on strictement rien à foutre de la petite vie du dieu du pot de gel, comme pour se payer sa gueule, le traitre leva la main et lui fit signe, ouai bon lui aussi se serait jeter sur l’archi-traitre, enfin pour Nichol ce n’était pas pareil il était membre de la onzième division, foncer dans le tas sans réfléchir c’était classé normal pour eux.

-Les gens qui ont peur de crever en premier lieu, Hinamori Momo tiens…elle se serait mise à chialer encore et se serait de nouveau faite empalée …comme c’est triste. Pas mal de gens en fait se serait foutu d’Aizen et aurait continué leur chemin.

Encore une fois c’était la foire dans la cellule, pour une fois que Nichol se servait de quelqu’un à ses propres fin, il était tombé sur une folle furieuse, qui apparemment aimait user de ses cordes vocale à tout va, rien que la maintenant il avait envie de lui gueuler un bon gros « URUSEI ! Tu me les brises ! » Mais, bon comprenant dans un sens ce qu’elle pouvait ressentir, après tout il était passé par la, enfin moins bien traité si on peut dire, il la laissa parler, se contentant de soupirer de temps à autre. Ha ben tiens, ce n’était pas la première fois que le shinigami aux cheveux rouges, Kanna, si le traitre devait en croire la blonde, exilée par sa faute et puis capturée encore une fois à cause de lui, comme c’était marrant pour le platine qui avait toujours proscris la moindre amitié ou relation un tant soit peu amicale avec quelqu’un, excepté Murakumo et tout récemment, ces drôles de sentiment pour Tsukane.

-Peuh…c’est pour ça qu’avoir des amis ça ne sert strictement à rien, après soit on se sert d’eux pour te faire du mal, soit on se sert de toi pour les atteindre eux. C’est juste de la merde. Parle pas de massacrer les gens tu me deviendrais presque sympathique la.

Ca petite disserte sur l’amitié, c’était son inconscient qui avait parlé, le rapport avec sa mort dans le monde réel, c’était justement parce qu’il avait voulu protéger sa petite amie de l’époque, qui avait été utilisée comme appât par des gens qui voulait la mort de Nichol, bon il l’avait sauvée, mais était mort, c’est con. Oui il aurait pu éprouvé de la sympathie pour elle, après tout elle avait à peu prêt les même soucis que lui, rejeté par la Soul Society alors que sur le plan théorique, c’était pas du tout sa faute, puis enfermé dans le palais de l’ennemi public numéro 1, c’était marrant dans le fond. Elle posa la question sur l’entraineur félin du traitre aux cheveux blancs, Aizen ne le ferait pas, quelle raison aurait il de faire ça ? Tosen non plus, sauf s’il pensait que Nichol représenterais sa vision, drôle de mot pour un aveugle, de la justice. Gin quant à lui…l’ex-onzième s’en méfiait, ce type n’était pas du tout net.

-Un Arrancar tiens, celui à cause de qui je suis ici, il s’est mit en tête de faire de moi son adversaire ultime, note je m’en plains pas, je dois avouer ses entrainements portes bien leur fruits.

La blonde se laissa ensuite glisser le long de la porte pour venir s’assoir à même le sol, demandant ce que le traitre comptait faire d’elle tout le temps ou il la tiendrais captive, bah probablement pas la laisser enfermer à dormir non, surement l’emmener avec lui pour garder un œil sur elle, ça c’est clair.

-Bah premièrement, tu viendras avec moi partout, pas le choix je dois bien te surveiller, ensuite non tu ne feras pas que dormir, tu suivras les entrainement du taré aux tifs bleu avec moi, pas l’envie de me trimballer une faible constamment, puis bon au vu des pouvoirs de ton pote, lui crever son œil avec ta puissance actuelle, n’y compte même pas.

Ca c’est fait, oui elle avait du potentiel, mais ce n’était ABSOLUMENT pas suffisant pour vaincre Nichol alors l’autre type aux cheveux rouge qui avait pu assister un taishô contre Aizen, qu’elle ne rêve pas, la blonde s’entrainerait elle aussi point final, et si elle devenait plus forte que le traitre aux cheveux blanc, ben tant pis tiens, elle le buterais et basta, l’ex-onzième n’était plus à ça prêt.

L’exil de longue date de Missena commençait à se montrer gênant. Les gens qui ont peur de crever, d’accord, ils ne se seraient pas approchés d’Aizen. Mais quand on a peur de la mort, on a tendance à éviter de devenir Shinigami. Imaginez donc la blague ; un Dieu de la Mort effrayé par la mort et tout ce qui s’y rattache. Mais qui diable était cette Hinamori Momo ? Missena n’en avait pas la moindre idée, et à vrai dire, elle s’en moquait. Probablement une adoratrice d’Aizen Sôsuke, complètement écervelée, à l’instar des groupies qui poursuivent leur groupe de rock favori à travers le monde, bravant tempêtes et ouragans. Moralité, il ne faut vraiment avoir rien de mieux à faire de sa vie… Et des gens qui se seraient payé la tête d’Aizen avant de passer leur chemin, en dehors des humains à pouvoir, difficile d’en trouver. N’importe quel Shinigami ayant un minimum d’intelligence savait qui était Aizen, à moins qu’il ne soit vraiment dans la lune, auquel cas il ferait mieux de se reconvertir. La seconde remarque de Nichol était plus pertinente, et dans un sens assez compréhensible. En effet, avoir des amis, ça sert à rien par moment. Et il est vrai qu’on peut être utilisé pour les atteindre, la preuve, Missena s’était retrouvée bloquée au Hueco Mondo à cause d’un crétin à la chevelure rousse. Crétin qu’elle s’empressera de massacrer s’il daigne venir à son secours, naturellement. Même si l’ennui avait submergé l’univers de l’exilée pendant près de cent ans, au moins elle n’avait plus d’attache, la solitude était sa seule amie, et au moins, elle n’était pas capable de faire du mal. Oui, c’est vrai. Pour vivre en paix, renoncer aux autres est une bonne solution. Mais l’ennui aussi peut finir par être barbant. Presque amusée d’être – presque – sur la même longueur d’onde que celui qui était censé être son ennemi, elle afficha un léger sourire, avant de faire une remarque sur un ton plus sympathique qu’auparavant.

« Ha… Ouais, tu marques un point. Je vois bien Kanna se foutre de moi, type ‘Mais t’es nouille, Missena, t’as encore réussi à t’attirer des emmerdes toute seule ?’. J’étais largement plus tranquille avant que nos routes ne se croisent à nouveau. »

Et décidément, la façon de penser des Arrancar paraissait tordue. Qu’un des leurs entraîne un Shinigami pour en faire son adversaire ultime, cela n’avait pas le moindre sens, sauf à ne vivre que par et pour le combat. Le surnom « taré aux tifs bleus » confirmait les pensées de Missena : l’entraîneur de Nichol était un taré, pour reprendre ses propres termes. La perspective de s’entraîner, en elle-même, n’était pas gênante, mais avoir un Arrancar en guise de coach, c’était quand même un peu risqué. En effet, elle avait beau avoir du potentiel, elle n’avait pas le niveau pour massacrer son ancien Fukutaisho, alors pour ne pas se faire réduire en charpie par un des sous-fifres d’Aizen… Mais il est vrai que s’entraîner sérieusement lui ferait le plus grand bien, de cette manière elle serait capable de régler son compte à l’autre coureur de jupon, à cause duquel les ennuis l’avaient encore rattrapée.

« Tu sais quoi ? Tout compte fait, ton programme est pas trop mal, il y a des chances que je finisse par me plaire ici, même si c’est trop lugubre à mon goût. Hors sujet, me semble que je me suis pas encore présentée. Missena Hisayo. »

Et oui, il fallait bien qu’elle le dise tôt ou tard, puisqu’elle était appelée à rester un bon bout de temps au Hueco Mondo, à première vue. Inutile de se plaindre, inutile de se lamenter, rien ne changerait son sort, qui n’était peut être pas si misérable que ça. C’était toujours plus instructif que de rester dans le monde des humains à se faire passer pour une lycéenne. Puis revoir dix fois le même cours, non merci. Ce n’est pas au lycée qu’elle développerait son potentiel de combat, de toute manière. Le sol n’était pas si confortable que ça, l’exilée – ou plutôt traîtresse, désormais – se releva, avant de retourner s’adosser à un mur. Rapidement, elle écarta sa frange toujours trempée de son visage, avant de croiser les bras sur sa poitrine. Il lui restait une question, la curiosité étant un de ses gros défauts.

« Dis, il est fort comment, le ‘taré aux cheveux bleus’ ? »

Depuis le dernier entraînement que Grimmjow avait fait subir à son "élève" et futur adversaire, il n'avait strictement plus rien fait. Il ne faisait qu'attendre encore et encore, s'en lassant presque de n'avoir rien à faire. Même la moindre petite mission pouvait le motiver à tuer le temps, mais même pas. Rien d'intéressant ne se passait. Aizen ne servait définitivement plus à rien. Il ne semblait plus avoir envie d'exécuter la moindre activité "nocive" aux autres mondes. Comme s'il commençait à renier le fait de se faire un jour considérer comme un Dieu. Ce qui ne serait sans doute pas le cas venant de la panthère bleue, qui n'en avait rien à faire de lui. En effet, il n'avait d'yeux que pour sa propre personne et non pour un pseudo-chef qui n'était certainement pas capable de gérer une armée d'Arrancar, uniquement assoiffé de sang et l'envie de tuer étant plus que présente. Il restait tranquillement assit sur son trône, ne se préoccupant que de sa petite personne. Si cela n'était point triste... Il n'avait que d'yeux pour sa coupe de cheveux... S'il suffit de prendre une tonne de gel et de se le plaquer sur le crâne, Grimmjow aussi, savait le faire. C'était tout ce qu'il y avait de plus simple après tout. On prend un pot bien rempli, on enfourne sa main à l'intérieur et on en retire le plus possible de gel... La suite ? Et bien tu t'le fous sur la tête, tiens !

Plus sérieusement, Aizen n'avait rien d'un bon chef. Il ne donnait pas de véritables directives. La Sexta Espada savait, qu'Aizen n'avait que faire de ses troupes. Il leur faisait certes confiances, mais pas au point de les laisser faire ce qu'ils souhaitaient. En effet, il fallait toujours une sorte "d'autorisation" pour pouvoir quitter Las Noches et s'attaquer au monde des humains. Mais bien évidemment, il existait une personne, qui n'en avait rien à faire de ce genre d'autorisation. Il n'avait pas besoin d'une mère poule pour se débrouiller. Vous l'aurez compris, il s'agissait bien là de l'Espada à la chevelure azur. À quoi bon attendre une réponse positive si à tous les coups, elle serait négative ? Oui, car à chaque fois, il avait droit à un "Il vaut mieux attendre qu'arrive le bon moment." ou d'autres conneries de ce genre. Mais, attendre quoi ? La chute des feuilles ? Non mais ho ! S'il fallait attendre encore et encore, pour finalement n'avoir aucune mission en vue, cela ne servait strictement à rien. Grimmjow était ce genre de personne qui ne souhaitait qu'une seule chose, c'était de combattre et donc, s'amuser... D'ailleurs, frapper cet imbécile qui lui servait d'élève, il trouvait cela plutôt amusant aussi. Le voir essayer encore et encore de le frapper ou même de le blesser, était un spectacle qui ne lui donnait qu'une seule envie : continuer à le ridiculiser, sans fin. C'était un passe-temps des plus amuser au Hueco Mondo, puisqu'il n'avait plus la moindre fraccions depuis la fois où il avait décidé de s'occuper personnellement de Kurosaki Ichigo. Lors de sa première descente sur Karakura en fait...

Quel triste sort avaient-ils donc subi ? Il ne le savait pas. Ils étaient morts et un point c'est tout. Et dans un sens, cela ne faisait que lui prouver qu'ils n'étaient qu'une bande d'idiot complètement faible, incapable de prouver à la Sexta Espada qu'ils méritaient d'être ses sujets. Un simple ramassis de faiblards qui n'avaient mérités que ce qui finirait par leur arriver. Une mort pure et simple, juste parce qu'ils n'avaient pas été assez fort pour servir le Roi des panthères. Enfin soit. Grimmjow avait appris que dernièrement, son élève s'était rendu à Karakura, avec Aizen en personne. Et bien sûr, ils étaient revenus vainqueur. Ce qui était bien plus que logique en effet. Mais comme Grimmjow n'avait pas eu l'occasion de s'amuser avec ces enflures en question, il comptait bien rattraper le temps perdu et s'occuper personnellement de Nichol, qui allait se prendre une belle dérouillée. Non, il n'allait point subir un entraînement quelconque, il allait juste subir une nouvelle défaite ! L'élève n'était pas près de dépasser le maître. Donc, plutôt que de rester à ne rien faire, il se mit à la recherche de cet imbécile de Shinigami, bien décidé à le faire souffrir une nouvelle fois. De plus, manque de chance pour lui, il n'avait pas songé à masquer son énergie spirituelle. Encore heureux que la Sexta Espada savait encore repérer quelqu'un à l'aide de son Reiatsu... Dans un pas lent et bien évidemment, décider, la panthère se mit en route pour l'endroit d'où provenait son énergie spirituelle, mais cependant, il semblerait qu'il n'était pas seul... Un Reiatsu inconnu jusqu'à ce jour à l'Espada se trouvait non loin de lui. Très proche même... Il allait donc en avoir le coeur net.

Peu de temps avoir trouvé d'où venait leur Reiatsu, il afficha un large sourire, accélérant un peu le pas, jusqu'à finalement utiliser un Sonido, dans le simple but d'arriver à ce même endroit plus rapidement. Cela ne lui pris pas longtemps, pour finalement arriver devant une porte, à laquelle il ne jugea pas bon de frapper avant d'entrer. Son Reiatsu était d'ailleurs bien présente, il n'avait pas besoin de la masquer, vu qu'il allait désormais se montrer aux yeux de tous... C'est avec lenteur et style, que Grimmjow le va son pied droit, tendis qu'il gardait les mains dans ses poches. Et sans plus attendre, à une vitesse et une puissance impressionnante, il frappa dans cette même porte avec son pied, ce qui eu pour effet d'ouvrir le passage donc.

"Depuis quand on se fait une pause, Nichol ?"

C'était sur ces paroles qu'il ne tarda plus et qu'il entra à l'intérieur de cette "cellule", qui n'avait plus rien de tel étant donné qu'il n'y avait plus de porte. Gardant un visage toujours aussi peut... Rassurant. Cependant, alors qu'il était près à dégager la porte qui semblait avoir "propulsé" le blond platine contre le mur, il senti une présence. Une odeur ne lui étant pas familière... Et le Reiatsu qui semblait venir de cette présence, était celui qu'il avait ressentit un peu plus tôt. Et donc, par simple réflexe, l'Espada tourna la tête, pour finalement apercevoir une femme... Une blonde... Mais cependant, elle n'avait strictement rien d'une Arrancar... C'était donc... Une Shinigami ?

"Oï femme ! Qu'est-ce que tu fiches ici ?! Et... Qui es-tu ?"

Si en effet le dénommé Kanna, venait aider Missena, qui ne s’était toujours pas présentée, malpolie va, et lui lâchait ça en pleine tronche, c’était vraiment un bel enfoiré ce mec, Nichol se demandait si finalement, ce rouquin de pacotille tenait à elle en définitive, enfin trop tard pour faire marche arrière maintenant, et puis ce n’est pas comme si le traitre avait quelque chose à perdre, en plus la blonde semblait enfin accepter son sort, c’était mieux si le blanc de cheveux ne devait plus la surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

L’ambiance semblait avoir changé, Nichol n’en était que plus satisfait, si jamais elle se fichait de rester à Las Noches, ça lui faciliterais grandement les choses, pas besoin de la tenir à l’œil, de l’attachée à lui-même pour être sur qu’elle ne sauve pas, et peut être même plus de sirène d’alarme dans les tympans le bonheur. Ha le planning prévu par le traitre plaisait à la captive ? De mieux en mieux ! Et en plus elle se présentait, enfin, Missena Hisayo, ce n’était pas un nom à tué un hollow mais au moins le blanc de cheveux n’aurait plus à l’appeler « bonnet A » ou « planche à pain » à chaque fois, se moquer des gens sur le plan physique, excepter concernant Ayasegawa ou Madarame, Nichol n’aimait pas trop.

Missena se relava et s’écarta de la porte pour aller s’adosser au mur, sans doute que le sol n’était pas à son gout, enfin qu’elle ne se berce pas d’illusion probablement qu’elle y dormira, nan mais ho ! Nichol ne va pas laisser son lit à sa prisonnière non plus…enfin bref il allait répondre à sa question concernant la puissance de Grimmjow quand le reiatsu de celui-ci se fit ressentir, avant même que le traitre puisse dire que le concerner arrivait, la porte fut projeter avec force vers lui, et l’écrasa contre le mur, la tronche écrasée, tandis que la sexta entrait dans la pièce en beuglant, avant de se retourner vers Missena et lui demander qui elle était.

*Putain de schtroumpf ….temeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !*

Repliant ses deux jambes avant de poser les pieds sur la porte, le blanc de cheveux grogna et renvoya la porte à l’envoyeur avec autant de force qu’il l’avait reçue, bien que la différence soit la, le hierro et l’écart monstrueux entre leurs puissance respectives. Se mettant rapidement sur ses jambes, tout en ce tenant le nez d’une main, le traitre pointa l’espada de son index accusateur et beugla.

-On t’a jamais appris à frapper à la porte avant d’entrer ? Et elle tu touche pas, c’est mon…jouet personnel, faut bien que je décompresse après les raclées que tu me met…

Le shinigami n’avait jamais cesser d’employer ce ton arrogant avec l’arrancar, il savait que l’espada lui était supérieur en tout domaine et que si ce dernier l’avait laissé en vie, c’était pour une bonne raison, mais Nichol n’irait pas trop loin non plus, jamais il ne se donnera d’air supérieur avec Grimmjow, c’était le meilleur moyen de finir en charpie, aussi le blanc de cheveux se déplaça entre l’arrancar et Missena, et se stoppa la, murmurant à la blonde.

-Il est fort comme ça…un truc à savoir avec lui…ne JAMAIS le prendre de haut, sinon t’es morte et même la je pourrais plus rien pour toi.

Puis il lâcha son nez, un peu gonflé et planta son regard dans celui de son coach, lâchant un soupir avant d’aller prendre son Zanpakutoh rester sur le lit et l’attacher à sa ceinture, fourrant ses mains dans ses poches, Grimmjow style et attendant.

-Bon j’suis prêt…oh dernier truc elle va assister aux entrainements…ça devrait pas te déranger toi qui adore tabasser du beau monde.

L’astuce, la solution qui s’avérait être la meilleure dans ce type de situation, restait encore et toujours l’auto persuasion. Pour affronter une peur, il faut se répéter sans cesse que sa source est dérisoire, que la peur est infondée, qu’elle ne rime à rien. Dans le cas présent, le principe restait le même. Le tout, c’était de s’adapter, en n’oubliant surtout pas que quoi qu’il advienne, personne ne volerait à son secours. Le monde n’était pas rose et mignon tout plein. Les êtres humains ; les êtres vivants dans leur globalité n’étaient pas « gentils ». Errare humane est, comme le dit si bien le vieux proverbe latin. Car telle est la nature humaine : Une erreur. Une effroyable succession d’erreurs. L’Homme ne recherche que le pouvoir, et s’il en a un tant soit peu, il en voudra toujours plus, peu importe par quel biais, que ce soit la corruption, l’abus de pouvoir, l’abus de confiance, que ce soit par le crime, par le meurtre, par la douleur ou par le sang. En sachant cela, et en connaissant le caractère de la personne, l’évidence était là. Kanna ne viendrait pas. Inutile de se faire de films du type Roméo & Juliette, toute cette fiction ne représente pas la vraie vie, elle n’est qu’utopique. Ce type était tellement préoccupé par le sort de sa subordonnée pendant le dernier siècle qu’il en était arrivé à oublier son existence. Leurs routes respectives s’étaient brièvement croisées, dans cette ville regorgeant de divers reiatsus nommée Karakura. Et finalement, ça n’avait été que vérités blessantes, coups, souffrances. Missena avait été si stupide d’imaginer une seconde qu’il avait un minimum d’égard pour elle. Si stupide, qu’elle s’était sacrifiée pour lui, en allant provoquer Aizen, qui désormais avait sa vie entre ses mains, si cela n’avait pas toujours été le cas. Les paroles de Nichol prenaient de plus en plus de sens dans l’esprit de l’exilée. Les amis sont inutiles, ils ne sont que source de souffrance et de chagrin, de douleur et de peine. Les Hollow, les Arrancar, ils ont tant de chance. Vivant sans cœur, comme en témoigne le trou qu’ils portent au milieu du torse, jamais plus ils ne connaîtront la peine, la détresse, le désarroi. Oui, décidément, leur sort pouvait s’avérer enviable, dans ce type de situations. Aimer, c’est souffrir. Ne pas aimer, c’est mourir. Peut-on alors se permettre de ne pas aimer lorsque l’on est un Dieu de la Mort ? Oui, certainement. Peut-être que se retrouver au service d’Aizen et de ses sbires serait une bonne opportunité afin que la blonde revoie son jugement.

Alors que son opinion devenait de plus en plus claire, de plus en plus censée, un reiatsu d’une certaine importance se rapprochait sans cesse de la cellule dans laquelle elle se trouvait, et, véritable manque de chance, s’arrêta juste derrière la porte. Si son intuition était juste, la suite des événements risquait d’être sportive. En effet, si jamais un Arrancar se lançait à sa poursuite, Missena n’aurait d’autre choix que d’attaquer un sprint afin de se trouver une planque. Ecarquillant les yeux, elle eut le loisir d’observer la porte traverser la pièce, encastrant ce pauvre Nichol dans le mur. Quelle horreur, il se faisait massacre comme ça pour une histoire de pause ? A peine remise du choc sonore généré par le lancé de porte, l’exilée constata que le nouveau venu s’avançait dans la pièce, et qu’elle était repérée. Second lancé de porte. Deux options s’offraient à elle, donc. Rassembler ses forces et piquer un sprint à travers Las Noches, qui serait pour elle un véritable labyrinthe ; ou rester là en priant de toutes ses forces pour être encore en vie cinq minutes plus tard. Etant donné que son corps ne semblait pas d’accord avec la première option, et se collait davantage au mur derrière elle, comme s’il voulait s’y fonde, elle était contrainte de choisir l’option numéro deux. Rapidement, elle observa l’Arrancar qui venait d’arriver. A son apparence, il était clair qu’il s’agissait du fameux « taré aux cheveux bleus ». Que devait-elle faire ? Réponse à sa question, à savoir décliner son identité et la raison de sa présence ici ? Ou alors rester là comme une parfaite idiote à attendre qu’il se passe quelque chose ? La situation étant pour le moins déconcertante, elle ne releva pas la première remarque de Nichol. En revanche, c’est avec attention qu’elle écouta sa mise en garde. For heureusement pour elle qu’on prenait la peine de l’avertir, car avec son caractère pas toujours facile, elle aurait eu tendance à lui retourner la question de manière assez sèche, une pointe d’insolence dans la voix, les bras croisés sur sa poitrine, l’air supérieure. Et oui, jamais l’exilée n’avait fermé sa gueule devant quelqu’un. Si elle a l’intention de dire quelque chose, elle le fait, point barre. Les quelques personnes dérogeant à la règles devaient être le vieux croûton – Yamamoto – et Shihouin Taisho, autant dire que ça datait et pas qu’un peu. Mais à ce moment précis, bien qu’en posture assez inconfortable, Missena tenait à la vie, elle allait donc suivre la recommandation du traître à la lettre. Ne tenant pas à croiser le regard de tueur de l’homme à la chevelure bleutée, elle soupira tout en croisant les bras sur sa poitrine, avant de baisser le regard et de s’adonner à la contemplation du sol de Las Noches.

« Disons que je me suis un peu surestimée, j’ai voulu battre Nichol à Karakura, et puis voilà où j’en suis. Ca m’apprendra à me jeter tête baissée dans un combat qui n’est pas le mien. »

Pour le moment, il n’était peut être pas nécessaire d’en dire plus. L’idée d’évoquer une énième fois celui à cause de qui elle se trouvait là la révulsait, tout simplement. Et surtout, aborder ce sujet risquait fort de l’énerver, et ainsi de la rendre agressive, ce qui risquait de l’enfoncer un peu plus dans ses emmerdes. Immédiatement, elle se remémora la méthode magique. Il ne viendra pas la sauver, il ne viendra pas la sauver, ce n’est qu’un abruti, son unique centre d’intérêt consiste à courir après des greluches à forte poitrine. Finalement, Missena leva les yeux vers son interlocuteur, se souvenant qu’il n’est pas vraiment poli de se présenter sans regarder la personne. D’accord, la politesse ne fait pas partie de ses valeurs fondamentales, mais là si. Pas au point d’employer le vouvoiement, mais tout de même.

« Missena Hisayo. Shinigami exilée. Il semblerait que je sois appelée à rester un bout de temps ici, alors est-ce que je peux aussi te demander qui tu es ? »

Elle détourna son attention vers Nichol, qui était allé récupérer son Zanpakuto entre temps. Alors comme ça, ce type adorait tabasser des gens ? Quoique, pas besoin d’être un génie pour s’en apercevoir, au vu des cicatrices qu’il arborait. Dans les dernières paroles de Nichol, Missena avait comprit quelque chose d’important. Si sa présence n’allait pas déranger, c’est qu’elle risquait ne pas rester une simple spectatrice aux entraînements avec l’Arrancar… Bien que l’idée soit tentante, la pauvre blonde ne tenait pas à finir en charpie, surtout après avoir vu ce à quoi avait droit le traître à la chevelure platine. Cependant, elle ne semblait pas en droit de négocier quoi que ce soit, et tant qu’elle ne connaîtrait pas un peu mieux le caractère de cet « entraîneur », elle comptait bien se tenir à carreaux.

Devait-il la tuer ? Devait-il la laisser en vie ? Ou encore devait-il la faire partir à bon coups de pieds dans le dernière ? Parmi ces trois situations, Grimmjow était plus attiré par la première. Après tout, en tant que personne appréciant particulièrement les combats et aussi, tuer ses adversaires sans la moindre hésitation, se sentant ainsi bien supérieur à quiconque une fois qu'il se retrouve empalé sur son zanpakutô. Une sensation qui lui arrache souvent l'un des rires les plus sadiques qu'il soit. Ou même machiavélique en fait, cela dépend de la façon dont on l'interprète. Enfin soit. Après avoir envoyé la porte sur Nichol, qui devait sans doute l'avoir sentie passer, il garda son regard braqué sur la blonde qui semblait le "fuir" en essayant de se coller le plus possible au mur. Cependant, au moment où la panthère souhaitait se rapprocher de sa, peut-être, futur victime, la même porte qu'il avait défoncé de son pied droit lui avait été renvoyée. Sans bouger de sa place initiale, il sorti doucement la main gauche de sa poche, pour finalement briser cette même porte en plusieurs morceaux, d'une simple petite frappe. Comme quoi, c'était loin d'être assez résistant que pour envoyer Grimmjow valser dans un mur... Et cela prouvait aussi à quel point l'écart entre l'Espada et son élève était grand. Un véritable puits sans fond !

De plus, c'était tout un art que de détruire une porte aussi solide que celle-ci, d'un simple mouvement du poignet. Tout un effet de style que seul un véritable expert du Hakuda pouvait réaliser. Certes, cela restait dans les capacités de Nichol, mais certainement pas à mains nues. Un coup de zanpakutô, sans doute, aurait été tout aussi efficace. Ou peut-être moins en fait, cela restait à vérifier. Alors qu'il semblait être d'humeur à faire chier son monde, il commença presque à parler à la Sexta Espada comme s'il s'agissait d'un imbécile. Il rangea quant à lui sa main dans sa poche, préférant ignorer totalement son "élève", quand soudainement il se remontra avec son zanpakutô. Alors, il était près à prendre sa punition ? Intéressant. Encore une fois, Grimmjow allait donc s'amuser à frapper ce Shinigami aux cheveux blonds platines. C'était un passe-temps comme un autre, étant donné qu'à Las Noches, frapper ses alliés n'était pas une chose déplaisante. Après, si l'on s'attaque à un allié trop puissant pour nos capacités, il ne faudra pas s'étonner après avoir pris une bonne dérouillée... Par exemple, même si Grimmjow était du genre "sûr de lui", il lui était totalement impossible de vaincre le trio de tête avec sa puissance actuelle... Ce qui était d'ailleurs assez embêtant, pour être franc.

Après cette destruction de porte, il eu l'occasion d'entendre la Shinigami blonde parler de la raison pour laquelle elle se trouvait ici, retenue "prisonnière". Sa remarque laissa échapper un sourire à Grimmjow, sourire moqueur, qui plus est. Elle s'était faite écrasée par Nichol ? Si ce n'était pas drôle ! Si lui, faiblard qu'il était, avait réussi à vaincre la blonde, alors elle ne devait vraiment pas être d'un niveau impressionnant... C'en était presque démoralisant. Il allait devoir entraîner deux faibles pour le prix d'un ? Du moins, encore fallait-il qu'il accepte... Mais ça, c'était une autre question. Quelques instants plus tard, elle finit par se présenter. Missena Hisayo ? Allait-il seulement retenir le nom d'une personne aussi faible qu'elle ? Cela restait à voir. Après tout, il n'avait pas encore eu l'occasion de lui reprocher quoi que ce soit, ni même de la combattre en fait. Mais le simple fait de savoir qu'elle s'était faite écrasée par Nichol, le laissait dubitatif. Mais enfin soit. Plutôt que de la laisser comme ça, telle une véritable enfant ignorante, il allait à son tour se présenter. Peut-être qu'elle le méritait, mais si ce n'était pas le cas, elle ne l'entendrait sans doute plus jamais, ce nom.

"Sexta Espada... Grimmjow Jaggerjack. Alors comme ça, ce crétin de Nichol aurait réussi à te vaincre hein ? Tu mériterais même pas que je t'adresse la parole, en ce moment même... Faiblarde."

Avait-il dit, tout en affichant un air démentiel sur son visage. Un peu comme tous les jours en fait, ce même air qui avait le don de faire froid dans le dos d'un grands nombres de ses adversaires. Il tourna ensuite le dos aux deux protagonistes, sortant doucement de la "cellule", avant de jeter un dernier regard à l'intérieur, faisant un signe de tête à Nichol pour qu'il le suive.

"Si tu te sens capable de me tenir tête... Viens. Mais si tu te pisses dessus avant même de combattre, tu peux pleurnicher comme une gamine, c'est toi qui vois..."

Comme pour ne pas déroger à la règle l’espada détruisit la porte d’une facilité déconcertante, enfin bon, Nichol ne s’était pas attendu à ce que ce projectile fracasse le sexta, non d’ailleurs il n’avait même pas attendu de voir comment la porte finirait pour se préparer à l’entrainement, ou plutôt au massacre unilatéral, ok durant une séance de Hakuda il avait réussi à toucher le Sexta, le toucher mais pas le blesser, à noter qu’après Grimmjow, probablement toucher dans sa fierté mal placée, avait détruit littéralement le traitre aux cheveux blanc, d’ailleurs entrainement à quoi aujourd’hui ? Hakuda encore ? Ou Zanjutsu ? Kido il pouvait oublier tiens. Grimmjow semblait avoir décidé de tolérer la présence d’un insecte de plus sur son champ d’entrainement, puisqu’il avait autorisé de manière implicite Missena à venir participer aux exercices, le blanc de cheveux ne pouvait que souhaiter bonne chance à la blonde, car elle devrait faire preuve d’une résistance physique à toute épreuve face à l’espada.

L’espada fit signe à Nichol de le suivre, ce qu’il fit bien sur, pas la peine d’énervé plus le sexta, si toutefois il était possible de ne pas l’énerver, après tout c’était probablement l’arrancar le plus belliqueux qui pouvait exister, bien que le nombre d’arrancar qu’ai rencontré le traitre soit restreint, l’ex-onzième pouvait parier sa vie la dessus, Grimmjow était surement le plus violent et prompt à s’emporter. Le traitre aux cheveux blanc fit signe à Missena de les suivre, après tout, il fallait bien qu’il garde un œil sur elle, mais surtout que les autres résidents de Las Noches la voie avec lui et Grimmjow, ainsi sa sécurité sera presque assurée, même en absence de l’ex-yonseki.

Les couloirs blanc et moches de Las Noches, combien de fois Nichol les avaient ils parcourut depuis qu’il était ici ? Trop de fois d’ailleurs, depuis le temps que le traitre aurait du mourir, ou finir capturé par la Soul Society, mais non, il était toujours libre de ses mouvements, plus ou moins, et parcourait Las Noches et Karakura sans se soucier de qui il rencontrerait sur son chemin. Mais invariablement, ses pensées se tournèrent vers quelqu’un qu’il n’avait plus revu et qu’il voulait revoir plus que tout, enfin, cette personne risquait probablement de vouloir lui exploser la tête, mais bon le grand blanc de cheveux n’en était plus à ça prêt. Il tourna à demi son visage vers Missena et après un soupir lâcha.

-Fais juste gaffe à ne pas l’irrité et tu devrais t’en sortir avec juste pas mal de gros bobo, a part ça, tu ne risque rien, sauf de voir ta puissance augmenter.

Mains en poches suivant l’arrancar aux cheveux bleus, Nichol réprima un bâillement et savait d’avance que peu importe le type d’entrainement auquel il aurait droit, le résultat sera le même, de la douleur partout et si jamais l’espada était déçu, une journée à se faire soigné, quoique ça ne changeais pas des entrainements avec Kenpachi, au moins le traitre était habitué à s’en prendre plein la tronche et ce, sans vraiment s’en plaindre.

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