Tu me reviendras, bientôt...

Invité

« Je m’ennuis… Beaucoup trop à mon gout. »

Sur ces mots, Barragan se leva du trône qui occupait le centre de sa chambre et se dirigea vers la sortie de la pièce. L’arrivée d’Aizen n’avait en fait rien changé, le roi déchu s’ennuyait toujours autant. La seule différence réside dans le fait qu’il n’a plus d’armée. Il lui en faut une, une plus puissante, son Espada en quelque sorte. Au vu du tournant de la bataille de Karakura, Barragan nourrissait de plus en plus de doute sur la légitimité de la place de Stark. Le vieux roi n’avait pas trouvé la prestation de la primera espada à la hauteur de son rang. En fait, Barragan avait l’impression d’être tomber sur les adversaires les plus puissants, il avait l’impression d’avoir combattu pour rien. Il avait néanmoins trouvé un adversaire de valeur. Hacchi, avec son kido, s’était montrer apte à combattre le roi du Hueco Mondo, bien que le pouvoir de se même roi restât sans faille.

Il se dirigea vers le désert blanc du Hueco Mondo. Une nuit éternelle régnait sur ces terres, une nuit éternelle qui apaisait Barragan, une nuit qui le reposait. Loin de toute cette lumière artificiel, loin de karakura et d’Aizen, Barragan pouvait enfin réfléchir, agir pour servir s dessins et non ceux d’Aizen. Le vieux roi nourrissait depuis quelques temps déjà une irrépressible envie de liberté. Il voulait retrouver son royaume. Si ces humains n’étaient pas intervenus, sa majesté aurait vaincu chaque Shinigami présent avant de s’attaquer à Aizen et ses deux alliés. Mais rien ne marche jamais comme prévu, l’espada en a fait les frais.

Notre ami utilisa son Peskis pour repérer les hollow qui airaient dans le désert blanc. Un Hollow, plus puissant se démarquait. Il était seul et son reatsu commençait à diminuer. Ce hollow attira l’attention de Barragan. Ce dernier alla le trouver.

Sa majesté atteignit bien vite sa cible avec le Sonido. Le hollow était un adjuchas de faible niveau, peut être venait-il tout juste d’évoluer. L’adjuchas et Barragan se fixait. Le premier ressemblait à un singe. Il n’était pas très grand, mais semblait rapide, surement là sa plus grande force. Barragan s’approcha lentement. Le hollow recula de quelques pas et pris la parole.

-Que me veux-tu ? Qui es-tu ?

-Je me nomme Barragan Luisenbarn, Dieu et Roi du Hueco Mondo, et toi ? Que fais-tu là, jeune hollow ?

-Je me nomme Quiray, simple adjuchas pour le moment…

Barragan sourit, il ne s’était pas trompé. Ce petit hollow du nom de Quiray venait tout juste de faire ses premiers pas dans la véritable raison d’être des hollow. Evoluer ou être dévoré, tel était le choix qui s’offrait à lui. Quiray observait Barragan d’un air curieux. Il reprit la parole.

-Si vous êtes le Roi, Las noches est votre palais, non ?

En fait, Quiray nourrissait des doutes sur la véritable identité de son interlocuteur. Il trouvait que Barragan ressemblait bien plus à un Shinigami qu’à un hollow. Il n’avait surement jamais entendu parler des Arrancars. Peut être venait-il tout juste de sortir de la forêt des menos.

-Las Noches était mon palais, mais celui que tu vois, ce n’est que le fantôme de celui que j’avais. Mon palais montait jusqu’aux cieux et occupait le désert blanc entier. Rien de plus grand et de plus majestueux n’existe dans se monde.

Sa majesté se garda bien de préciser qu’en réalité, son palais n’avait ni plafond ni mur, contrairement au las noches actuelle. Quiray reprit la parole sur un ton plus suspicieux.

-Excusez-moi de vous dire cela, mais vous ressemblez bien plus à un Shinigami qu’à un hollow…

-Je suis désormais un Arrancar. J’ai dépassé les limites des hollows, j’ai passé la frontière entre les hollows et les Shinigamis. Jamais tu ne verras mon véritable visage, ma simple puissance pouvant te tuer sur le coup.

-Un Arrancar… J’ai entendu des rumeurs sur ces personnages, mais je ne les ai jamais crus. En aucun cas il me serait venu à l’esprit de penser que le Dieu de se monde en était un…

Une personne très puissante se rapprochait de Barragan. Quiray en était pétrifié. Barragan avait fait attention de ne pas tuer le petit adjuchas avec son reatsu, mais apparemment, la personne qui approchait n e savait même pas que la Segunda espada était accompagné. Sa majesté fit signe au petit adjuchas de fuir tout en lui disant de continuer d’évoluer et de prévenir tous ceux qu’il croisera que le Dieu du Hueco Mondo récupérera bientôt son trône.

-… Et surtout n’oublie pas mon nom, Je suis Barragan Luisenbarn, Roi de se monde et Dieu de cet univers.

Barragan attendit quelques instants avant de se retourner et d’identifier la personne qui approchait.

- Ulquiorra…

Spoiler:

Immobile, le dos plaqué contre les murs des couloirs de Las Noches qui étaient bien entendu le lieu favori de l’espada, celui-ci rêvassait quelque peu sur diverse questions philosophique dont l’humanité n’avait jusque là point mis en évidence une quelconque réponse même infime. Tout résidait dans de simples hypothèses généralement imaginé dans le but de rassurer la population ou bien la faire peur dans le cas contraire ce qui en soit était totalement ridicule. C’est sur cette base qu’ils inventèrent dieu, création monté de toute pièce dans le but de donner un sens à la mort avec pour résidence vers l’autre monde le paradis pour les bons et l’enfer pour les mauvais. Dans un sens, ils n’avaient pas tout à fait tort, il existait belle et bien un enfer et une sorte de paradis mais aucun dieu pour diriger ces deux univers. La première étape vers le trépas résidait juste dans le fait de matérialiser l’âme en une sorte de fantôme qui pourrait, soit se déplacer librement dans les environs, soit être attaché à un endroit bien précis dans le cas ou l’esprit en question porterait un certain regret et ne puisse se défaire de ce sentiment le plongeant peu à peu dans la haine, la tristesse, le désespoir. C’est d’ailleurs ce genre de spectre qui ont une probabilité plus importante de devenir ces monstres masqués généralement appelé des « hollows ». Ces monstres qui chaque jour se nourrissent un peu plus de ces âmes, privilégiant tout de même celles à la pression spirituelle au dessus de la norme et c’est là que l’on arrive aux shinigamis, dieux de la morts ayant le rôle de catalyseur entre le monde des morts et celui des vivants. D’un coup de poignée, ils renvoient les âmes pures dans l’autre monde appelé communément la « Soul Society » et purifient les hollows d’un coup de sabre à l’exception de quelques uns qui, s’ils ont commis trop de péchés avant la mort, se retrouvent empalé puis conduit en enfer. Effectivement, en présentant les choses sous cet angle, cela pouvait facilement être comparable à cette fameuse chaîne alimentaire existant dans le but de garder un certain équilibre sur la terre.

Seulement, alors qu’Ulquiorra n’avait pour unique occupation que de penser et de repenser au fonctionnement des trois mondes, il sentit soudainement le reiatsu toujours si imposant du Segunda Espada qui était actuellement en train de sortir de son mini-palais. Ce pauvre roi qui était en quelque sorte le seule à avoir autant perdu à l’arrivée du seigneur Aizen Sosuke, c’était donc pour cette raison qu’il était le premier à pouvoir être soupçonné de traitrise s’il devait s’en passer une. Sur ces pensées, en voyant l’ancien dieu du Hueco Mundo quitter peu à peu sa demeure pour ensuite sortir de Las Noches, la Cuarta Espada décida après s’être un temps soit peu gratter la nuque, de suivre les traces du fuyard. Les mains encore scotché à ses poches, le Quatrième Espada tenta de comprendre la raison de cette petite promenade dans le désert blanc. Après un rapide constat quant à la personnalité de ce cher Barragan, mourant d’ennui, il aurait surement choisit de prendre l’air quelque temps pour s’évader et acquérir une certaine liberté le sortant de cette monotonie interminable qui régnait dans les murs du palais blanc. Effectivement, Ulquiorra Schiffer en venait presque à regretter l’époque ou Las Noches avait été pris d’assaut par un petit groupe d’humain donnant un minimum d’animation dans la demeure du nouveau roi de l’Hueco Mundo. Oui, ce vieil arrancar à la moustache devait sans doute porter en lui un sentiment similaire mais rien n’était sure car, cette petite sortie surprise pouvait aussi très bien se traduire comme une étape d’une stratégie fondé par celui-ci aillant pour objectif finale de récupérer son trône.

Sur ces petites hypothèses fondées dans son esprit, l’arrancar au teint pâle libéra soudainement son reiatsu pour tenter de décerner une petite réaction dans l’énergie spirituelle du Segunda qui pouvait se traduire par une tension laissant part à un petit sursaut comme si l’on venait de se faire prendre à piquer des cookies alors que ça nous est interdit. Cependant, comme pouvait le redouter la Cuarta Espada, cela se révéla comme complètement inutile pour la simple et bonne raison que l’ainé de l’espada avait une expérience bien supérieur à quiconque dans ce monde et n’allait surement pas se faire surprendre par la découverte d’un nouveau reiatsu arrivant en sa direction. Il devait, sans nul doute possible, avoir déjà préparé toutes sortes d’excuses et même s’il était en ce moment même en train d’effectuer l’irréparable, il n'hésiterait point à éliminer le témoin de ses actions quelque peu suspectes sans ne dégager une once de pitié ce qui motiva Ulquiorra à rester sur ses gardes. Il ne fallait pas non plus plonger dans la paranoïa car cela prêtait souvent à confusion. Alors qu’il réfléchissait sur le comment du pourquoi, l’espada numéro quatre s’approchait pas à pas du numéro deux et lorsqu’il arriva à destination face à son vis-à-vis, celui-ci ne répondit que par l’énonciation du nom de son interlocuteur comme s’il était ennuyé de l’arrivée d’un autre individu que lui dans les environs. Ne perdant en aucun cas son expression comment dire, inexistant, Ulquiorra répondit calmement à son interlocuteur d’un ton froid et neutre :

-Barragan … porte tu une raison concrète quant à ta présence en ces lieux ?

S’étant enfin exprimé sans n’y aller par quatre chemins, Ulquiorra Schiffer sentit alors la présence de second reiatsu plutôt médiocre qui devait surement être un adjuchas errant dans le désert. Mais une chose attisa la curiosité de l’arrancar à la pupille d’émeraude, l’hollow se trouvait à une distance assez courte des deux espadas sans compter le fait que le sujet en question était d’après la direction qu’il entreprenait, en train de fuir les deux individus. Si ce n’était que ça, cela aurait pu paraître parfaitement normal puisque la présence soudaine d’êtres aux pouvoirs incommensurable ferait fuir n’importe quel hollow, créature née de la peur, mais le Segunda Espada semblait réduire au maximum sa puissance spirituelle. Effectivement, avec un tel pouvoir, rien que son reiatsu pourrait anéantir un adjuchas si faible, sceller sa puissance pouvait-elle être expliqué par le fait qu’il discutait avec ? Mais dans ce cas pour quel raison et pour parler de quel sujet ? Aillant une petite idée sur la réponse, Ulquiorra demanda tout de même :

-Tiens, cet adjuchas actuellement en train de nous fuir, serait-il une de tes connaissances ?

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Voilà que l’ennui se dissipe peut à peut. La petite discussion de Barragan avec Quiray avait permis au vieux roi d’attirer quelqu’un de plus… Intéressant. Ulquiorra, Ulquiorra Schiffer s’était déplacé pour voir ce qui se passait. Barragan n’en espérait pas tant. La petite visite de l’Arrancar prouvait deux choses : Il était surveillé et pour qu’Ulquiorra sorte de Las Noches, c’est qu’il devait avoir de sérieux doute sur l’intégrité de la Segunda espada, chose qui amusa fortement Barragan. Sa majesté observa Ulquiorra, le dépouilla comme il le faisait habituellement pour essayer de trouver une once d’émotion chez la Quatra espada. C’était à chaque fois en vain, mais au moins, Barragan s’occupait.

Barragan jeta un coup d’œil rapide vers l’Adjuchas qui fuyait. Le vieux roi Constata qu’il était assez loin pour ne plus être trop affecté par son reatsu. Il libéra donc sa puissance naturelle. Ce fut comme un grand sentiment de bien être, comme s’il sortait d’une prison le coupant de ses capacités. Sa pression spirituelle augmenta, encore et toujours et finit par dépasser celle d’Ulquiorra. Barragan stabilisa son reatsu à un niveau légèrement supérieur à celui de la Quatra Espada pour bien lui faire comprendre qu’il y avait un fossé entre les deux espada.

Quiray de son côté, en sentant cette puissance augmenter, s’arrêta à bonne distance et des Arrancar et observa celui qui s’était présenté comme étant le roi de ce monde. Barragan était calme, comme s’il voulait rivaliser avec Ulquiorra. L’espada croisa les bras tout en continuant d’observer l’autre Arrancar. Il réfléchissait. Ce savoir surveillé est toujours un peu gênant. Aizen avait-il peur d’un éventuel complot ou Ulquiorra s’inquiétait-il, à juste titre pour son maître ? Barragan allait bientôt avoir la réponse.

-Je ne suis ici que pour m’occuper. Tu n’es pas sans savoir que je trouve le palais d’un ennui mortel et la lumière de Las Noches m’empêche d’être calme. Comment fais-tu pour rester dans un endroit aussi lumineux, toi qui semble si sombre ?

Le vieux roi marque une pose. Il leva les yeux vers la lune et tendit un doigt.

-J’aurai pu la toucher si Aizen n’était pas venu. Ce Shinigami ne m’a rien apporté si ce n’est une apparence vaguement humaine. Je dois être celui qui à le plus perdu à l’arrivée d’Aizen, et pourtant, paradoxalement, je suis celui qui fera tout son possible pour le protéger…

Barragan ne supporterait pas qu’Aizen soit tué par quelqu’un d’autre. Il s’est juré de tuer le traître de ses mains et il fera tout pour tenir sa promesse. Le vieux roi rebaissa son bras pour le remettre en place. Il se tourna légèrement par rapport à Ulquiorra et commença à marcher d’un pas lent. Conscient de tous les sacrifices qu’il avait du faire pour, au final, ne gagner qu’un petit surplus de puissance. Sa majesté portait encore des traces de son combat à Fake Karakura. Malgré tous les efforts de ses adversaires, l’espada était restée debout. Barragan ignorait ce qui s’était réellement passer à Las Noches. En fait, cela lui importait peut, il n’avait qu’une seul chose en tête, devenir encore plus fort.

Au loin, un petit groupe de Hollow, certainement de petit Adjuchas, observaient la scène. Quiray était à leur côté. Le vieux roi reprit la parole.

- Te souviens-tu de tes premiers moments en temps que Hollow ? Je n’en ai gardé aucun souvenir, comme si ma vie ce résumait au trône de Las Noches et à Aizen. Ne trouves-tu pas cela déstabilisant de ne se rappeler que du moment où tu as été détrôné. Aizen passe sont temps à tenter d’éveiller l’objet qui nous à tous transformer. Vise-il quelque chose que nous n’atteindront jamais ? De nombreuses question que je me pose resteront à jamais sans réponse, j’en ai néanmoins une à te poser, Pourquoi suis-tu Aizen avec autant de ferveur ? ne préférais-tu pas ton ancienne condition, où tu étais libre ?

Barragan se rendit compte qu’il était plus nostalgique de son ancienne position que ce qu’il pensait. Il voulait récupérer son trône, mais ne savait pas comment procéder. Ulquiorra et Harribel allaient certainement l’empêcher d’accomplir ses sombres dessins et pourtant, il ne parvenait pas à imaginer un combat contre les deux espadas. Depuis son combat à Karakura, il doutait de son pouvoir, ou plutôt de la protection qu’il était obligé d’ériger pour se protéger. Il était finalement aussi vulnérable que les autres au vieillissement. Seule l’arrogance dont-il faisait preuve devant les autres lui permettait de se rassurer. Il devait trouver un moyen de ne plus subir les aléas du temps, de survivre à sa respira.

- Ulquiorra… Pourquoi es-tu venu ? Es-tu là uniquement pour savoir ce que je fais ? Es-tu là uniquement pour savoir ce que je fais ? Regarde ce groupe d’Adjuchas.

Il montra du doigt le groupe de Quiray.

-Ce ne sont que des insectes, ils sont fascinés par notre puissance. Je n’ai pas souvenir d’avoir été un jour comme eux et encore moins d’avoir observé deux entités qui leur paraissent surpuissantes. Etions-nous comme cela avant ? Je ne suis venu ici que pour passer l’ennui, puis j’ai rencontré ce petit Adjuchas. Je n’ai fait que lui donner un objectif. Avons-nous nous aussi besoin d’un objectif pour continuer à vivre ? Plus le temps passe et plus j’ai l’impression de m’éloigner de mon objectif. Je pourrai comparer mon objectif à un tonneau percé, quoi que je face, je n’arrive pas à le remplir. Comme si quelqu’un, ou quelque chose m’en empêchait. Le plus frustrant, c’est que je n’arrive pas à trouver tous les trous. T’es-tu déjà retrouvé dans cette situation ?

Barragan tentait d’en apprendre plus sur lui-même, mais aussi sur son compagnon. Ulquiorra était trop mystérieux aux yeux du vieux roi. La Quatra espada semble être dans un état de servitude, comme si servir Aizen était son seul objectif, sa seule raison de vivre. Peut être acceptera-t-il un jour de servir le véritable dieu de se monde, peut être…

Le visage décoré de toutes sortes de cicatrices et submergé par la vieillesse du Second Espada n’avait ne serait ce que froncé le sourcil lorsque l’arrancar aux yeux de chats avait installé son questionnaire. Tout ce qu’il fit ne fut qu’un bref coup de regard du côté de l’adjuchas cité par Ulquiorra pour ensuite libérer lentement toutes son énergie spirituelle jusqu’à un stade incroyable dont le Quatrième Espada ne put concurrencer. En usant son pouvoir de la sorte, souhaitait-il bien faire comprendre la supériorité de ses capacités entre lui et la Cuarta ? Cette action avait sans doute pour fonction de faire perdre le calme à l’arrancar aux pupilles verdâtres mais celui-ci adopta un calme exemplaire comme à son habitude fixant constamment son interlocuteur de tel sorte à donner l’impression qu’il essayait de lire en lui comme on le ferait avec un vulgaire livre donnant naissance à l’expression « lire en lui comme dans un livre ». Petit dicton inventé des humains qui décrivait bien la situation auxquels les deux individus étaient confronté mais cela n’importé que peu d’intérêt. Ce silence si pesant à la suite des quelques petites questions ne fut qu’éphémère, notamment lorsque Barragan se décida enfin à ouvrir sa bouche dans le but d’émettre des mots pour former une ou plusieurs phrases dont la signification se verrait fortement influencé par la disposition et l’emploie de ces mêmes mots.

Au plus grand étonnement d’Ulquiorra Schiffer (ou pas), son vis-à-vis changea brusquement de sujet pour en retour poser une de ses questions auquel l’intérêt resté quelque peu médiocre. Un environnement même lumineux ne pourrait gêner de trop l’arrancar surtout qu’il existait ces fameux couloirs et logement pour retrouver un peu de cette obscurité dont le Quatrième Espada se devait d’avouer qu’elle l’apprécié. Mais cette question aux premiers abords si banale comprenait tout de même un sous entendu qui n’était autre qu’une dénonciation de la présence du palais en incluant de ce fait celle du propriétaire qui n’était autre qu’Aizen. Tentait-il alors de faire comprendre au numéro quatre qu’il n’était pas favorable d’avoir un shinigami pour chef et qu’il comptait bien mettre en place un coup d’état ? Cette éventualité n’était point négligeable à moins qu’Ulquiorra ne se fasse des idées mais ça paraissait tellement logique qu’il ne put se convaincre du contraire. Cette méfiance ne put que s’agrandir lorsque l’orateur continua sa lancée en pointant la lune représentative de l’astre du désert blanc en faisant bien comprendre qu’il n’avait pour unique envie de détrôner Aizen dans le but prévisible de prendre sa place.

En tout cas, Ulquiorra se devait de l’avouer, mais ce Barragan Luisenbarn portait un certain talent dans l’art de l’expression. Ce qui lui inspira une telle pensée ne se justifiait pour aucune autre raison que toutes les figures de styles et questions rhétoriques, ces fameuses perles de la littérature généralement mis en place dans le but de donner de la valeur à un texte, de le rendre plus agréable à lire ou à entendre, d’y offrir du poids pour enfin convaincre le destinataire et le faire partager la même pensé. Oui, la Segunda Espada était très doué dans le domaine mais ceci n’était guère étonnant au vue de tout les siècles voir millénaires qu’il a put avoir la chance de vivre et d’acquérir durant ce temps toutes sortes de connaissances l’aidant à gravir chaque étape au fil et à mesure que le temps passe pour s’approcher peu à peu de cette utopie qu’est la perfection, l’idéal des mortels. Il acheva tout de même sa petite tirade en enchaînant avec toutes sortes de questions cherchant souvent à en apprendre plus long sur le Quatrième Espada qui restait immobile à ce discours donnant légèrement l’impression de s’en moquer. Seulement, Barragan ne perdit point l’occasion de pointer de ses doigts ridés par la vieillesse un petit groupe d’adjuchas qui semblait assister de leurs yeux ébahit par la scène qui s’offrait à leur regard. L’ancien Dieu de l’Hueco Mundo continua ensuite en insistant bien sur le fait qu’il ne se rappelle en aucun cas n’avoir été un jour semblable à eux ce qui en soit était illogique. Il fallait bien un début à tout donc même lui avait sans doute (à moins qu’il ne soit apparut en même temps que l’univers lui-même) était comme ces déchets un simple et vulgaire petit hollow sans la moindre once de puissance. Il acheva tout de même sa plaidoirie avec une question légitime qui consisté à demandé si la Cuatro Espada n’avait jamais ressentit le sentiment de voir sa progression freiné par Aizen ce qui était un petit peu difficile pour un être ne connaissant même pas le sens du mot « sentiment ». Ulquiorra finit tout de même par répondre à son interlocuteur :

-Tellement absurde, alors voilà ce en quoi tu pensais. Même si tu as jadis était le dieu du Hueco Mundo, je doute fort bien que tu sois dans la capacité d’un jour récupérer ton trône. Aussi possible que tu trouve insupportable que de voir un shinigami prendre ta place, tu ne peux que te remémorer le temps où tu étais le roi car plus jamais cela ne se reproduira. Oublie tes envies de vengeance car tu ne trouveras au final que la mort pour t’être ainsi opposé à Aizen.

N’aillant toujours pas perdu son habituelle personnalité insociable, Ulquiorra s’était sans doute montré comme blessant ce qui n’était guère étonnant. Après un court silence qui pouvait se traduire par de la colère de la part de son interlocuteur, la Cuarta Espada reprit :

-Ainsi tu voudrais connaître la raison de ma loyauté envers le seigneur Aizen. Pour être franc, je n’en possède pas vraiment. Peut-être que j’ai tout simplement besoin d’avoir un meneur pour donner un sens à mon existence. Je dois dire que je n’en sais rien et que je n’y vois point de réel intérêt que d’y réfléchir. Pourrais-je seulement savoir pourquoi tiens-tu tant que ça à récupérer ta place ? As tu seulement réfléchis à ce que tu comptais faire après avoir récupéré ton trône si tu parvenais à tes fins ?

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Suite aux paroles d’Ulquiorra, la première phrase qui traversa l’esprit de Barragan était « voilà, le chien a mordu ». Le vieux roi gloussa intérieurement, se retourna vers l’espada et lâcha un petit rictus. Ce petit signe pouvait vouloir dire bien des choses dans d’autres contextes, mais là, Barragan affichait clairement sa suffisance, son arrogance et son méprit envers la quatrième espada. Suivre un homme sans idée, sans raison, lui semblait totalement stupide. Barragan suivait Aizen pour se venger quand le moment sera venu. Toutes les espadas devaient avoir une idée derrière la tête, plus ou moins saine, mais pas Ulquiorra. Il passait certainement pour le plus saint des espadas, le seul en qui Aizen pouvait avoir une totale confiance. Pour le vieux roi, Ulquiorra n’était, au mieux, qu’une simple caméra de surveillance, au pire, une vitre qu’il faudra briser pour atteindre les Shinigamis.

L’espada avait posé une question à Barragan, que fera-t-il s’il récupère son trône ? En fait, le vieux roi n’y a jamais vraiment réfléchit, son désir de vengeance ayant prit le dessus sur des plans à plus long termes. L’espada était aveuglée par une rage qu’il rêvait de déverser sur son bourreau. Une idée bien sombre germa dans son esprit. Son rictus disparu. Barragan devint songeur. Il arrêta de marcher et se retourna complètement vers Ulquiorra. L’espada fixait le sol, plongé dans une réflexion intense. La voix roque de l’espada s’éleva enfin dans les airs.

« J’avoue ne pas m’être penché sur la question sérieusement. Je commencerai surement par reconstruire une hiérarchie solide au Hueco Mondo. Ma haine envers Aizen n’a pas de limite, mais je dois bien l’avouer, il a apporté son lot d’idée. Je mettrai ensuite fin à la guerre avec la Soul society en l’écrasant une bonne fois pour toute. Enfin, j’enverrai de brave soldat dans le monde humain pour augmenter le nombre de hollow et ainsi accroitre la puissance de mon armée. Les Shinigamis ne seront plus un obstacle pendant cinq ou six siècle, mais leur roi, s’ils en ont un et si je ne le tue pas avant, finira bien par revenir et reformer le Gotei 13. »

Barragan fit une pose et tourna la tête en direction de Las Noches, puis il regarda le ciel.

« Je ne nourrie pas une haine folle à l’encontre des Shinigamis. Lorsque je régnais, je n’ai jamais eu besoin de les attaquer, de les détruire. Ce qu’ils font aux hollow sur terre et sur leur territoire m’importe peut, si des hollow meurent, c’est qu’ils sont faibles et donc, inutiles. »

Barragan commença à repartir en direction de Las Noches. Il fit signe à Ulquiorra qu’il rentrait. Il ne faisait preuve d’aucun entrain. Retourner à Las Noches était comme une torture. Il allait retrouver ses sombres quartiers et contempler de loin, le trône. Le vieux roi tourna légèrement la tête pour voir si Ulquiorra suivait. Leur petite discussion pouvait s’avérer intéressante. Le calme surnaturel de la quatrième Espada pouvant être un bon entraînement pour lutter contre la froideur et l’hostilité d’Aizen.

Dans cette discussion, Barragan essayait de passer pour plus humain ou du moins, moins envieux de récupérer son trône. Il tenait à faire taire la méfiance d’Ulquiorra pour pouvoir s’occuper de son plan sans être dérangé. Le petit Adjuchas avait intérêt à mener à bien sa mission. La dernière vision que le roi déchu avait eue de son agent le confortait. En effet, le petit Quiray avait intégré un petit groupe de hollow, rien de mieux pour répandre des rumeurs que de vivre en groupe.

« Puis-je te poser une question ? » Barragan n’attendit pas la réponse. »Pourquoi ne prends-tu pas de fraccion ? Elles peuvent être très utiles dans certains cas, et même quelqu’un avec ton caractère peut apprécier d’avoir un peu de compagnie… Personnellement mes fraccions me rappellent mon ancienne armée. Cet un élément de plus venant de mon passé que je m’efforce de garder. C’est d’ailleurs étranges que l’un d’eux ne m’est pas suivit… »

Barragan souhaitait en apprendre un peu plus sur son interlocuteur. Les espadas ne connaissaient rien des autres, si ce n’est quelques brides de leur passer. Barragan ne savait absolument rien d’Ulquiorra alors que ce dernier connaissait tout un pant de la vie de l’ancien roi. Toutes les espadas étaient d’ailleurs au courant de l’ancien post de Barragan. Certain le respecte plus que les autres espadas, d’autre ne font pas attention à l’éventuel passé qu’a pu avoir telle ou telle personne, seul compte le présent et l’avenir.

Quel fatigue que d’écouter un si vieil individu n’aillant pour unique passe temps que de parler, encore parler laissant place à de lourdes tirades sans n’en dire tellement à vrai dire. Oui, cela coulait de source mais Ulquiorra n’appréciait que très peu les personnes très bavarde et adorait infliger à ce genre de personnage une peine s’apparentant à ignorer tout ce qui s’avère être sans réel intérêt pour la Cuarta Espada ce qui se résumait à environ deux tiers des phrases du Segunda ce qui comme vous pouvez le comprendre, était plutôt conséquent. Il laissa alors son interlocuteur parler, plonger dans son délire, essayer de convaincre son vis-à-vis sans succès. Sur un léger soupir, l’arrancar aux pupilles verdâtres prit tout de même la peine d’écouter les explications de son camarade de discussion quant à sa façon de procéder qu’il appliquerait probablement après avoir récupérer son trône en supposant bien sur qu’il y parvienne car cela relevé presque de la science fiction mais après tout, ce n’était que très peu critiquable pour la simple et bonne raison que chacun a le droit d’avoir son propre objectif même si celui-ci est en fait de conquérir le ciel ou autre matière subjective.

Mais passons outre ces bagatelles pour en revenir au sujet vif de la discussion. D’ailleurs, celle-ci était mené par le plus vieux des deux espadas avouant n’avait jamais pris le temps de réfléchir au à ses projets s’il venait à rendre réel son rêve des plus utopiques. Ulquiorra avait semble t’il fait mouche sans pour autant n’adopter un long sourire tout comme son congénère qui à un certain moment paraissait étrangement fier on ne sait pour quelle raison. Probablement parce que sa devinette quant à la réponse de l’espada aux yeux de chats s’avérait correcte lui inspirant de ce fait un sentiment absurde qui était celui de supériorité pour avoir prédit les mots de son prochain. Mais à quoi bon s’attarder sur de telles idioties sur qui est plus fort que l’autre et essayons de rester concentrer sur la situation actuelle. Ce cher Barragan avoua tout de même être un minimum reconnaissant pour ce qu’il a apporté au sein de l’Hueco Mundo sans pour autant ne plus vouloir l’assassiner bien évidemment. Il dit ensuite mettre un terme à la guerre opposant les arrancars aux shinigamis en employant des mots de telles sortes à faire croire que cela n’était qu’une petite étape dans son plan. Si ça aurait réellement était le cas, cela aurait fait longtemps que l’on aurait écrasé ces dieux de la mort et qu’on aurait en plus de ça remplit aisément les objectifs finaux.

Sur ce discours, ce Barragan Luisenbarn passait presque pour ce que l’on appelait communément un Candide mais cela n’était pas une si mauvaise chose. Cela lui permettait au moins de donner une raison à son existence en se fixant un but irréalisable ne prenant donc jamais le risque de voir ce rêve achevé un jour, chose que Ulquiorra Schiffer était dépourvut. D’ailleurs cette petite pensée qui traversa subitement l’esprit de l’arrancar aux pupilles semblables à celle d’une émeraude eut pour effet d’intégrer en lui quelques questions sur ce que pouvait bien apporter le fait d’avoir un rêve impossible à accomplir. Bof, encore une chimère inutile se basant sur une illusion donc sans intérêt. Le reste de tout son plaidoyer ne se résumait à dire qu’il voulait détruire les shinigamis sans n’avoir une quelconque rancune à leurs égards. Vient alors arriver l’essentiel ou Ulquiorra rentra enfin dans la discussion lorsque le deuxième Espada posa une question décisive si on peut la considérer comme tel. Effectivement, l’espada numéro deux demanda à Ulquiorra la raison qui le pousse à ne point prendre sous son aile un fraccion. Parce qu’il faut donner une raison à toutes nos actions maintenant ? Après un long instant de silence toujours si pesant sur cette étendue de dunes, l’espada numéro quatre finit tout de même par dire :

-Si je n’ai jusqu’à présent toujours pas choisit de prendre un fraccion, c’est surement parce que j’apprécie le fait d’être seul et n’aime point avoir à prendre la responsabilité de la vie d’un subordonné qui pourrai se montrer comme gênant lors de mes missions. Cette réponse de convient-elle ?

Réponse comme l’on pouvait attendre de la part de ce cher Ulquiorra Schiffer, courte mais directe. En effet, il n’aimait pas user de la parole pour ne dire au finale que peu de choses. Il préférait les méthodes plus directes, au moins ça permettait d’éviter de rendre la conversation trop ennuyante et de bien se faire comprendre de son interlocuteur. Après ce petit moment de pause, l’arrancar finit tout de même par demander à son tour :

- Aussi, pourrais-je savoir la raison de toutes ces questions ? Que cherches-tu à trouver dans mes réponses ? N’essaierais tu donc pas de me tester ou de me convertir à ta cause ? Après tout, qu’importe ton rang, je ne pense pas que tu sois actuellement en position de poser des questions même si au fond je dois dire que je m’en moque un peu.