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 [Original] Kin (épique)

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Kira Izuru
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MessageSujet: [Original] Kin (épique)   [Original] Kin (épique) Icon_minitimeMar 8 Déc - 17:47

Kin

Les Chroniques de la Guerre des Terres en Oriwayanaka


I – Kita


Le camp avait été installé en un temps record. D’un œil sévère, le général inspectait les troupes, passant avec lenteur dans les allées plantées de tentes. Au fond trônait l’immense chapiteau abritant le commandant en chef des armées, et lui-même, général de l’avant-garde. Conformément à la tradition, à l’Ouest campait l’aile droite de l’armée, à l’Est l’aile gauche. L’arrière-garde, censée se trouver au Sud du camp était en fait nichée dans les montagnes près de la plaine de Kita.
‘Vire-moi ça de là !’ s’écria le général, montrant un sac à moitié vide abandonné dans l’allée, à un jeune guerrier passant par là. Koshii le savait, cette armée n’était pas prête. Ils couraient tous à leur perte… mais les ordres de sire Fuesana avaient été clairs : il fallait attaquer de suite les Torimana avant qu’ils ne deviennent trop puissants. Pour cela, l’armée de Fuesana avait avancé à travers les montagnes, se dirigeant vers le Nord, jusqu’à la plaine de Kita, frontière du territoire des Torimana.
Cette plaine était désespérément vide. Déserte. De l’herbe courte et des rochers, à perte de vue. Au loin, on n’apercevait même pas la silhouette de la forteresse d’Akayaka, bastion de l’ennemi, que Koshii supposait aussi bien gardé que le palais de l’Empereur Céleste. Mais imprenable… ? Non, il n’y croyait pas. Aucun château, aucune forteresse, aucune ville ni aucun village n’était imprenable, dans le monde dans lequel ils vivaient.
‘Sire Koshii…’
‘Oui ? Ah ! C’est toi, jeune Shinohato.’
‘Vous pouvez m’appeler par mon prénom…’ Yui rit doucement, ne voulant pas mettre son général dans l’embarras. Il n’en avait pas l’air, mais Koshii était quelqu’un de timide, et de sensible. Apparemment, il n’y avait bien que Shinohato Yui pour l’avoir remarqué, dans toute l’armée des Fuesana. Et en fait, Koshii s’en réjouissait. En tous cas, ce dernier ne répondit pas à Yui, qui se permit donc de continuer :
‘Puis-je vous demander quelque chose ?’
‘Depuis quand me demandes-tu la permission de poser une question ?’
‘Depuis que cette question est impertinente, indiscrète et embarrassante.’
Un silence. Koshii se demandait bien où Yui voulait en venir. Il n’avait même pas seize ans, mais il était déjà un guerrier et un tacticien reconnut dans toute l’armée. D’aucuns le voyaient déjà succéder au poste essentiel et difficile de Koshii Kusa lui-même, et ils n’avaient sûrement pas tort.
‘Sire Koshii… pensez-vous réellement et sincèrement qu’on puisse gagner cette bataille ?’
La mine renfrognée et sombre de Koshii suffit comme réponse à Yui. C’est pour cela qu’il sourit malicieusement alors qu’il prenait congé de son général… devenu perplexe. Qu’est-ce que tout cela voulait dire, bon sang !?

Le cor sonna. Venu du cœur de la plaine, dans le bruit des sabots de la cavalerie et des pas lourds et cadencés des soldats, un cor puis un autre puis des dizaines et des centaines d’autres se mirent à chanter en canon un air sinistrement martial. Les yeux perçants de Koshii virent alors les bannières Torimana, levées haut dans le ciel, teintées d’un violet sombre sur lequel l’argent de leurs armoiries brillait de façon irréelle. Bataillons après bataillons, les Torimana se déployaient, jusqu’à poser leur camp en plein milieu de la plaine de Kita. Assez près pour voir et être vus, mais assez loin pour rester hors de portée même des meilleurs archers Fuesana. Inutile dans ces conditions d’envoyer de la reconnaissance : chacun voyait tout ce qu’il se passait dans l’autre camp. Aucun effet de surprise ne pourrait jouer en leur faveur, sauf peut-être la présence de l’arrière-garde de sire Douki dans les montagnes, que les Torimana ignoraient sûrement encore. Mais pour combien de temps ? Koshii restait pessimiste.

Cette nuit fut calme, étrangement calme, comme le serait le monde quelques secondes avant de finalement voler en éclats. Shinohato Yui était resté introuvable toute la soirée, et même maintenant, il était impossible pour le général Yate, le général Haoya ou même le grand général Koshii de retrouver le gamin. Mais qu’est-ce qu’il mijotait encore cet imbécile… A la veille d’une bataille décisive… et franchement pas en leur avantage.

La situation géopolitique de la province du Shita Oriwayanaka était plutôt tendue en ces années mouvementées. Fuesana Mirako, seigneur du Sud, descendant de la famille gouvernant depuis des générations cette province, faisait face aux ambitions des seigneurs voisins, de plus petite envergure : Ujiyume Nako, Momata Teruyi et surtout Tanimata Koika. Ce dernier était depuis longtemps une épine dans le pied de Mirako, qui ne savait pas trop comment s’en débarrasser. Tanimata Koika n’était jamais ostensiblement hostile, mais gardait une indépendance ambiguë, parfois très mal perçue par les Fuesana. Impossible de savoir s’il suivrait ou non ces derniers quand une campagne était lancée.
Et pendant ce temps là, dans le Naka Oriwayanaka, Torimana Nagoraki avait assis son pouvoir, et avait fait d’Akayaka, la ville la plus méridionale de son territoire, la base arrière de toutes ses entreprises vers le Sud. Vers les Fuesana, déjà empêtrés dans des querelles de voisinage. Et évidemment, aucune nouvelle des Tanimata. Mirako se doutait que Koika n’attendait que ça, de voir les Fuesana se détruire eux-mêmes, lancés dans une bataille qu’il fallait absolument mener. Dans le Shita Oriwayanaka, la politique extérieure était bien plus importante que tout le reste.
Comme son seigneur, Koshii Kusa ne prenait pas la menace Torimana à la légère, mais cela n’enlevait pas à son inquiétude. Ah ! Rien ne sert de ressasser ce genre de pensées, alors il alla se coucher.

‘Sire Koshii… ?’
La douce voix d’Ichina s’était élevée dans la tente de commandement. La jeune femme s’approcha du général, se tenant derrière un éventail. Sa beauté n’avait rien d’exceptionnel, pas plus que sa lignée ou sa richesse. Comment avait-elle atterrit ici, n’étant ni courtisane de haut rang, ni servante venue du peuple ? Issue d’un clan de la petite bourgeoisie, les Oiga, le mariage d’Ichina avec Kusa restait une énigme. De cette énigme était né un petit Iko, qui du haut de ses dix ans, servait le seigneur de son père avec respect. Une autre énigme de ce couple, peut-être, était qu’Ichina insistait pour suivre son mari, peu importe à quelle campagne il était affecté. Elle ne lui avait jamais rien dit, mais Kusa était quasiment sûr que cette espèce de cinglée prenait les armes de temps en temps, si ce n’était pas systématique. Sa femme était, de ce côté-là… exceptionnelle.
‘Hmm… ?’
‘Vous êtes plus tendu que d’habitude. Auriez-vous peur pour votre vie ?’
‘Ne dis pas de sottises ! Je n’ai jamais eu peur pour ma vie…’
‘Celle de Sire Fuesana alors ? Ah… que votre cœur est facile à lire… ! Ne vous inquiétez pas, Mirako n’est pas stupide à ce point.’
‘Je n’ai jamais insinué qu’il était stupide ! Ne soyez pas impolie ! Juste que cette campagne… est moins assurée que les précédentes.’
‘Hmpf. Réfléchissez un peu. Nous avons l’appui – temporaire, certes, mais nous l’avons – des Ujiyume et des Momata.’
‘Et il faudra bien sûr, leur accorder des fiefs une fois la bataille finie !’
‘Laissez-moi finir. Donc, nous avons les Ujiyume et les Momata. Nous avons aussi de grands guerriers dans nos rangs : toi…’ Kusa soupira, peu enclin à apprécier les flatteries. Ichina lui donna une tape sur la tête en riant et continua : ‘Donc ! Toi, Sire Shinohato, Sire Yate, et bien sûr les Sires Douki et Haoya… En face ? Ils n’ont que Torimana Nagoraki, qui ne pourra pas décemment prendre de risques. Naritaya Mamami ? C’est une brute alcoolique, puissante mais facile à manipuler. Ayana Shiniki ? Grand stratège certes mais rien dans les muscles. C’est pour ça qu’il est archer…’
‘Et Gou Machimasa ?’
‘Lui ? Il n’y a rien à en dire et tu le sais. Les Yeux Perçants des Fuesana disent qu’il dirigera l’arrière-garde. Quelle idiotie !’
‘Tu parles aux Yeux Perçants ?’
‘Je parle à tout le monde, tu le sais bien.’
‘… T’es pas sortable.’
Kusa rit doucement et se noya dans les cheveux noirs de sa femme, l’envie d’oublier un temps la bataille désastreuse qui s’annonçait pour demain.

Le midi approchait déjà quand les funestes prévisions du général Koshii se réalisèrent. Malgré les dires de sa chère femme, et le fait qu’elle se batte – d’ailleurs pas très loin de lui, mais toujours à son insu – l’armée des Torimana. Nagoraki n’était pas entièrement resté terré, comme l’avait dit Ichina, mais il combattait fièrement aux côtés de ses soldats. Koshii l’avait redouté, mais l’avait su : Nagoraki n’était pas un de ces rois qui restent tranquillement dans le coin de l’échiquier en attendant que les pions et les cavaliers gagnent la bataille. Il le savait aussi parce que son seigneur, Fuesana Mirako, était fait du même bois. Qu’importe les blessures, il était plus important pour eux d’être près de leurs troupes que de s’en sortir vivant. Ce qu’ils faisaient quand même, guerriers hors pair qu’ils étaient.
Ce que Koshii n’avait pas prévu, c’était que Sire Shinohato déserte. Le jeune homme était introuvable sur le champ de bataille, même si l’on avait entendu des rumeurs de sa venue, et même quelques faits d’armes. Pas de doute, il n’était pas loin, mais Koshii aurait mille fois préféré l’avoir sous les yeux. Du moins était ce qu’il aurait pensé avant de voir débouler de sa gauche un bon millier de cavaliers. Non… Plusieurs milliers.
Et à leur tête, Shinohato Yui. Et Tanimata Koika.

‘Les Tanimata ! Les Tanimata pour nous sauver !’ hurlaient les bushis sous le commandement du général de gauche Haoya, l’aile qui avait le plus souffert mais également celle qui était la première à voir arriver les cavaliers. En face, le général Ayana Shiniki, stratège génial et archer exceptionnel, fulminait. Cette arrivée triomphante pouvait changer le cours de la bataille, il le savait mieux que quiconque dans les rangs des Torimana. D’autant plus que leur propre cavalerie était bien insuffisante face à celle des Tanimata. Ces derniers qui pour leur amour des chevaux en combat n’hésitaient pas à faire tourner le marché noir de ses ennemis jurés… Au nez et à la barbe de Fuesana Mirako, qui pour l’instant, ne voyait en eux que le grain de sable dans l’engrenage des Torimana. Il aurait une dette envers ces cavaliers, qui lui sauvaient la vie et son pays.

Ce jour-là, sur la Plaine de Kita, les Torimana furent battus. Nagoraki se suicida sur l’ordre du seigneur Fuesana, mais le reste de son armée fut épargnée. Certains bons soldats décidèrent même de rejoindre les rangs des Fuesana. Ayana Shiniki étaient de ceux-là.
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