| | Délires Pseudo-Poétiques | |
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Kira Izuru • Super Modo | San Ban Tai Fukutaisho | Mr Sayladéprimkiprime •
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| Sujet: Délires Pseudo-Poétiques Mer 13 Jan - 17:10 | |
| Ca m'arrive rarement mais ça m'arrive. Généralement dans le train.
Ces 'haiku' datent de fin 2009.
Odes aux cheveux
Flottant dans le vent Tels des chevaux au galop Rêves de kératine
Algues sombres et folles Bordent ton visage de soie Et tombent sur ton cou
Rideau de brocart Sombre soie sur ton visage Ombre de la Lune
Panache de fumée, Venu du feu de tes joues, Le vent l'emporte.
Torrents de rocs sombres, Coulant sur ta peau brûlante Rampent tels des serpents
Autres 'haiku' :
Rivières rougeâtres, Coulant dans la vallée de ta peau, S'ouvrent et saignent.
Evanescent rire, Qui s'envole au gré du vent, Tel un sourire naissant.
Dernière édition par Kira Izuru le Mer 13 Jan - 17:37, édité 1 fois | |
| | | Kira Izuru • Super Modo | San Ban Tai Fukutaisho | Mr Sayladéprimkiprime •
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| Sujet: Re: Délires Pseudo-Poétiques Mer 13 Jan - 17:11 | |
| Ces lettres datent d'octobre/novembre 2008.
Première lettre, à l'homme qui a fait vacillé ma volonté.
La ville étend son ombre sur moi, écrasante, oppressante.
J'étouffe et pourtant l'air est frais, vivifiant. Mais qu'y a-t-il encore à vivifier en moi ? Machinalement, je traverse la rue. Machinalement, je la longe. Machinalement, j'entre dans ce café dont j'ai l'habitude. Je me mets à la même place, près de la fenêtre. Je commande la même chose, un chocolat chaud. Je n'ai jamais compris comment on pouvait aimer le café, cette boisson noire, amère, et dont le goût s'entête à vous rester en bouche toute la journée. Le chocolat est plus doux, plus agréable. Une voix se fait entendre derrière moi. Des gens discutent bruyamment en riant. Rien que d'entendre ces rires sincèrent, heureux, me donne envie de sortir le couteau que je porte dans ma botte droite, dissimulé sous mon pantalon ample. Mais non, ce ne serait pas correct. Et puis cette arme n'est pas là pour ça non plus.
Un homme demande alors à s'asseoir en face de moi. Pourquoi pas ? Je m'en fiche. Au mieux les gens m'indiffèrent, au pire, ils ne m'inspirent que haine et dégoût. Je détaille alors cet inconnu dans un moment de désoeuvrement. Il est plutôt grand, d'après ce que je peux en voir, bien bâti, et ses cheveux noirs et raides lui tombent dans les yeux. Il sourit. - Qu'est-ce qui vous fait sourire ? - Vous.
- Moi ?
- Oui. Vous êtes là depuis combien de temps ?
- Je ne sais pas... une demi-heure peut-être.
- Quarante-sept minutes très exactement.
- ... Qui êtes-vous ?
L'homme sourit mais ne répond pas. Je suis perplexe, et j'écarquille les yeux de méfiance. L'homme ne répond toujours pas.
- Répondez.
- Même si je répondais, vous ne me croiriez pas.
Dans ses yeux noirs, je vois alors un éclair rouge, puis un bleu, et enfin un blanc. Je détourne les yeux, pour les reposer presque aussitôt sur lui. Il joue avec une mèche de ses cheveux châtains... Ses cheveux ont changé de couleur ? Comment ? Je fronce les sourcils, ce qui le fait encore plus rire.
- Que préférez-vous ?
- Comment ?
- Que préférez-vous: les bruns, les roux... ? Les yeux noirs, gris, verts ou noisette ?
- Je ne vous suis pas...
Aussitôt, l'homme change d'apparence. Pas comme dans un de ces morphing de cinéma... imperceptiblement il change, comme s'il avait toujours eu cette apparence qui était maintenant la sienne. Il avait des cheveux plus courts, raides, d'un blond tirant sur le blanc. Ses yeux étaient gris.
- C'est plutôt pas mal comme ça.
Je me surprend à donner mon jugement, non sans un sincère amusement. Comme si c'était normal. L'homme semble lire ma confusion, et cesse de sourire.
- Venez, je vous emmène chez moi.
- ... J'ai une arme, je vous préviens, si vous tentez quoique ce soit...
Je n'ai comme réponse qu'un nouveau sourire et une main tendue vers moi.
Sa maison est petite mais sympathique. Un chaton, puis un deuxième m'accueillent à mon arrivée par quelques miaulements chaleureux, auxquels je réponds par de vagues caresses. - Ils s'appellent comment ?
- Hypnos et Thanatos. J'en ai d'autres, mais pas ici.
- Ah... Curieux noms, quand même. - Tu n'as rien vu encore. Attend de voir Nox, Eros, Aphrodite ou Rhadamanthe...
- T'es du genre inspiré pour les noms... - J'aime la mythologie grecque. Tellement plus vraie et plus humaine que les religions monothéistes qu'on nous sert depuis deux millénaires.
- Hmm ?
- Hé bien, Minos était pédéraste, Zeus adultère, la mère du Minotaure, zoophile... On ne compte plus les cannibales, les pédophiles et autres déviances typiquement humaines parmi les mythes. Je trouve ça moins hypocrite que l'idée d'un dieu unique et parfait. La perfection n'existe pas, c'est pas la peine de la chercher...
- On peut s'en rapprocher quand même, non ? - A quoi bon ? Quand les défauts qu'on a pas vouloir voir nous crèverons les yeux, ce sera pire que de les avoir acceptés tout de suite.
- Pas faux...
C'est surprenant à quel point cet inconnu a réussi à m'emmener dans sa discussion, tout en soulevant quelques sujets critiques qui me trottaient en tête depuis un moment. Comme s'il lisait en moi...
- Tu as bien un prénom ?
Ma voix s'était élevée seule, comme par réflexe. L'homme sourit et me tend un verre de vodka.
- Alexandre.
Cette réponse sonne faux. Je le sais, mais je n'arrive pas à savoir pourquoi je le sais. Je ne dis rien, et bois mon verre cul sec. Je n'ai pas envie de siroter: je veux me saouler. Etre ivre, ne plus rien sentir du tout, être en phase avec le monde, l'univers et le cosmos tout ça... Mon verre se remplit à nouveau. Et je le vide à nouveau. En face de moi, l'homme m'imite, le rouge aux joues en moins.
J'ai du mal à me mettre debout, et encore plus à marcher droit. Je ris d'un rien, et me comporte de façon de plus en plus familière avec Alexandre. Enfin ce soit-disant Alexandre. De ma chaise, je passe à la sienne, de ma veste je passe à ses bras. De la cuisine, nous passons à sa chambre. Je ne sais même pas ce qui me conduit vers sa couche, vers lui, que je ne connais même pas. Mais je m'en fiche, et peut-être était-ce parce que je le connais pas - ou plutôt que lui ne me connaisse pas - que je me sentais mieux avec lui qu'avec un autre, une connaissance de longue date qui savait tout sur moi.
Je reprend mon souffle, et m'endors. Voilà quelques années déjà que je n'avais pas fait autant de sport de ce genre. Et à vrai dire, de la manière d'Alexandre... jamais. Il aime attacher, étrangler, lacérer. Je sens les quelques plaies superficielles de mon ventre se rouvrir à chaque mouvement, et j'en prend encore du plaisir.
- Qui es-tu ?
Ma voix, à nouveau, venait de s'élever toute seule. La sienne, grave, rauque mais pourtant douce, me répond:
- Personne.
Je me retourne... le lit est vide.
Mon couteau gît non loin... c'est à lui que je dois les blessures infligées pendant l'acte, et qui saignent encore. Je me lève, et cherche Alexandre dans la maison. Je reconnaît enfin les lieux... C'était la maison de mes parents, mais tout était décrépit, abandonné... Comment n'ai-je pas pu le voir plus tôt ? Etais-je à ce point aveugle ? Alexandre avait-il jamais existé ? " Je n'existe pas. " Sa voix résonne dans ma tête... " Je suis toi. " Non, non ce n'est pas possible... Mais comment, cette nuit... je... nous...
Seul dans cette maison, effrayé, désorienté, je vais dans la salle de bains pour me dévisager: ces cheveux, ces yeux qui étaient les siens étaient les miens. Ce torse puissant que j'avais caressé était également le mien. Et cette voix qui m'avait fait trembler était la mienne. Je brisais le miroir d'un coup de poing, peu importe que des éclats restent incrustés dans ma main. Je retourne dans la chambre, prend le couteau et me rend compte soudainement que je ne sais pas quoi en faire, tout comme je ne sais pas quoi faire de moi, de ma vie. Vide. Néant. Dante, tel était mon nom.
Dernière édition par Kira Izuru le Mer 13 Jan - 17:33, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: Délires Pseudo-Poétiques Mer 13 Jan - 17:16 | |
| Seconde lettre, à l'homme qui a fait vaciller ma fierté.
Bruits de pas dans le couloir. Odeur de nouilles instantanées. Brouhaha diffus. Tout me fait penser à toi.
Tant de monde autour de moi et pourtant il n'y a que toi. Tant de monde autour de moi et pourtant je ne trouve pas ma place. Des rires montent et m'enveloppent, mais ce ne sont pas les tiens. Des yeux sourient en me voyant, mais ce ne sont pas les tiens. Mon coeur cherche un coeur à prendre, mais ce n'est pas le tien. Trop loin, trop froid, trop bien protégé, exposé à travers une vitre de musée comme une antique antiquité, ne pouvant être touché et approché que par quelques petits privilégiés. Je ne suis qu'une visiteuse. Je n'habite pas ici. Je n'y ai pas ma place. Je n'ai rien d'assez rare ou inutile qui puisse figurer à tes côtés. Rien ne mérite de figurer à côté de toi.
Ce n'est pas de l'idolâtrie, ce n'est pas de l'amour. Ce n'est pas de la sympathie, ni même un semblant d'amitié. C'est l'attirance. Pure, bestiale, incompréhensible, irrépressible. Attirance d'une proie pour son prédateur, d'une victime pour son bourreau, d'un esclave pour son maître. Quel doux syndrome de Stockholm...
La seule chose venant de toi qui mériterait d'entrer en moi est une lame, un poignard, dents d'acier d'orichalque déchirant déchiquetant ma peau ma chair mes os et déversant mon sang sur mes restes méconnaissables. Mourir sous tes coups est la meilleure chose que je peux attendre de toi. Etre ignorée en serait la pire. Et pourtant...
Dans tes yeux, je n'existe pas.
Mais si tu n'existes, ce n'est que dans mon regard, dans mon esprit. Sans moi tu n'existes pas. Le fort ne peut pas vivre sans le faible, sous peine de ne plus être considéré comme fort. Oui, je suis faible parce que tu es fort. Mais tu es fort parce que je suis faible. J'existe parce que tu existes. Tu existes par toi-même.
Pourrais-je exister, seule ? Pourrions-nous exister, seuls ? Es-tu vraiment si seul ? Combien d'âmes portes-tu dans ton ombre ? Combien de vies as-tu aspirées ? La tienne est-elle vraiment si précieuse ?
Me comprendras-tu ? Te comprendras-tu ? Te comprends-tu d'ailleurs ? Pourrais-je un jour te comprendre ? Puis-je ne serait-ce que l'espérer ?
Ce n'est pas ma prétention. Ce n'est pas mon objectif. C'est mon passe-temps. Quand mon coeur et mon esprit se seront épanchés sur toi, qu'ils t'auront enveloppé de pus jusqu'à t'enterrer vivant, je trouverais un autre passe-temps.
Et je t'oublierais, car au final, tu n'es rien pour moi. | |
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| Sujet: Re: Délires Pseudo-Poétiques Mer 13 Jan - 17:18 | |
| Troisième lettre, à l'homme qui a fait vaciller mes principes.
Le silence s'abat soudainement. Résonnant dans mes oreilles, le son de ta voix est aussi naturel et essentiel que le bruit sifflant de la respiration de la Terre. Tes yeux, ces deux étoiles tombées au fond de l'océan, ces deux diamants que personne n'a su tailler, me scrutent jusque dans mon sommeil. Tu es là. J'y suis aussi. Impossible de dire qui marche dans l'ombre de qui, car nous marchons côte à côte, chacun dans la lumière de l'autre. Une lumière douce, ni froide, ni brûlante. Ni pâle ni aveuglante. Cette lumière, je n'ose pourtant trop m'en approcher, de peur de la voir faiblir. De peur de finir brûlée. Pourtant, n'est-ce pas ce que je cherche ? Souffrir, pour se prouver que l'on est vivant ? Car le seul moment où l'on ne souffre absolument pas, c'est dans la mort. Il est pourtant tant de souffrances inutiles. Insupportables, pour soi et les autres. Celle qui me traverse n'est rien à côté de celle que je lis dans tes yeux. Je voudrais ne plus jamais voir cette lueur dans ces yeux. Je voudrais qu'ils ne regardent plus que moi, mais serais-je capable de te rendre la moitié de ce que j'ose te demander ? En serais-je seulement capable ? Tu ne me mérites pas, tu mérites bien mieux encore. Mais comment pourrais-je ne rien faire en te voyant te noyer dans l'océan de chagrin qui est le tien ? Comment pourrais-je seulement détourner le regard et passer mon chemin ?
Je te veux pour moi seule. Je veux que les seuls bras qui te serrent soient les miens. Et je rêve. Je rêve d'une étreinte si puissante qu'elle nous briserait tous les deux. Je rêve de liens si forts qu'ils nous étrangleraient. Je rêve du jour où tu me briseras, car ce jour là, je le sais, tu auras la force de vivre.
Et je tombe à chaque fois que tes yeux se tournent vers moi. Et je tombe à chaque fois que je suis dans tes bras. Et je tombe au son de ta voix. Et je tombe. | |
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| Sujet: Re: Délires Pseudo-Poétiques Mer 13 Jan - 17:36 | |
| Archives de lycée, l'année scolaire étant 2004/2005
Bipolarité
Visage joyeux que je vois passer de loin, Un sourire aux lèvres, vers moi il tend la main. Une bise légère, nous voila repartis, Mais dans moins d'une heure, je réentendrais son rire.
Mais hélas! L'amour n'est pas sa finalité, Il préfère m'aimer toute en amitié. Son rire emplit mes jours et se yeux mes nuits. Il me prendra toujours dans ses bras comme amie.
Visage morne et beau, qui passe sans me voir. J'aurais édifié un temple pour un regard. Les yeux fuyants il ne voit ma réalité. Des paroles auraient suffi, avec l'amitié.
Mais vers une autre il s'est soudain tourné, Que son dos soit fouetté et ses membres coupés! Lentement je vois ses contusions s'étaler, Et laissez-moi ses yeux, je vais l'énucléer!
L'un est mort, l'autre au loin, que ferai-je demain? Dans tous ces délires Mon coeur las chavire Dans un bain chaud, je laverais le sang de mes mains.
Février 2005
Flavius
Flavius, jeune et honnête citoyen romain Assistait avec ses amis patriciens A une fête d'où les passions naissaient. Flavius, qui sur Olivie des vues avait, Tomba sous les charmes de Julie, invitée Par lui-même, en fin de soirée, à se donner. " Dieux! Cher Flavius, je me dois de refuser. Dès demain, je serai reine de chasteté." En effet, Julie devenait sainte Vestale. Flavius la vit sous une lune d'opale, Oubliant Olivie qu'il connaissait moins bien. Parlant aux ténèbres, il leur dit ces mots latins: " Désespoir! Jamais je ne toucherai Julie! Dois-je persévérer, oublier cette nuit? " Mais d'un lieu proche, Olivie le guettait. N'écoutant que son coeur, la raison oubliée, Flavius se jeta d'un haut pont de la ville. A Olivie, on en conta l'histoire vile. Elle se contenta de dire: "Oh! Quel dommage! C'est que ses regards ne me faisaient pas ombrage. En fait, je l'aimais bien, je lui aurait dit oui S'il était venu me voir moi avant Julie. "
L'hiver sec et déprimé entoure mon corps de sa fumée Sa froideur perce mon coeur qui déjà te pleure Jasmins et chèvrefeuilles ne fleuriront plus Et de leurs pistils se déversera du pus
Et loin loin loin le temps du rêve merveilleux Quand je pense à toi, oh, je n'y vois que du bleu Le feu de tes yeux que je ne connais que mal Les chèvrefeuilles se noient dans leur pus et râlent
Souffrance, douleur, oubliez pour moi la peur Peur de tout, peur de rien, et c'est pourquoi je pleure Agonisant dans les champs du temps descendant Je joue avec les mots, comme avec mon coeur blanc
Faites qu'il explose dans un nuage de sang Car vivre à moitié, c'est vivre en observant Ce qui nous sera à jamais inaccessible Tes yeux sont des fusils, et j'en suis la cible.
Les Coquelicots
Es-tu cette apparition que je n'ai pas vue? Ou bien cette spectrale image qui me tue? Je vois tes yeux sans en voir la belle couleur Et me demande quand me feras-tu ce bonheur
Oh, et les coquelicots rouges ici larmoient Vais-je donc un jour entendre ta douce voix? Je pleure car j'ai peu de chances de t'avoir Les coquelicots rouges pleurent de ne pas te voir.
Les coquelicots craquent leur coque cassée Et je craque, oh, de ne pouvoir me passer De toi une seule journée, blanche et noire Et j'aime du vent, j'adore du brouillard.
Et comme un fantôme, tu passes devant moi Mon coeur feint de lacher, c'est lâche de faire ça. Je rêve rêve rêve, toute seule en moi. Pour toujours les coquelicots pleurent en moi.
L'année prochaine me semble si loin Et tu passes, distant et hautain Tu incarnes le miroir du noir D'une fille qui adore du brouillard.
On ne peut l'attaquer Liquide il est Image spectrale Visible, mais Invisible Ephémère apparition ou Rêve?
Ephémère image, spectrale apparition Impossible de te toucher Je ne t'aurais jamais à mes côtés Les oiseaux chantent, la lumière brille Mais dans mon antre elle vacille Une faucille part en vrille Et vient m'atteindre à la cheville Souffre souffre mon talon d'Achille Devant toi, je chavire A genoux, j'avance lentement Devant toi, m'inclinant Saignant de toutes mes plaies Futures présentes ou passées Vas-tu me guérir ou m'achever D'un regard de tes beaux yeux Dont je ne connais pas la couleur Sont-ils verts, marrons, gris ou bleus Es-tu doux, ou tueur?
J'ai du bleu dans la main Tu as du bleu dans les yeux Tes yeux que je n'ai jamais vu Ta voix que je ne connais pas Pourra-t-on me dire un jour Pourquoi? Pourquoi les garçons les plus inaccessibles Les plus beaux, les plus déjantés Ont toujours été source de ma pensée Pourquoi tant d'inconnus ont fait battre mon coeur? Pourquoi tant de fois sorti de sa torpeur? Mon coeur rêve car il a peur Peur de la réalité du refus Refuseras-tu un sourire si rare? Je ne te connais pas, et pourtant m'égare Entre chien et loup, le chat rugit Comme une espèce rare que personne ne connaît Comme une espèce chimique que personne ne sait faire réagir Un isotope, seule Une chaussure qui n'aurait pas sa seconde Seule, solitaire, dans le brouillard noir du cafard couard. Pourrais-je un jour t'avoir? Je suis folle quelque part D'aimer quelqu'un qui n'est que brouillard Fantôme éphémère, buée, vapeur et fumée. Une visible invisibilité. Apparition cauchemardesque tirée d'un rêve heureux Belle image d'un monde horrible. Tu es là devant moi, tu passes Mon âme s'en va... je trépasse. | |
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| Sujet: Re: Délires Pseudo-Poétiques Mer 13 Jan - 17:53 | |
| Ce qui suit sont des poèmes, non pas écrit par moi en tant que narratrice, mais seulement en tant de plume : l'auteur véritable est un de mes personnages de RP, Wang Shelong (le Roi Serpent/Dragon, son nom japonais changera pour Kurosawa Ryûichirô, où l'on retrouve les caractères 'Noir' et 'Dragon'). Chinois enseignant sa propre langue au Japon, chaste jusqu'à ses 33 ans, il se vit marié de force par sa mère, à une harpie qui l'a battu et violé. De cette union naitra un petit garçon nommé Chunxue (Haruyuki, Neige de Printemps). Ryu fera interner sa femme après la mort de sa mère, et commanditera son élimination. Il emmènera ensuite Chunxue au Japon où il sera élevé par lui et son compagnon Himura Takashi.
Ces textes datent de 2007.
Voilà ce qu'un profond comatage dans un train peut donner. Froide et brûlante Sans cesse mouvante Fidèle comme un soldat C'est pourtant elle qui dirige Sa loi dure et rigide Accompagne chacun de mes pas. Elle est si cruelle Qu'elle en est puissamment belle Présente dans la faiblesse Frappant dans la force Quelle logique retorse D'avoir la Mort comme maîtresse. ----------------------------------------------- L'amour est-il encore l'amour lorsqu'il est inhumain? Certes oui. L'amour est-il encore l'amour lorsqu'il ne peut s'exprimer? Certes oui. L'amour est-il enocre l'amour lorsqu'il ne peut exister? Certes oui. C'est là l'essence même de l'amour Inhumain, indicible, inexistant. De même que la Voie ne peut être nommée L'amour ne peut être forcé. ------------------------------------------- La lune de Li Bai Est-elle la même pour moi? N'importe où que je regarde Je ne vois que Ying et Zhang L'amour de la Huai s'est tari La lune saigne et ne brille plus. Décodeur: Li Bai est un poète chinois très connu ayant vécu au VIIIe siècle. Son thème préféré était la lune (et l'alcool ) Ying et Zhang: L'histoire de Ying Ying et du lettré Zhang est une histoire d'amour aussi connue en Chine que Roméo et Juliette ici, et à peu près aussi joyeuse. La Huai est une rivière connue pour déborder tout le temps et sortir sans cesse de son lit.
(Je crois que je voulais juste faire un poème avec plein de références obscures ôo)-------------------------------------------- Et se perdre dans les méandres sélénées. --------------------------------------------- 非明月非梁爱 非结婚非孩子 常非生常常死 Fei ming yue fei liang ai Fei jie hun fei hai zi Chang fei sheng chang chang si. Pas de clair de lune, pas d'amour éclatant Pas de mariage, pas d'enfant Anéantissement de la vie, seulement la mort. ---------------------------------------------- 影孩子 苦难生 能你生 成亮了 Ying hai zi Ku nan sheng Neng ni sheng Cheng liang le. Enfant de l'ombre Né de la souffrance Puisse ton existence Devenir moins sombre. Note: Le fils de Shelong s'appellera Wang Cheng, avec le caractère 'devenir', comme quoi Long n'abandonne pas tout espoir ^^'.
Edit: Finalement le nom de son fils a varié pour devenir Chunxue, ou Haruyuki en japonais (Shelong devenant Ryûichirô), ce qui veut dire 'Neige de Printemps'. Dans une célèbre pièce de théâtre chinoise, une femme accusée à tort d'avoir tué son mari maudit son accusateur et prouva son innocence en faisant tomber de la neige l'été de sa mort. Eté en chinois (xia) ou en jap (hatsu) je trouvais juste que ça sonnait mal Surtout en chinois puisque Xiaxue peut aussi vouloir dire 'neiger', et c'est moins drole.
Note 2 : Oula. J'étais en 1ere année de chinois et ça se sent XD L'homme est tel l'arbre Sans ses branches il meurt Il ne peut être comme la fleur Qui n'a qu'un seul candélabre Incompréhensible s'il en est Pour lui et les autres êtres Sur lesquels il se veut maître Alors qu'il ne peut rien contrôler Ses désirs, ses frustrations Trouvent échos dans son esprit Qui tourmenté, se plie Et fait ressurgir ses passions De l'amour naît la rancune Deux sentiments contraires L'un obscur l'autre clair Comme les deux faces de la Lune Qui pourra jamais sonder Tous les travers de l'humain? Ce serait chercher en vain Il est infinie monstruosité. | |
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| Sujet: Re: Délires Pseudo-Poétiques Sam 16 Jan - 12:21 | |
| 2010, pas plus tard que tout à l'heure :
Yeux rieurs qui me font Oublier mes défauts Anéantissant mes peurs et mes regrets Ne pas regarder en arrière Ne pas trembler.
Marchant seul dans l'ombre de lui-même Obsurcissant le ciel de ses nuages Rageant de ne pas pouvoir se voir tel qu'il est Gagerait encore d'avoir des défauts cachés Avalant les bouts de verre d'un miroir brisé ne reflétant rien Ne songeant à quel point il est exceptionnel. | |
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