Rencontre fortuite [pv: Kanade Nataku]

La différence entre les deux mondes était plus que flagrante. Je ne comprenais même pas moi-même comment une si grande différence pouvait existée. Oui, entre le monde des humains et le Hueco Mundo un gouffre énorme était creusé. En voilà une révélation ! Au début, Aizen-Sama m'en avait parler mais en arrivant sur Terre, je réalisa à quel point mon monde était horriblement moche et vide. Et oui, entre un désert où jusqu'au dernier petit grain de sable était de couleur blanc et un monde où une multitude de choses que je ne connaissais pas existé, il y avait quand même une rude différence, non ? Attention, je constatais juste les choses telles quelles étaient. Je ne m'apitoyais pas sur mon sort, bien au contraire. Je ne regrette rien et ne regretterais jamais ce que je vis aujourd'hui. Entre ces faibles humains dépourvus de pouvoir, et moi Espada qui pourrais détruire toute une ville en levant juste le petit doigt, personnellement j'ai fait mon choix. Pas vous ? Mal grès ça, j'enviais quand même un peu ces fourmis qu'on appelais humain. Pourquoi ? Parce que le monde où ils vivaient m'intriguais un peu plus que prévue. Comme je l'ai déjà dit, beaucoup de choses existaient ici que je ne connaissais absolument pas, ni d'Ève ni d'Adam. Comme ces étranges objets sur des roues qui pouvaient bouger et qui faisaient du bruit. Ou encore ces étranges cadres où se trouvaient à l'intérieur des gens qui bougeaient en plus ! Je venais de découvrir une chose chez moi que je n'aurais jamais pensée avoir, un trait de ma personnalité cacher bien profondément et qu'on appelle la curiosité. C'est un peu honteux quand même, ça touche ma fierté, je dois bien l'avouer. La curiosité est un sentiment humain, qui les caractérisent bien, et moi, que ce soit de loin ou de près j'étais loin d'être humaine. Ce serait presque une insulte de dire que je ressemble à ces êtres ! Bon passons, je ne vais tous de même pas continuer mes longues tirades sur mon mal être intérieur et revenir à ma mission ... Mais au faite, que m'avait demandé Aizen-Sama avant de m'envoyai dans ce monde ? J'étais tellement absorbée par ces choses inconnues que j'en ai oublier les ordres ! Ah oui, ça y est je m'en souviens maintenant, heureusement. Aizen-Sama m'a fait venir dans le but d'explorer un peu le terrain. Et par la même occasion de tuer le moindre shinigami qui oserais se montrer devant moi. Mais surtout, découvrir un peu plus de chose sur notre nouvelle ennemi. Pour dire vrai on ne connaissait rien sur cet ennemi, et comme on dit, la meilleur stratégie dans une bataille est d'être plus proche des ses ennemis que ses amis, non ?

Ainsi toujours dans ce monde, je me tenais debout dans les airs, droite comme un "i", bras croisés. Oui une position que j'aime prendre. Ayant toujours mon incessant visage qui n'exprimait ... absolument rien. Juste de l'indifférence à l'état pur. Le genre qui ferait fuir le monde. Oui j'étais comme Ulquiorra, avec le coté dépressif en moins. Anti-sociale, froide, indifférente, et presque muette. Voilà quelques mots qui pouvaient aisément résumer toute ma psychologie. Bon revenons quand même à nos moutons là. J'avais formellement interdit à ma fraccion de venir sous peine d'être punis. En effet, il ne fallais pas être repérer, ainsi je préférais achever cette mission seule. De toute manière elles n'auraient fait que me gênée à ce disputer constamment. Et vu leur cries, tous les shinigamis des alentours nous auraient repérées. Et moi ça m'aurait fortement polluer les oreilles. Donc c'était une mauvaise idée de les prendre avec moi même si Aizen-Sama m'avait donné le feu vert. Achever et réussir une mission donner par notre chef était plus qu'un privilège pour moi, je ne pouvais échouer. D'ailleurs le mot "échouer" ne faisait pas partie du vocabulaire d'un Espada digne de ce nom. Bon je ne vais pas non plus étaler le sujet sur la mentalité des Espada mais il fallait peut-être que je me bouge quand même ? Non pas que j'étais presser mais ça n'allait pas tomber du ciel non plus ! Je finis donc par enfin utilisée mes jambes, et à commencer ce que je devais faire. Sautant de bâtiment en bâtiment, avec une certaine vitesse. Mes cheveux blond dansaient au grès du vent. C'était indéniablement agréable. Pour dire au Hueco Mundo, il n'y avait même pas une brise qui souffler. Mes émeraudes observaient la moindre petite chose, même si j'avançais à grande allure, mes yeux suivaient le rythme. C'était comme si j'essayais d'imprégner le moindre détail de ce décor inconnu. Pourquoi faire? Je n'en savais rien, des souvenirs peut-être? A quoi bon, cela ne servait à rien. Non juste encore cette incessante curiosité, que je ne pouvais contrôler.

*Toutes ces choses m'encombrent la tête inutilement ...* Pensais-je.

Et à cet instant quelqu'un s'approcha de moi, il n'était pas humain puis qu'il pouvait me voir. Que me voulait-il ... ? Sûrement quelqu'un qui voulait me rendre la tâche difficile. Et dire que cette journée avait pourtant si bien commencer. Pourquoi fallait-il toujours que quelqu'un ou quelque chose vienne me chercher les embrouilles et m'ennuyer ? Je soupirais déjà intérieurement, et me retourna pour voir la personne concerné qui me collait au derrière ... Espérant grandement qu'il soit si faible qu'il tremblerait rien qu'en me voyant le regarder. J'étais sûr que cette personne venait me chercher des noises juste parce que je portais un masque. Et que niveau vêtement j'étais un peu louche ...

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Je logeais depuis quelques jours dans un deux pièces minables noyé sous la crasse. J'avais cru pouvoir m'attendre à mieux en me fiant à la description de la personne avec qui j'ai passé contrat pour venir y vivre, qui le qualifiait de « légèrement détérioré mais tout à fait habitable » mais il faut croire que j'avais été trop optimiste malgré mes maigres moyens. L'important état sans doute d'avoir un toit sur la tête, même si les araignées et parasites en tous genres étaient mieux installés que moi dans ce taudis... J'en avais pour un bail avant de rendre ce trou à rats salubre, mais j'avais pas vraiment le choix, à moins de vouloir que le plafond gorgé d'eau me tombe sur la gueule pendant mon sommeil ou que le sol grinçant ne lâche sous mes pieds. Déjà que ma jambe gauche était passée au travers pendant que je changeais l'ampoule pendante mise en laquelle consistait mon seul éclairage... J'en venais à douter que sa solidité dépasse celle d'une feuille de papier. Les rénovations ne feraient pas de mal... Si j'avais le fric pour. Ça non plus, c'était pas gagné, et j'allais devoir m'y faire. Chienne de vie.

Enfin bon, 'fallait voir ça sous un meilleur angle... Dans un sens, j'aurais pas de frais en eau vu que les canalisations étaient complètement obstruées et la douche... Impraticable, dira-t-on. Heureusement, j'avais repéré des bains publics en arrivant, pas plus loin que le bout de la rue. C'était pas trop cher et le patron avait eu pitié de moi en apprenant que j'avais écopé de cet appart', je présume qu'il a du y loger par le passé, ou connaître quelqu'un qui y était... Je me suis pas posé de questions, j'ai senti que c'était mieux pour moi si je voulais continuer à pouvoir endurer ces conditions de vie assez minables. On va dire que c'est le lot de chacun quand on clame son indépendance du jour au lendemain et qu'on saute en bas du nid sans prendre d'élan... J'en étais pas intimement convaincu, mais j'arrivais au moins à faire semblant, c'était déjà ça de pris. Du coup, je payais moitié-prix tant que j'aurai pas réussi à récupérer l'eau courante chez moi. Curieusement, je sentais que c'était pas pour tout de suite et l'avais remercié de ce privilège qui participait, en quelque sorte, au sauvetage de mon endurance face aux fléaux qui partageraient dorénavant mon quotidien. Je sentais d'avance que j'allais le regretter, sans savoir pourquoi... Enfin si, mais je l'occultais. Pour éviter de me coller des torgnoles en priant pour que ça finisse par me réveiller, quoi...

Ma première soirée en solitaire dans cette zone sinistrée fut d'un ennui mortel, ce qui ne me changea pas de la journée. Tout n'avait été que démarches, notamment pour finaliser mon inscription au lycée le plus proche. Il avait l'air plutôt mal famé, mais cette ville n'en comptait que deux et je ne me sentais pas le courage de me rendre à pied jusqu'à l'autre tous les matins... Étonnant, je sais. La télévision ne m'étant pas encore fournie et mes effets personnels ne contenant qu'une console de jeux dont j'avais épuisé les batteries depuis longtemps, je n'avais pas osé me risquer à la recharger, étant donné l'état de la prise de courant qui était tout aussi désastreux que le reste de mon nouveau chez moi. Oh oui, j'avais pas fini d'en baver... Tout ce que j'avais sous la main, c'était du papier. Pour écrire ces pseudo-mémoires qui allait tourner en roman, si je devais les rédiger chaque fois que je sombrais dans l'inactivité, mais aussi pour me divertir. Ça, et rien que ça. Super. Ça n'allait pas beaucoup me changer de chez moi. J'avais toujours fait la même chose quand il ne me restait plus de quoi faire, à savoir la fabrication d'avions en papier. Partant de là, il n'est pas dur de raisonner jusqu'à se dire que j'étais devenu un as en origami depuis plusieurs années déjà. C'est pas terrible, je le concède, mais je fais avec – et puis si je les expose, ce sera quand même plus joli que ce placard élargi que j'apparente aux cuisines d'un restaurant aux dessous frauduleux, pour relativiser.

J'avais connu pire... Quoique non, mais c'était une bonne expérience, quand bien même je la souhaitais la plus courte possible. Il y avait de quoi, je pense que n'importe qui serait d'accord avec moi, si on exclut l'étonnant pourcentage de la population mondiale qui s'adonne au masochisme. Pas mon truc, personnellement... Enfin bref. Ça devait faire deux bonnes heures déjà que j'étais en train de retapisser le sol de mon plus que modeste logement avec mes œuvres qui ne l'étaient pas moins, et ce n'est qu'alors que je me rendis compte du point auquel je ne savais pas quoi faire de ma carcasse. On a beau dire que ça ne peut qu'être habituel pour les gens comme moi, ça fait quand même un choc quand on se le prend en pleine face... Me laissant retomber sur le dossier au rembourrage aléatoire du canapé sur lequel j'avais entamé cette fascinante activité de pliage, souillé de sang pour des raisons que j'ignore. Je m'en foutais, en fait, tant qu'il était confortable, puisque c'était là-dessus que je dormais. C'était le moindre des maux, si je puis dire, alors qu'est-ce que je pouvais en avoir à cirer en comparaison du reste ? Abandonnant le sofa, je prenais le chemin du distributeur de boissons du quartier, assoiffé après avoir réalisé un exploit sportif de pareille intensité.

Quelques piécettes tintaient dans les poches à chaque pas et je ne trouvais pas mieux à faire que de jouer avec négligemment. Ce n'est qu'en franchissant la porte de l'immeuble dans une succession de plaintes de la part de ses gonds que je me rendis compte qu'un détail clochait. Je ne parle pas de ces subtilités comme la banane qui vous attend deux mètres plus loin ou le seau d'eau qui s'apprête à se vider sur vous si vous vous appuyez sur la porte au sommet duquel il est posé, non. Je parle d'une anomalie vraiment... Flagrante. Et je pense que voir une gonzesse léviter en plein centre ville fait partie de ce à quoi on peut renvoyer par cette définition. Ça n'engage que moi, bien sûr... Curieusement, je trouvais soudainement ce phénomène plus intéressant que ma petite monnaie. Ça ne s'explique pas... Rentrant, je me mis à escalader les escaliers de l'immeuble quatre à quatre. C'est dans mon plus bel essoufflement que j'arrivais sur le toit et ouvrais la porte à la volée, incapable de prononcer un mot à cause de ma respiration saccadée. C'est alors que je la vis, et en gros plan. Presque aussi gros que ses seins, mais je m'égare. Elle venait de passer devant moi, à quelques mètres, sans que j'aie pu comprendre ce qui venait de se produire. J'ai de quoi me vexer si une nana capable de voler me snobe ?

Je pouvais pas répondre à cette question, mais ce qui était sûr, c'est que j'allais pas la laisser s'en tirer comme ça. Pas après m'être tapé quatre étages en courant... Même si j'allais devoir m'y habituer, puisque j'habitais au dernier. Je ne pouvais sans doute pas faire comme elle – et je comptais pas vérifier pour tout dire, ou pas dans l'immédiat en tout cas – mais maintenant que j'étais au sommet, je pouvais sauter de toit en toit pour l'attraper. Ce que je fis. Après un instant de suspens ou tout parut s'arrêter, celui ou je passais au-dessus de la ruelle qui m'attendait à une poignée de mètres plus bas, je repris contact avec la réalité, encore sous le coup de cette belle frayeur. À savoir que la « réalité » s'était incarnée sous la forme de la fille que je m'étais mis à traquer sans raison apparente, plus précisément de sa poitrine que je qualifierais de plus qu'opulente, ayant pu en prendre la pleine mesure après cette collision frontale.J'en déduisis malgré le choc qu'elle avait du se retourner pour voir ce qui la suivait. J'aurais bien résumé ça à un incident de la circulation, mais en plein air, c'est pas ce qui arrive le plus couramment... Quoique ceux comme ça, j'estimais sur le moment et estime encore ne pas avoir à m'en plaindre, et je pense que n'importe quel mec peut me comprendre là-dessus... J'ai tort ? Entre masse charnue, tissu blanc et mèches blondes, je ne m'y retrouvais plus trop et j'en fus réduit à user de l'une des compétences pour lesquelles je suis le moins doué sur cette terre... Improviser.

Euh... Salut. Belle soirée pour se jeter dans le vide, pas vrai ?

Je me retourna pour faire face à cette personne, et au moment même où je le fis, un homme me percuta de plein fouet sur un endroit bien précis de mon anatomie ... ma poitrine. Je ne savais pas pourquoi Aizen-Sama m'avait crée avec ces deux choses inutiles, mis en option, mais il fallait bien avouer que c'était utile parfois pour s'en servir de bouclier. Quoi que ... Non, ils ne faisaient que me gênée. Toujours à se mettre sur mon chemin ! Bref, je n'allais pas m'étaler sur le sujet non plus. Mes seins n'étaient point le sujet de cette rencontre, que je voulais négligemment ignorer. Je sortis vite de mes rêveries, car ce perturbateur ouvrit la bouche, me parlant comme si j'étais sa copine du vendredi. Se jeter dans le vide ? Était-il suicidaire cet étranger ? Je pouvais lui arranger ça, si il voulait. Ou jouait-il les ninja moderne ? Pourquoi cet idiot pouvait me voir ? Face à cette situation plus que imprévue, plein de questions s'emmêlaient sous ma petite tête blonde. De plus c'était bien la première fois, que je vivais ça. Je n'avais auparavant jamais parlée à un humain. Que devais-je faire ? Mes yeux de couleur verts pâles se posèrent sur lui, ne le lâchant plus du regard.

Gardant mon calme olympien imperturbable, que personne ne pouvait déjouer, je réfléchissais à un moyen de m'en débarrasser très vite. Ce garçon me gênée au plus haut point. J'avais une chose beaucoup plus importante, capital même, que je devais accomplir au plus vite. Une chose dont je pouvais largement me passais donc. Je ne pouvais ainsi me permettre, d'engager la conversation avec lui. De plus, une discutions des plus futile, qui ne servait absolument à rien. Que pouvais-je donc dire à un simple humain de toute manière ? Le genre de truc comme "Salut, je suis une Espada qui est ici pour détruire ton monde ?". C'était irrévocable, je n'aimais guère les imprévus. Le tuer me parus donc la solution la plus adéquate, la plus approprier. Oui, c'était la plus rationnel des solutions qui me vins à l'esprit. J'allais de suite lui balancer un Cero, vite fait bien fait, bras levé, prête à lui donner mon "cadeau", mais je me rétracta aussi tôt. Si j'usais de mes pouvoirs, un Shinigamis l'aurait sentit à des kilomètres à la ronde. Et me faire de nouveau surprendre aurait été encore plus ennuyeux comme situation. Avoir deja sous le bras cet humain, était plus que suffisant déjà. Ainsi, le tuer devint une solution hors d'usage. De toute manière, ça aurait été à contre cœur de lui prendre la vie, je ne voulais pas me salir les mains pour un simple humain inoffensif. Pourquoi fallait-il toujours qu'il y est des imprévus, hein ? Ne pouvais-je donc accomplir une mission proprement sans que rien de compromettant n'arrive ? Le destin était donc contre moi, ou quoi ?

- "Oui, jette toi dans le vide ... attention à ne pas te louper surtout, c'est dangereux ..." Dis-je sur un ton morne et indifférent.

Étonnement, ce garçon était plus intelligent que je le croyais. Il avait trouvé pour moi la solution à mes maux, la porte de sortie au vue de ma situation compliquée. Lui se jetait dans le vide ni vu ni connu, mourant tranquillement tous seul dans son coin, sans s'embêter mutuellement. Et moi je repartais, continuant ce que j'avais commencée. La chance me souriait-elle de nouveau ? Mais en y pensant, je n'arrivais point à comprendre le comportement illogique de ces humains. On leur donner la vie, pour qu'il se balance d'un toit ... étrange tous de même, non ? Cherchez l'erreur dans tous ça. Soit ils étaient beaucoup trop complexe pour que je les comprennent, soit ils étaient totalement idiots et irrécupérables. Avec ma fierté d'Espada démesurée et subjective, je penchais malencontreusement pour la deuxième solution. J'aurais eût presque pitié, tiens. J'allais repartir, lui tournant le dos. Mais étrangement je voulais savoir, si réellement il pouvait se tuer. Si il le faisait vraiment, je me devais d'hésiter entre deux adjectifs pour le qualifier, courage ou débilité ? Dur dilemme. Je m'avança au bord l'immeuble en regardant dans et ne vis personne. Le regardant de nouveau, prenant ma pose préférée c'est-à- dire debout comme un "i" bras croisés, j'attendais qu'il fasse quelque chose.

- "Euhm ... si tu veux sauter c'est le moment ..." Dis-je toujours d'un ton neutre.

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Contrairement à ce que les camarades de mon ancien lycée m'avaient vanté en long, en large et en travers, le contact n'était pas vraiment moelleux. M'attendant à un atterrissage doux et sans douleur, j'ai été plutôt surpris par la solidité excessive de cette partie du corps féminin, qui me donna l'impression d'avoir heurté un mur de béton. Euh... Aïe. Retombé au sol après cette rencontre directe avec celle que je poursuivais, je massais mon visage endolori par un tel heurt, me promettant de ne pas recommencer l'expérience de sitôt – sinon jamais. J'avais pu me passer de la compagnie du genre opposé depuis ma naissance et n'en ressentais pas la nécessité, à contrario de beaucoup de ceux qui se prétendirent mes amis. J'en voyais pas l'utilité. Deux hypothèses : soit elle était adepte de la musculation et la pratiquait si régulièrement que sa peau s'était changée en cuirasse, soit il s'agissait de ses gênes qui lui conféraient une ossature tout spécialement renforcée sans qu'elle ne puisse y faire. Évidemment, ça pouvait aussi être la conséquence d'une intervention paranormale qui l'auraient transformée en mutante aux pouvoirs surdéveloppés. Tiré par les cheveux, mais plausible.

Si personnellement mon savoir-faire actuel était limité, mes connaissances étaient bien plus vaste, et ce que je pourrais faire une fois à mon apogée m'empêchait de me borner à un ennuyeux réalisme, en plus de me laisser rêveur. Le peu que j'avais appris était plus qu'il n'en faut pour me faire penser que je n'étais probablement pas le seul être d'exception de la planète. À fortiori, si j'avais raison, pourquoi ces personnes auraient exactement les mêmes pouvoirs ? Si j'étais à la place de Dieu, en estimant qu'il existe, je ne vois pas pourquoi j'aurais du me contenter d'une seule variété en créant des monstres. En faire plusieurs radicalement différents était bien plus amusant, surtout dans le cas où ils viendraient à s'interpeller mutuellement et à se confronter. Voir lequel l'emporterait, et ce à l'échelle mondiale et en comptant le nombre d'êtres spéciaux que cela permettait de créer sans qu'ils ne deviennent trop nombreux... Ce serait un excellent divertissement. On pouvait voir ça comme une façon de créer un feuilleton télévisé et de regarder sa diffusion, à ceci près que la chaîne et la télévision à la fois seraient la Terre dans son entièreté, et que les acteurs ignoreraient tenir un rôle dans une série inventée, réalisée et suivie assidument par une seule personne. Je crois que je délire, mais je viens de manquer de m'écraser au fond d'une ruelle à plusieurs dizaines de mètres en dessous, je crois que c'est un justificatif qui vaut son pesant de cacahuètes, non ?

Remis de ma frayeur, je détaillais l'inconnue, m'étant assis en tailleur alors que je reprenais mon souffle coupé par les sensations fortes que je venais de m'offrir à petit prix. Elle avait l'air sauvage, et je dois dire que sa tenue plus qu'étrange me rappelait la rencontre de mon arrivée avec cette femme médecin, que je n'avais plus revue depuis. Dans le fond, tout était là pour faire le rapprochement, entre les activités hors du commun, la tenue excentrique, et pour finir que je sois le seul à les discerner. Problème à l'horizon : celle-ci avait l'air d'être beaucoup moins agréable à vivre, et ne nourrissait d'ores et déjà pas de sympathie sur moi – sauf si pour elle, me suggérer de me balancer dans le vide auquel je venais d'échapper de justesse était un témoignage d'affection, auquel cas je crois que je pouvais tout de suite lui demander son numéro de portable, puis le reste de ses coordonnées. Sauf que si c'était sa façon d'exprimer sa bienveillance, je crois qu'il aurait mieux valu que je me serve de mon téléphone pour la faire interner à cause de troubles psychologiques sévères que pour pouvoir la rappeler... Je me passe la main dans les cheveux et sur le visage pour finir de me réveiller après m'être glacé les sangs tout seul et me relevais enfin, me mettant à sa hauteur.

Désolé, mais très peu pour moi. Le saut en parachute sans parachute, c'est pas mon truc. Je disais ça pour toi, qui t'amuse à sauter entre les immeubles... Pourquoi tu fais ça au juste ? Et comment ça se fait que t'aies pas la trouille de rater ton coup ? Tu fais ça depuis que t'es gamine ?

Beaucoup de questions... Mais j'arrivais vraiment pas à comprendre comment on pouvait prendre du plaisir à défier la mort en faisant ce genre de connerie. Cependant, j'en resterais là jusqu'à ce qu'on ait mis les choses au clair, parce qu'un léger détail me préoccupait simultanément et que je sentais devoir y prêter attention. Quand j'étais en suspension au dessus du vide, j'avais ressenti un fourmillement dans mes jambes. Je ne sais pas pourquoi, mais je pourrais jurer que ce n'était pas du à la nervosité. C'était comme si l'énergie s'était mise à bouillonner en moi, ne demandant qu'à sortir. Mais mon autorisation était demandée et ces démangeaisons en était la demande. Je ne comprenais pas trop comment y accéder, mais ça m'étonnait, et je pensais pouvoir dire que ça méritait mûre réflexion, voir des essais. Mais plus comme ça. J'allais devoir trouver comment déclencher ça sans mettre ma vie en danger. Debout et les mains dans les poches, je la fixais à nouveau, me demandant ce qui avait pu la pousser à prendre cette allure des plus voyantes. Vouloir s'approprier le charme exotique pour sortir du lot était un choix intéressant mais elle poussait le bouchon très loin, ce qui me faisait douter encore plus de sa santé mentale. Impassible, je renchérissais d'une voix revenue à la normale, avec un brin de moquerie :

Ah, et... Quelle est l'utilité d'avoir un col qui monte jusqu'au nez si c'est pour se balader le nombril à l'air ?

Ce type parlait vraiment beaucoup trop à mon goût. Me posant de multiple question auquels je ne pouvais bien évidemment pas répondre. De plus apparemment il n'avais aucune intention de se jeter par dessus bord. Je le trouvais moins bête tous d'un coup, mais c'était beaucoup plus problématique, désormais. Que pouvais-je donc bien faire alors ? Cette question hantée ce que j'avais en dessous de ma petite tête blonde et qu'on appelait cerveau. Contrairement à mes confrères Arrancars légèrement mégalomane sur les bords, qui auraient écraser sans hésiter ce "petit" humain, moi j'étais différente. Non pas que ça ne me démangeais pas de le tuer, loin delà, mais j'étais plutôt assez curieuse. Encore ce sentiment qui me répugnais plus qu'autre chose. N'ayant jamais vu d'aussi près ces êtres "inférieurs", je voulais en savoir plus ... beaucoup plus. Cet humain pouvait être comparée à un animal dans un zoo, et moi à une petite fille qui découvrais la nature. Comment s'appelait-il ? Pourquoi pouvait-il me voir ? Cette deuxième question confirmait que ce garçon était bien différent des autres, qu'il était à part de toutes ces fourmis bruyantes et fragiles. C'est alors que je pris une décision qui me ne me ressemblais guère. J'allais rester plus longtemps que prévue sur cette bâtisse avec cet inconnu. Rallongeant ainsi ma durée de "visite" dans ce monde. En effet, j'étais loin de négliger une mission confier par Aizen-Sama lui même, mais cette situation était bien plus que tentante. L'inconnu me rendais avide de curiosité.

J'écoutais donc les paroles saugrenues de ce jeune homme. Parfois ne comprenant pas très bien les termes qu'il employait. Comme par exemple le mot "parachute", qu'était-ce donc ? Un objet ? Ou encore le mot "gamine". Si il fallait en plus que je traduise ce qu'il disait, j'en avait pas finis de si tôt avec lui! Eh oui, Aizen-Sama ne m'avait aucunement fournit à ma naissance un décodeur à parole humaine malheureusement. J'essayais de chercher des réponses à ses questions, et je n'avais presque aucune motivation à lui donner des explications. A quoi bon de toute manière ? Cela ne le regardait nullement après tout. De plus il avait l'étrange capacité de me voir, peut-être était-il le nouvel ennemi que je devais chercher ? Cela me poussa à rester sur mes gardes. En réfléchissant bien, me remémorant ce qui c'était passer plus tôt, je me rendis compte que j'avais sentis une faible force spirituel se dégager en lui quand il faillit mourir en tombant. Je devais avouer que c'était contradictoire tous ça. D'un coté ma curiosité débordante me poussais à l'approcher, mais d'un autre coté, ma méfiance voulait que je reste loin de lui. Sortant vite de mes réflexions intenses, il continua en commentant la manière de m'habiller. Mes vêtements étaient-ils si bizarres ? Moi aussi je pouvais bien dire que ses vêtements à lui étaient étranges après tout, étant des plus ignorante sur ce monde.

- "Tu pose beaucoup de question ..."

Certes je pouvais bien en choquée des gens qui me connaissait pour être si curieuse soudainement. Mais je gardais tous de même ce trait de caractère qui me collait bien à la peau: ce peu de loquacité. Soupirant, je souriais quand même à la chance de m'avoir éviter d'emmener Mira Rose, Apache, et Sun Sun avec moi. Je les voyaient deja en train de foncer dans ce type pour avoir oser me toucher ... enfin me bousculer plutôt. Restant des plus silencieuse, mes yeux quittèrent le regard de ce garçon pour regarder cet environnement peu commun. Me dégourdissant un peu les jambes pour éviter que j'attrape des fourmis. Pourquoi était-il si choquer à ce que je frôle la mort ? Je le voyais dans son regard, il se posait intérieurement autant de question que moi. Pour moi c'était tous à fait normal, depuis ma "naissance" je côtoie la mort, jouant côte à côte, évitant bien soigneusement qu'elle m'attrape. D'ailleurs j'étais faite pour ça. Pour un humain, il sembla que ce soit différent ... très différent.

- "Pourquoi as-tu la capacité de me voir ?"

Voilà la première question que je posa, et qui m'intéressais le plus. Je ne posais presque jamais de question, c'était une première, je dois dire. M'avançant vers lui, ma prochaine action allait dépendre de sa réponse. Si il était vraiment l'ennemi que je cherchais, en fin de compte j'étais la plus chanceuse des Espadas. Je m'en réjouissais intérieurement d'avance ...

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[ Désolé du retard. ]

On avait sans doute fait de meilleures soirées que celles passées sur le toit d'un immeuble, à subir un vent à en arracher les postiches avec un tee-shirt, un pantalon et une paire de sandales pour toutes tenues, face à une créature méconnaissable qui pourrait vous éliminer d'un revers de la main... À croire que ce déménagement était fait pour m'attirer tous les ennuis possibles et imaginables à commencer par les plus improbables. Enfin... Le mot était plus que léger. Là où j'en étais, on atteignait le stade du délire et s'y enterrait de pied en cap. Si je n'avais pas eu peur d'être débité en tranches à la première inattention, je me serais sans doute giflé pour vérifier mon éveil. Si je finissais par me rendre compte que ce n'était que le fruit de mon imagination suite à une dérive psychologique, j'aurais tout intérêt à consulter au plus vite pour régler ça, parce que pour inventer des inconnues à la poitrine opulente qui bondissent à la cime des gratte-ciels de la ville, je ne devais pas être très net. J'avais entendu dire qu'un changement brutal et radical d'environnement pouvait provoquer quelques troubles, mais je crois pouvoir avancer sans me tromper que je battais des records si j'étais bien en train de sombrer dans la démence... Quoique je crois que je préférerais encore que ce soit ma faute qu'une vérité du monde dans lequel j'étais entré malgré moi.

Un monde de combats et de champs de bataille sanglants, un monde d'âmes et d'épées... Un concept qui me dépassait, et de loin. Je n'étais qu'un rouage dans cet engrenage infernal, j'avais endossé un rôle sans m'en rendre compte et pris la place qui m'attendait dans la roue du destin sans espoir d'en sortir bien que je n'aie pas voulu y entrer. Si je devais commenter et décrire ce qui m'était arrivé cette nuit-là, je dirais que j'avais changé d'époque pendant que je me fatiguais à faire des oiseaux en papier en surnombre sans but précis pour finir par nager en pleine science-fiction. J'étais devenu acteur du film de ma propre vie et on venait de changer les décors et le scénario sans que j'en sois prévenu. Si avant l'ambiance était bon enfant, je savais que désormais je pouvais y passer si je faisais un pas de travers sur la corde raide de mon quotidien qui n'avait désormais plus rien de tranquille. Dans quel pétrin je m'étais encore fourré, moi... Je posais beaucoup de questions ? Ah... Ma mère et mon frère m'avaient souvent dit que je parlais trop quand j'étais nerveux ou que j'avais la trouille. Vu que là, c'était les deux, ça coule de source. Ça me parait normal, à choisir entre faire la discussion ou mon testament, je n'avais que peu d'hésitations...

« Parce que je... Suis un Quincy. »

Articuler ? J'en étais encore capable ? Je me surprenais moi-même, tiens. Mon ton était fébrile et ma gorge sèche comme si on m'avait fait avaler du sable mais je tenais bon. Je crois qu'à force d'avoir les jetons j'ai fini par perdre toute interprétation de mon centre de contrôle de la peur et de toute la gestion que je pouvais en avoir. Si je devais mourir, autant le faire après avoir profité au maximum d'une rencontre du troisième type. Il parait que des gens tueraient pour que ça leur arrive, et moi j'allais en mourir. Plutôt ironique, je dois dire, mais après tout mon sort n'était pas encore scellé... Sans pouvoir la quitter des yeux par crainte, je laissais ma main aller à tâtons s'emparer de la chaînette de mon bracelet, prêt à sortir l'arc que j'avais reçu en m'emparant de mes bijoux. Si elle comptait me faire la peau, je ne comptais pas me laisser faire sans me battre, même si je savais pertinemment que j'avais plus de chances de me blesser tout seul que de lui causer la moindre égratignure si je devais me défendre avec ce truc. On va dire que je comptais sur les apparences pour me sauver la mise. J'avais pas grand chose à perdre, alors autant la jouer quitte ou double, pas vrai ?

« Qu'est-ce que t'es, au juste ? »

» Une taisho en excursion [PV Nataku]