Ulqui & Eze vs ?

Venait régner au cœur de l’esprit de l’espada un semblant de noirceur, d’obscurité, de vide témoignant bien de son état d’inconscience total. Un coma ? Non il ne fallait tout de même pas exagérer, le simple fait qu’il se retrouve dans un tel état était une honte vis-à-vis de son rang, mais de là à être entre la vie et la mort serait un véritable sacrilège lui retirant inéluctablement toutes raisons d’exister dans ce monde pourri jusqu’aux racines. Quel intérêt de faire ainsi parti de l’élite de l’espada même si c’était pour se faire vaincre si facilement dans une lutte si crucial ? Il fallait tout de même voir le bon côté des choses, la soul society venait de perdre une puissance de plus à savoir un capitaine ce qui n’était que peu frugal. En effet après quelques additions, soustractions, il ne restait logiquement plus que neuf capitaines d’actifs face à un total du même nombre d’espada avec trois capitaines traîtres de plus. La balle était à présent dans le camp des Hollows. Cependant, il était clair que les shinigamis n’en resteraient pas là et qu’ils enverraient immédiatement une équipe chercher le captif de l’Hueco Mundo. Après tout, ils avaient beaux se faire appeler des dieux de la mort, ils n’en demeurent pas moins très proche des humains dans la façon de penser.

Quoi de plus humains que de sauver leurs compagnons en danger même si ça équivaut à se jeter dans la gueule du loup. Les expériences du passé en kidnappant une simple rousse avaient été très instructives, notamment dans le sujet de l’état d’esprit des ennemis de Las Noches qui n’avaient même pas hésiter à prendre d’assaut l’immense palais avec un nombre n’excédant pas les cinq individus sans compter le fait que la plupart avaient à peine le niveau d’un Privaron Espada. Si courageux, si admirable, si honorable mais à la fois si stupide, si naïf, si absurde. Ulquiorra Schiffer était parfaitement conscience de cette inconscience au sein des rangs adverses. C’est justement pour cette raison qu’il avait agit de la sorte. Le kidnapping d’un capitaine de division était l’appât parfait pour attirer quelques poissons permettant ainsi d’augmenter le nombre de victimes du côté des opposants conduisant les arrancars vers une victoire plus facile, plus sur, plus économique.

Cependant, une faille persistait dans son plan, le meurtre probable du capitaine par un arrancar trop hargneux passant par là ou encore une auto-évasion qui rendrait incontestablement inutile toutes les initiatives prises jusqu’à présent. Le prisonnier devait à tout prix rester en vie, et puis, au fond, même si c’était plus insultant qu’autre chose, le simple fait que ce Byakuya Kuchiki l’ait épargné avant de ne sombrer dans l’inconscience l’empêchait dans un sens de se résigner à l’éliminer. La Cuarta Espada n’avait pas l’once d’une quelconque émotion en lui, mais il ne pouvait en dire autant sur son sens de l’honneur. Attendre que son assaillant soit prêt avant de n’attaquer, cette manie d’attendre que son interlocuteur finisse de parler pour lui attribuer un coup, cette mauvaise habitude de toujours se battre à la loyal voir même de se donner quelques handicaps lorsqu’il rencontre un vis-à-vis qu’il juge inférieur était autant d’exemples qui venait prouver d’une façon irréfutable l’importance qu’il éprouvait au sujet de son honneur.

Alors que les pensées étaient dans l’apogée de leurs activités, le corps de l’arrancar aux pupilles d’émeraude se décida tout de même à s’éveiller certes lentement mais surement. Ses paupières s’entrouvrirent légèrement lui permettant d’observer sans se brusquer l’endroit auquel il figurait. Les murs, les plafonds étaient toujours recouvert du blanc habituel rendant difficile la localisation exacte de sa position. Une couverture tout aussi pâle recouvrant la quasi-totalité de son corps allongé venait lui informer de sa présence dans ce qu’on appelait communément une infirmerie. La présence de quelques arrancars de bas étages spécialisés dans les soins médicaux venait le conforter dans son idée. Sa régénération naturellement rapide rendait inutile toutes formes de bandages. Ses congénères l’avait sans doute placé ici le laissant se rétablir lui-même grâce à sa propre capacité de récupération. En soit, c’était l’unique chose à faire …

Alors qu’il récupérait peu à peu tout droit sur son corps, un individu faisant parti du personnel de guérison remarqua son éveil l’incitant logiquement à venir vérifier l’état de l’auto-hospitalisé. Il l’informa de la fin de la bataille depuis maintenant plusieurs jours, de ce qui lui était déconseillé de faire, et enfin du désir du grand patron de Las Noches à ce qu’il vienne se présenter à lui dès son réveil. C’est qu’il ne perdait pas son temps l’empereur. Déjà qu’il n’attendait pas même que ses sujets ne se remettent de leurs blessures dues au combat, il n’était en aucun cas envisageable de demander quelques jours de vacances … Ulquiorra Schiffer se leva donc avec difficulté sans ne perdre son visage inexpressif laissant à croire qu’il ne ressentait pas l’once d’une blessure mais c’était loin le cas d’être vrai. Effectivement, la plupart de ses organes vitaux n’étaient pas entièrement rétablis, et c’était loin d’être indolore. Il fallait avouer qu’il en avait bouffé des coups face à Byakuya qui était loin d’être ce que l’on peut appeler du menu fretin.

Ne prêtant comme à son habitude aucunes attentions quant à ses propres souffrances, l’Espada au numéro quatre s’avança dignement jusqu’au trône du seigneur Aizen Sosuke toujours aussi détendu pour ne pas changer. Une dizaine de minutes lui suffirent pour lui donner les objectifs de sa mission, son lieu ainsi que son … partenaire ? En effet un dénommé Ezeckiel Zalera viendrait faire équipe avec lui. Son devoir était donc, d’après les dires de son « bien aimé » supérieur d’accompagner le scientifique actuel de l’Hueco Mundo dans Karakura afin qu’il ne fasse quelques prélèvements sur l’ancien champ de bataille dans l’unique but que de ne se trouver des raisons sur la non-victoire du camp des Hollows. Par la même occasion, cela permettrait de trouver quelques indices sur de simples détails tels que la nature du pouvoir des différents ennemis présents le jour du dénouement. Au moins, ça avait le mérite d’être clair et puis, cet Octava Espada ne devait pas être pire que ce gueulard de Yammi, du moins, il l’espérait.

Aillant pris connaissance de tout ce qu’il fallait savoir, l’arrancar au demi casque de samouraï se dirigea vers le lieu ou il devait trouver son fameux partenaire à savoir le devant de son laboratoire. Une fois arrivait là-bas, il dit attendre dix … non trente minutes avant de n’apercevoir une silhouette sortir de l’entrée du bâtiment. Prenant les devants, Ulquiorra ouvrit d’un souple mouvement de poignet un Garganta juste avant de ne s’y rendre sans ne prendre davantage d’attention sur l’Espada l’accompagnant. Gardant une distance d’une vingtaine de mètre de son camarade afin d’éviter toutes discussions inutiles, les deux protagonistes arrivèrent finalement sur le terrain. Alors qu’il s’avança pas à pas bien au dessus de la ville sur un banc de pression spirituel, le scientifique semblait essayer de faire connaissance. N’y prenant aucunes importances, l’éternel misanthrope finit tout de même par dire sans ne daigner porter son regard sur lui :

-Fais ton travail …

Cependant, alors qu’ils venaient tout juste d’arriver, quelques problèmes se manifestant sous la forme de diverses reiatsu se dirigeaient déjà vers leur position. Tellement ennuyeux ….

Un drôle de coéquipier dont la Cuarta Espada était accompagné cette fois ci. Il n’était guère étonnant de trouver des personnages quelques peu spéciaux dans l’Hueco Mundo … c’était d’ailleurs une normalité … mais l’arrancar aux pupilles d’émeraudes se devait de reconnaître que cet Octava Espada battait tout les records en terme d’originalité. Encore s’il était un fraccion ou bien un Privaron, c’était à la limite de l’acceptable mais de là à faire parti de l’élite et se casser la figure en sortant d’un Garganta, c’était tout simplement pathétique. Ne prenant pas même la peine de prendre une quelconque importance aux paroles émises par son interlocuteur, Ulquiorra Schiffer constata tout de même l’étrangeté de son matériel. Etait-il vraiment scientifique ? Ou plutôt, Aizen était-il si désespéré de la perte de la quasi moitié de l’Espada qu’il choisit les premiers venus pour récupérer les postes manquants ? Il fallait avouer que le précédent Espada numéro huit Aporro avait beau avoir son propre style, il n’en demeurait pas moins d’une efficacité absolue dans ce qu’il faisait ce qui ne semblait pas être le cas de son successeur. Enfin bon, attendons de voir la suite afin d’éviter tout jugement précoce et infondé, l’on est jamais à l’abri de surprises.

C’est alors qu’un son lent, faible, banale mais irréfutablement présent se manifesta suscitant une légère surprise de la part du misanthrope qui dirigea presque instantanément ses prunelles verdâtres vers la source de ce bruit si inattendu. Le verdict se résuma à un bonhomme peu commun allongé sur le toit de l’immeuble ou Ezeckiel préparait ses préparations. Surprenant, aussi détendu, fainéant, sauvage ce type puisse t’il paraître, il avait tout de même réussi l’exploit d’échapper au pesquis du misanthrope qui ne tarda à remarquer la présence du manteau pâle que portait ce nouveau protagoniste. Habit que tout shinigami portait lorsqu’il atteignait le statut de capitaine de division ce qui n’était que peu frugal. Aillant réussi à suffisamment camoufler son reiatsu pour échapper à la vigilance des deux Espadas, ce shinigami aurait facilement pu profiter de cet avantage significatif pour venir attaquer ce qui devait sans doute être considéré comme de vulgaires intrus de la part de ces dieux de la mort. L’avantage de la surprise aurait très bien pu conforter ses chances de victoires. Le simple fait que ce type mal rasé n’ait pas agit de la sorte laissait planer deux explications sur sa personnalité. Soit il est totalement stupide soit il est suffisamment sur de sa force pour ne pas avoir besoin d’user de tels stratagèmes.

La deuxième hypothèse paraissait beaucoup plus plausible que la première en prenant en compte sa posture bien trop sereine face à de potentiels ennemis laissant à penser qu’il n’avait même pas besoin de se mettre en garde pour se sentir protégé de toutes attaques. C’était indéniable, il sous-estimait les Espadas. N’étant pas suffisamment impulsif … voir pas du tout pour réagir face à une telle constatation, l’arrancar au semi casque de samouraï s’abstenu de toutes réactions hostiles superficielles, inutiles mais surtout absurde si l’on prend en compte le fait que ce pourrait lui être fatal. Et puis si Ulquiorra répondait à des provocations si banales, si évidentes, si bateaux … il ne serait plus Ulquiorra. Malgré tout, cet étrange personnage avait le mérite d’attiser la curiosité de l’Espada numéro quatre qui ne put s’empêcher de demander de sa voix neutre et froide garnit d’un visage dénuait de toutes émotions :

-Qui est tu ?

Banal comme question me direz vous. Elle reste néanmoins l’unique moyen d’identification de l’ennemi si celui-ci ne voyait aucuns problèmes à communiquer son nom à son probable futur meurtrier. Il fallait dire que l’expérience qu’il avait partagé avec ce dénommé Byakuya l’avait rendu sceptique sur la manière de donner son nom à son opposant. Tout les shinigamis finissaient-ils de se battre avant de ne donner leur identité ? Remplir les formalités à la fin, un bien étrange concept aux yeux d’Ulquiorra qui sentit la présence de deux nouveaux reiatsu d’intensité négligeable. Deux shinigamis de plus ? Qu’importe, leurs forces n’était de toute façon pas suffisantes pour concurrencer les deux Espadas. Cependant l’un deux attisa un minimum la curiosité de l’arrancar au teint aussi pâle qu’une fiente de pigeon. Ce n’était pas sa posture, ni le fait qu’il dégaine son zanpakutoh face à des assaillants bien trop fort pour lui mais plutôt le contenu de ses paroles. Ils étaient donc ici présent afin d’enquêter sur la disparition de Byakuya ? Ou du moins leur mission avait un rapport étroitement lié à ce même captif … Ses prévisions d’une potentiel attaque de la part de la Soul Society s’avéraient donc pour le moment exact. Enfin, rien n’était sur dans ce monde mal conçut. Rien ne prouvait que les hauts dignitaires du Seireitei n’aillent pas abandonner leur camarade sur un coup de tête même si les chances que cela se produise étaient infimes.

Restant de marbre face aux protagonistes qui ne semblaient n’avoir qu’une envie en dirigeant leurs sabres ainsi sur sa personne, celle de ne l’éradiquer ce qui était quelque peu ironique puisque si un combat devait s’effectuer, eux seuls obtiendraient une pierre tombale au final. D’ailleurs leurs seules chances de survies semblaient résider dans ce capitaine qui ne brillait point par sa motivation. Funeste avenir ? Heureux miracle ? L’on serait bientôt fixé. Cependant, tout ces shinigamis restaient immobiles attendant probablement un ordre de leur supérieur à moins que ce ne soit tout simplement de la peur ou bien les deux, va savoir. Ulquiorra Schiffer ne perdit néanmoins rien de sa vigilance se préparant constamment à une éventuelle attaque tout en conservant les mains dans les poches.

L’Espada scientifique était en train de faire ses prélèvements, comme on le lui avait ordonné, et ce avec une bonne humeur qui lui était plutôt familière. Etonnant pour un arrancar, il est vrai, mais il est clair qu’Ezechiel n’était pas un arrancar comme les autres. Il était souriant, serviable, apparemment sans malice ni haine… Comment un être aussi doux que lui avait-il pu survivre dans la jungle du Hueco Mundo ? Beaucoup de gens s’étaient posé la question, et la réponse ne leur avait pas spécialement plu. Ulquiorra et lui, tout comme Starrk ou Kyôraku-taichô lui-même étaient de bonnes illustrations du fameux ‘méfiez-vous de l’eau qui dort’. Etre calme ne signifie pas être inoffensif.

Plongé dans son activité, nécessaire pour le ô grand Aizen-sama, Ezechiel ne remarqua pas la présence d’autres personnes, qui viendraient sûrement l’embêter dans ses investigations scientifiques. Et pourtant ! L’une d’entre elles était juste à côté de lui, allongé nonchalamment sur le toit, comme s’il s’apprêtait à faire la sieste. Et il buvait ! Mon dieu, mais quel exemple pour les générations futures !!! C’est tout simplement honteux !

Surpris, Ezechiel perdit l’équilibre, et s’étala sur le sol dans un cri. Non mais ça va pas de faire peur aux gens comme ça !? En plus, il ne l’avait même pas senti ! Ca ne se faisait pas de masquer ainsi son reiatsu… Tiens, cela fit tilt dans la tête d’Eze : ce mec était capable de camoufler son énergie spirituelle avec assez de talent pour surprendre deux Espada. Le fait qu’il n’utilise pas non plus l’avantage de l’effet de surprise en disait également long sur son niveau. Méfiant, Ezechiel se releva rapidement, et fit un pas en arrière. C’est alors que l’homme au haori fleuri émit l’idée que les Espada rentrent chez eux sans discuter. Et sans travailler.

« Ah non, je ne peux pas ! Ces analyses seront essentielles dans mes travaux à venir, je ne peux vraiment pas repartir sans avoir des échantillons valables et… »

Qu’est-ce qu’il faisait ? Il discutait tranquillement avec un shinigami, qui manifestement, n’était pas le premier bleu venu ? Bah… fallait croire ouais. Ezechiel était vraiment un Espada très surprenant ! Et voilà que deux sbires, manifestement beaucoup plus faibles, arrivèrent eux aussi. Beaucoup moins flegmatiques que le premier shinigami, ils avaient déjà dégainé leurs zanpakutô, peu importe s’ils avaient en face d’eux des Espada qui ne se cachaient même pas.

Eze fit un autre pas en arrière, s’approchant un peu plus d’Ulquiorra. Cela dit, un caillou farceur qui traînait par là ne l’entendait pas de cette oreille, et le fit tomber en arrière. L’Espada, bien posé sur son postérieur, remit ses lunettes droites, et déposa une main douce et légèrement tremblante sur Lanza del Destino, son zanpakutô. S’il se faisait attaquer, il serait capable de se défendre, mais c’était contre ses principes d’attaquer le premier. Sûrement un peu par flemme, un peu par peur, et beaucoup parce qu’il savait que sa maladresse ne jouerait pas en sa faveur. Autant attendre que les autres fassent le premier pas !

Il leva une main en l’air, comme pour se protéger des trois shinigami, et lança d’un coup en hurlant, comme pris de panique :

« Arrière !!! J’hésiterai pas à dégainer !!! J’veux pas vous tuer vous savez, vous feriez mieux de repartir chez vous !!! Moi j’suis obligé de rester, mais j’dirais pas que j’vous ai vu, d’accord !!! Aller, psccht !!! Ouste !!! Partez vite !!! Dégagez !!! J’veux vraiment pas vous faire de mal… »

Ce qu’il risquait pourtant de faire, hélas… Sans oublier que la resurreccion d’Ezechiel n’était pas spécialement inoffensive… Et qu’en plus, il était épaulé d’un des meilleurs Espada, le chouchou d’Aizen-sama – après lui-même, bien sûr. Ulquiorra… La puissance d’Ulquiorra ne se mesurait pas à son numéro, et ça, Eze le savait. Il avait les données de tous les arrancars du Hueco Mundo, et le fait qu’il ne soit que Cuarta Espada demeurait pour lui un mystère. Mais hé, les voies du Seigneur Aizen sont impénétrables…

Spoiler:

Ils étaient là, les espadas, sahaki n’avait pas forcément peur, ils étaient des êtres tout comme lui, et il avait reçu une bonne formation à l’académie, bien qu’il n’était pas l’un des shinigamis les plus puissants, il était surement capable de pouvoir leur tenir tête. Seul non, mais accompagné il pourrait, il n’avait pas sorti son zanpakutô, car apparemment l’un d’eux n’avait pas forcément envie de combattre, il avait l’air moins puissant que l’autre, mais il n’était pas du genre à sous-estimé qui que ce soit, et il n’allait pas commencer avec des espadas. L’un d’eux rester plutôt silencieux, étrange, l’autre était plutôt du genre bavard, tout le contraire de notre shinigamis qui lui aussi était plutôt du genre silencieux. Il fallait apparemment les combattre, car ils n’étaient surement pas venus pour rien. Ils étaient les envoyés d’aizen, et pour le connaitre de réputation, sahaki s’avait qu’il devait avoir un nouveau plan tordu pour cela.



Sahaki avait déjà envisageait une petite stratégie pour le combat, mais il fallait qu’il en parle à l’autre shinigami, il n’était pas sur que celui-ci allait accepter, mais s’il tenait à mourir en faisant autrement, après tout, c’était son choix. Tous deux n’étaient pas assez puissants pour combattre seul des espadas, mais le capitaine de la huitième, lui, l’était. Voilà pourquoi il était en qu’elle que sorte leur seule chance de victoire, il faudrait qu’il prenne en combat individuel, l’espada ressemblant fortement à une chauve-souris. Eux, prendraient tout simplement l’autre à l’air stupide, sahaki sentait le reatsu de celui-ci, il était bien moins grand que celui de l’autre, l’autre avait l’air froid, puissant, sans pitié, sahaki n’avait pas peur de lui, mais il s’avait tout simplement que face à un te l adversaire il n’aurait que peut de chance. Mais à deux sur le scientifique, là, leur marge de chance augmentée, et même grandement.

L’homme chauve souris, restait muet, c’était étrange qu’il soit en compagnie de l’autre à l’air scientifique, car celui-ci par contre était une vrai pipelette. Sahaki avait beaucoup entendu parler des espadas d’aizen. Ils sont au nombre de 10, du moins puissant, le dixième, au plus puissant, le primera. Il ne s’avait pas quel était le numéro de ces deux là. D'ailleurs, il n’avait jamais eu le luxe de rencontrer un espada, avant eux. Mr chauve souris s’adressa au capitaine, en lui demandant de donner son identité. Sahaki, pensait qu’il ne la lâcherait pas si facilement, mais tout au contraire, le capitaine lui donna son nom son perdre de temps, l’espada resta immobile, son expression ne changea pas, et il ne semblait avoir rien entendu. Mais il avait forcément entendu la réponse à sa question, était-il toujours si étrange ? Un être réellement sortit de la bouche de l’enfer, silencieux, puissant. Sahaki était plutôt, déçus, pour la simple et bonne raison qu’en arrivant il vue la réaction de cet homme, il le regarda à peine puis continua d’observer le capitaine, certes sahaki n’avait pas un reatsu de capitaine, mais il avait lui aussi certaines capacités.




L’autre au contraire semblait tout excité. Loin de semblait très belliqueux, il faisait plusieurs pas en arrière en criant aux deux shinigamis de reculer. Il était surement aussi plutôt puissant, car il n’avait de cesse de crier qu’il ne voulait pas avoir à les tuer. Sahaki en entendant cela resta encore plus sur ses gades, il était surement bien plus fort qu’il n’en avait l’air. Il était apparemment ici pour des expériences, c’était donc tout ? Le seul but de leur venue dans ce monde ? Le shinigamis aux cheveux blanc s’imaginait qu’aizen les avait envoyé dans le but de détruire karakura, mais il n’en était rien, seulement pour des analyses idiotes. Il l’entendait vociférer des paroles qui n’avaient aucun sens, d’ailleurs le jeune homme avait du mal à les comprendre, il s’approcha pour mieux entendre ce qui alarma l’espada en question, qui hurla de plus belle.

Arrière !!! J’hésiterai pas à dégainer !!! J’veux pas vous tuer vous savez, vous feriez mieux de repartir chez vous !!! Moi j’suis obligé de rester, mais j’dirais pas que j’vous ai vu, d’accord !!! Aller, psccht !!! Ouste !!! Partez vite !!! Dégagez !!! J’veux vraiment pas vous faire de mal…

Il parler comme s’il y avait plusieurs personnes, pourquoi ? Sahaki se retourna, et aperçut l’autre shinigami. Il ne l’avait même pas aperçu, ni senti venir, tellement concentré sur les deux adversaires. Voilà à présent ils allaient enfin pourvoir débuter, à moins bien sûr, que le capitaine parvienne à éviter l’affrontement. Sahaki entendit un zanpakutô sortir de son fourreau. C’était l’autre shinigami, Turitsutan sennin, pourquoi dégainer t’il son arme aussi rapidement ? Le combat n’avait même pas débuté, d’ailleurs il n’y aurait peut être même pas de combat. Il prononça des paroles étranges en parlant du capitaine de la sixième division, sahaki lui aussi souhaitai savoir qui l’avait capturé, mais là avec de tels gestes le combat allait être difficilement évitable. Sahaki observa le capitaine kyôraku qui lui avait l’air très calme, c’était étrange.




Réellement étrange, surtout qu’il était au courent du cas kuchiki, il devait donc prendre chaque combat au sérieux, afin de ne pas finir de la même manière. En tout cas, c’était une réaction logique, mais lui rester là, comme si de rien n’était, comme si face à lui, il n’avait pas de puissants adversaires. Il se contenter de répondre aux questions posées, et d’en poser à son tour. Il leur demanda calmement de donner eux aussi leur identité. Sahaki était impatient d’entendre cela, ils allaient surement dévoiler aussi leur grade, ce qui pourrait donner aux shinigamis, un grand aperçu de leur pouvoir. Il n’était pas si idiot que cela ce capitaine, après tout il allait récolter des informations, et cela, avant de combattre. C’est un bon moyen, car si en rentrant dans leur monde, les shinigamis n’avaient aucun renseignement sur leurs adversaires, ce serait ridicule. Sahaki compte à lui se rapprocha de turitsutan, et calmement il lui adressa la parole, d’une petite voix, pour faire en sorte que les espadas ne l’entendent pas.

La meilleure manière de les combattre, est de prendre le scientifique, et de laisser l’autre au capitaine kyôraku.

Sahaki s’écarta de lui, il tira son zanpakutô de son étui, non pas pour combattre, non pas pour les effrayer, mais dans le seul but de pouvoir s’entretenir avec son arme. Ainsi, il ferma les yeux, dans une position toujours debout, concentrer sur l’extérieur, mais aussi sur l’intérieur, une position qu’il avait appris au cours de ses entrainements, il avait nommé cette position technique ’’ Hanbun no nōdo’’. Dans cette position, il pouvait donc demander à son zanpakutô de sortir de son repos et de combattre à ses côtés, une bonne chose selon lui, pour être capable en combat de ne faire qu’un avec son arme. Une parfaite cohésion qui fait de lui un shinigami performant. Une fois les yeux rouverts, il avait enfin terminé son entretien avec son arme et était plus que prêt à combattre les adversaires, de la soul society.

Turitsutan, soit prêt.

Toujours de marbre dans une situation ou la mort pourrait s’abattre à tout instant sur sa personne, Ulquiorra Schiffer s’efforça du mieux qu’il put d’analyser les alliés, ennemis ici présent notamment vis-à-vis de leurs éventuel style de combat, de leurs personnalités ainsi que de leurs émotions actuels. Son drôle de partenaire était définitivement un individu incapable de masquer ses sentiments. C’était comme si son corps était dépourvu de cette défense que l’on appelait communément la « raison » qui empêchait son possesseur d’agir de façon trop hâtive, trop téméraire, trop instinctive. Il fallait avouer que son comportement visant à agiter d’une manière hasardeuse son sabre dans les airs, d’essayer de faire fuir les ennemis de la même façon que l’on demanderait à une meute de loups, de chiens, de rats de déguerpir, de laisser paraître sa peur si naturellement étaient tant d’indices qui venaient conforter la Cuarta Espada dans ses hypothèses psychanalytiques. Enfin bon, il s’accrochait tout de même à l’espoir prétextant la feinte de la naïveté absolue dans la chair de ce cher Ezechiel amadouant la prudence des opposants lui laissant l’opportunité d’user sur l’effet de surprise afin de ne se débarrasser le plus rapidement possible de ses assaillants.

Pour ce qui était du drôle de personnage étendue au sol, ce qui était à constater était qu’il était … toujours étendue au sol ce qui se trouvait être très surprenant mine de rien. Etait-il possible d’être aussi détendue dans une telle situation ? Aussi étrange cela puisse t’il paraître, la réponse à la question semblait pencher vers le côté positif de la balance ce qui paraissait très bouleversant dans le cas ou l’on n’avait affronté jusqu’à présent uniquement des adversaires respectant les normes de bienséances d’un combat à savoir dégainer les épées de leurs fourreaux, s’échanger les noms, s’observer quelques secondes puis laisser place à la confrontation. Bon, après, dans le vaste monde qu’était l’Hueco Mundo, il était rare d’assister à de tels duels. C’était plutôt des traditions du genre, s’échanger des insultes, dégainer le sabre puis se foutre sur la gueule aussi bien sur le plan physique que moral. Après réflexion, cela s’apparentait plus à ce que l’on pourrait nommer une lutte de dominance entre deux bêtes sauvages. Qu’importe tout les points de vue que l’on pouvait emprunter pour juger un tel phénomène, la constatation restait le pathétisme de cette scène.

Du côté des deux autres Shinigamis, ils étaient, pour le quatrième Espada, bien trop insignifiant pour que celui-ci ne s’attarde davantage sur leurs cas. Ils étaient juste de pauvres déchets qui se trouvaient impliqués dans un combat largement au delà de leurs capacités. C’est alors qu’une réponse à la question de l’Espada fut donnée du capitaine. Son nom était alors Shunsui ? Dans un sens, le misanthrope était rassuré d’apprendre que tout les shinigamis ne faisaient pas tout à l’envers comme son précédent adversaire. Cependant, au cœur même de la petite tirade de l’Octava Espada, ce même capitaine de la huitième division disparut de son champ de vision pour ne se retrouver juste à côté du scientifique se préparant à lui infliger un coup d’apparence mortel. Ne pouvant laisser planer le risque de se voir confronté à un terrible échec à l’instant où le chercheur se verrait anéantir, Ulquiorra Schiffer utilisa un de ces déplacements rapides pour se retrouver entre les deux individus. L’intervalle d’attaque étant très réduite, l’arrancar aux pupilles d’émeraudes eu tout juste le temps de stopper le mouvement de Shunsui en attrapant son poigné de sa main gauche. De profil, les prunelles verdâtres énigmatiques fixant intensément celles du capitaine, il ouvrit la parole juste avant de ne le repousser au loin :

-Je suis la Cuarta Espada, Ulquiorra Schiffer et je serais ton unique adversaire.

De suite il tourna lentement son visage vers celui du casse cou de service avant de ne lui dire :

-Occupes toi plutôt de tes échantillons… Tu peux éliminer ces deux déchets s’ils se dévoilent trop gênant mais évite de rester trop collé à moi …

Malgré l’impression peu convaincante de ce docteur impulsif, il restait le Huitième Espada, un grade suffisamment important pour laisser à penser qu’il n’aurait aucun mal à s’occuper de son travail tout en gérant deux soldats sous gradés. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il ne prit pas la peine de s’occuper lui-même d’éliminer ces Shinigamis. De toute façon, il y avait fort à parier que ce Capitaine flegmatique le laisse agir comme il l’entend. Il était plus prudent de porter toute son attention sur son cas. N’étant cependant pas du genre à attribuer le premier coup, Ulquiorra Schiffer se contenta d’attendre que son opposant ne fasse le premier pas.

Anh ! Mais comment ils étaient méchants ces deux shinigami !!! Au moins, le brun mal rasé avait l’air plus sympa… Mais Ulquiorra, dans son grand égoïsme, avait décidé de s’en occuper tout seul. Bouh, c’était pas cool ça, de laisser les roquets aboyer sur Ezechiel, alors qu’on préfère taper sur le plus pacifique des trois. Néanmoins, malgré les apparences, le scientifique du Hueco Mundo n’était pas complètement débile. En réalité, il se doutait bien de la puissance de Shunsui, il était juste assez naïf pour penser qu’il n’allait pas s’en servir en fait. Bah, on se refait pas, hein !

Paniqué à l’idée de devoir se battre, et qui plus est contre deux dobermanns comme Turisutan et Sahaki, Eze tenta de les convaincre de ne pas avoir recours à la violence. En vain, bien évidemment : les deux shinigamis avaient déjà dégainé, et s’apprêtaient à l’attaquer. Comme ça, sans plus de discussion ! Quel affreux manque de classe au Seireitei ! Mais Ezechiel avait toujours une main sur son zanpakutô, qu’il ne tarderait pas à dégainer lui aussi. Ah bah voilà, il l’avait fait.

L’Octava Espada se remit sur ses deux pieds, toujours aussi tremblant, mais il tenait désormais entre ses mains la Lance de la Destinée. Oui, c’était son nom. Bien sûr, elle avait l’apparence d’un sabre japonais comme on en fait beaucoup, à la différence près que son manche était un peu courbé et orné d’un plumeau blanc. Ce n’étaient là que des détails, que les deux shinigamis n’auraient peut-être pas le temps d’apercevoir. Et oui, toujours aussi paniqué, Ezechiel en oublia les paroles d’Ulquiorra, il en oublia également ses échantillons, et il se jeta sur Turisutan et Sahaki, venant se mettre pile entre eux deux.

« Je vous avais dit de partir… Vous m’avez pas écouté… »

Il avait l’air sincèrement attristé, mais il y avait quelque chose de fou et de profondément malsain dans sa voix et ses yeux. Derrière le verre de ses lunettes, ses prunelles brillaient d’un éclat étrange, comme si en réalité, il avait toujours attendu un tel moment. Ezechiel continua alors ses murmures inquiétants, qui allaient crescendo :

« Je suis obligé… Je peux pas décevoir Aizen-sama… Je… Vous êtes le mal… »

Avant, finalement, d’hurler à pleins poumons, comme si Sahaki et Turisutan s’étaient trouvés à des kilomètres, alors qu’ils n’étaient qu’à quelques centimètres de lui :

« JE DOIS VOUS PUNIR !!! SUBISSEZ LE CHATIMENT DIVIN D’AIZEN-SAMAAAAAA !!! »

Euh, ouais. Il avait complètement craqué l’Ezechiel là. Et évidemment… ça n’était pas fini. Ca venait à peine de commencer. Dans un dernier hurlement, sorte de cri à mi-chemin entre le feulement d’un fauve à l’agonie et le bruit assourdissant d’une bête cherchant à intimider sa proie, Eze s’enfonça son zanpakutô dans la poitrine, venant ainsi se percer le cœur.

« SASEEEEE !!!! LANZA DEL DESTINOOOO !!! » [Perce, Lance du Destin]

L’échauffement était terminé. Clairement. De la ‘blessure’ volontaire d’Ezechiel s’écoula le liquide blanc commun à tous les hollows, cette matière qui semblable à du plâtre venait se durcir et former un masque sur l’ensemble du corps de l’Octava Espada. Ce dernier commença à flotter à quelques centimètres du sol, alors que son apparence ‘humaine’ était remplacée par sa Resurreccion. Pas d’animal pour le représentant de la folie : la folie, la vraie folie, est humaine. Elle prend la forme d’un homme aux cheveux plus longs, bruns et ondulés, dont le corps est entièrement drapé dans un masque blanc qui prend des allures de tissu fossilisé, figé dans le temps. Quant au véritable masque de cet Arrancar, il est complètement vierge, totalement blanc et sans relief, comme la coquille d’un œuf. Seule sa couronne d’épines blanches vient briser cette carapace que l’on imagine – à tort – fine, et fait déjà perler une ou deux gouttes de sang. Et dans la main gauche, sa lame est devenue une véritable lance, une longue hampe terminée d’une lame à double tranchant.

Les deux shinigamis, leur Capitaine et Ulquiorra pouvaient désormais sentir qu’il y avait de l’électricité dans l’air. Au sens propre évidemment.

« VOUS ALLEZ SUBIR LES FOUDRES DU CIEL !!! »

Dans tous les sens du terme.

Les Paupières closes, la posture franche et immobile, les mains toujours enfouis dans les profonds abysses de ses poches, Ulquiorra Schiffer, contrairement à ce que l’on pouvait croire, gardait ses sens constamment en alerte, cherchant tous indices pouvant traduire une quelconque pulsion meurtrière émanant de son vis-à-vis et se traduisant par un premier assaut. L’atmosphère de la ville parut pour l’Espada étonnement calme et serein. Cette réaction devait sans doute être influencé par l’intensité des batailles figurant dans ce lieu il y a de là seulement quelques jours. C’est que l’ampleur des combats avait atteint un tel stade au point de laisser penser que ce moment cruel, féroce, sauvage ne prendrais jamais fin ce qui en soit, était tout bonnement absurde. Rien dans ce monde n’était éternel, tout était et restait éphémère. Même l’espérance de vie de toutes les croyances humaines étaient relativement courtes. La preuve, il y a de ça quelques siècles, le fait de prendre la tête d’un congénère se révélait être une marque d’honneur indiscutable tandis que dans l’état actuel des choses, agir de la sorte rimait avec l’attribution du pire des rejets imaginables provenant de la société même.

Pathétique, mais bien véridique sur la nature contradictoire de l’humanité n’étant même pas capable d’assumer jusqu’au bout sa raison d’être, d’exister, de croire. A moins que l’on ne puisse appeler cette forme de lâcheté grandissante « l’évolution » ? Une bien grande question pour cette race de catégorie irrévocablement inférieur.

Dans l’état actuel des choses, attendant un quelconque enchainement de coups de la part de son opposant, Ulquiorra Schiffer fut légèrement surpris de l’absence de tout ce qui pouvait se rapprocher au combat. Il n’attaquait pas ? Pour quelles raisons ? La peur ? Impossible, cet homme était bien trop insouciant et décontracté pour ressentir une telle émotion … Mais alors quoi ? La réponse ne tarda point à arriver… En effet, ce drôle de capitaine à l’accoutrement original exprima le fond de sa pensée en conseillant à son interlocuteur de dégainer son sabre. Une bien délicate intention pour un individu dont l’unique objectif se traduisait par l’annihilation total de ses ennemis. Faisait-il parti de ces personnes s’accrochant à cet artifice absurde que l’on appelle communément « l’honneur » ? Au fond, le misanthrope respectait les personnages défendant cette valeur. D’ailleurs, il faisait lui-même parti de cette communauté, il avait même le casque de samourai qui allait avec, enfin la moitié mais c’est déjà ça !

Laisser son assaillant porter le premier coup comme un gentleman laisserait sa place à une demoiselle, se donner tout les handicaps possible au départ du duel comme le ferait un parfait grand frère vis-à-vis de son cadet avant de ne débuter une compétition, s’assurer que son opposant soit entièrement prêt aussi bien sur le plan physique que mental avant de ne s’y attaquer effaçant le mot « chance » de sa très probable victoire tel un sportif de hauts niveaux mettant davantage en valeur ses propres capacités quitte à perdre dignement plutôt que de se satisfaire d’une partie gagnée par l’intermédiaire de la triche. C’était insultant, mais sur ce point, la Cuarta Espada était du même avis que les humains sur ce détail. Ce devait justement être ce même sens de l’honneur qui avait poussé l’Espada à ne point achever le capitaine lors de la bataille de Karakura se contentant plutôt de ne le rendre captif dans Las Noches. En pensant à cette broutille, il espéra inconsciemment qu’aucuns arrancars actuellement présent dans la forteresse pâle ne se laisse aller en apaisant leur haine instinctive sur Byakuya … Enfin bon, l’arrancar aux pupilles d’émeraudes n’était point naïf au point de se conforter dans cette idée que tous ses congénères n’agissent calmement en présence d’un Shinigami privé de sa puissance spirituel, qui de plus fait parti des plus hauts gradés du Seireitei. Il devrait sans doute couper quelques têtes à son retour, c’était même inéluctable …

Se concentrant de nouveau pleinement sur l’homme face à sa personne, ce fut sans trop de surprises qu’il constata la disparition de cette silhouette de son champ de vision. Tellement prévisible … Tout comme la prochaine action également. Quoi de plus banal que de se déporter dans l’angle mort de l’ennemi afin de ne lui porter un coup fatal. Tous combattants étaient de grands amateurs de cette technique de combat, même le misanthrope l’utilisait pour ne pas changer … Etant parfaitement conscient de l’enchainement du Shunsui, l’éternel dépressif usa d’un nouveau sonido au moment ou la lame effleura le tissu de son vêtement rendant le timing indiscutablement sans faille. Réapparaissant non pas à quelques dizaines de mètres de son assaillant, mais juste au dessus de son crâne, le corps entreprenant une position visant à tenir son corps horizontale, le flanc se présentant comme perpendiculaire au seuil de la ville, Ulquiorra pointa son index vers le Shinigami. Ses prunelles verdâtres fixement dirigés vers sa cible, un globe de lueur tout aussi verte que ses pupilles se matérialisa juste devant son doigt.

-Cero …

De suite un rayon englobant un large périmètre vint frapper le capitaine pour n’ensuite créer un impact imposant au sol témoignant bien de la puissance d’attaque de cette technique ancestral. Afin de n’éviter toutes surprises, l’Espada numéro quatre s’éloigna par le biais de quelques bonds en arrière du lieu d’impact. Cette bagatelle n’était en aucuns cas suffisant pour vaincre un Shinigami de ce rang, Ulquiorra en avait pris conscience lors de son précédent duel avec Kuchiki. C’était d’ailleurs pour cette raison que l’arrancar pâle comme un mort dégaina son zanpakutoh pour n’ensuite foncer vers la source du reiatsu de Kyoraku jusqu’à ne trouver une silhouette sombre dans le nuage de poussière occasionné par le Cero. Les échanges au corps à corps s’enchainèrent à partir de ce moment, sans qu’aucunes pauses ne puissent se laisser entendre. La défense de ce guerrier était bien à l’hauteur de sa réputation à savoir sans faille, du moins pour le moment. De temps à autre, il dirigea un léger coup de regard vers son congénère qui semblait en forme à en juger l’intensité de ses cris. Il lançait déjà sa résurrection ? Il n’avait tout de même pas déjà oublié la raison de sa venue ici présent tout de même, si ? Qu’importe, de toute façon, ces deux Shinigamis ne faisaient pas l’affaire, c’était incontestable.

Reportant son attention sur son vis-à-vis, l’intensité des coups se faisaient de plus en plus importantes des deux côtés. Ce Shinigami s’était jusqu’à présent montré plutôt bavard, l’absence de répondant de sa part devait probablement avoir contribué à un certain abandon de la continuité de l’échange verbal. C’était justement l’objectif de son silence imperturbable. Comme son nom l’indiquait, un combat à mort n’était en aucun cas une pratique qui nécessitait de la discussion. Chercher à comprendre un individu que l’on cherchait à éliminer … ne portait aucuns sens … Cependant, alors que la Cuarta Espada s’apprêtait à tenter d’empaler son adversaire, son corps réagit à un battement de cœur plutôt particulier affirmant un certain malaise interne. En effet ses mouvements cessèrent subitement, des gouttes de sueurs s’écoulèrent sur son visage, des tremblements se firent sentirent dans sa chair. Serait ce là la conséquence d’entreprendre un combat de grande ampleur juste après ne s’être vue attribuer de terribles dommages internes ? Ce ne pouvait être que ça … C’est que ses organes s’étaient vu blessés de part en part lors du dénouement avec Byakuya. Vu la gravité de ses blessures, il était naturel que même sa capacité de régénération nettement supérieur à la moyenne ne suffise pas à le permettre de combattre si brutalement dans un intervalle de repos si cours.

Ne lâchant pas le manche de sa lame, Ulquiorra réquisitionna sa main gauche pour venir l’appuyer sur sa poitrine. C’est alors qu’un nouveau battement de cœur anormalement persistant ne vint perturber davantage son état le faisant éternuer jusqu’à ne cracher de ce liquide écarlate qui composait tout corps vivants. Les plaies de certains de ses organes internes s’étaient rouvertes ? Ce n’était vraiment pas le moment de chopper une hémorragie interne ! S’efforçant de conserver son visage dénué de toutes émotions, le misanthrope se remit en garde. Qu’importe ses souffrances, il ne pouvait se laisser aller dans un moment ou toutes imprudences pouvaient l’envoyer à la mort … Il ne restait plus qu’à espérer que ses douleurs ne le gênent pas trop dans sa lutte ou pire, ne le guide dans l’inconscience …

Ezechiel n’était désormais plus du tout le même. Que ce soit physiquement ou mentalement, il était complètement méconnaissable, et il se dégageait de sa personne une aura dangereuse, une puissance comparable à celle de tous les autres Espada. Eze n’avait pas volé sa place d’Octava, comme certaines mauvaises langues voulaient le faire croire. C’était un être si maladroit, si naïf, si candide, si… désespérément enfantin qu’il ne pouvait qu’en être plus effrayant encore quand il maniait son pouvoir à pleine puissance. Car en ce monde, il n’y a rien de plus cruel et sadique qu’un enfant déçu.

Les deux shinigamis semblèrent surpris, tout comme Ulquiorra qui ne s’attendait pas à ce qu’Eze démarre au quart de tour et décide de façon soudaine de libérer sa forme hollow. C’était peut-être un mauvais choix, en effet, mais ça aurait au moins le mérite de laisser une certaine marge de manœuvre à Ulquy, le temps que les autres se remettent de ses ‘nouvelles’ capacités. Celui qui s’appelait Turisutan n’attendit pas plus longtemps pour sortir son shikai. Choix tout à fait compréhensible vu la situation. Par contre, vouloir engager la conversation avec un Ezechiel libéré risquait d’être un peu plus compliqué. Qui il était ?

« TON PIRE CAUCHEMAAAAARD !!! »

Hé, fallait-il rappeler aux gens qu’Eze était parti en mode taré là ? Il ne vivait désormais que pour une chose : griller à mort ses ennemis, les punir pour leurs péchés, leur faire sentir dans chaque fibre de leur être le châtiment divin qu’il s’apprêtait à rendre. Lentement, Ezechiel leva sa lance, qui commença à briller dangereusement. Il était clair qu’il la chargeait d’électricité, alors qu’elle vibrait de plus en plus. Et puis, soudain, il abaissa sa lance, qui sembla se dissocier des étincelles qu’elle avait produit un instant plus tôt. Comme une chaussette retirée par magie, l’électricité condensée le restait, en suspens au-dessus d’Ezechiel, alors même que sa lance était abaissée. Ou du moins, à l’horizontale.

« Subissez… l’Eclair Divin !!! »

En réalité, l’éclair ne pouvait viser qu’une personne, et c’était Turisutan, clairement. Il l’avait énervé avec son shikai là, et ses questions idiotes. Ne savait-il donc pas qui était Eze ? C’était Dieu !!! Dieu ! Le Dieu d’Aizen-sama ! Parce qu’Aizen-sama est au-dessus des Dieux !!! Et dans le délire pseudo-religieux d’Ezechiel, ceux qui allaient contre Aizen-sama ne méritaient que la mort. L’électricité se condensa d’un coup, alors qu’Eze prononçait le nom de son attaque, et la foudre déferla sur Turisutan, à la vitesse de la lumière. Même si avec un bon shunpô, il y avait sûrement moyen de l’esquiver.

La bataille commençait désormais, de façon bien réelle et tangible. Il n’y aurait peut-être pas de morts, mais des blessés, ça c’était quasiment sûr. En tous cas, Ezechiel était bien décidé à ne pas laisser un seul de ces insectes vivre plus longtemps que de raison. Ils allaient tous périr sous la main de Dieu.

Restant de marbre face à ce petit désagrément physique, ne pouvant cependant échapper aux sympathiques symptômes de la souffrance à savoir tremblements et sueurs froides …. L’arrancar aux pupilles d’émeraudes ne put qu’être surpris en voyant que son ennemi naturel ne venait pas sauter sur l’occasion le tranchant pendant son état d’intense faiblesse … Une bien délicate intention demeurant cependant bien trop naïf et inconscient pour trouver une raison d’être lors d’une bataille. Sa vue se troublant progressivement, tout laissait à prévoir que la Cuarta Espada n’était pas en état de poursuivre son combat. Fort heureusement pour lui, son indifférence surpassait de loin le stade de la douleur lui permettant de combattre jusqu’à n’en plus pouvoir. Restant suffisamment en état pour percevoir les sons, ce fut sans grande difficulté que le misanthrope entendit les paroles de Kyoraku engagé encore une fois avec une sympathie incompréhensible.

Ses mots laissaient presque à croire qu’il s’inquiétait de l’état de santé de son ennemi … Tellement surprenant, tellement tolérant, tellement absurde … Surtout qu’il venait aussitôt contredire ses dires par des gestes manifestement offensifs visant à se déporter juste en face de l’adversaire afin de mieux le trancher. Se préparant presque instinctivement à parer sa lame avec la sienne, la surprise fut grande lorsqu’il vit l’épée « glisser » des mains du capitaine. Impossible qu’une telle maladresse subvienne chez un opposant aussi gradé. En effet le suspens fut court, l’autre main rattrapant le sabre, elle n’attendit surement pas que l’Espada ne prenne le temps de réagir pour venir le pointer en direction du torse d’Ulquiorra afin de ne le transpercer. Ayant tout juste le temps de se décaler légèrement, une nouvelle blessure sur son flanc fit apparition laissant place à une légère effusion de sang ne suscitant presque aucune réaction du convalescent qui s’efforça de parer les autres coups du mieux qu’il pouvait. La concentration étant à présent de mise au vue de la complexité des enchainements qui valait à l’arrancar au semi casque de samourai le plaisir de frôler la mort à chaque fois que le shinigami venait compléter l’une de ses combinaisons.

La surprise n’en fut que plus grande lorsqu’il constata que cet homme à l’accoutrement peu banal ne prenant aucun mal à continuer la discussion comme si de rien n’était alors que les échanges étaient déjà intenses. Etant en position de faiblesse depuis trop longtemps ne faisant que défendre depuis un petit bout de temps, L’Espada numéro Quatre se décida tout de même à se reculer par l’intermédiaire de quelques bonds mettant enfin un terme à son silence :

-Byakuya ? Ma venue dans ce monde ne se justifie en aucun cas par l’hypothèse que vous émettez à mon égard. D’ailleurs, espérez-vous vraiment me soutirer des informations de cette façon ? De plus, rien ne prouve que nous l’aillons effectivement gardé captif …

Laissant planer le doute, source motrice de ce vice communément appelé la Zizanie, Ulquiorra Schiffer pointa à présent son sabre vers son opposant. Jugeant qu’il était temps d’abréger ce combat vide de sens, il énonça les quelques mots :

-Enchaîne … Murciélago …

Vint alors se former une pluie à la fois sombre et verdâtre émanant de l’arrancar qui était en pleine phase de métamorphose. Après que l’orage apocalyptique ne se soit préalablement réalisé jusqu’à ne s’achever, la nouvelle forme de l’arrancar au semi casque de samourai était à présent parfaitement visible par son ennemi. Rien de bien différent aux autres fois. Sa paire d’aile semblant provenir de l’enfer lui-même, son masque faisant office de casque, sa tenue se manifestant comme une robe sur mesure mettant bien en évidence le vide présent dans sa poitrine. N’ayant pas vraiment la capacité ni l’endurance de laisser perdurer le combat davantage, la chauve souris passa immédiatement à la deuxième étape de libération dans l’optique de donner tout ce qu’il avait dans son prochain coup :

-Segunda Etapa …

Sa forme se rapprochant un peu plus de la chauve souris le rapprochant un peu plus du démon, le misanthrope n’attendit pas que son assaillant ne soit prêt pour se déporter à toute vitesse sur son flanc attribuant un coup au visage qui eut pour effet de le propulser vers l’un des immeubles se trouvant dans sa trajectoire de « planage ». De suite il enchaîna en pointant son index en direction du lieu d’impact ne laissant pas le temps au capitaine de se remettre de l’impact :

-Cero Oscuras …

Une orbe d’une noirceur absolue se matérialisa devant le bout de ce même doigt invocateur laissant apparaître un rayon des plus destructeurs réduisant en poussière le bâtiment ou était présent Kyoraku. Pensant … Ou plutôt espérant avoir réussit son coup, Ulquiorra se retourna vers le lieu ou se déroulait le combat opposant l’Octava aux officiers du Seireitei. Contrairement à ses attentes, la Cuarta fut plutôt déçut de son congénère qui subissait de pleins fouets les attaques de son adversaire insignifiant même s’il ne doutait pas que ceux-ci n’infligeaient que peu de dégâts à Ezeckiel qui ne tarderait sans doute pas à clôturer à son tour son propre combat. S’avançant de son pseudo camarade jusqu’à n’être suffisamment prêt pour être entendu, il dit alors d’une voix toujours vidée d’émotion :

- Que fais-tu ? Abrèges ton combat … Tu n’as tout de même pas oublié la raison de notre venue dans ce monde, si ?

N’étant définitivement pas en état de rester dans cette ville plus longtemps, repartir dans l’Hueco Mundo devenait à présent vital pour la Chauve Souris qui usait une masse conséquente d’efforts juste pour tenir debout. Finir au plus vite la mission et retourner se reposer dans ses quartiers était à présent l’unique pensée défilant dans son esprit affaiblit. En pensée naïve qui sans aucun doute, le porterait préjudice dans un avenir proche …

Un combat ? Mais n’était-ce pas d’abord et surtout une punition divine qu’Ezechiel infligeait aux deux shinigami ? Le châtiment que méritaient tous ceux qui osaient blasphémer ainsi sur le nom sacré d’Aizen-sama, et qui foulaient aux pieds sa prestance, sa puissance. Comment pouvaient-ils ainsi parler de lui, prononcer ces mots horribles qui meurtrissaient jusqu’à la chair d’Ezechiel ? Car quand on traitait Aizen-sama ainsi, Eze souffrait dans sa chair : tel le serviteur aimant qu’il est, il ne le supporte pas.

Cela dit, Ulquiorra ne manqua pas de lui rappeler leurs objectifs, et de le presser un peu. Ca ne pouvait pas faire de mal, c’est vrai. Et puis Ezechiel n’allait pas contredire la Cuarta Espada, ça c’était clair. Il avait beaucoup trop de respect pour cette majestueuse chauve-souris, surtout quand elle se baladait en mode Segunda Etapa. Quelle beauté froide, glaciale, mortelle… La vraie beauté. Ah, si seulement Ezechiel pouvait être aussi beau que lui ! Mais non, lui ne ressemblait à rien, juste à un homme emplâtré dans sa toge d’un autre temps, ses cheveux bouclés et longs lui coulant sur les épaules comme le pus suintant d’une plaie infectée. Sans oublier ce masque affreux, informe, abîmé par cette couronne qui semblait parodier celle qu’Aizen-sama aurait du porter.

* Oui bon ça va… *

Ezechiel fit un signe de tête à Ulquiorra, restant muet pour l’instant, et se concentrant de nouveau sur ses adversaires. Il avait un avantage non négligeable sur eux : la vitesse de ses attaques. Mais ce qu’il ignorait c’était que Sahaki pouvait contenir ses offensives. Si tant est que ça soit effectivement le cas. De toute façon, avant il avait mieux à faire. Eviter cette attaque que Turisutan lui avait envoyée. Son électricité lui permettait d’augmenter sa vitesse et ses réflexes, mais ce que les shinigamis n’avaient peut-être pas prévu, c’est que l’Espada ne se contenterait peut-être pas de simplement esquiver.

Eze se jeta sur Turisutan, et écarta sa lance pour utiliser sa main droite avec plus d’aisance. Il alla la poser sur sa gorge, et serra, serra de toutes ses forces, pendant qu’au même moment, un flot d’électricité se déversait dans le corps du shinigami. Bien sûr, Ezechiel n’était pas habitué à esquiver – on pouvait même dire qu’à cause de ses tendances masochistes il n’aimait pas ça – et avait laissé quelques plumes dans l’attaque. En témoignaient sa toge de plâtre écaillée au niveau de sa cuisse et de son épaule gauches. Ezechiel saignait, mais ça ne semblait pas le préoccuper plus que ça. A vrai dire, quand il était libéré, Eze ne se sentait plus, au sens premier du terme. Il était comme entré dans une transe, et rien ne pouvait l’atteindre. Une sorte de mode berserk, mais moins axé sur la vraie rage. Quelque chose qui se trouvait entre la conscience et l’illumination divine.

Mais tout illuminé qu’il soit – et dans tous les sens du terme – Ezechiel ne réussit pas à esquiver le bakudo qu’on lui lança. Il se retrouva bien idiot, empêtré dans des chaînes d’un reiatsu résistant, presque brûlant, alors qu’il essayait de s’en démêler. Evidemment, dans l’affaire, il avait du lâcher Turisutan, pour focaliser son attention sur Sahaki. Ou pas d’ailleurs : plus le combat avançait, plus Ezechiel sentait qu’il allait vraiment devoir déployer une puissance conséquente pour battre les deux shinigamis.

C’est donc tout à fait logiquement qu’Ezechiel lança son Jugement Dernier, une fois les liens brisés à force de rage. Il s’était débattu de toutes ses forces, hurlant comme un damné, à en percer les oreilles de son entourage, et peu à peu les liens avaient cédé, ou tout du moins, lui avaient permis de sortir ses bras et lancer son attaque : une immense boule électrique, qui se propageait comme une onde de choc tout autour de lui, disons dans les vingt mètres à la ronde. Elle était un peu moins forte que d’habitude, due aux attaques qu’Eze avait déjà subies, mais assez pour court-circuiter un peu les offensives des deux shinigamis en face de lui.