Une rencontre bien matinale. (Kaizen Renkei)

Ce soir là, Wonsul ne trouvait pas vraiment le sommeil. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir tenté de retrouver un temps soit peu de repos, en plongeant dans son monde intérieur...Là ou la température était des plus intense, sous la caresse d'un vent certes aride, mais qui curieusement l'apaisait...Il n'y avait là aucune agression envers lui, alors qu'il pouvait ressentir le sable grincer sous ses pas. Juste sur sa droite c'était trouver le siètch...simple abris de pierre poli par le vent et retravailler par Ghanima elle même. Cette dernière circulait par delà les dunes, grâce à la mouvance des anneaux qui formaient la partie basse de son corps. Elle s'était offert à sa vue, retirant de son visage, l'abat, qui lui permettait de sauvegarder son eau. En effet, à chacun de nos souffle l'humidité se perd...aussi il était de coutume que de revêtir ceci au devant de sa bouche afin que le distille puisse récupérer cette eau si précieuse et la conserver, dans les poche situer à l'avant de la tenue. Ses yeux si intenses, s'étaient emparer de son propre regard, avant de lui intimer d'une voix féminine et calme, de là rejoindre au dessus de cette pente de sable.....
Leurs conversation avait duré quelques instants...avant que tout ne disparaisse...et que le sifflement du vent ne cesse. Un simple soupir quitta ses lèvres entrouvertes et mourut dans le silence de la pièce. La pénombre était omniprésente et l'on distinguait à peine le corps allongé du shinigami qui bientôt ferma son regard d'un bleu azur, pour sombré dans les limbes.

Ce ne fut que lorsque les premières lueurs du jours s'immiscèrent dans la pièce que Wonsul plissa des paupières, comme gêner par cette odieuse luminosité. Son corps semblait encore raidit par la fatigue, alors qu'il se mouvait sous la couette. D'un geste lent il se passa une main sur le visage et daigna ouvrir enfin les yeux.

*Kul wahad... j'ai dormi trop longtemps le soleil a déjà fait son apparition*

Il n'était que 5h du matin, mais il est vrai que Wonsul avait pour habitude de se placer sur le toit pour observer le soleil se levé avant de faire quoique ce fut de la journée. Mais pour le coup c'était rater. Il retint un soupire de résignation, se redressa sur son séant et quitta enfin son lit. Il se hâta d'enfiler son uniforme et plaça avec respect son zanpakuto à son flanc, sans prendre le temps de manger quoique ce fut, avant de s'emparer du peigne sombre orné d'un dragon, qui démontrait son appartenance et son rang au sein des D'Ongil. Le jeune troisième siège referma la porte de sa chambre, puis se dirigea vers l'extérieur....

D'un bond il se posta sur les tuiles qui recouvraient le toit et observa le soleil avec un demi sourire sur son visage si paisible. Il avait certes rater le début du levé, mais ce spectacle naturel n'avait nullement perdu son charme pour autant...D'une simple pensée, plus que fugace, Wonsul revoyait encore son jeune frère, vouloir gravir le toit pour le rejoindre... Peut être qu'ils étaient deux au moins ce matin, à observer ce ciel si dépourvut de nuage. D'un battement de paupières il chassa ses rêveries, puis se détourna de cet astre solaire encore rougeoyant. D'une gestuelle appliquée et habitué, Le noble shinigami rattacha ses cheveux, avant d'y intégré son peigne. Le zéphyr matinal, malin et joueur, souffla un peu plus que de coutumes sur la hauteur des bâtiment de la neuvième, et bien vite la mèche qui lorgnait son œil gauche vint choir le long de son nez.

Cela eut l'effet rare, de former un pli au niveau des sourcils de Wonsul. Ce dernier bien que calme de nature et peut expressif, ne supportait pas une telle chose..pourtant et malheureusement habituelle de là part de cette odieuse mèche de cheveux. De ses doigts habiles donc, il la rajusta à nouveau, puis d'un shunpo quitta la toiture sombre des quartiers de repos, pour prendre la direction des salles d'entrainements. Il était encore bien tôt,, car il ne percevait pas vraiment d'animation aux alentours, alors que ses pas étaient feutré par la dureté des pavés réguliers, qui formaient la rue.

C'est alors que notre troisième siège bifurquait sur sa droite, qu'un reiastu nullement offensif se manifesta et que des pas se précisèrent à son ouïe...

Invité

* Bordel… Pourquoi je suis debout ?! Et comment mes putins de jambes arrivent à me soutenir ?! J’ai l’impression que ma résistance à l’alcool s’est démultipliée ces derniers temps… P’tét bien que je devrais arrêter de me siffler ces fioles quotidiennes… *

Cinq heures du matin ! Rendez vous compte… Les premières nitescences dont l’impact lumineux était encore supportable, irisaient déjà les coursives dans lesquelles déambulait Kaizen. Une âpre lutte se jouait en ce moment même. Elle opposait la capacité à révulser la fatigue du Shinigami, et ce même harassement qui lui tombait dessus, subitement, violemment somme toute. Il lui était particulièrement difficile de ne pas se laisser happer par la dangereuse tentation de s’écrouler, l’attirant dans ses mailles étriquées et pernicieuses, ce même sentiment gagnant en puissance, la vigueur et le tintement de ces appels au repos se faisant tout autant inexorables qu’indélébiles. La gueule de bois ? On n’avait pas encore atteint ce stade… c’était bien pire et regrettable en l’occurrence, puisque la dernière gouttelette rassasiant son insatiable soif avait été délectée il y a de ça quelques minutes, tout au plus. Un dépiteux spectacle que nous offrait là un quatrième siège. S’il aspirait réellement à se hisser au rang de Capitaine – vaticination improbable et démesurée – il lui faudrait une bonne pelée de convictions renforcées par une volonté forgée dans le matériau dit du concret et de la maturité… Pour le moment, c’était tout l’inverse…

En ce moment même, il implorait ses ancêtres architectes. Pas franchement adepte de l’atavisme, mais plutôt de l’architecture pouvant faire office de soutien, à l’image de ces murets maculés sur lesquels il s’appuyait lourdement. C’était le mot. Ses jambes donnant l’impression d’entretenir une certaine acrimonie partagée réciproquement, n’aidaient en rien le shinigami dans sa pédestre aventure. Paradoxalement, elles semblaient vouloir sa chute, la plus prompte et cinglante possible. C’était sans compter sur son indéfectible sens de l’équilibre, qui même subissant les désagréments d’une quantité excessive d’alcool ingurgitée, débouchant sur un tout nébuleux et brouillon, parvenait à se frayer un chemin dans la lumière… Il avançait donc… ou plutôt… il reculait ! Kaizen, anesthésié par l’éblouissant degré de substances délétères affluant dans ses galeries sanguines, marchait dans le sens opposé à celui se délinéant péniblement face à ses pupilles entrouvertes. A noter que l’entrebâillement n’était nullement nécessaire pour permettre à un homme normalement constitué d’apercevoir quelconque itinéraire. L’influence capiteuse de l’alcool détonnant dans son crâne, Kaizen tentait inlassablement d’atteindre un point de verbiage, avec panorama si possible…

Il ne se souvenait plus. Lorsqu’il tentait de se rappeler du nombre exorbitant de gorgées englouties, son mal de tête empirait, l’étrillant de plus belle. Et puis, à quoi bon connaitre le nombre exact ? Lui comme ses compères, savaient qu’il était rare qu’il ne se passe une journée sans qu’il liquide une bonne vingtaine de fioles, pouvant supporter 50 centilitres de breuvage, à peu de choses près. Une chose était certaine… l’alcool et les femmes, étaient devenus ses seuls sujets de réflexion, éperonnant plus que l’art du sabre encore, son esprit languide et tortueux de philosophe. Il espérait plus que tout éviter de croiser le regard d’un autre fossoyeur d’âme, bien qu’en cette heure matinale, un tel drame pourrait aisément s’escamoter, à moins que la légendaire guigne pesant sur ses épaules et son histoire, s’abatte une nouvelle fois pour son plus grand malheur. Au fond de lui, il le savait. Un autre shinigami, qu’il soit de la première comme de la dixième division, aurait la désagréable surprise de partager le même corridor que le soiffard, en si bon matin qui plus est. Il était coutume dans les rumeurs environnantes de voir notifié le sobriquet de « L’afro Pochard » et non pas de« L’afro Samuraï », comme le frondé concerné l’aurait sans doutes préféré.

On évoquait souvent ses irrespectueux et remarqués déboires, ainsi que toute l’armada de frasques qui s’en accompagnaient, mais passons. Un havre propitiatoire pour cette paix qu’il quêtait sans relâche, titubant, s’offrait enfin à lui, face à son… dos… Trébuchant maladroitement sur une pierre qui gisait là, innocemment, il put apprécier comme il venait, ce court moment de léthargie, après avoir contemplé la plaie qui s’était formée sur son arrière crâne, suite à l’heurt entraîné par la maudite caillasse. Réajustant sa monture aux verres ripolinés et colorés, il se saisit d’une clope, la main chancelante, la cigarette grelottant entre ses lèvres apathiques pinçant négligemment son extrémité. L’embrasant après une lutte acharnée pour faire s’enflammer l’allumette séditieuse, il inhala une franche bouffée de cette fumée toxique et néfaste, avant de l’exhaler partiellement par les voies nasales. Tendant son bras droit vers la voûte céruléenne et délestée de toute présence blanchâtre et galbeuse pouvant éventuellement polluer l’esthétique entêtante de ce paysage, il semblait souhaiter de l’aide. Une main salvatrice l’aurait amplement satisfait. Si seulement... si seulement un envoyé divin pouvait le dépêtrer de cette fâcheuse situation… Il lui était effectivement impossible de prendre congé de cette impotence, il l’avait d’ailleurs compris dès lors le choc avec la pierre survenu... C’était là tous les bienfaits de l’alcool, pouvant substituer à un homme jusqu’à sa motricité. Pathétique…

" - Glurb… Ahem… S’il y a quelqu’un dans les parages, ce serait possible de me relever ?! "

Wonsul, continua d'un pas simple et sans heurt, sur sa droite, le présentant donc de face vis à vis de l'astre du jour encore naissant. Ses lueurs rougeoyantes, trompaient l'aspect blanc des murs alentour de la rue, mourants sur les pavés grisonnant, à peine rosie. L'ombre de notre noble se mirait , telle une fidèle compagne sur la surface rugueuse du muret, tandis que son allure se restreignit un peu plus, lorsqu'une voix témoignant de son manque de lucidité se manifesta dans les airs...non loin de lui. De ses yeux clairs, Wonsul dirigea son attention vers cette tonalité quémandant une aide quelconque, et aperçut enfin, un shinigami des plus avilies par l'alcool semblait il.

Cependant et ce malgré la condition première de Wonsul, ce dernier de démontra aucun signe de répugnance envers ce spectacle plus que navrant en verité. Rien sur ses traits juvéniles ne semblait vouloir démontrer ce dédain si caractéristique que certain éprouvait à démontrer, tandi qu'il se rapprochait de cette masse dépourvut d'équilibre, assombrit parle contre jour. Alors que le vent souffla un peu plus fort, soulevant ainsi sa longue chevelure blonde, le jeune troisième siège s'était accroupie, laissant simplement le froissement de tissu, témoigner de son mouvement. De ce fait, ses narines purent ressentir les effluves peu agréable de l'alcool, émaner du souffle chaud de cet homme. Il fallait être un jeune Wali..comprendre en langage du désert, un jeu fou inexpérimenté, pour céder ainsi à l'appel de cette odieuse substance liquide qui réduisait le plus solide des guerrier en une loque peu digne.

Ses yeux paraissaient un peu égaré, comme recherchant le haut et le bas...le voyait il seulement lui même? Le visage de notre shinigami ne se départi point de ce calme si doux qui le caractérisait, tandis qu'il proféra d'une voix tout aussi humble que ses manières étaient calculées et sans froideur :

- Une telle possibilité existe en effet, mais dans un désert, à défaut de mourir de soif, nulle choix ne vous serait offert, car seul ce qui est mobile survie.

Ce n'était là qu'une réflexion des plus simple, afin de rappeler à cet homme qui se trouvait être, sans le savoir son subordonné, qu'une telle condition pourrait s'avérer plus périlleuse à l'avenir... S'il n'était point passé par ici en cette heure, comment aurait-il fait? si ce n'est attendre une main secourable, où que ses force et la lucidité lui reviennent. La dépendance n'était pas une source utile.... Le noble du clan D'Ongil, glissa un bras dans le dos de notre saoul, et le tira contre lui avant de prendre de son autre main libre, le bras ballant du shinigami pour le placer , par dessus sa nuque. Puis tout en contractant les muscles adéquat pour l'effort à venir, Wonsul prie ses appuie sur le sol, avec ses pieds et se redressa lentement, prenant pleinement conscience que la brusquerie de cette élévation risquait d'engendrer des répliques peu envieuses de la part de ce corps épris de l'alcool.

Une fois debout, le noble du reconnaitre que cet homme était bien plus lourd que lui, sans compter cet aspect d'abandon qui n'était pas sans rappeler un pantin à demi désarticuler, où seul la volonté cherchait encore vainement un point de repère dans un monde devenu non sens... Ne formulant aucune plainte vis à vis de cette posture, qu'aurait pu qualifié les anciens de sa demeure, comme peu démonstratif de son rang, le jeune D'Ongil observa au devant de lui, suivant la réflexion qu'il ne savait pas encore quoi faire de ce fardeaux imbibé de ce liquide entêtant. En son esprit, ghanima semblait se moquer en silence de son indécision, tout en continuant ses déplacement parmi les dunes qu'offrait le Sareer. Wonsul n'en prit aucunement ombrage cependant, préférant porter ses yeux clair sur l'homme à demi avachit sur son épaule:

Puis je au moins connaître la destination que seuls vos pas ne semble plus connaître?

Combien même ce Shinigami au reiatsu si peut stable et ce due à sa condition, ne lui répondait pas..où du moins ne daignait pas lui fournir une réponse des plus compréhensible, il le mènerait en dernier recourt en sa propre chambre.

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