¤ Mask, Closed eyes & Death ¤

Soulevant de fines mèches de cheveux rappelant sans conteste le ciel neigeux d’un mois de janvier, l’air frais du Monde Réel enveloppa fraîchement les jeunes shinigamis tout juste débarqués sur Terre. Laissant soigneusement le dangai se refermer derrière la jeune femme, scellant ainsi par la même occasion l’accès au monde des dieux de la mort et à celui des esprits, le jeune garçon profita de ce moment pour observer rapidement les alentours. Sa dernière visite ne remontait pas à si loin et il se serrait bien passé d’une autre visite pour taillader uniquement du hollow encore et toujours dans la même ville… Même si Karakura se révélait être une modeste ville, celle-ci ne représentant pas même un pour cent de l’étendue composée par cette planète, elle avait de quoi attirer de nombreux clients : la concentration d’énergie spirituelle concentrée à ses abords était telle qu’il ne se passait sûrement pas un jour sans que des hollows ne viennent en importuner le calme. Mettant un terme à ce rapide coup d’œil à l’environnement les entourant, une vague désordonnée de reiatsu se fit sentir, brève mais assez puissante, poussant le jeune capitaine à tourner son regard dans la direction qui n’était autre que celle des hollow qu’ils se devaient d’envoyer à la Soul Society. Alors finalement, c’était eux qui se montraient ? Bah… ce n’était pas plus mal en sorte de ne pas perdre de temps à les chercher. Tournant légèrement le buste en direction de la jeune femme l’accompagnant, un léger souffle s’échappa des lèvres du jeune glaçon, laissant le vent emporter ses dires comme bon lui semblait.

" Allons-y, Matsumoto… "

Quelques mots sans doute bien inutiles envers Matsumoto, qui savait pertinemment à quoi s’attendre d’une telle mission… Poussant intérieurement au passage un léger soupir, celui-ci concentra quelques particules spirituelles traînant ici et là pour prendre appui sur son pied, avant de s’éclipser rapidement, laissant le ciel aussi bleu et uni qu’il ne l’était avant son arrivée subite, sentant toujours la présence de la jeune shinigami à ses côtés. Comment en étions nous arrivés là, me direz vous ? Hé bien, pour le savoir, il suffisait simplement de retourner quelques heures, quelques dizaines de minutes suffiront même, en arrière et de changer de monde, rien de bien compliqué en soi…

~ ~ ~ ~ ~

Laissant le bout de ses doigts glisser sur le papier légèrement râpeux, le jeune garçon attendit patiemment la réponse de son lieutenant, bien qu’il connaissait l’issue plus que probable de celle-ci. En fonction de sa réponse, les évènements changeraient du tout au tout : soit une mission banale en duo, soit dans le second cas, une journée entière passée assise sur une chaise à remplir différents dossiers… Le choix paraissait rapide à faire ! Surtout pour une personne telle que la jeune femme qui tenait en horreur la moindre feuille de papier demandant l’apposition de sa main et celle de son écriture. Mal malheureusement nécessaire ! Même si la paperasse ne dérangeait guère le jeune dieu de la mort, plus vite celle-ci était faite et mieux il se portait ! Dans ce genre de situations l’aide de son lieutenant n’était pas négligeable… Posant son regard si familièrement froid sur son fukutaisho, il ne fût guère surpris par la façon dont la réponse fusa des lèvres de Matsumoto, mêlant à la fois sa bonne humeur habituelle et un sérieux dont elle ne faisait preuve qu’à des moments bien précis et bien trop rares au goût du jeune capitaine, le tout prononcé par une Matsumoto aux bras croisés et désireuse de montrer son devoir en tant que fukutaisho. Partir sans elle pour une mission en solo ? Si cela s’était produit, ça n’aurait fait que venir ajouter une croix une fois de plus parmi tant d’autres missions déjà faites, mélangées à celles à venir… Amenant ses mains sur le lien maintenant Hyôrinmaru dans son dos, Tôshirô resserra celui-ci avant de répondre à la question joviale de Matsumoto qui avait perdu toute trace du sérieux dont elle faisait preuve quelques instants plus tôt.

" Notre départ ? Pour tout avouer nous devrions déjà être en route… Prends ce dont tu as besoin, je t’attends à l’extérieur."

Pivotant rapidement vers le battant qui lui avait permis de faire son apparition, le jeune capitaine laissa quelques instants à Matsumoto pour rassembler ses affaires, se laissant guider à l’extérieur du bâtiment par la luminescence régnant au dehors, bien que trop chaude pour la peau d’un glaçon haut comme trois pommes. S’en était suivi de l’apposition du sceau, puis de la traversée du dangai le plus proche accompagnés par deux paillons de l’enfer…

~ ~ ~ ~ ~

Et voilà comment deux jeunes shinigamis que la paperasse ne venait guère occuper se retrouvaient projetés à exterminer un regroupement de hollow, devenu trop important aux yeux de la Soul Society. Mission on ne peut plus banale... En plus, cela ne serait jamais plus que quelques gillians ou au pire quelques arrancars, mais rien de bien méchant en somme… Le seul réel problème se situait plus au niveau du temps même : Tôshirô n’avait pas la moindre idée de l’heure qu’il pouvait être à Karakura, mais tout ce qui apparaissait à ses yeux, c’était la grande abondance de personnes innocentes dans les rues… En espérant que ces idiots de hollow n’avaient pas choisi un coin trop fréquenté pour pointer le bout de leur nez ! Continuant sa course en shunpo, le jeune capitaine ne manqua pas de sentir la forte présence de reiatsu à quelques dizaines de mètres de sa position, toujours plus forte à chaque shunpo. La zone semblait être une de ces zones que les humains désertaient au fur et à mesure que la modernisation des emplois atteignait chaque entreprise : des ruelles des plus en plus étroites parsemées par de plus larges zones d’où quelques vastes immeubles sortaient de terre. Rien de bien anormal en somme si on faisait abstraction des menos se dressant là… Guidant son regard sur la jeune femme à ses côtés, Tôshirô amena sa dextre en contact avec le pommeau de la garde de Hyôrinmaru, brisant par la même occasion le fourreau contenant ce dernier.

" Je te laisse surveiller mes arrières… "

D’un rapide shunpo, il apparut dans le dos d’un gillian, profitant de l’ouverture pour abaisser son nodachi et le trancher en deux portions égales. Posant pied à terre pour la première fois depuis son arrivée à Karakura, Tôshirô prit soin d’analyser rapidement le nombre et les forces adverses, qui se révélèrent légèrement plus importante que dans le rapport : pour quelques gillians et deux menos grande de plus… Pas grand chose, me direz vous ! Finalement, cela ne servirait que d’un échauffement, guère plus. Usant d’un autre shunpo, le jeune garçon « apparu » dans les airs, joignant sa seconde main près de l’autre maniant déjà son zanpakutô, abaissant son arme obliquement de manière à trancher le « cou » du menos qui lui faisait face. S’en suivi alors plusieurs shunpos, accompagnés de rapides coups de zanpakutô, le jeune dieu de la mort prenant tout de même garde à laisser sa part du travail à Matsumoto, qui n’était pas non plus là pour une partie de shopping…

Après quelques minutes de combat, ou d’échauffement, la quasi totalité des hollows avaient rejoint la Soul Society, libérés de toute contrainte malsaine et de leur corps quelque peu déformés qu’eux-mêmes n’auraient sans doute jamais pu reconnaître. Mais depuis quelques instants, quelque chose semblait anormal, troublant la fin de cette scène que tout aurait pu qualifier de belle et bien terminée… Ils n’étaient désormais plus seuls… Adressant un léger geste à Matsumoto, un léger souffle accompagné de vocables s’échappa de sa gorge.

" Restes sur tes gardes, nous ne sommes pas seuls… "

Spoiler:

Le seigneur de Las Noches c'était prononcé, la mission était confiée à l'ancien capitaine de la neuvième division, celui-ci allait donc sous peu se rendre dans le monde des vivants, il prenait cette mission très à cœur comme toutes celles qui lui sont confiées d'ailleurs. À vrai dire pour le moment que cela soit à la Soul Society ou dans l'Hueco Mundo l'aveugle n'avait encore jamais connu l'échec et cela qu'elle que soit la mission qui lui avait était assignée. Donc il n'avait pas peur de manquer celle-ci, mais il était tout simplement réaliste et sensé, les membres du Hell Gang avaient réussi à faire battre en retraite l'Hueco Mundo, de plus un shinigami est à leur tête et doit possédait de bons pouvoirs, voilà la raison pour laquelle il allait s'y rendre accompagner d'un Espada. Pour le moment le Cuarto était pris, chose désolante étant donné que c'était celui que Tôsen aurait préféré diriger, mais bon, ils possèdent tous autant qu'ils sont des qualités et des défauts, Ulquiorra Shiffer compte à lui est sûrement l'un des Espadas les plus intelligents, même en l'observant longtemps il est difficile de décelé en cet être un qu'elle conque défaut, le Cuarto possède un calme à toute épreuve et cela Tôsen pouvait en témoigner l'ayant observer de loin en essayant analyser les moindres failles de son reatsu lors de son combat contre le Jû San Ban Tai Taisho, Ukitake Jûshirô. Lors de ce combat bien qu'étant très largement dominé l'Espada resta d'un calme à toute épreuve et même face contre terre il ne perdit pas son sang froid, sûrement ce qui épata le capitaine Ukitake qui épargna sa vie, une grande erreur pour lui, car laisser vivre un ennemi comme Ulquiorra Shiffer est plus suicidaire qu’honorable. Ayant était capitaine à ses cotés Tôsen connaissait très bien le capitaine aux cheveux blancs, bien qu'il soit un homme respectant la paix et le calme il ne pensait pas d'un capitaine si honorable qu'il laisserait en vie un Espada aussi puissant que le Cuarto. C'était bel et bien une erreur, un état d'âme que le capitaine aurait dû laissé de côté, car Ulquorra n'est autre que le meilleur des mercenaires qu'il soit possible d'avoir, une arme puissante capable de tuée sans avoir la moindre pitié, et si ces deux-là venaient de nouveau à se rencontrés et que l'issue du combat soit différente, le cuarto n'hésitera pas à exécuté le capitaine en respectant pied à la lettre la mission donnée par le seigneur de l'Hueco Mundo. Voilà ce qu'était Ulquiorra Shiffer. Aizen venait de prendre la parole pour donner ses divines directives à son lieutenant, celui-ci une fois après avoir bien écouté s'inclina légèrement face à l'ancien capitaine de la cinquième division.

Oui, Aizen- sama.

Il se retourna tout aussi poliment et repartit calmement en dehors de la salle du trône. À présent il s'agisse de chercher une personne qui serait capable de lui apporter une aide précieuse pour sa mission, il avait déjà une idée de la manière qu'il allait adopter pour soutiré des informations au Hell Gang, mais il aurait besoin d'une seconde personne en cas de complications. Les Espadas, sont les personnes qui lui fallait, les fraccions pour la plupart ne sont pas assez puissants et trop dévoué à leur Espada pour accepté des ordres venant d'une tierce personne. Les Espadas compte à eux en tendance à avoir une bien trop grande estime de leur puissance, et c'est exactement ce genre de combattants que Tôsen ne souhaite pas prendre à ses côtés. Mais l'un d'eux bien que trop fière et trop orgueilleux l'intéressait tout de même. Au départ il n'était pas d'accord pour le prendre, mais en fin de compte il serait bien agréable de l'avoir à ses cotés grâce à ses pouvoirs très intéressants que très peut de personnes peuvent combattre. Le Segunda, il pourrait lui être d'une grande aide, mais comment le convaincre ? Lui qui n'accepterait jamais d'accompagner Tôsen, il n'avait pas le droit de forcer un Espada à l'accompagner donc il devrait lui demander de la meilleure manière qu'il soit, pour faire en sorte que celui-ci ne refuse pas sa demande. Ce serait difficile, mais un coup à tenté pour qu'il puisse encore plus facilement répondre aux attentes d'Aizen. Si le Segunda refusait la demande de l'ancien capitaine il ne lui resterait malheureusement que peut de choix, il s'orienterait donc vers laTercera qui elle aussi est une Espada très puissante. Une fois de plus un choix intéressant bien que son pouvoir ne soit pas aussi grand que celui du Segunda. Le Shinigami se dirigea en direction de la sortit du palais de Las Noches, il devait sûrement être tard donc il ne partirait pas dans l'immédiat, non, il allait patiemment attendre la veille pour pouvoir paisiblement réfléchir, son allié lui apportera la réussite plus aisée de son opération. Il s’en alla prendre des renseignements sur le segunda, celui-ci n’était apparemment pas disponible pour le moment, l’aveugle commençait à douter de ces fameux Espadas qui apparemment avaient tous le dont de ne pas être présent lorsque l’on avait besoin d’eux. Il ne lui rester plus qu’une option, car tous les espadas étaient occupés, la Tercera. Il ne la connaissait que très peut, car c’était une personne très discrète et il était plutôt rare de la voir présente dans Las Noches, voilà pour qu’elle raison il n’avait pour le moment aucunement eu le cas de faire sa connaissance. Il se rendit donc dans la partie de Las Noches dans la qu’elle vivait la tercera. Une fois face à elle l’ancien capitaine du Gotei 13 prit la parole.

Aizen sama m’a envoyé en mission à Karakura, pour mener à bien cette mission j’ai besoin d’une personne compétente, tu es celle qui me paraît plus appropriée.

Il ne lui laissa pas vraiment le choix, car lui-même ne l’avait pas, il devait à tout prix l’avoir de son coté pour cette mission et donc il se devait d’arborer un temps plus strict et sérieux, bien entendu il ne l’avait pas forcé comme lui avait ordonnait Aizen Sôsuke, il ne lui avait tout simplement pas laissé le temps de répondre, elle était libre sans mission, elle serait donc son alliée. Il marcha rapidement en direction de la sortit de Las Noches car à présent il n’avait plus le temps de cogiter il avait son Espada il pouvait donc s’en aller. Mais avant que les deux serviteurs d’Aizen prennent leur départ, le seigneur en personne intervint pour finalement demander à Hallibell de rester dans l’Hueco Mundo pour une mission qu’il lui donnerait le lendemain. Tôsen n’avait donc plus le temps il devait y aller seul, il prit son départ déterminé à mener à bien sa mission. Plus tard dans la ville de Karakura une ouverture noire vint déchirée le ciel bleu de la grande ville, c’était l’envoyé de l’Hueco Mundo et à présent il fallait passé aux choses sérieuses, trouver le Hell gang n’allait pas être chose aisée et cela allait surement lui prendre un peut de temps, mais les directives étaient claire, l’échec n’était pas envisageable, Tôsen devait donc faire de son mieux et même plus. · Sans perdre de temps, il utilisa un shumpo pour se diriger vers la zone sud de la ville. Immédiatement il sentit la présence du capitaine Hitsugaya de la dixième division, que faisait-il en ces lieux ? En tout cas, il n’était apparemment pas seul vu le reatsu qui le suivait il s’agissait de son idiote de lieutenante, elle n’était pas un problème pour l’ancien capitaine de la neuvième division. Il ne sentait pas plus de reatsu autour de lui et donc cela voulait dire qu’ils étaient tous deux seuls et en mission, une grande opportunité pour lui de venir à bout d’un puissant adversaire qu’est Toshirô Hitsugaya. Il s’approcha en dissimulant son reatsu car apparemment le capitaine le sentait, mais ne l’avait pas encore repéré. Le garçon prit la parole et donna certaines directives à sa lieutenante que l’aveugle se permit d’écouter attentivement.

Reste sur tes gardes, nous ne sommes pas seuls…

L’ancien capitaine de la neuvième division sortit donc de sa cachette pour se montrer aux yeux des deux membres du Gotei 13, d’un pas lent il prit la parole avec son air sérieux et strict.

Effectivement, vous n’êtes pas seul, Hitsugaya Toshirô.

Rangiku savoura la sensation du passage dans le dangai et l’arrivée dans le monde des humains. Tandis que la porte se refermait derrière eux, la fukutaisho prit une profonde inspiration avec délice. Non pas que le parfum ambiant soit aussi agréable que l’air « pur » de la Soul Society. Non, cela n’avait même rien à voir. Mais Rangiku était très heureuse d’être là. Déjà parce qu’elle aimait beaucoup ce monde. Ensuite… eh bien parc qu’elle était là au lieu d’être attablée à son bureau à gratter de la paperasse. Ô bonheur suprême ! Il était sûr qu’elle n’avait pas traîné à se préparer pour partir en mission !! Un petit sourire au coin des lèvres, elle repensa à ce qu’il s’était passé dans leur bureau, peu avant…

Bureau du taisho et de la fukutaisho de la Dixième Division, une dizaine de minute plus tôt.

« Alors, quand partons-nous ? »

La question essentielle, celle qui allait la soulager de ses soucis actuels. Celle qui allait la débarrasser, temporairement, certes, mais quand même, de sa tâche administrative. Grand sourire enthousiaste et regard plein d’espérance, Rangiku était suspendue aux lèvres de son taisho, sautillant presque sur place. Que cela soit pour tout de suite, que cela soit pour tout de suite… Rhaaaa, et le sadique qui faisait trainer les choses !! Oui oui, sadique. Son taisho l’était, à ses heures, aucun doute là-dessus. Il ne fallait pas se fier à son air d’ange des neiges, choupi et tout et tout. Toujours se méfier de l’eau qui dort. Les apparences étaient parfois trompeuses, elle avait l’avait appris très tôt. Exemple parfait : Unohana Retsu. Cette femme était l’image même de la douceur et de la gentillesse. Pourtant il ne viendrait à personne l’idée de se la mettre à dos. Sans vraiment qu’on sache pourquoi, elle faisait froid dans le dos. Même la Onzième se tenait à carreau, avec elle, c’était tout dire !

Enfin, bref, pour revenir à nos moutons, son taisho jouait avec ses espoirs. Mochant taisho. Mais elle ne le redirait pas à voix haute, il serait capable d’essayer de partir sans elle. Essayer, hein, parce qu’il était hors de question qu’il parte sans elle !!! Elle serait un fukutaisho bien indigne si elle n’accompagnait pas son supérieur au combat ! Supérieur qui répondit finalement à sa question. Rangiku retint de justesse un cri de joie en entendant les mots de Toshiro. Bye bye paperasse !!!!

« J’arrive tout de suite, taisho ! »

Sa voix chantante trahissait son enthousiasme débordant, mais elle s’en moquait. Sn taisho la connaissait, depuis le temps, il ne s’en offusquerait pas. Elle traversa d’un pas rapide le bureau, rangea deux trois choses, attrapa au passage Haineko qu’elle remit à sa taille et se dépêcha de rattraper son taisho.

Et ils étaient là à présent, en mission dans le monde des humains. Elle se demanda quand même quel niveau avaient ces hollows, pour qu’on envoie ainsi un taisho et un fukutaisho. Bah, il n’y avait pas de raison que cela se passe mal. Et avec un peu de chance, ils termineraient la mission rapidement et Rangiku pourrait faire les boutiques en traînant son taisho derrière elle. Des bras en plus pour porter les paquets n’étaient jamais de trop ! Et en plus, elle adorait voir son air renfrogné, après qu’il ait cédé. C’état trop adorable. N’empêche, adorable ou non, il allait la semer, si elle ne faisait pas plus attention. Elle se dépêcha d’utiliser le shunpo pour suivre Tôshiro qui filait de rue en rue dans le ciel de Karakura. Au passage, Rangiku remarqua que les boutiques étaient encore ouvertes. Chouette, elle aurait peut être le temps d’y aller, pour de bon. Rhooo, en plus, il semblait y avoir des réductions !!!!

Mais des reiatsus proches la tirèrent de se pensées commerciales. Son taisho s’était immobilisé dans les airs et elle s’arrêta à ses côtés. A une certaine distance devant eux se dressaient plusieurs hollows, de classe menos ou gillians. Pas mal. Cela aurait pu être pire. Il aurait pu y avoir des arrancars. Toute légèreté oubliée, Rangiku porta la main à la poignée d’Haineko. Elle avait retrouvé le sérieux d’un fukutaisho en mission. Ce fut donc sans humour ou autre qu’elle répondit.

« Bien sûr, taisho. »

Comme s’il avait à craindre qu’elle lui fasse défaut à ce niveau là ! Pour atteindre son taisho par derrière, il faudrait passer sur son cadavre à elle, avant. Et ce n’étaient pas ces hollows là qui allaient y arriver, oh que non ! Elle laissa Tôshiro s’élancer avant de lui emboiter le pas, tirant Haineko hors de son fourreau. Le combat pouvait commencer. Elle s’élança sans crainte mais avec prudence tout de même sur un Menos, surveillant du coin de l’œil les déplacements de son taisho. Elle veilla aussi à rester suffisamment proche de lui pour intervenir, sans pour autant entrer dans son périmètre d’action, n’ayant nulle envie de le gêner. Son supérieur massacrant allègrement les hollows passant à portée de sa lame, Rangiku se concentra pleinement sur ses propres adversaires. Le premier Menos coupé en deux et réduit en poussière, elle s’élança vers un Gillian. L’éliminer lui prit un peu plus de temps. Elle dut esquiver plusieurs attaques, tout en plaçant de précises contre-attaques blessant à chaque fois son adversaire. Un crépitement d’énergie et une lumière vive attirèrent soudain son attention. Et elle ne dut qu’à ses excellent réflexes et son expérience de ne pas des prendre de plein fouet le Cero envoyé par un autre hollow. Heureusement qu’elle se trouvait dans les airs, l’attaque esquivée n’avait pas frappé les bâtiments.

« Ah vous voulez jouer à ça ? »

Elle n’avait pas envie de se faire taper sur les doigts par son taisho parce qu’elle aurait trop tardé. Rangiku ramena Haineko devant elle et concentra son reiatsu.

« Unare, Haineko ! »

Répondant à l’injonction de sa maîtresse, la lame d’Haineko se changea en cendre, s’éparpillant dans les airs. D’un mouvement de main, Rangiku lança l’attaque sur le gillian, qui ne comprit pas ce qui lui arriva. Il poussa un cri de douleur et s’effondra. Rangiku changea ensuite de cible, attaquant à tour de rôle els ennemi à portée. Finalement, quand plusieurs hollow furent suffisamment blessés, elle redonna à son zanpakuto sa forme scellée et acheva les ennemis. Un regard à son taisho lui indiqua qu’il avait lui aussi terminé. Mais quelque chose semblait le perturber. Avant même qu’il ne s’adressât à elle, la fukutaisho avait regagné ses côtés, prête à réagir à la moindre menace. En effet, elle sentait d’autres présences. Dont le niveau de reiatsu n’avait rien de comparable avec les Menos et Gillians qu’ils venaient d’éliminer. Et une autre voix s’éleva bientôt, lui faisant lever les yeux. Sa prise sur la poignée de son zanpakuto se resserra et son expression se fit plus sombre.

« Tôsen Kaname… »

Un des traîtres faisait son apparition. De mieux en mieux. Avec ça, elle n’allait vraiment pas avoir le temps d’aller faire les boutiques … Tant pis. Rester en vie aller être une plus grande priorité. Son regard se porta brièvement sur son taisho. Peu importait l’identité de l’ennemi, elle n’allait certainement pas le laisser se battre seul.

Comme toujours, on crevait d’ennui dans ce foutu hangar. Chacun s’occupait dans son coin, personne ne voulant s’occuper des corvées que représentaient la vaisselle & cie. Shinji, rien que de voir sa face de chauve avec sa coupe au bol était énervant. D’ailleurs, ça devrait être un crime d’avoir une tronche aussi grotesque. Quant à Lisa, toujours plongée dans ses pornos, irrécupérable. Mashiro, en emmerdeuse qui se respecte, enquiquinait Kensei depuis des heures en le traitant de pervers et de tas d’autres noms péjoratifs, tout en se roulant par terre en hurlant. Décidemment, c’en était trop. Certes, Hiyori n’était pas un modèle de perfection en soit, mais même pour elle, cette ambiance devenait invivable, et si elle engageait le combat contre tout le groupe, ses armes favorites, à savoir les tongues, morfleraient sérieusement.

« Vous êtes trop chiants, j’me tire ! »

Affichant une moue boudeuse, la petite blonde à couettes quitta la résidence du groupe des Vizard, avant de se lancer en direction du centre-ville. C’était bien beau de tout plaquer comme ça, pour échapper à une bande d’emmerdeurs, mais qu’est-ce qu’elle trouverait bien à faire dans Karakura ? Les courses, Hacchi s’en était déjà occupé, et il n’y avait pas la moindre trace d’activité spirituelle dans le coin. A l’extrême limite, elle pourrait aller provoquer ce crétin aux cheveux roux, Ichigo… Quel mauvais élève aussi, celui là. Incapable d’apprendre quelque chose, et au bout d’un mois d’entraînement, il n’était toujours pas capable de maintenir son masque plus de dix secondes. Non, vraiment, ce serait une perte de temps d’aller s’occuper de cette daube ambulante. Mauvais comme il savait si bien l’être, il se ferait certainement massacrer pendant la bataille contre Aizen, de toute façon.

Alors qu’elle pestait contre cette bande d’incapables qui l’entouraient continuellement, quelque chose d’un peu plus intéressant se produisit enfin. Des Menos Grande, ils se manifestaient en grand nombre. Et un élément perturbateur n’arrive jamais seul, il y avait donc de forte chance qu’ils soient venus pour quelque chose, ou pour quelqu’un. Mais bon, elle n’allait tout de même pas s’immiscer dans un combat qui n’était pas le sien. Le mieux était encore de s’approcher de la scène et d’observer, à quoi bon intervenir ? Bondissant de toit en toit, la Vizard à l’apparence juvénile arriva rapidement sur le lieu des réjouissances, et là, surprise, des hauts gradés du Seireitei. En effet, c’était pas banal, d’envoyer un capitaine et son lieutenant pour s’occuper d’un groupe de Gillian. Ces daubes de bas étage, tout juste bons à tout balayer sur leur passage à coup de Cero. Tout d’abord, Hiyori observa les deux Shinigami de loin, et se marra en voyant l’apparence du plus jeune. A première vue, à son haori et au signe qu’il portait, c’était le capitaine actuel de la Dixième Division du Gotei 13. Ca, encore, c’était normal. Une division dans capitaine, ça peut pas durer. Mais son apparence, quoi ! Un mètre quarante de haut à tout pêter, un air de gamin, des cheveux décolorés à l’eau de javel et coiffés avec la brosse qui sert à récurer le fond des toilettes ! Mais quelle blague. Le vieux Yama devait être bien désemparer pour faire appel à un nain de jardin pour diriger une division. Pendant ce temps là, elle pouvait bien parler, elle, la petite peste naine qui fut Fukutaisho un siècle plus tôt. Mais évidemment, dans l’ensemble de ses remarques, pas une seule fois elle ne fit le rapprochement avec sa propre personne.

Jetons un œil à son lieutenant, maintenant. Ou plutôt sa lieutenante. Bah tiens, encore une rousse. La dernière en date, c’était cette Orihime-chan, le soi-disant premier amour de ce chauve de Shinji. Cette extravertie pas très maligne qui était venu stopper l’entraînement d’Ichigo et faire réparer ses ridicules barrettes à cheveux, dont Hiyori avait déjà oublié l’utilité. En voyant ce taisho et sa lieutenante ensemble, on aurait plutôt pensé à un sale gosse avec sa nounou. L’un cassait du Gillian rien qu’à l’aide de son sabre scellé, tandis que l’autre avait déjà fait appel à son Shikaï. Des cendres… pas très intimidant, en effet. Tout comme sa propriétaire. A la réflexion, la Vizard aurait mieux fait de rester à l’écart, tant la scène qui se déroulait sous ses yeux était dénuée d’intérêt et emmerdante au possible. Ces deux là ne valaient pas la peine qu’elle se déplace, et c’est lorsqu’elle commençait à faire demi tour qu’elle fit volte face, sentant un troisième reiatsu s’approcher, beaucoup plus puissant que les deux autres.

Hiyori connaissant ce reiatsu. En un siècle, elle ne l’avait pas oublié. Jamais elle n’aurait pu, et c’était probablement pareil pour tous les autres. Cet homme, qui venait d’interpeller celui qui se trouvait être le capitaine Hitsugaya… Il était présent lors de cette nuit fatidique, restée gravée dans l’esprit de chacun. Il était l’acolyte d’Aizen, c’est lui qui avait tenté de tuer tout le monde, tout ceux qui se transformaient en Hollow. La rousse l’avait appelé « Kaname Tôsen ». C’est donc ainsi que se nommait le type qui avait tenté de la tuer, cent ans plus tôt. A court de patience, Hiyori prit appui sur le sol plat du toit sur lequel elle se trouvait, et, arrivant à la hauteur des trois autres Shinigami, s’arrêta en formant une passerelle de particules spirituelles sous ses pieds, afin de se tenir debout au dessus du vide. Sans détour, elle dégaina Kubikiri Orochi, et cessa de contenir son reiatsu, bien décidée à faire un véritable massacre.

« J’suis pas désolée de venir m’immiscer dans votre petit combat entre Shinigami, mais j’ai un compte à régler avec toi, l’aveugle ! Tu dois te souvenir de moi, j’suppose ? Hiyori Sarugaki, ex Ju Ni Bantai Fukutaisho. T’as essayé de me buter, pareil pour les capitaines Hirako, Muguruma, et j’en passe. Il est temps que tu payes, alors j'vais te faire bouffer tes dents ! En garde ! »

Sans un détour, sans un regard autour d’elle pour voir la réaction des deux gradés de la Dixième, elle libéra son Zanpakuto en récitant la formule « Découpe, Kubikiri Orochi », et se mit en garde, un large sourire sadique ancré sur le visage. Ce même sourire que lorsqu’elle massacre Shinji. Cette soif de combat, et de victoire, surtout. Ce type ne repartirait pas de là indemne. Pendant un siècle, il avait dû se la couler douce, mais maintenant il était temps pour lui de se faire botter le cul. Rien que pour le principe, et surtout, parce qu’Hiyori ne supportait pas de rester bloquée sur une défaite. Même si celle-ci remontait à un siècle, il n’y avait pas prescription, elle ne ferait qu’une bouchée de Tôsen.

Spoiler:

Spoiler:

L’air ambiant balayant le ciel azur de la jeune ville de Karakura commençait à brûler la peau dénudée et blafarde du jeune glaçon, réchauffant son épiderme qui demeurait gelé en temps normal. Karakura… Son parc, son lycée, sa verdure luxuriante, ses étudiantes en uniforme léger, son centre-ville spécial shopping, ses dragueurs invertébrés, ses nombreux hangars désaffectés, ses groupuscules tapis dans l’ombre… Une ville pourtant bien banale lorsque l’on regardait la surface du globe bleu, où pourtant, un jour succédait à une nuit, amenant une nouvelle nuit, symbole d’un cycle sans fin et pourtant sans aucune ressemblance avec le jour précédent : ce qui avait de quoi attirer de nombreuses personnes désireuses de changer de quotidien. Aucun changement bien visible toutefois… Karakura se distinguait de toutes les autres villes du globe pour une seule et unique chose : quoi de plus normal lorsque l’on savait qu’elle recensait une folle quantité d’énergie spirituelle ? Énergie qui se trouvait démultipliée en présence de dieux de la mort, d’arrancars ou tout simplement d’humains… plus tout à fait humains… Mais aujourd’hui, il n’était guère question d’âmes humaines en jeu, mais plutôt d’anciennes âmes humaines en perdition, que seule un trancheur d’âme pouvait soulager.

Au cœur des ressortissants ennemis, deux shinigamis s’efforçaient de les libérer le plus rapidement possible, évitant à tour de rôle un cero, abattant leur lame ici ou là sur l’un des hollows leur faisant face, les envoyant par la même occasion à la Soul Society. Une routine bien récurrente lorsque l’on appartenait au Gotei 13, et plus particulièrement aux dieux de la mort. Le devoir de toute une « seconde » vie… Laissant sa part du travail à son jeune lieutenant, Tôshirô ne se ménageait guère, usant de rapide shunpos pour clore cette « mission » au plus vite. La seule pensée de la montagne de papiers attendant sur son bureau suffisait à accroître ses réflexes, faisant baisser par la même occasion son envie de s’y mettre sérieusement. Mais aujourd’hui c’était différent ! Glissant un regard en coin à la jeune femme rousse l’accompagnant alors qu’elle libérait son zanpakutô, un fin sourire quasiment imperceptible infiltra ses lèvres : puisque Matsumoto était là, autant en profiter pour la faire travailler un peu ! Le manque de sérieux de la jeune femme concernant la paperasse impressionnait toujours autant le jeune dieu de la mort : quelle que soit la situation, le jeune lieutenant parvenait toujours à trouver une excuse faussée pour échapper à la corvée qu’elle jugeait particulièrement futile. C’était sûr qu’une sortie sake avec les autres lieutenants l’intéressait infiniment plus qu’une séance de dédicaces avec son supérieur…

Posant pied à terre après avoir envoyé le dernier hollow vers la Soul Society, non sans avoir senti de près son cero siffler à ses oreilles, le jeune shinigami se tourna vers son lieutenant, soupirant intérieurement. Pourquoi fallait-il toujours qu’une « simple » mission ne se finisse jamais dans les règles de l’art, restant banale du début à la fin ? Que de complications pour quelques hollows… A croire qu’on ne voulait pas les laisser retourner en paix traiter la paperasse qui s’amoncelait sans fin sur son pauvre petit bureau… Qui finirait sûrement bien par céder sous le poids un de ces jours. D’autres hollows ? Non, bien loin de là. Une simple présence dont le reiatsu à lui-seul dépassait aisément celui de tous les hollows précédemment réunis. Un reiatsu bien connu des deux gradés du Gotei 13, connu et peu aimé si l’on pouvait dire. Levant son regard azur histoire de vérifier si son ressenti était en parfaite corrélation avec la réalité, Tôshirô ne fut guère surpris de voir le traître aveugle posté dans les airs. Guère surpris, oui. Une seule interrogation demeurait dans son esprit fulminant : qu’est ce qu’un chien à la botte d’Aizen pouvait-il bien venir faire ici ?! Surtout lorsque l’on savait que Karakura était régulièrement visitée par les shinigamis… S’exposer à leurs yeux relevait soi du défi, soit d’une débilité profonde ! Mais dans ce cas, le second choix s’avérait fort peu probable lorsque l’on connaissait un temps soit peu le nom du traître que les lèvres de Matsumoto venaient d’expulser.

Et comme si l’apparition d’un rigolo ne suffisait pas, une naine haute de trois pommes, les bras levés venait de se pointer, libérant son reiatsu qu’elle maintenait dissimulé jusque là. Sans faire attention aux deux shinigamis, elle s’adressa directement et violemment à Tôsen, se présentant comme étant Hiyori Sarugaki. Minute ! Ce nom n’était pas étranger aux oreilles du jeune capitaine, qui l'avait déjà entendu quelque part… Mais où ? Le reste de son monologue fendant l’air ambiant, le nom que la nabote énonça suffit à éclairer la lanterne brûlant dans l’esprit de Tôshirô. Hirako Shinji… Fronçant légèrement les sourcils, il s’adressa à la peste à couettes, interrompu dans son élan alors que celle-ci s’empressait de libérer son zanpakutô. Zanpakutô banal qui laissa rapidement place à une lame nettement plus importante, large et découpée par de grandes dents prêtes à lacérer la peau dans laquelle son possesseur osera la planter. Détachant son regard de la lame de la jeune lilliputienne blonde, il apposa son regard sur sa propre lame, resserrant l’emprise de sa main sur le pommeau de Hyôrinmaru. Seule, elle n’y arriverait pas, c’était une chose certaine… Trois personnes valaient toujours mieux qu’une. Brisant l’étau formé par ses lèvres, le juvénile glaçon fit sonner sa voix à l’attention de la nouvelle arrivante.

" Pour le moment, il y a plus important que de savoir quels sont tes liens avec Hirako Shinji, bien que l’envie ne me manque pas de le demander. Même si tu es un vizard, je ne peux pas te laisser te battre seule contre lui… "

Levant son arme à l’horizontale devant son buste, le jeune faucheur d’âmes prononça quelques mots rapidement avalés par le vent soufflant dans les rues de Karakura. Pour le moment, mieux valait ne pas trop se mouvoir histoire de lire les mouvements du traître plus facilement, ni sortir le bankai d’ailleurs. Dans ce combat, les deux shinigamis se trouvaient quelque peu désavantagés, Tôsen ayant sûrement connaissance de leurs capacités, s'il se souvenait rien qu'un peu du passé qu'il avait partagé avant que tout ne soit chamboulé en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire…

~ Sôten ni zase, Hyôrinmaru ~

Décrivant un large arc de cercle horizontal devant son propre torse, Tôshirô envoya deux dragons d’eau et de glace sur leur adversaire commun, ouvrant ainsi les hostilités. Les douces températures du printemps laissaient rapidement place à des températures semblables à celles rencontrées en hiver, que le ciel assombrit à souhait accompagnait parfaitement en cette journée funeste…

Le temps venait de changer, et surtout l’a chaleur avait complètement disparu. Peut à peut, le chaud devenait froid, le ciel bleu devenait noir, et les nuages disparaissaient. Il s’avait pourquoi, il s’avait ce qui provoqué un tel changement de temps. Le shikai du capitaine de la dixième division, le jeune prodige de la soul society. Un jeune combattant puissant, mais très loin du sommé de son pouvoir. Chose plutôt bénéfique pour l’aveugle, car le capitaine hitsugaya étant déjà à son âge un adversaire dérangeant pourrait se révéler un adversaire bien plus puissant dans les années à venir. Le fait qu’il utilise les pouvoirs de son zanpakutô pouvait prouver à qu’il était prêt à combattre l’ancien capitaine de la neuvième division. Tôsen n’avait pas à faire qu’à un simple adversaire, mais aussi à une ancienne lieutenante du geotei 13. Apparemment elle avait une grande rancune envers l’aveugle qui avait lui aussi contribué au complot destiné à transformer certains membres du gotei en vizard. Cette jeune fille était complètement sortie de l’esprit du traitre qui avait carrément oublié jusqu’à son existence. Tôsen avait longtemps pensé que tous avaient perdu la vie ce soir-là, mais apparemment les pseudos vizards étaient parvenus à survivre. Il serait plus normal que ses anciens shinigamis soient reconnaissants envers le trio de traitres, car à présent tous peuvent tirer bénéfice des pouvoirs possédés par les hollows. Tôsen resta impassible aux menaces de la jeune vizard préférant attendre son attaque. Elle n’avait en rien changé depuis le temps, toujours aussi impulsive et idiote, ne se rendait-elle pas compte qu’elle était loin d’être assez puissante pour affronté l’ancien capitaine qu’était tôsen ? En tout cas après avoir vociféré des menaces absurdes à l’aveugle elle prononça une phase qui fit changer son reatsu du tout au tout. Tôsen était grandement déçu, il pensait effectivement qu’elle aurait changé durant toutes ces années, mais elle était restée la petite gourde qu’elle était. L’aveugle santé le reatsu de la jeune femme avait changé et donc les choses allaient surement se corsés, il serra sa main droite autour de la garde de sa suzumuchi, résolument prêt à frapper et trancher la jeunette souriante. C’est à ce moment-là qu’il sentit le reatsu du capitaine de la dixième division devenir plus puissant et agressif. C’était tout le style d’hitsugaya, un combattant réfléchi et mature, tout à son honneur, mais il ne serait surement pas si facile de battre tôsen, et cela même avec l’avantage du nombre de leur coté.

Sôten ni zase, Hyôrinmaru

Ces deux-là étaient réellement prêts à en découdre, pendant que l’une resté en garde l’autre envoyé sur le traitre deux dragons faits d’eau et de glace. Tôsen n’avait que peut de choix, la meilleure des défenses était l’attaque hein ? Il allait donc tenter cela avec rapidité et puissance. Il fit un grand arc de cercle avec son arme tout en concentrant au maximum son reatsu, ses adversaires étaient tout droit devant lui et même si jusqu’à là la lieutenante de la dixième division n’avait pas attaqué cela n’allait surement plus tarder. Une fois son arc de cercle gracieusement terminé il pointa les deux dragons. Sans même avoir prononcé une quelconque phrase d’appelle il envoya une centaine de répliques de suzumuchi son zanpakutô sur les dragons. La puissance de l’attaque écrasa rapidement les dragons crées par le capitaine de la dixième division.Tôsen venait de produire une attaque puissante et rapide, il était à présent hors de danger et pouvait plus tranquillement se consacrer à ses adversaires. Mais le qu’elle attaqué en premier ? Tous étaient sur leur garde et aucun n’osé apparemment s’avancé et attaqué l’ancien capitaine de la neuvième division, l’homme qui avait si facilement trahis la soul-society et la plus-part des shinigamis. Il n’avait aucune peur de ses adversaires et avait énormément de pouvoirs cachés, eux ne ce douté en rien de cela ce qui était encore plus réjouissant pour l’aveugle. Son arme à la main il attendait patiemment que l’un de ses adversaires se décide à l’attaquer. En y repensant il se rappela qu’il avait montré son bankai au capitaine kenpachi qui l’avait battue même dans le néant totale de son pouvoir. Surement le capitaine de la onzième division avait du raconté aux autres les effets du bankai de l’aveugle. Donc voilà surement pourquoi les membres du gotei 13 n’hésitent pas à l’affronter comme si il était à prendre à la légère. Mais sous estimés un homme comme tôsen pourrait être dangereux pour ses adversaires.

C’est tout ce que vous avez pour venir à bout de ma justice ? Prenez conscience, autant vous shinigamis, que toi vizard, que vous n’avez aucune chance de venir à bout d’un homme ne vivant que pour le respect de la justice. Retournez d’où vous venez, le sang à déjà assez coulé, pour le moment.

C’est alors que tôsen se retourna sans dire un mot de plus, tout en rangeant dans son fourreau son zanpakutô. Mais il ne s’en aller pas, qu’elle était ses intentions, après des propos aussi sévères, tourner le dos à ses adversaires peut s’avérer mortel.

Décidément, une puissance supérieure lui ne voulait. Elle ne voyait pas d’autre explication à la situation dans laquelle elle se trouvait. La mission avait pourtant commencé normalement. Des hollows qui se préparaient à faire un festin. Une élimination totale de la part des deux envoyés de la Soul Society, le tout sans perte ou blessures. Ce qui aurait été quand même été indigne d’un fukutaisho et de son taisho, surtout que leurs adversaires n’étaient pas des Espadas. Bref, rien que de très normal. Jusqu’à l’arrivée de l’un des trois traîtres. Là tout de suite, ça changeait tout. Finie la promenade de santé, bonjour les ennuis. Non parce que bon, Tosen avait quand même été un des taishos du Gotei 13. Aux dernières nouvelles, ils n’étaient pas des incapables. Si on rajoutait encore à cela ce que ce tordu d’Aizen pouvait bien avoir fabriqué, tout cela n’était pas rassurant.

Comme elle disait donc, quelqu’un devait lui en vouloir. Parce là, elle allait vraiment dire au revoir à son escapade boutiques. Parce quelle que soit l’issu de cette rencontre, Toshiro allait à tous les coups vouloir rentrer rapidement pour faire son rapport. Et ça, c’était s’ils ne se faisaient pas blesser. Là, ce serait passage par la Quatrième Division ET rapport. Pas d eplace pour su shopping dans ce plan là. Ralalalala, pourquoi est ce que cela leur tombait dessus ? Était-ce parce qu’elle avait fui la paperasse qui s’entassait sur son bureau ? Etait-ce sa punition pour fuir ces maudits papier comme la peste ? la punition était sévère, elle trouvait.

Mais bon, ce n’était pas le moment de se lamenter sur son sort. Et une nouvelle arrivée surprise la tira pour de bon de ses pensées vagabondes. Le reiatsu était impressionnant. Surtout quand on voyait la carrure de la personne qui l’émettait. Oh, Rangiku avait appris depuis longtemps qu’il ne fallait pas juger quelqu’un sur sa taille. Après tout, son taisho était l’un des plus puissants du Gotei 13. Mais cela surprenait quand même, de voir surgir une petite chose braillarde et gigotante qui prétendait vouloir s’occuper à leur place de Tosen. Et qui fonçait dans le tas, n’oublions pas de la préciser. Du coin de l’œil, Rangiku surveillait son taisho, et elle vit à son expression que les noms prononcés par la… naine blonde lui disaient quelque chose. Et pas qu’à lui. Cette fille, Hiyori avait-elle dit s’appeler, avait parlé de taishos. Hirako et Mugurama. Ces noms ne lui étaient pas étrangers, même si pour le moment, elle avait d’autres choses à faire qu’essayer de se souvenir.

En effet, celle qui se disait avoir été fukutaisho avait libéré son zanpakuto, bien vite imitée par Hitsugaya. Visiblement, ce dernier n’avait pas envie de lui laisser tout le fun, même si ce n’étaient certainement pas la façon dont il formulerait ses motivations. C’était plutôt celle de sa fukutaisho. Fukutaisho qui, redevenue complètement sérieuse, forcée par la situation, s’interrogea sur la marche à suivre. Son taisho était passé à l’attaque, lançant ses dragons sur Tosen. Elle avait dit qu’elle ne le laisserait pas se battre seul. C’était hors de question, même si l’adversaire était plus puissant qu’elle. Néanmoins, si elle entrait dans le combat maintenant, elle risquait de gêner son taisho. L’autre, elle s’en moquait un peu, même si elle n’avait pas envie de se prendre un coup. Mais hors de question d’entraver les mouvements de Toshiro. De un, elle n’était pas suicidaire, et de deux, elle n’avait aucune envie de se faire enguirlander pendant des siècles pour avoir été là où elle ne devait pas.

Laissant les deux nains, heureusement que son taisho ne l’entendait pas, mener l’attaque, Rangiku utilisa le shunpo pour se placer de l’autre côté, derrière Tosen. Le tout sans quitter les trois adversaires du regard et sans baisser sa garde. Haineko bien en main, elle surveillait la tournure des événements, prête à intervenir à tout instant. Elle vit le traitre contrer et briser l’attaque de son taisho, avant de les narguer. Oui oui, narguer, en leur disant de tout balancer s’ils voulaient vraiment lui botter les fesses. Interprétation made in Rangiku, bien sûr. Youpi, espérons que les deux nains, pardons, shinigamis engagés dans le combat allaient garder la tête froide, ou c’était l’atmosphère, qui allait refroidir à grands coups d’Hyorinmaru.

Rangiku raffermit sa prise sur son zanpakuto quand Tosen fit volte face, tournant le dos à ses adversaires. C’était à présent elle qui se trouvait sur son chemin. L’expression sérieuse et déterminée, Rangiku campa sur ses positions. Peu importait l’adversaire, elle ne s’écarterait pas.

« Comme si nous pouvions vous laisser partir ainsi… Vous êtes un traitre à la Soul Society, Tosen Kaname. Notre devoir est de vous arréter. »

Elle fit ensuite appel à son reiatsu, pliant légèrement les bras.

« Unare, Haineko ! »

La lame de son zanpakuto disparut, passant en mode shikai, et le nuage de cendre se dispersa, avant de fondre sur l’ennemi. Oh, elle savait très bien que cela n’arrêterait pas Tosen, ais elle espérait créer ainsi une ouverture que son taisho et l’autre excitée pourraient utiliser.

Le combat à présent n’était plus évitable. Tôsen à la base n’était pas venus combattre, non, sa mission principale était d’acquérir des informations sur les nouveaux troubles faits qui avaient posé tant de mal lors de l’affrontement entre la soul society et l’hueco mundo. Mais tôsen lui était convaincu qu’ils n’étaient pas si puissants que ça. Après tout pourquoi attendre que l’adversaire devienne plus puissant ? Pour lui il valait mieux l’écraser tant que sa force était encore au plus bas. Ce fameux hell gang n’avait encore que peut d’information sur le monde qui aux jours d’aujourd’hui appartenait à l’ancien capitaine, aizen sôsuke. Une alliance avec le hell gang ne serait pas plus avantageuse qu’une guerre ? En tout cas si tôsen avait les commandes de ce monde ce serait la stratégie qu’il utiliserait, après tout aizen, gin, et lui étaient à eux trois assez puissants pour anéantir ce hell gang. Ils pourraient même les soumettre comme ils avaient soumis à eux trois l’hueco mundo, alors pourquoi jouer de la lèche à présent ? Enfin tout ça était autre chose, tôsen à présent était face à certains membres de la soul society, notamment un capitaine qu’il avait côtoyé pendant plusieurs années. Hitsugaya Tôshiro. Ce puissant capitaine, mais bien jeune, il n’était pas assez puissant pour battre tôsen, à moins qu’il ait fait de grands progrès depuis la désertion des trois traitres. Accompagné de son idiote de lieutenante, cette femme n’avait aux yeux de tôsen aucun intérêt ni aucun potentiel, d’ailleurs elle était là, face à lui, l’ancien capitaine aurait pu d’un coup la transpercé, mais elle restait face à lui comme si leurs niveaux étaient similaires. C’était une situation assez amusante, lui qui espérait ne plus avoir à tuez aucune personne était à présent forcé de combattre, et même de tuez, ce combat serait à combat à mort et il s’agissait soit de la mort de ces deux shinigamis soit de la sienne. La peur n’était pas présente en lui, seulement la haine, la peine, la rancune. Sa bien-aimée avait perdu la vie, des mains de ses assassins de shinigamis, il avait pendant plusieurs années du les côtoyés alors qu’il avait une profonde haine envers eux, comment pourrait-il à présent se retenir de les transpercer de sa lame. En tout cas à présent que les zanpakutô avaient était dégainés il n’avait plus le choix. Leurs morts était imminents, mais il ne pouvait combattre deux adversaires de leur niveau sans avoir recoure à son plus grand pouvoir, mais le délivrait à présent serait aussi une erreur, il valait mieux les prendre par surprise une fois qu’il serait bien épuisé. Il sentait le reatsu d’hitsugaya tôshiro derrière lui, et celui de cette femme devant lui, s’attaquer au préalable à cette femme serait bien plus intéressant que de manière à pouvoir avoir en combat singulier le capitaine de la dixième division. Mais peut être n’était il pas obligé de faire cela, peut être qu’en raisonnant cette femme sur son manque de pouvoir elle comprendrait elle-même qu’elle n’était pas assez forte pour le combattre. Il avait son arme dans la main droite, la pointe était tournée en direction de la jeune femme, mais il baissa son bras ce qui eu le dont spontané de détendre l’atmosphère pendant qu’elle que temps. Il prit la parole de son air calme et serin.

Chère lieutenante de la dixième division, pensait vous réellement vous mettre en travers de mon chemin ? Vous n’arriverez même pas à la cheville d’un Espada, éloignez-vous, je vous prie, votre capitaine et moi allons en finir une bonne fois pour toute. En vous mettant face à moi, vous ne faites que le ralentir et le déranger.

Il stoppa net ses paroles et calmement il se retourna en direction du capitaine de division, son reatsu avait l’air calme et il ne semblait pas être particulièrement énervé et frustré des dernières paroles du traitre.

Compte à vous capitaine hitsugaya, n’avait vous pas honte de mêlé votre lieutenante à un combat ou elle risque assurément de perdre la vie ? Un capitaine digne de ce nom ne laisserait jamais une subordonnée perdre sa vie inutilement. De toute manière vous autre de la soul-society n’êtes que des lâches.

D’un shumpo il passa derrière le capitaine hitsugaya, ensuite s’en suivit une série de coups puissants, le traitre frappé le capitaine avec son zanpakutô, vu de sa petite taille il serait rapidement déséquilibré par les charges de l’ancien capitaine de la neuvième division, tôsen le s’avait il ne fallait surtout pas sous estimé le capitaine hitsugaya qui comptait tout de même et malgré son jeune âge parmi les capitaines les plus puissants du gotei 13.

Spoiler:

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La Terre, le Vent, le Feu, l’Eau : Quatre éléments bien distincts composant l’essentiel de notre bonne vieille terre… Pris séparément, ceux-ci se révèlent être puissants et dévastateurs, parfois même mortuaires mis entre de mauvaises mains. Cependant, ces éléments mis en opposition apportent un tout autre tableau de figure, certains surpassant les uns, d’autres les annihilant. Mais aujourd’hui, de tout autre élément font leur apparition sous forme de flamme, à plus ou moins forte puissance. Le vent frais soufflait sur cette grande plaine qu’était l’Italie, aussi silencieusement que la neige qui tombait dans les froids mois de l’hiver, s’écrasant sur certaines régions du globe. Mais aujourd’hui, l’hiver était bien lointain et c’est un soleil désireux de cramer les peaux les plus pâles qui s’affichait au zénith, s’accompagnant d’un ciel bleu dénué du moindre nuage. Du moins… jusqu’à ce que certains ne viennent galvauder ce spectacle affriolant, faisant très nettement chuter les températures pas la même occasion. Pour jouer ? Non, pas vraiment…

L’air frais s’élançait d’un bout à l’autre de la vaste surface leur servant temporairement d’espace de combat, laissant sur la peau du jeune être une sensation des plus agréable. La chaleur ne lui plaisant guère, mieux valait adapter le temps pour qu’il puisse combattre dans les meilleures conditions possibles ! Après avoir libéré son shikai, le jeune capitaine s’était affairé à lancer son attaque sur le traître, sans avoir grand espoir que cela n’atteigne sa cible. Toucher son adversaire au premier coup était plutôt un phénomène rare, à moins d’avoir une différence de puissance non négligeable, voire même écrasante. Ce qui ici, n’était pas du tout le cas… Bien que leurs niveaux ne soit sans doute pas très équilibrés, l’écart était bien loin d’être suffisant pour décourager le jeune glaçon. Qu’il y ait un fossé d’écart en puissance ou non d’ailleurs, rien n’entraverait sa progression, ni même ses combats. C’était également sans compter sur les quelques progrès qu’il avait pu faire durant ces derniers mois entre la paperasse et les missions de routine. Dans tous les cas, il pouvait affirmer une chose : ses liens avec Hyôrinmaru n’avaient été que renforcés durant ces derniers mois, leur proximité ne cessant de s’affiner jour après jour.

Ramenant son regard froid sur Tôsen, il eut tout le loisir d’assister à la riposte de ce dernier qui réduisit son attaque à néant comme il s’y attendait. Si tel n’avait pas été le cas, Tôshirô se serait sûrement inquiété de savoir qu’un incapable de son acabit côtoyait Aizen sans encore s’être fait majestueusement tuer… Décrivant un large arc de cercle avec sa lame devant son buste, il concentra son reiatsu préparant son contre. Une fois l’arc dessiné dans les airs, une multitude innombrable de lames se dirigèrent vers les dragons approchant dangereusement, les réduisant à néant. Tombant à même le sol, les nombreux éclats de glace se brisèrent en de multiples autres éclats dans un bruit de verre cassé. Bon… Tout cela évitait au jeune capitaine de se poser trop de question quant à la puissance de leur adversaire et à ses éventuels talents cachés. Après avoir déblatéré sur sa justice et sa puissance dans un discours qui ne toucha guère notre juvénile protagoniste, le traître à la Soul Society se détourna littéralement du combat, montrant son dos aux deux nains restés de ce côté-ci. En parlant de minimoys… Celui qui se tenait non loin de là et qui venait pourtant de libérer son zanpakutô ne semblait plus bouger d’un pouce, n’ayant plus autant d’ardeur à entrer dans l’action. Encore une grande bouche qui ne savait que brailler et gigoter en tout sens… Son arrivée pourtant si marquante n’était finalement qu’un coup d’esbroufe, futile et tapageur.

Le volte-face de Tôsen restant marqué dans son esprit, le capitaine haut de trois pommes les bras levés aurait sûrement attaqué dans son dos si seulement un tout autre élément n’était pas venu briser ce départ inopportun. Matsumoto… Fixant les yeux sur son lieutenant qu’il n’avait pas vu se déplacer trop occupé par leur opposant, il espérait seulement qu’elle savait ce qu’elle faisait tandis qu’elle libérait Haineko. C’était peut-être difficile à avouer pour un personnage aussi solitaire et peu sociable que notre glaçon, mais il plaçait en Matsumoto une confiance aveugle qu’elle lui renvoyait très bien. Ivrogne, bornée, flemmarde, autant de défauts qui pourtant ne refroidissait pas ses capacités en tant que fukutaisho ainsi que sa puissance. En sachant pertinemment qu’elle ne faisait pas le poids contre un adversaire de cet acabit, elle avait tout de même choisi d’interférer en toute connaissance de cause, aussi bien de la force de son interlocuteur que de sa propre impuissance. Oui, Tôshirô était fier d’elle, mais à ce moment-même, mieux valait se préparer à la protéger si jamais Tôsen se décidait à l’attaquer de front. Ce qui n’arriva pas… S’adressant à Matsumoto sur un ton serein, la seule question qui infiltra l’esprit du Jû Bantai Taisho fut celle concernant ce qu’il pouvait bien chercher à faire. Son reiatsu s‘étant promptement affaibli pour ne plus montrer la moindre once d’agressivité, Tôsen lui indiqua ces quelques mots. Écarquillant les yeux sous l’effet de surprise, notre lutin national n’eut pas le loisir de rétorquer les dires son adversaire, celui-ci se tournant vers lui à peine son monologue pour Matsu’ achevé. C’était le genre de phrases qui avaient un impact considérable sur la jeune femme… Le gêner et le ralentir ? Qu’est ce qu’il ne fallait pas entendre… Jamais Matsumoto ne s’était révélée être d’une quelconque gêne pour Tôshirô ! Son regard se posant sur le non-voyant déserteur, il ne fut guère surpris des accusations qu’il lança à son égard…

L’interrompant alors qu’il s’apprêtait à répondre à ces accusations bien mal fondées, il sentit Tôsen arriver dans son dos à l’aide d’un rapide shunpo. Quel fourbe… Plaçant vivement son nodachi en travers de son dos il réussit à contrer partiellement le premier coup, la pointe de la lame adverse sectionnant tout de même sa peau sur une petite mais profonde entaille. La suite ne fut que série enchaînée de coups de sabre, tous aussi violents les uns que les autres. En grande partie, ils furent tous parés, bien que l’un des coups parvint à lui entailler l’arcade sourcilière, répandant par la même occasion une seconde fois ce liquide chaud si cher à la vie. La douleur n’était pas vive, le feu de l’action et l’adrénaline compensant largement le léger mal éprouvé. Se sentant partir vers l’arrière sous le joug des coups précis et puissants, il prit appui sur un pied, s’élançant en un long salto arrière pour atterrir un peu plus loin avant de se redresser et de remettre ses idées en place. Essuyant le sang coulant de son arcade, qui allait vite finir par lui gâcher la vue, il répondit d’une voix froide et parfaitement contrôlée au traître.

J’ai pas envie de perdre mon temps à t’expliquer des choses que tu seras incapable de comprendre. Et qui te parle de perdre la vie ? C’est mon lieutenant, je sais très bien qu’elle ne mourra pas de sitôt et qu’elle n’abandonnera pas…

Ça, pour connaître Matsumoto, il la connaissait. Derrière tous ses comportements abusifs et complètement burlesques, il savait qu’elle n’était pas du genre à tout laisser tomber, surtout lorsqu’il s’agissait de sa propre vie. Et puis…

Et je ne la laisserai pas mourir…

Surtout tant qu’elle n’avait pas fini la montagne de papiers trônant sur son bureau !! Trêve de plaisanteries, les choses sérieuses pouvaient maintenant commencer. L'autorisation pour la lever la limite se faisant trop attendre, il n'avait plus vraiment le choix s’il voulait tenir tête au renégat et ne pas causer trop d’inquiétudes à son lieutenant... Amenant sa seconde dextre sur la garde de son arme, Tôshirô ferma rapidement les yeux concentrant le reste de l’énergie spirituelle dont il aurait besoin… Soupirant une dernière fois, il rouvrit brusquement ses yeux, brillant d’une lueur froide et inhabituelle.

~ Bankai Daiguren Hyôrinmaru ~

L’éclat d’énergie spirituelle provoqué par l’invocation du bankai était telle que tout la zone entourant le jeune garçon fut gelée suite aux températures glaciales de l’atmosphère. L’énergie spirituelle libérée en cet instant avait de quoi faire tomber de nombreux shinigamis, seuls les plus forts bravaient celui-ci. La glace fendue sur le dos de Tôshirô l’entoura, formant une sorte de cocon de glace, laissant le temps aux ailes de se former entièrement. D’un brusque mouvement, celles-ci s’étirèrent, masquant momentanément les fleurs de lotus flottant dans les airs, narguant le ciel sombre d’où tombait de minces flocons de neige, quelque peu imprévus en cette saison… La blessure provoquée par la lame de son opposant lançait un peu le jeune garçon, qui, l’ayant recouverte d’une couche de glace évitait ainsi de perdre trop de sang, liquide essentiel même pour un dieu de la mort. Posant son regard sur son opposant, celui-ci usa d’un shunpo pour réduire la distance les séparant au néant. Apparaissant dans son dos, il décrivit un arc de cercle devant lui, lançant un autre dragon sur le non-voyant avant de réitérer son déplacement, apparaissant cette fois-ci en dessous du traître. Un seul contact avec son corps serait nécessaire pour que l’efficacité de cette technique soit totale : Ryusenkâ, la croix de Glace du Dragon… Concentrant son reiatsu à la pointe de son Zanpakutô, il fixa son regard azur sur son antagoniste, tandis que la glace le faisait glisser rapidement de façon ascendante vers Tôsen. Un seul contact, c’est tout ce qu’espérait notre jeune glaçon... Même s’il doutait fort que son adversaire se laisse avoir. Si tel n’était pas le cas, ce serait alors à Matsumoto de jouer momentanément…

Spoiler:

Contrairement à ce que l’on pourrait croire en voyant son côté fêtard, Rangiku n’était pas une idiote. Elle savait pertinemment qu’elle ne faisait pas le poids face au capitaine renégat. Elle n’était qu’un lieutenant, ne maîtrisant pas le bankai, que pourrait-elle faire contre un ancien capitaine ? La réponse était simple. Essayer de distraire, pour donner une ouverture à son capitaine. Et tant pis si ça la mettait en danger. Tel était le rôle d’un lieutenant. Et si elle avait craint de mettre sa vie en péril, elle ne serait pas devenue shinigami. Lieutenant, de surcroits. Non, elle était prête à prendre tous els risques, si cela pouvait aider Toshiro. Elle n’était pas suicidaire non plus. Mais sa vie passait au second plan.

Comme elle s’y attendait, son attaque ne fit pas grand mal à Tosen. Il ne la considérait même pas comme un adversaire, puisqu’il ne restait pas en garde face à elle. C’était assez insultant, en somme. Mais Rangiku ne ferrait pas l’erreur de chercher à lui prouver directement qu’il se trompait. Elle n’avait pas envie de se faire enguirlander par son taisho après. Il serait capable de doubler sa paperasse, pour se venger ! N’empêche, c’était vraiment vexant, de s’entendre dire qu’on était qu’un boulot. Même si elle ne bougea pas, tenant bien fermement son zanpakuto reconstitué, elle ne put se retenir d’exprimer son avis. Grande gueule un jour…

« Vous êtes dur, là. Je ne suis peux être pas à votre niveau, mais vous m’insultez en pensant que je vais partir en laissant mon taisho seul… »

Pas qu’il ne pouvait pas se débrouiller sans elle, loin de là. Mais elle n’était pas une lâche prête à déguerpir en laissant son supérieur gérer seul. Elle serra les dents tandis que Tosen reprochait à son capitaine de s’embarrasser d’elle. Qu’il l’insulte, elle s’ne moquait. Mais qu’il remette en doute les capacités de Toshiro… Elle aurait voulu un bankai, là, tout de suite, pour lui apprendre ce qu’elle en pensait. Ses mains se crispèrent quand Tosen disparut pour réapparaitre derrière son capitaine, portant une attaque. Laissant Toshiro gérer cela, elle usa aussi d’un shunpo afin de se trouver à nouveau derrière le traître, se maintenant tout de même à distance, de manière à ne pas gêner son capitaine.

Les paroles qu’il prononça lui réchauffèrent le cœur. Se seraient trouvé dans une autre situation, sans danger, qu’elle lui aurait sauté au cou pour lui faire un gros câlin en gagatisant sur le fait qu’il lui faisait confiance et qu’il tenait à elle. C’était une chose qu’exprimait rarement Toshiro aussi appréciait-elle ces mots à leur juste valeur. Elle lui adressa un sourire assuré.

« Ca, vous pouvez en être sûr, Taisho. Vous ne vous débarrasserez pas de moi aussi facilement. »

Oh que non ! Elle adorait tellement l’embêter. Le pauvre, il s’ennuierait, sans elle ! Elle n’eut cependant pas le temps de pousser cette réflexion. Elle reconnut les mouvements de son capitaine bien avant que celui-ci n’annonce son bankai. Sans perdre une seconde, elle prit un peu plus de distance pour ne pas être atteinte par la libération du bankai de Toshiro. Elle n’avait pas envie de geler, non plus ! Sans perdre de vue ni son capitaine ni l’ennemi, elle se tint prête à agir. Elle resterait hors du champ d’action de son capitaine, afin de ne pas le gêner, mais suffisamment près pour intervenir en cas de besoin. Elle observa Toshiro lancer son attaque. S’il portait, le coup allait faire mal. Mais Tosen bougeait déjà pour éviter de se la prendre. Rangiku rassembla son reiatsu et plaça son zanpakuto devant elle.

« Unare, haineko ! »

Une fois de plus, son but était de le distraire, de l’obliger à focaliser son attention dans deux directions. Ainsi, il ferrait peut être une erreur que pourrait exploiter son capitaine…

Le combat avait finalement pris une tournure de discussions. Cette situation ne plaisait guerre à l’ancien capitaine de division, lui avait pensé combattre le capitaine de la dixième division seule à seule, mais son enflure de lieutenante elle ne l’entendait pas de cette manière, après plusieurs sommations elle ne souhaitait apparemment pas laisser combattre les deux shinigamis seules à seule. Le traitre avait entendu dire par un hollow de base qu’ulquiorra shiffer était parvenu à faire de kuchiki byakuya son prisonnier. Pour l'instant, ce n’était qu’une rumeur, du moins tôsen attendait confirmation des dires de cette personne. Des informations qu’en lui avait dit juste avant qu’il ne parte de l’hueco mundo en direction de la ville de karakura, mais si c’était vrai ce serait très certainement un grand pas verre la victoire de cette interminable bataille contre la soul society, de plus il serait positivement étonnait du pouvoir du cuarta. Mais tôsen lui aussi souhaiter taper un grand coup pour affaiblir le camp adverse, tuez l’un de leur capitaine, après tout il était très largement capable de faire cela, tant dans le mentale que dans la capacité physique. Ayant était pendant grand nombre d’années au coté de ces fameux taisho il connaissait très bien leur pouvoir et leur manière de combattre, à chacun, donc il n’aurait surement pas de mal à en vaincre un surtout que peut de ces shinigamis connaissent les pouvoirs de l’aveugle. Il avait pendant un grand nombre d’années caché du mieux qu’il pouvait ses pouvoirs, ne les dévoilant qu’à très peut de personnes comme le capitaine komamura, ou alors son ancien lieutenant hisagi shuhei. Ces deux-là sont les seuls à connaitre l’intégralité des pouvoirs shinigami de tôsen. Ce n’était malheureusement pas assez pour le battre, mais attention lui aussi n’avait pas vue tous les pouvoirs des capitaines, il connaissait la plupart de leur pouvoir comme le bankai de tôshiro ou celui de komamura, mais il n’avait pas eu l’occasion d’observer leurs techniques. Une grande erreur de sa part, en réalité il aurait dû les surveiller plus étroitement en observant les effets de leurs techniques, ce qui aurait évidemment amoindri les effets de surprise. En tout cas il allait enfin entré dans le vif du sujet, car le capitaine hitsugaya n’avait apparemment pas beaucoup apprécié que tôsen critique sa subordonnée, le capitaine avait lancé son bankai et entreprenait d’attaquer l’ancien capitaine de division.

Hitsugaya tôshiro était après komamura l’un des capitaines qu’il avait le plus observés. Ce jeune homme dès son entré dans le gotei 13 en tant que simple étudiant shinigami présenté un grand nombre de pouvoir très impressionnant surtout pour son jeune âge. Dès son entré l’ancien capitaine aizen sôsuke avait ordonné à tôsen de surveiller l’ascension de ce jeune homme. Peut d’années après le jeune homme devenait capitaine de division. Jusqu'à ce jour, tôsen n’avait pas encore vue ses pouvoirs, mais rien qu’en sentant son reatsu il était facile de ce rendre compte des pouvoirs que devait avoir le jeune homme. Tôsen s’avait que plus tard il serait un combattant hors père, mais il ne s’attendait pas non plus à un jour l’avoir face à lui. Mais il ne l’effrayait pas, rien qu’un insecte sur le long chemin le menant à la justice. Rien de bien effrayant en somme, mais ne jamais sous-estimé était le maitre mot de l’aveugle et il n’allait donc pas le faire aujourd’hui, surtout face à un capitaine de division, titulaire d’un bankai, et très puissant. Kaname se rendait compte d’une chose, il n’avait jamais montré la première phase de son shikai à aucune personne, même à komamura ou à hisagi, il lui venait une idée grandiose. Il venait de se rendre compte que le capitaine hitsugaya était très attachait à sa capitaine de division, voilà pourquoi tôsen allait tout d’abord l’attaquer elle et non pas lui, la stratégie était de la mettre le plus rapidement possible hors d’état de n’ouïr et qui plus est sans utiliser énormément de reatsu. Il avait tout ce qui lui fallait pour cela, un shikai assez puissant, mais peut utilisateur en reatsu. Parfait, pourquoi perdre du temps avait-il alors que c’était plus que clair, elle n’était la que pour une seule raison, distraire tôsen de façon à ce que son capitaine à elle parvienne plus rapidement à le toucher. Bien penser, mais elle n’avait pas compris que le traitre n’était en rien un idiot, et qu’il allait très rapidement comprendre ou elle voulait en venir. Le capitaine hitsugaya après cela sera très certainement bouleversé, voir énervé. Et c’est précisément à ce moment-là qu’il l’attaquerait sans merci. Mais par contre, il n’avait aucune envie de ce salir les mains avec une moins que rien comme elle.

S’ il avait pendant longtemps observé le jeune hitsugaya, il n’avait cependant aucune estime pour sa lieutenante, rangiku matsumoto, cette femme à ses yeux n’était qu’une plaie, une soularde, à peine apte au poste de lieutenante, c’était pour lui une réelle honte de la voir ce tenir face à lui comme si elle avait la moindre chance face à un dieu comme lui, oui, car tôsen se considéré comme un véritable dieu, un dieu néanmoins qui avait sa propre logique, les personnes n’étant pas capable de la comprendre n’avaient donc pas le droit de vivre. C’était ainsi qu’il voyait les choses, mais certaines personnes telles que la lieutenante dela dixième division était encore moins bien placer pour vivre. Si il ne la tuer pas lors de ce combat c’était tout simplement, car il n’avait aucunement l’envie de ce salir les mains avec une personne si peut puissante. Il enverrait qu’elles que fraccions lui régler son compte une fois qu’il rentrerait dans l’hueco mundo. En attendant ils avaient envoyé sur l’ancien capitaine deux attaques, le shikai de la lieutenante, et le bankai de son capitaine. Tôsen zanpakutô a la main avait déjà établie sa stratégie, cette attaque lui semblait qu’elle que peut idiote au départ, mais tout compte fait il ne serait pas si facile que cela de l’esquiver. Il n’avait jamais vu le shikai de matsumoto rangiku, apparemment son zanpakutô crée un grand nuage de centre autour de l’adversaire, mais il n’avait pas vue la suite des évènements à l’intérieur de ce fameux nuage. Il n’allait d’ailleurs pas aussi facilement se laisser prendre.

Car effectivement l’ancien capitaine de la neuvième division c’était beaucoup entrainait pendant le temps ou il était réfugié dans l’hueco mundo. Peut de personnes avaient vue son évolution, bien entendu aizen sôsuke était au courent, car il était en partie, même en grande partie, responsable de son évolution. Mais cela ils ne pouvaient pas le savoir et bientôt leur mort serait imminent. Il avait fait évolué ses pouvoirs de façon à mieux pouvoir défendre ses convictions, il avait souhaitait augmenté ses capacités pour pouvoir montré sa grande évolution au capitaine de la septième division. Mais malheureusement il devrait les dévoilé partiellement à tôshiro hitsugaya, mais ce n’était pas si grave que sa, car il ne pourrait pas les dénoncé. Tôsen avait prévu de le mettre définitivement hors d’état de nuire, tout en sachant que le capitaine ne se laisserait pas battre aussi facilement, un grand combat allait avoir lieu et tôsen espérait en sortir vainqueur.

Les deux attaques arrivaient en direction du traitre, il n’avait plus beaucoup de temps. Que faire ? utiliser un shumpo pour s’écarté ? Non tôsen avait sa petit idée, depuis le début du combat il n’avait fait qu’esquiver, mener des petites attaques sans trop de résultats, il était à présent temps de faire mouche, temps de frapper réellement, il les avait prévenus de leur mort imminente, à présent il était temps de montrer que ses paroles n’étaient pas des mensonges ou de l’intimidation. Après tout les deux mondes respectifs de kaname tôsen et de tôshiro hitsugaya étaient en guerre, une guerre certes effroyable, mais réelle, l’hueco mundo avait comme qui dirait prit un peut d’avance sur la soul society. Mais était-il assez puissant pour battre le jeune capitaine de division qu’il avait temps surveillé dans le passé ? Surement que oui, ce ne serait pas son pouvoir qui serait déterminent dans ce combat, mais sa détermination à ne pas mourir avant d’avoir assouvit sa vengeance, il n’avait encore tuez aucun membre de la soul society, apparemment le jeune capitaine serait sa première victime. Tôsen concentra son reatsu, l’attaque n’était plus assez loin de lui pour qu’il puisse l’éviter d’un simple shumpo, à présent s’il ne voulait pas perdre la vie il faudrait qu’il se décide rapidement. Mais là n’était pas le problème sa décision était déjà toute prise, le plus difficile était de concentrer son reatsu avant d’être frappé par les deux attaques, celle de matsumoto l’aveuglerait et celle de tôshiro le glacerait surement de manière à ce qu’il ne puisse plus effectuer le moindre mouvement. L’attaque de matsumoto l’atteint en premier le plongeant dans le nuage de cendre, il s’entait celle de tôshiro s’approchait pas à pas de lui, très rapidement. Le dragon de glace crée par tôshiro vint finalement toucher tôsen. Une grande explosion eu lieu suite à cette pression de reatsu puissante, l’aveugle ne s’attendait pas à ce que le bankai du capitaine soit aussi puissant, mais après tout il n’était pas si surpris que cela, il avait face à lui un adversaire bien puissant, mais aucunement à la hauteur d’un dieu. D'un coup, une pression de reatsu terrible ressemblant à une grande explosion eut lieu.

La mosca antrax.

Tôsen se retrouva à l’arrière de matsumoto, mais son apparence avait grandement changée, sa tenue elle n’avait pas changé, mais il portait un masque de hollow, sa vitesse était multipliée et son reatsu était bien trop grand pour que matsumoto puisse faire quoi que ce soit. Il planta directement son sabre dans le dos de la jeune femme, le sabre la transperça de manière à ressortir au niveau de sa poitrine. Non seulement l’attaque était mortelle, mais en plus la technique du traitre n’était pas une technique banale. La mosca antrax, cette technique crée par tôsen n’était connu de personne, car il l’avait crée et travaillé dans la salle d’entrainement du palais de las noches, une technique qui injecter en l’adversaire un poison puissant qui pouvait hors d’état de nuire n’importe qu’elle personne et même la tuez si tôsen augmenter sa pression de reatsu, mais il ne voulait pas tuer la jeune lieutenante, juste faire en sorte qu’elle ne soit plus un dérangement. Cela était fait, personne n’était immunisé contre le poison de tôsen, son attaque fait effet immédiatement deux secondes après le moment ou la lame transperce l’adversaire, un poison donc très puissant. Suite à cela tôsen utilisa un énième shumpo pour s’éloigné de la zone d’atatque qu’elle que temps. Le nuage de cendre c’était dissipé et le dragon d’hitsugaya avait était détruit par la pression de reatsu libéré lorsque tôsen utilisa son masque.

Regard bien hitsugaya toshiro, car tu a face à toi le pouvoir de la justice, et le reflet de ta mort imminente.

Spoiler:

Illuminant de mille feux l’une des très nombreuses rues qui s’offraient aux pieds de quelques voyageurs solitaires osant s’aventurer sur le territoire, l’astre solaire semblait s’illustrer dans toute sa grandeur. Depuis qu’il avait pointé le bout de son nez il y a de cela quelques heures déjà, la chaleur environnante n’avait de cesse de monter en flèche, croissant sans relâche. Pas le moindre signe d’un essoufflement quelconque après tant d’heure à s’élever, aucune embûche ne venant galvauder le tableau où il pavanait tel un Roi adoré par ses fidèles toujours plus nombreux. De temps à autres, un petit vent frais s’aventurait timidement entre les diverses bâtisses, ne sachant sans doute pas qu’il était attendu par de nombreuses personnes que le Soleil commençait sérieusement à faire souffrir. S’invitant entre les trois personnages qui trônaient non loin de là, la brise lui caressa la nuque, endroit où la peau n’était couverte que par ses fins cheveux d’une couleur trop peu commune. Sentiment qui était loin de se révéler aussi agréable que les froids mois de l’hiver qui commençaient à lui manquer sérieusement…

Apposant son regard sur la scène qui s’apprêtait à se dérouler sous ses yeux, l’esprit brumeux de notre protagoniste n’eut pas le temps de saisir l’intégralité de la scène. Les paroles du traître résonnant encore dans sa tête : si l’on écoutait un tant soit peu l’aveugle, la jeune femme n’était pas digne de se mettre en travers du chemin d’un renégat et que lui, le capitaine haut de trois pommes, n’était qu’un irresponsable en laissant sa subordonnée combattre. S’en était à se demander si certains vocables tels que "confiance" ou "responsabilité" appartenaient au vocabulaire si peu étendu de Tôsen. Il était vrai qu’il ne parlait que de justice et de chemin à suivre. Mais qu’en était-il vraiment lorsque la vue quittait le corps pour toujours ? Un exemple bien précis marquait encore et toujours le jeune capitaine, mots prononcés par l’afro lui-même à quelque chose près : « Le chemin de la justice est celui qui n’est pas tâché de sang ». Prononcer le mot ‘sang’ et ‘justice’ dans la même phrase relevait déjà d’une certaine forme de bizarrerie, mais que celle ci sorte de la bouche d’un aveugle… Qui était il pour répandre le sang de cette manière et assurer prendre le chemin dénué de sang qui le conduirait vers la paix ? Cette partie de la philosophie de Tôsen avait toujours dérangé le jeune nain, il fallait bien l’avouer. Quoi de plus normal au final ? Assurer de prendre la voie de la paix et parler au nom de la justice en déversant des litres et des litres de sang… Quelle belle ironie !

Laissant de côté ces réflexions qui pouvaient bien attendre la fin de cet affrontement plus qu’imprévu, le regard azur et froid se posa sur son ennemi, le dévisageant tant bien que mal. L’attaque que le jeune capitaine venait de lancer n’allait pas tarder à atteindre sa cible, qui n’avait pas l’air de se décider sur son sort. S’il ne bougeait pas, il serait frapper de plein fouet et les dommages ne seraient pas si négligeables, même pour un ancien capitaine. Mais s’il se mouvait, chose qu’il devait faire dès maintenant, les choses seraient bien différentes. Et complexes… Rattraper un corps volant clairement identifié n’avait rien d’attrayant, surtout lorsque celui se révélait être un traître à son rang. Finalement, la conclusion se révélait être on ne peut plus simple : il se devait de le blesser assez sévèrement de manière à ce qu’il ne puisse retourner au Hueco Mundo. Ou dans le meilleur des cas, le tuer purement et simplement. Chose bien plus ardue à réaliser, qui ne saurait se profiler à l’horizon sans y laisser quelques pièces détachées dans l’histoire… Pas bien plaisant tout cela.

Un de ces légers et imperceptibles sourires dont il avait le secret se dessina sur son visage froid et concentré à la vue de ce qui venait de se produire. L’image pourtant lointaine du corps de Tôsen venait d’être masqué à la vue de tous par un vague écran de fumée. Du moins c’est ce que le premier idiot du village passant par-là aurait sûrement laissé échapper. Un panache de fumée ? Non pas vraiment… Composé d’infimes particules en mouvement, Tôshirô savait pertinemment qui était l’auteur de ce panache brusque. Seule l’énergie spirituelle émise lui suffisait pour le savoir d’ailleurs. Matsumoto semblait bel et bien décidée à apporter son aide au jeune lutin, même si cela devait lui coûter cher. C’était bien gentil de sa part, mais même s’il lui portait une confiance aveugle qu’il ne formulait sans doute que trop peu souvent, il n’était pas fou au point de la laisser seule se battre et de risquer sa vie. Personne ne trépasserait aujourd’hui, du moins pas dans leur camp. C’était la seule chose dont il assurerait la réussite. Qu’ils y laissent des morceaux était une probabilité à ne pas oublier, mais la vie ne les quitterait pas de sitôt.

Ramenant son regard sur le panache de cendres englobant entièrement le traître, un léger sentiment de satisfaction se fit sentir : Sans aucun signe, la jeune femme avait dégoté la faille qu’il ne pouvait combler avec ses techniques et l’avait d’elle-même comblée avec les siennes. Si ce n’était pas un beau travail d’équipe ça ! Restait toutefois à savoir si leur assaut fonctionnerait pleinement ou si, au contraire, le malvoyant en ressortirait tant bien que mal avec une « technique de la justice » dont lui seul avait le secret. Seul le choc de la rencontre entre le dragon et sa cible se fit entendre durant quelques secondes, les nombreux débris de glace glissant à terre. L’attraction terrestre faisait bien des miracles. Mais ce n’était malheureusement pas la seule chose qui faisait des miracles ici-bas… Ce n’était pas le corps de Tôsen qu’avait heurté le dragon de glace, et pour cause. Quelques mots prononcés à la va-vite venaient d’être dictés, provoquant une explosion plutôt impressionnante de reiatsu. Mais le plus surprenant ne se situait pas là. Tôshirô n’eut pas à chercher bien longtemps son adversaire des yeux.

Contrairement à ce qu’il aurait pu songer concernant la prochaine attaque du traître, celui-ci réalisa le parfait contraire de sa pensée. C’était lui qui l’avait attaqué en premier et qui lui mettait des bâtons dans les roues depuis le début de la rencontre, pas elle ! Voyant la lame jaillir non sans avoir rougie, le jeune capitaine mesura enfin la différence accrue que les cinq dernières secondes venaient d’offrir à Tôsen. Recouvert d’un masque blanc, son visage ne laissait plus rien voir sinon cette substance étrange. Mais tout cela lui importait peu. Le fluide rouge qui se répandait au sol attirant toute son attention, il ne put s’empêcher de comprendre avec horreur ce qu’il venait de se passer si subitement. Maintenant en retrait, le jeune renégat achevait sa phrase avec une sérénité à toute épreuve, leur affirmant haut et fort que la justice triompherait encore une fois et qu’il trépasserait. … C’était impossible ! Comment avait-il pu se déplacer aussi rapidement alors qu’il était entièrement cerné. Même si cela ne restait que de simples égratignures, quelques entailles auraient du couvrir son corps. Mais là… Le masque trônant désormais sur son visage n’était pas inconnu au jeune dieu de la mort, qui avait déjà eut l’occasion de l’observer à diverses reprises, que ce soit sur un vizard complètement loufoque ou sur Ichigo lui-même.

Cette simple action avait eu l’effet d’une gifle sur le jeune capitaine, le laissant de marbre. Ou dirons-nous plutôt que cette scène ramenait à la surface de nombreux souvenirs particulièrement pénibles et douloureux … L’anéantissement lent d’une jeune femme très proche de lui était sur le point de se répéter, la personne n’étant toutefois plus la même. Comme si la désertion d’Ichimaru n’avait pas suffit, aujourd’hui, elle était encore blessée. La jeune femme ne s’était d’ailleurs toujours pas remise et maintes fois, Tôshirô l’avait vu perdue dans ses pensées, les larmes roulant silencieusement sur ses joues. Mais à chaque fois, il avait été incapable de lui apporter le moindre réconfort… et la même chose se reproduisait une fois de plus, les êtres chers à ses yeux étant toujours les seules visées. Depuis le début de cette sordide histoire avec Aizen, de sa pseudo mort jusqu’à aujourd’hui, tous ces événements avaient eu lieu à cause d’une seule et unique chose : sa faiblesse… Il était clair qu’il allait devoir remédier à ce problème par tous les moyens possibles et inimaginables, bien qu’il ait déjà fait beaucoup pour s’améliorer mais finalement, il n’était pas encore assez fort pour la protéger, ni pour arrêter Aizen. Il était tout simplement faible … Alors que les souvenirs défilaient sans relâche pendant ce qui semblait durer une éternité, les traits du visage de Tôshirô, d’ordinaire neutre, se durcirent au fur et à mesure que les souvenirs remontaient à la surface. En réalité ce flash back n’avait duré que quelques secondes, mais ces quelques secondes avaient été bien plus que suffisantes pour lui ouvrir les yeux… Resserrant sa poigne autour de son pommeau, quelques mots s’échappèrent de ses lèvres.

Ça suffit… Gentei Kaijo !

Partant des pieds pour atteindre les cieux les plus élevés de ce bas monde, un flux de reiatsu d’un bleu profond enveloppa le capitaine, libérant ainsi la totalité du reiatsu contenu dans son petit corps. La partie allait pouvoir commencer sur un pied d’égalité avec le brun. Concentrant une partie de son reiatsu nouvellement restauré à plein régime, le jeune dieu de la mort tendit son bras à l’horizontale, pointant son opposant du bout de son nodachi. Le visage déformé par la fureur silencieuse, l’esprit focalisé sur la fusion de l’eau et de reiatsu, le souffle difficile… Sans plus attendre, deux dragons s’échappèrent cette fois de son arme, se dirigeant à vive vitesse vers le renégat. Mais tout cela ne s’arrêtait pas là…

Durant le court laps de temps où il avait prit la parole pour libérer les 80% de son reiatsu manquant, le jeune garçon s’était affairé à geler et assembler chaque morceau de son précédent dragon éparpillés sur le sol de Karakura. Gunchou Tsurara... Se dirigeant à vitesse folle vers le dos de Tôsen, les pals glacés accompagnés des dragons couvraient quasiment la totalité du champ d’esquive du traître, ne lui laissant que peu d'ouvertures pour une éventuelle esquive. Mais restait à savoir si Tôsen comptait esquiver ou au contraire encaisser… Ne perdant pas une seule seconde à connaître l'issue de ceci, il se dirigea vers la jeune femme d'un rapide shunpo. Déposant sa main gauche sur la zone meurtrie par la lame de Tôsen, il gela la peau en surface tout en lui adressant un vague sourire d'encouragement. Il ne saurait en faire plus pour la soigner pour le moment... De cette façon, l’hémorragie serait limitée durant quelques temps. Usant d’un nouveau shunpo pour s’éloigner, il ne put rien faire d’autre que l’encercler sous d’immenses piliers de glace, la protégeant ainsi des coups qui pourraient venir. Ces piliers constituants principaux de sa technique, Sennen Hyôrô, pourraient supporter plusieurs attaques avant de ployer. Encore fallait-il espérer que cela tiendrait suffisamment longtemps pour protéger la jeune femme…

Spoiler:

Franchement, ce type avait-il besoin d’être à ce point pompeux et méprisant ? Avait-il besoin de se comporter avec vous comme si vous étiez un vulgaire insecte qu’on a envie d’écraser d’un coup de talon ? Avait-il toujours été ainsi ? Rangiku n’avait jamais fréquenté l’ancien capitaine de la Neuvième Division, avant sa traitrise. Ce dernier frayait qu’extrêmement rarement avec les gens « communs ». ET jamais il ne lui serait venu à l’esprit de se joindre à l’une des soirées beuverie, comme le faisaient Kyoraku et Zaraki. Non, la jeune femme ne connaissait pas vraiment Tosen. Mais s’il avait toujours été ainsi, comment Komamura et Shuhei avaient-ils fait pour le supporter ? Pour l’apprécier et le respecter ? Cela demeurait un grand mystère. Qu’elle n’allait pas chercher à résoudre pour le moment. Même si ce type l’agaçait au plus haut point, elle devait rester calme. Elle n’était pas bête. Elle n’était pas à son niveau, elle se devait donc de rester attentive. Mais de là à être traitée comme un insecte…

Mais même les insectes avaient une utilité en ce monde. La sienne était de soutenir son capitaine. De lui donner une occasion supplémentaire de frapper. Et elle y métrait toutes ses forces et tout son cœur. Il n’avait pas réellement besoin d’elle, mais il avait la gentillesse de ne pas le lui faire remarquer. Comme tout capitaine avec son lieutenant. Enfin, Kuchiki mis à part peut être. Il ne s’était jamais gêné pour dire à Renji de s’ôter de son chemin. Même si cela avait peut être un minimum changé, ces derniers temps. Enfin bref, elle était le soutien de son capitaine et elle comptait bien jouer son rôle. Profitant de l’attaque lancée par Toshiro, elle libéra son shikai et le lança également à l’attaque. Tout en surveillant du coin de l’œil les mouvements de son capitaine. Elle se devait d’être prête à réagir à la moindre modification des coups de Toshiro, afin de s’y adapter au plus vite et d’agir en conséquence, afin de ne pas se mettre malencontreusement sur son chemin. Là était toute la difficulté et la subtilité du travail d’un lieutenant. Trouver le juste chemin servant le mieux les intentions de son capitaine. Et malgré tout ce que l’on pouvait reprocher à Rangiku, elle n’avait pas à rougir de ses compétences dans ce domaine.

Elle fut assez surprise de constater que Tosen n’avait pas cherché à éviter les attaques. Méfiante, elle guida Haineko pour le capturer dans son nuage de cendres brûlantes. Une fois encore, le traitre ne chercha pas à s’ne défaire. Cela en devenait presque insultant, mais au fond, Rangiku s’en moquait. L’attaque de son capitaine venait de frapper, elle avait fait sa part. Le reste importait peu. Elle devait pour le moment rester concentrer, afin de ne pas défaire son shikai tout de suite. Elle devait tenir le plus possible.

La suite pourtant… ne lui laissa qu’une impression confuse. Un instant, elle était là, à maintenir la prise de son shikai… L’instant d’après une douleur brutale la transperçait en même temps que la lame acérée du zanpakuto ennemi. Comment… Elle avait senti l’explosion de reistau. Mais comment… Tosen avait-il pu bouger aussi vite. Les yeux écarquillés, elle eut un sursaut douloureux quand elle sentit la lame glisser hors de son corps. Quelque chose de chaud coulait entre ses seins, imbibant sa tenue. Du sang. Son sang… Et du feu liquide qui semblait couleur soudain dans ses veines. Son corps se mit à trembler et sans avertissement, ses jambes lâchèrent. Elle réprima le gémissement de douleur qui avait voulu franchir ses lèvres et tenta par réflexe de s’appuyer sur la lame de zanpakuto, revenu à sa forme scellée, pour ne pas s’écrouler. Elle y parvint, l’espace de quelques secondes. Puis son corps fut secoué d’une toux douloureuse et ensanglantée. Son corps la trahit et elle s’effondra finalement au sol, la main toujours crispée sur la garde d’Haineko.

Sa vision était trouble, mais elle parvint tout de même à entrapercevoir son agresseur. La douleur aurait été moindre qu’elle en aurait eu un hoquet de surprise. Cette… chose qu’il lui semblait discernée était vraiment le traitre Tosen Kaname ? Comment… mais une nouvelle pointe douloureuse embruma son esprit et dissipa toute interrogation. La respiration saccadée, elle luta pour surmonter la douleur. Pour bouger. Il lui sembla entendre la voix de son capitaine, venant de très loin… L’air se fit plus froid tandis qu’un reiatsu impressionnant semblait exploser. Un reiatsu qu’elle identifiait parfaitement, malgré la douleur. Elle était capable de reconnaitre celui de Toshiro en n’importe quelle circonstance et condition. Et malgré son esprit embrouillé, elle percevait presque la colère qui devait imprégner tout ce reiatsu déchainé.

Un contact glacé lui permit de rependre ses esprit un instant. La douleur diminua légèrement, anesthésiée en partie par la glace. Son regard croisa celui de son capitaine, qui lui adressa un léger sourire réconfortant.

« Taisho… »

Parler était difficile, douloureux. Mais elle devait lutter. Elle devait s’excuser. Lui dire à quel point elle était désolée de s’être fait avoir aussi facilement. Mais il ne lui en laissa pas l’occasion. Il s’écartait déjà, repartant au combat, non sans la protéger de sa glace afin qu’il ne lui arrive rien de plus pendant la bataille. L’attention lui réchauffa le cœur, contrecarrant un instant la douleur. Mais elle lutta pour parler à nouveau, elle le devait, avant qu’il ne soit trop loin pour l’attendre.

« Ne le laisser … pas gagner, tai…sho. Gardez…la tête …froide… »

Plus que des excuses, elle avait voulu prononcer cela. Même si la douleur lui comprimait la poitrine, que ses poumons semblaient vouloir se montrer rebelles et fonctionner à moitié… Toshiro ne devait pas céder à la colère. Il devait garder le contrôle de ses émotions, car se laisser aveugler par la rage ne pourrait que lui causer du tort. Et s’était probablement pour ça que Tosen s’en était pris à elle. Pour pousser le jeune prodige à la faute, porté par sa colère. Non, il ne devait pas lui donner cette satisfaction… Et elle qui ne pouvait qu’observer la suite, spectatrice impuissante d’un combat à mort dont l’un des protagonistes faisait parti des personnes à qui elle tenait vraiment… Elle ne pouvait que regarder son capitaine se dresser entre elle et l’ennemi, pour l’affronter seul… L’espace d’un instant, la vue de Rangiku se brouilla, et ses souvenirs se mélangèrent à la réalité. Un autre enfant aux cheveux blanc argentés se tenait devant elle, la protégeant de petits voyous qui l’embêtaient. Gin… Au temps où tout était si dur et pourtant également si simple…

Une nouvelle vague de douleur la traversa, mais qui n’avait rien à voir avec sa blessure cette fois. Non. Elle ne devait pas penser à lui. Pas maintenant. Le souvenir s’estompa et laissa place au présent Qui n’était pourtant pas si différente du passé. Une fois encore, un autre se dressait entre elle et le danger. Une fois encore, elle ne pouvait rien faire pour l’aider. Sa main se crispa douloureusement sur son zanpakuto qu’elle n’avait pas lâché. Elle pensait avoir fait des progrès, pourtant… Elle pensait que la petite fille impuissante et effrayée n’existait plus. La peur était passée, mais sa faiblesse persistait, apparemment… Et c’était cela qui la tuait, plus efficacement encore que la douleur ou le poison qui lui parcourait les veines, l’empêchant de bouger. Toutes ces années, tous ces efforts… n’avaient –ils finalement servi à rien ? Restait-elle donc encore une gêne pour les autres ? Elle était consciente de n’être pas en mesure d’affronter un ancien capitaine, mais…

Le découragement monta, faillit l’emporter. Mais sa nature obstinée refit surface, et la colère chassa toute autre émotion. Elle allait survivre. Elle allait survivre et devenir plus forte. Pour prouver à ce traitre qu’elle n’était pas un vulgaire insecte. Mais pour le moment, elle allait soutenir son capitaine, même si uniquement en pensée. Rhaaa, si des pensées pouvaient décupler des forces, Toshiro aurait pu botter les fesses de Tosen en un battement de cils ! Dommage, vraiment…

Spoiler:

Calme. Tout était bien trop calme. Ni le vent, ni la pluie, ni même le soleil ne venaient gâcher ce tableau éreintant qui s’étendait à perte de vue devant ses yeux emplis de colère et d’amertume, nullement habitués à ce genre de scènes particulières. Les fines raies de soleil semblaient venir s’écraser sur le sol déjà chaud de Karakura, empiétant les uns sur les autres ne se souciant nullement d’enfouir leurs voisins proches. Cette sorte de « pureté » des lieux créait un paradoxe on ne peut plus mitigé, surtout lorsque l’on savait quels genres de créatures logeaient en cette ville des plus animée. Déchirant le ciel d’un bleu des plus clairs, seule et brillante, fière et hautaine à la fois, l’étoile diurne dissipait les sombres couleurs nocturnes, illuminant de sa clarté légendaire les rues ombrées par les hauts bâtiments.

Interrompant le rythme accéléré de ses pas qui ne bifurquaient vers d’autres voies que celle du traître se dessinant à l’horizon, le jeune capitaine prit ce que l’on pouvait prendre pour une légère pause. Mais le connaissant un tant soit peu, nombreux sont qui affirmeraient le contraire. Ce n’était pas un court combat de la sorte qui allait le fatiguer aussi rapidement, loin de là. Malgré sa carrure particulièrement juvénile comme certains aimaient à lui rappeler, il n’en restait pas moins un shinigami ayant atteint les hautes sphères du Gotei 13 plus rapidement que la normale. Même si à ses yeux, cela ne lui importait que peu du moment qu’il pouvait atteindre ses objectifs et protéger les êtres chers à ses yeux. Balayant de son regard azur intense l’environnement les entourant, il ne put s’empêcher de s’attarder sur ces blocs de glace blancs comme neige se dressant fièrement, le narguant presque de leur hauteur. Mais lorsque l’on savait ce qui se cachait à l’intérieur, la sensation n’était plus la même, au point de rendre son reiatsu déjà impressionnant pour un si jeune âge, furieux. Qu’on s’en prenne à lui, il l’acceptait à s’en accommodait plutôt bien au besoin. Mais qu’on s’en prenne à ces êtres si chers à ses yeux d’une façon aussi ignoble… C’était tout simplement inconcevable !

Alors que ses yeux d’une couleur si peu commune se posaient après ces quelques millièmes de seconde de répit sur son adversaire du jour, l’air se fit de plus en plus froid, de plus en plus… menaçant. Rien de tel que le froid pour démontrer l’ampleur d’une colère refoulée, aussi bien contre les autres que contre lui-même. Les autres, pour tous les événements passés, de la fausse-mort, aux arrancars et autres Espada. Lui-même, pour son impuissance à faire bouger les choses comme il le voudrait, pour tout ce qui faisait de lui un être faible, ayant sans cesse besoin de se raccrocher à divers éléments… Laissant de côté ces pensées pour le moins inappropriées pour un moment tel que celui-ci, il se remémora les quelques paroles que sa jeune lieutenant avait pu prononcer en un souffle faible. Le vaincre et garder la tête froide… Deux recommandations qui résonnaient encore dans l’esprit tourmenté de notre jeune capitaine. Tout cela allait sans se dire, mais mettre en application ce genre de choses se révélait plus que complexe.

Pointant le bout de sa lame sur Tôsen, deux mots précis s’échappèrent de ses lèvres closes jusqu’à maintenant. Le reiatsu suivant les mots, le regard ne fut ni hésitant, ni compatissant, seulement… froid. Sennen Hyoro. La quantité d’eau présente dans l’atmosphère de Karakura était plus que suffisante pour produire une technique de cette instance et puis… Il n’avait plus de temps à perdre. Déjà deux pétales de lotus venaient de s’évaporer dans la nature, ne laissant qu’un souvenir amer en mémoire. L’autre raison se situait tout simplement en contrebas, l’énergie spirituelle de cette dernière se faisant de plus en plus faible. Quitte à choisir entre se battre contre un traître et sauver celle qui le secondait, la question n’avait pas lieu d’exister. Tournant fermement sa lame d’un quart de tour, il enferma les formes sombres de Tôsen au sein de ses pals immenses, l’écrasant purement et simplement. Si toutefois cela avait bel et bien fonctionné. Décrivant un large mouvement descendant de son sabre, il rompit la glace, celle-ci se craquelant en une pluie de glace pour le moins attrayante à voir. Tsss… L’énergie du traître s’éloignant dès lors où la glace avait commencé à se briser, il grimaça quelque peu, se doutant d’avoir laisser échapper Tôsen. …

Mais la priorité n’était plus là. Tôshirô n’avait aucune intention de le poursuivre à travers la ville, ayant d’autres chats à fouetter. En parlant de chat… C’est avec un shunpo qu’il se dirigea vers le sol de Karakura, en profitant pour se glisser sous les pals de glace, édifice de fortune. Glissant l’une de ses mains sous les épaules de la jeune femme, son autre dextre allant chercher ses jambes, il souleva son lieutenant malgré la fatigue qui commençait à le tirailler, s’extirpant sans mal de son palais de glace improvisé qui se brisa lui aussi après leur départ. Adressant un vague sourire comme il ne savait pas les faire, le jeune dieu de la mort la rassura du mieux qu’il pouvait lui susurrant quelques mots à mi chemin entre la tristesse et la colère.

C’était terminé… Clairement. Du moins pour le moment. Usant de la rapidité de son bankai, il s’engouffra dans le portail Senmon qu’il venait d’ouvrir avec sa clé, la lumière aveuglante du tunnel lui tiraillant les mirettes. S’y engouffrant, il accéléra la cadence, couvrant la distance entre les deux mondes en quelques petites minutes à peine. Alors que ses ailes se fissuraient de part et d’autres en une multitude de morceaux, pour finalement quitter définitivement son corps, il en profita pour reprendre une bouffée d’air alors que les portes s’ouvraient sur ce qu’il connaissait désormais plus que bien : Le Seireitei. N’y allant pas par quatre chemins, ses pas pressés dessinant des shunpos se dirigèrent sans attendre vers les quartiers de la quatrième division, toujours un peu plus rapidement. Débarquant brusquement dans l’un des couloirs bondés en cette heure de la journée, il déposa la jeune femme sur un lit libre tandis qu’il demandait de l’aide. Ayant l’ordre de les laisser seuls le temps que l’opération ait lieu, il sortit dehors, respirant cet air frais et reposant après tant de tumultes. Une fois ceci fait, on vint le chercher, le prévenant qu’il pouvait rendre visite à la jeune shinigami, sans toutefois la brusquer. Comme si c’était son genre… Déliant sa langue alors qu’il s’adossait au mur de la chambre exigüe, quelques mots s’échappèrent de ses lèvres, heureux que tout ceci soit terminé, même si le rapport à remettre n’en serait que plus paradoxal.

Tout est fini… Merci.

Spoiler:

Flou… Tout était tellement flou autour d’elle. Elle avait tellement de mal à suivre ce qu’il se passait, alors que c’était si important ! Rangiku serra les dents, de rage, de frustration, et de malaise. Malaise à cause du poison qui courrait dans ses veines et la mettait au supplice. Rage et frustration à cause de la situation. Elle était lieutenant. Son rôle était de seconder son capitaine, en toutes circonstances. Et elle était là, immobilisée, blessée. Inutile. A causer des inquiétudes à Toshiro. Vraiment, on ne pouvait pas faire pire. Certes, elle avait des circonstances atténuantes. L’adversaire était un ancien capitaine qui avait en plus subi une transformation relou. Elle ne faisait pas le poids. C’était une évidence. Mais l’échec était douloureux. Bien plus douloureux que cette blessure empoisonnée. Elle serra le poing, enfonçant ses ongles dans sa paume, tirant du sang sans s’ne rendre compte. Cela devait changer. Une fois que tout serait terminé, et elle ne pouvait envisager la défaite de son capitaine, elle reprendrait l’entrainement, qu’elle pratiquait seule, quand personne ne pouvait la voir. Elle devait devenir plus forte…

Mais pour le moment, elle devait attendre, et espérer. Soutenir et encourager de tout son être Toshiro qui faisait face à l’ennemi. En silence, de loin. Elle ne pouvait rien faire d’autre. Son corps était de plus en plus lourd. Le sang dans ses veines lui donnait l’impression de brûler, telle de la lave en fusion. La douleur, anesthésiée en partie par la glace, cherchait à reprendre le dessus. Il aurait été si facile de s’abandonner, de sombrer… peut être qu’inconsciente, elle ne ressentirait plus rien… Oui, peut être. Encore fallait-il qu’elle ne soit qu’inconsciente. Car elle avait l’impression que si elle fermait les yeux, elle n’arriverait plus à les ouvrir, par la suite. Et de cela, il en était hors de question. Elle ne pouvait trahir plus encore son capitaine. Elle ne voulait pas lui faire plus de peine qu’il n’en ressentait déjà. Non, elle ne voulait pas le laisser. Tout seul dans son coin, il serait capable de déprimer pour de bon ! Oh ça, hors de question ! Il avait besoin d’elle, pour alléger l’ambiance du bureau et le distraire de ses manies d’ermite !!! Non, hors de question de mourir !

Aurait-elle eut moins mal qu’elle aurait laissé échapper un petit rire ironique. L’auto-persuasion. Elle faisait des miracles, selon certains. Elle avait une opinion mitigée, à ce sujet. Mais bon, il fallait rester positif ! Mouais, plus facile à dire qu’à faire. Son corps tremblait, elle avait de plus en plus de mal à suivre ce qu’il se passait, concentrée toute entière à luter contre la faiblesse de son corps. Elle esquissa une grimace. Elle n’entendait plus rien. Était-ce bon ou mauvais signe ? Les combats avaient-ils cessé où bien était-ce son ouïe qui défaillait ? Sa vue était presque entièrement brouillée, alors elle ne pouvait dire quelle était la bonne réponse. Qu’elle détestait cette situation ! La tête lui tourna et elle vacilla. Jusque là, elle avait réussi à se redresser un minimum, mais cela devenait… au-delà de ses forces. Et l gravité avait apparemment décidé de se signaler activement.

Elle sentit à peine son corps touche à nouveau complètement le sol. Au moins un avantage à avoir les sens engourdis. Ca, et puis elle avait déjà mal. Alors un peu plus un peu moins… Par contre, ses yeux se fermaient, lentement mais sûrement. Elle avait beau lutter, pester comme une diablesse en son fort intérieur, elle ne pouvait l’empêcher. C’était si…difficile, de garder… les yeux ouverts… Et puis un choc, pas trop rude, mais suffisant pour attirer son attention, qui commençait à se perdre dans un brouillard épais. Quelque chose d’à la fois glacial et chaud contre elle… Elle fit un effort et ouvre les yeux. Du blanc… Beaucoup de blanc. Et du bleu. Du bleu qui la regardait, rassurant, encourageant.

« Tai…sho… »

Oui, c’était bien Toshiro, qui se tenait auprès d’elle. Qui la… portait ? Une infime touche de rouge vint colorer les joues pâles de Rangiku. Elle avait honte. Honte d’être un tel fardeau. Et puis… elle ne devait pas être légère, pour lui. Elle était plus grande, et possédait deux…arguments de poids. Elle n’était pas grosse, non, et le premier qui le sous-entendrait entendrait parler du pays, moribonde ou non. Mais bon. Il avait combattu un adversaire puissant. Il devait être fatigué… Alors elle s’en voulait. Encore plus qu’avant. Alors oui, elle avait honte. Elle ne voulait pas causer plus de torts à Toshiro. Vraiment, quel mauvais lieutenant elle pouvait être. Elle inclina légèrement la tête en avant, de manière à dissimuler son expression à son supérieur.

« Gomen… »

Ses excuses n’étaient qu’un souffle. Elle ne savait même pas s’il l’avait entendu. Et de toute manière, la douleur l’emportait à nouveau. La suite du voyage ne fut qu’une succession de flou et de vertiges douloureux. Elle n’eut même pas conscience d’être de retour à la Soul Society. Et ils n’avaient pas encore atteints les quartiers de la Quatrième Division que l’inconscience la gagnait à nouveau, lui accordant un sursit dans la douleur…

Spoiler:

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