Une arrivée remarquée?[PV Unohana]

Le clafoutis des eaux, les rayons solaires dorés, les oiseaux entrains de gazouiller... le matin était arrivé. On pourrait même dire dépasser car, il était près de midi en réalité. Cette journée de grande chaleur, marquait son point culminant en cet heure. Mais même par une température aussi ardue, tous et chacun vaquaient normalement à leur petites occupations. Beau temps ou mauvais temps, cela n'a aucune importance pour les véritables combattants. Bien que par une température aussi suffocante, les choses fonctionnent un peu plus au ralentit. L'absence de vent devant probablement la chose la plus oppressante. Boire beaucoup d'eau devait probablement être la seule solution pour tenir la cadence dans cette situation. Et encore... Dame nature pouvait parfois se montrer tout aussi ardente que clémente. Cependant, aujourd'hui presque sembler jour de torture pour ceux chargés de corvées... Comprenez les, travailler en plein soleil, avec un taux d'humidité affreusement élevé et sans la moindre petite brise pour leur redonner des forces. Aussi bien dire que ces gaillards devenaient rapidement des chercheurs de zones ombreuses. Quitte parfois à bâcler le travail prévu pour obtenue la seule source de protection solaire de son coin. Mais alors que tous cherchaient la fraîcheur, une femme circulait allègrement entre les bâtiments sans ne démontrer aucuns signes d'agacements. Actuellement en recherche de quelque chose, les gens l'entourant semblaient ne pas réellement la préoccuper, son objectif était clair et net, le reste, c'est secondaire.

Cette jeune lady était en réalité une shinigami en pleine mutation de division. Normalement, à cet heure, elle aurait probablement du être entrain de déménagée ces effets personnels de sa petite chambre de la deuxième division à celle de la quatrième. Cependant, voyez-vous, la futur troisième siège n'avait pas encore rencontrée sa nouvelle supérieure, ce qui signifiait qu'elle ne savait point où pouvait bien se situer ces propres appartements... Il était donc primordiale de rencontrer la femme médecin la plus réputée de la Soul Society d'abord, et l'aménagement ensuite. Oh mais détails, notre jeune recrue ne porte aucuns cartons... vous l'aurez peut-être bien comprit mais, cette dernière avait purement et simplement laissée ces derniers à son appartement précédent. Hors de question de portée ces effets personnels tout du long de ces recherches sous une chaleur aussi endiablée. Elle avait seulement son grand sac bleu accrochée à son épaule qui ressemblait plus à un sac de sport et c'était tout. Le reste viendrait après. Certains auraient voulut faire bonne impression en arrivant avec déjà toutes leur possessions en main et prêts à changer de milieu de vie mais, elle non. Cette fille, portant le prénom de Mizore, n'allait tout de même pas se compliquer la vie pour rien! Hé puis, il n'y a pas le feu au lac, c'est pas pour un voyage ou deux de plus que sa va lui coûter la peau.

Moyennement grande et élancée, notre chère Mizore avançait à pas vifs et soutenus, cherchant à s'orienter dans ce coin qu'elle connaissait un peu moins. S'informant à un et à l'autre pour connaitre le positionnement actuel de la célèbre Unohana Retsu. Cependant, ces recherches étaient que très peu fructueuse, notre femme à la chevelure rouge pour ne pas dire rousse, n'ayant pas réussit à la retrouver. Je vous rassure, son sens de l'orientation n'est pas si mauvais, mais il semblait que la dirigeante ne se trouvait pas dans ces locaux pour l'instant... Surement un petit quelque chose l'occupait-il ailleurs. Elles auraient pu jouer au jeu du chat et de la souris bien longtemps mais, Mizore se décida finalement à attendre dans les locaux... ou sur les locaux plus précisément... Cette hurluberlu s'étant assise sur les toits, là où il faisait probablement le plus chaud mais d'où on pouvait aisément observer les alentours. Encore une fois, elle ne se plaignit pas de la chaleur... étrange? Non, pas tant que cela lorsque l'on a un dessert glacé en bouche *Voir avatar*. Léchant sa friandise givrée depuis le début de son périple, celle-ci avait considérablement perdue en taille mais, était toujours aussi rafraichissante. Le haut de son uniforme de shinigami entièrement débloquer, formant une sorte de veston des plus amples. Une camisole bleu ciel étant la seule chose recouvrant la partie découverte à l'avant de son corps et une ceinture à la mode humaine, venant tenir lele bas de son uniforme au lieu du traditionnel ruban blanc.(Voir Avatar pour la camisole et la ceinture x)) Soupirant, elle dit finalement:

-Ahhhhhh... my my... C'est pas aujourd'hui que la chance va me sourire. Peu importe combien je cherche, je suis dû pour attendre au final. Et puis, tout le monde qui joue les mollassons jusque parce que la chaleur est un peu plus élevée que la normal... C'est pas drôle, il y a rien d'amusant à faire quand ils se la jouent flemmards. Faudrait que je trouve un moyen de donner un peu d'ambiance à tout ça. Ils devraient peut-être aller plus souvent chez les humains, ils découvriraient les merveilles des produits glacés! Mais bon, je pense pas qu'une telle expédition serait autorisée... Enfin bon, on fait avec ce qu'on connait. Faut que je trouve un moyen de les faire s'animer héhéhé.

Encore partie sur un nouveau délire, sa recherche ayant entièrement été évacuée de son esprit pour laisser place à ces envies de jeux, mais auraient-ils le temps de se concrétiser?

C’était une journée bien chaude qui s’annonçait ce jour là, avant même que le soleil ne soit complètement levé. Ceci, Retsu l’avait compris avant même de sortir du lit. Mais ce n’était pas une chose qui allait briser ses habitudes journalières, loin de là. Ce n’était pas la première journée chaude que connaissait la Soul Society et certainement pas la dernière. Et si certains shinigamis pourraient profiter de cette excuse pour alléger leur programme de la journée, cela ne concernait absolument pas la Quatrième Division. En effet, qu’il pleuve, vente, grêle, gèle ou tout autre extrémité climatique, la Division des soins se devait d’être opérationnelle. C’était une règle que Retsu s’était imposée et que tous ses subordonnés avaient appliqué sous ses ordres, sans vraiment qu’elle n’ait à insister. Quand elle disait que ses hommes étaient des merveilles. Elle n’avait jamais de problèmes, avec eux. Ils ne se plaignaient jamais, quelle que soit la tâche qu’elle leur attribuait. Ils savaient à quoi s’attendre, en demandant à être attaché à cette Division, et leur sens du devoir et leur amour de leur prochain les poussaient à se surpasser chaque jour qui passait pour le bien de tous. Oui, Retsu était vraiment fière de diriger la Quatrième Division.

Ce matin là, comme chaque matin d’ailleurs, Retsu se leva un peu avant que le soleil ne commence son ascension. Ses journées étaient bien remplies, et elle ne pouvait se permettre les grasses matinées. Ainsi donc, elle commença, une fois prête, par s’occuper des plantes qui ornait la petite terrasse devant ses quartiers, s’assurant qu’elles ne manquaient pas d’eau ou qu’aucune ne nécessitait d’être traitée. Retsu aimait beaucoup les plantes. D’ailleurs, elle donnait souvent des cours d’Ikebana. Une fois cela fait, elle quitta ses appartements et rejoignit sa Division. Passant par la cantine, elle récupéra un petit déjeuner qu’elle ramena son bureau, où l’attendaient les dossiers de certains de ses patients qu’elle avait demandé la veille. Ce qui allait occuper la première partie de sa matinée, comme chaque jour. Mais cela ne la dérangeait pas, d’y consacrer une heure ou deux. Elle entendait ses hommes aller et venir, même s’ils faisaient de leur mieux pour être le plus discret possible, et cela la rassurait sur le fait que sa Division tournait normalement. En cas de problème, on viendrait de toute manière la trouver, sa porte étant toujours ouverte, qu’elle que soit son occupation du moment.

Un dossier sur le coin de son bureau attira son attention quand elle eut terminé ceux concernant ses patients. Son expression se fit plus triste. C’était le dossier de son nouveau Troisième siège. Un ancien membre de la deuxième Division qui allait venir remplacer Iemura, mort alors qu’il avait insisté pour accompagner une équipe sur le terrain. Un tragique accident. Mais Retsu n’en voulait pas aux shinigamis qui avaient été avec son ancien Troisième siège. Ils avaient fait de leur mieux, mais Iemura avait quitté les rangs, pour une raison inconnue. Cette disparition avait fait beaucoup de peine à Retsu. Elle avait perdu l’un de ses enfants. Mais la vie continuait, et elle avait besoin de remplacer son subordonné décédé. En tant normal, le quatrième siège aurait du le remplacer, mais un dossier de candidature lui était parvenu et elle avait accepté de laisse rune chance à cette jeune shinigami. Troisième siège était un poste à responsabilités, mais la Capitaine de la Quatrième Division souhait voir comment se débrouillait sa nouvelle subordonnée, Etsuraku Mizore. Elle avait été assez surprise d’apprendre qu’une shinigami de la Deuxième Division demandait à intégrer la Quatrième. Un tel transfert n’arrivait en effet pas souvent, et il y avait bien peu de ressemblance entre la Division des services spéciaux et celle des soins. Mais elle n’allait pas décourager une telle intention.

Elle n’avait pas encore rencontrée sa nouvelle subordonnée, qui devait arriver dans la journée, mais elle pourrait se faire son opinion dès qu’elle serait en ces lieux. Mizore serait en période de test, et si elle ne remplissait pas les critère pour être un bon Troisième siège, elle devrait se contentait d’un rôle dans l’une des équipes, en attendant de faire ses preuves et se grimper les échelons, comme ses camarade. Mais de cela, Retsu s’en préoccuperait le moment venu. Pour l’instant, elle avait encore des choses à faire. La matinée passa assez rapidement, entre les visites aux patients, l’encadrement de certaines nouvelles recrues et le passage par la réserve. La matinée touchait à sa fin lorsque Retsu se dirigea vers la sortie de sa Division. Elle avait certaines visites à faire, dont une chez une famille noble qui avait requis ses services. Le fils héritier de la famille était souffrant et comme cela durait depuis plus d’une semaine, ils avaient décidé de faire appel à elle. L’était du jeune homme semblait plus grave qu’il ne l’était réellement, et le remède fut vite trouvé. Il aurait besoin de repos et de calme, mais il s’en remettrait à terme très bien. Ce qui était une bonne chose. La capitaine de la Quatrième Division n’aimait pas être impuissante face à un patient et le regarder souffrir, pour devoir ensuite annoncer à la famille qu’elle ne pouvait malheureusement rien faire. Ces situations étaient rares, heureusement, mais chacune la marquait d’autant plus.

Une fois cela fait, elle se prépara à une visite de l’un de ses patients les plus fidèles. L’état d’Ukitake n’avait pas empiré, mais Retsu aimait vérifier l’état de santé de son collègue, même en dehors des visites hebdomadaires qu’il lui rendait. Ukitake avait tendance à vouloir en faire trop et à ignorer sa santé. Heureusement qu’il avait des Troisième sièges tous prêts à venir l’avertir s’il se montrait déraisonnable. Quoi qu’il en soit, le capitaine de la treizième Division semblait bien se porter, ce jour là et Retsu accepta de boire le thé en sa compagnie, une fois l’auscultation terminée. Ils discutèrent un moment, puis Retsu prit congés de son collègue. Du travail l’attendait encore, à sa Division. Midi devait donc être passé quand elle prit le chemin de sa Division, saluant avec douceur et gentillesse els shinigamis qu’elle croisait et qui la saluaient avec respect. Quelque chose attira néanmoins son attention quand elle arriva en vue de sa Division. Il y avait quelqu’un sur le toit. Sur le toit de sa Division. D’un hôpital. Voilà une chose à laquelle il lui fallait remédier. Elle s’avança doucement, jusqu’à se trouver devant l’entrée principale, et leva la tête pour s’adresser à la shinigami, avec sa douceur et son calme habituels.

« Je vous serais reconnaissante de bien vouloir descendre de ce toit. Il s’agit d’un hôpital, ici, et un pareil comportement est assez malvenu.»
Aucune agressivité, aucun reproche dans son intonation, mais la douce autorité qui émanait d’elle faisait de ses paroles un ordre auquel il était difficile de résister.

« Si vous appréciez réellement de profiter du soleil sur un toit, je suis convaincu qu’il existe d’autres lieux bien plus propices à une telle activité… »

Le temps, un facteur si important... Possédant une panoplie d'unités de mesures différentes pour pouvoir le dénombrer. Les secondes, les minutes, les heures, les mois, les années etc. En ce moment même, ce dernier semblait ne plus beaucoup affectée la seule personne qui aurait probablement osée se trouver sur ce toit. Cette dernière se contentant de manger sa friandise glacée tout en laissant sa peau être réchauffée par les doux mais ardents rayons solaires. De par ces ingénieuses sucreries, Mizore avait le pouvoir de se moquer singulièrement de la chaleur. Un atout de taille de par cette température, il en va de soit. Pleinement allongée, sa personne prenait donc un chaleureux bain de soleil lorsque finalement, au bout de quelques minutes, une voix féminine se fit entendre. Cette même voix lui disait poliment de bien vouloir descendre du toit car il n'était point approprié de s'y trouver. Pourquoi ce toit ci en particulier? Mais parce qu'il représentait les locaux mêmes des salles de soins de la quatrième division. Passant alors lentement de la position de allongée à celle assise, son regard descendit vers le sol où elle put reconnaitre en moins d'une seule seconde la femme se trouvant en bas de son point d'observation. Unohana-Taisho! Gloire à elle! Son plan machiavélique, et bien ficelé, avait fonctionné! C'était à noter sur le calendrier, une stratégie qui marche, sa arrive pas tous les jours! Son visage passant en un éclair de visage intrigué à un éblouissement de joie. Prestement, la jeune femme descendit du toit pour atterrir à quelques mètres de son nouveau supérieur. Elle fit alors une courte mais polie petite révérence pour saluer et dit avec entrain:

-Bien le bonjour Unohana-Taisho! Désolée d'avoir ainsi usée du toit de la section médicale, mais comme je ne savais plus trop où vous trouvée ni s'il était décent de m'incruster dans votre bureau en votre absence... J'ai prit l'endroit où je savais que vous ne pourriez pas me manquer! C'est peut-être un peu impoli comme méthode mais, c'est la plus efficace au vu du résultat final! Après tout, plus vite cette affaire sera réglée, plus vite je pourrai évacuer mon ancienne chambre que plusieurs doivent avoir hâte de voir désertée! Oh! J'oubliais de me présentée! Quel étourdie je suis, je vous jure... Etsuraku Mizore! Ancienne membre de la seconde division! À votre service Capitaine!

S'il lui arrivait d'être calme et posée? Possible, mais alors, vous serez un privilégié car, elle a la parlotte facile et parle plutôt rapidement. Ayant eut la politesse de retirer sa friandise glacée de sa bouche, ce genre de chose ne se faisant probablement même pas dans le Seireitei d'habitude. Elle attendit d'en avoir fini de ces premières paroles pour gober le restant en une seule bouchée, quitte a en avoir la migraine. Par la suite, elle jeta le bâtonnet dans un sac plastique qu'elle mit dans sa poche, elle mettrait le tout aux ordures plus tard. Après tout, elle n'allait pas non plus salir le paysage avec des déchets provenant de ces propres créations glaciales. Qui d'ailleurs, se trouvaient encore en grand nombre dans la glacière dissimulée dans le sac bagage qu'elle avait sur l'épaule actuellement. Discuter semblant être un réflexe inné chez elle en présence d'autrui, vous vous doutiez bien qu'elle ne resterait probablement pas silencieuse bien bien longtemps. Bien sûr, la chirurgienne laissa le temps à sa nouvelle supérieure de placer quelques mots mais, dès que l'occasion se présenta de nouveau de pouvoir parler, l'ex-assassin ne se gêna pas un instant:

-Je suis bien contente de vous rencontrer! Même si les conditions ne sont peut-être pas les plus aisées. J'espère juste ne pas m'être attirée vos foudres pour l'affaire du toit. J'éviterai de recommencer à l'avenir! ~~J'irai squatter les toits des autres hé hé.~~ Je suppose que vous avez certains choses à me demander? Des questions à poser? Toutes sortes de demandes pour vous éclaircir sur ma personne et sur mes compétences? Peut-être même, dois-je vous dévoiler certaines choses sous votre autorité? Des testes j'aurai à passer? Quoi qu'il en soit, allez-y! Je suis toute oui! Je suis prête à faire tout tout tout ce que vous demanderez! Mais peut-être serait-il préférable d'éviter l'insolation en restant sous le soleil? À moins que vous ne vouliez goûtez à un dessert glacé! C'est l'idéale pour surmonter les chaleurs suffocantes! Bon d'accord, sa protège pas des coups de soleil mais, on peut pas tout avoir.

Vous ai-je déjà dit qu'elle avait la parlotte? Quoi qu'il en soit, voyons comment sa supérieure hiérarchique réagira à tout cela.

Retsu était peut être l’une des ainées chez les capitaines, elle n’était pas pour autant une personne incapable de comprendre les passe-temps et les envies des personnes plus jeunes. Même si une telle formulation pouvait la faire passer pour une vieillarde, ce que personne n’oserait affirmer en observant son physique loin de correspondre à une veille personne. L’avantage d’être un shinigami, puissant de surcroit, était bien ce ralentissement important du processus de vieillissement. Cela était visible surtout passés le premier siècle. Mais bon, ce n’était pas le moment de se lancer dans une réflexion à ce sujet. Tout cela pour dire que Retsu pouvait parfaitement comprendre que certains puissent apprécier les bains de soleils sur les toits et cela n’aurait en général rien pour la déranger. Seulement voilà, le toit sur lequel dorait la shinigami était le toit de sa Division. D’un hôpital, surtout. Et Retsu ne pouvait passer à côté de ce manque de respect envers sa Division.

Elle fut satisfaite de constater qu’elle n’eut pas à insister par obtenir la coopération de la personne perchée, qui regagna rapidement la terre ferme. La tenue de cette jeune personne était pour le moins… originale, elle devait l’avouer. Cela ressemblait à des vêtements portés dans le monde des humains. Une tenue bien hors de propos sur un shinigami au sein même du Seireitei. Retsu n’avait rien de particulier contre les vêtements légers que portaient les humains lors des saisons chaudes. Elle comprenait parfaitement que les jeunes puissent ressentir l’envie d’exposer leur corps tout en limitant les zones couvertes pour lutter contre la chaleur. Mais les règles qui régissaient le monde des shinigamis étaient assez claires sur le sujet. Les shinigamis se devaient de porter le shikakusho. Après, libre à eux d’y apporter quelques arrangements à leur goût, mais la base était commune à tous. Le refus de se conformer à cette règle donnait déjà quelques informations quant à la personnalité de cette jeune shinigami.

Retsu écouta ensuite les paroles rapides de sa vis à vis, parvenant tout de même à suivre l’essentiel pour comprendre la teneur de son discours. Elle entendit ses excuses et les accepta, même si la façon de les présenter était pour le moins… peu banale. Mais l’information principale de cette tirade ne lui échappa pas. L’identité de la shinigami. Etsuraku Mizore… La nouvelle recrue qu’elle devait rencontrer dans la journée. Sa nouvelle Troisième Siège. Eh bien, voilà une rencontre bien originale, qui semblait tout à fait s’accorder avec le caractère de la jeune shinigami. La Quatrième Division accueillait plutôt des personnes calmes et posées, adaptées aux tâches qu’on allait leur demander. Une telle personnalité risquait de se révéler… intéressante.

« Je veux bien vous excusez, à condition que vous ne recommenciez plus. Cet endroit n’et pas simplement une Division, il s’agit aussi et surtout d’un hôpital. Je demande donc le respect de cet établissement à tous, surtout à ceux qui souhaitent intégrer mes effectifs. Mais je suppose que vous pouvez comprendre cela et que je n’aurais plus à vous en faire la remarque, n’est ce pas ? »

Son sourire se renforça légèrement et son intonation resta la même. Cependant, un shinigami qui passait par là se dépêcha de poursuivre son chemin en essayant de se faire le plus discret possible, ne souhaitant pas attirer sur lui ne cet instant l’attention de la capitaine. Il y avait cependant peu de chance, car Mizore venait de reprendre la parole. Sur un débit assez impressionnant le côté médecin de Retsu guettait les moments où elle reprenait sa respiration. Il serait assez bête qu’une nouvelle arrivée décède par manque d’oxygène lors de son premier jour. Mais bon, vu l’aisance avec laquelle Mizore s’adonnait à cet exercice, Retsu se doutait qu’elle devait être une grande habituée et que donc elle n’avait pas à s’inquiéter pour elle. Peut être plus pour ses autres subordonnés, peu habitués à un tel… enthousiasme qui risquait de les perturber. Mais ils étaient habitués à s’adapter à toutes les situations. Ils s’adapteraient. Cela leur ferrait un bon exercice. Restait à savoir à présent si Mizore saurait, elle, s’adapter à sa nouvelle Division. Pour le moment, Retsu se demandais comment cette personne… enjouée et dynamique, avait pu appartenir à la Deuxième Division… Soi Fong avait du épuiser ses réserves limitées de patience, avec elle…

« J’aurais en effet quelques questions à vous poser, Etsuraku-san, avant de valider complètement votre transfert au sein de ma Division et au rang de Troisième siège. Mais nous parlerons de tout cela, à l’intérieur, suivez-moi. »

Sans quitter son expression amicale Retsu se remit en route et pénétra dans le bâtiment, sans prendre la peine de vérifier si sa nouvelle recrue la suivait. Elle n’ne avait nul besoin. Elle sentait sa présence derrière elle et de toute manière, Mizore ne pouvait faire autrement que de l’accompagner. Sans pressez son allure, Retsu traversa les couloirs de sa Division, souriant doucement en réponse aux salutations de ses hommes. Ces derniers observaient d’ailleurs avec un léger étonnement qu’ils dissimulaient assez bien pour la plupart la shinigami qui suivait leur capitaine. Elle ne passait pas inaperçue, avec ses vêtements, après tout… sans compter que la majorité des shinigamis de la Quatrième Division n’avaient que des contacts très limités avec le monde des humains. Rien d’étonnant donc à ce que leur mode vestimentaire les laisse perplexes…

Retsu fit un détour par le coin pharmacie et y déposa sa sacoche. La shinigami en charge des médicaments ce jour là s’empressa de la saluer respectueusement et Retsu lui demanda en souriant si elle pouvait s’occuper de refaire le stock nécessaire de médicaments et autres objets médicaux que la capitaine transportait toujours avec elle lors de ses consultations en extérieur. Sa subordonnée accepta cette tâche avec joie et lui promis de lui rapporter sa sacoche dans son bureau dès qu’elle aurait terminé. Retsu la remercia d’un sourire et reprit sa route. Sans se retourner, elle s’adressa à Mizore.

« Chaque Division possède des caractéristiques qui lui est propre et je me doute qu’il vous faudra un peu de temps pour vous habituer à celle-ci. Je vous ferrais visiter les locaux plus en détails tout à l’heure, mais vous venez de voir l’un des endroits les plus importants de cette Division. C’est ici que sont entreposés les différents médicaments ainsi que tout le matériel dont nous pouvons avoir besoin. L’inventaire est effectué une fois par semaine par mes différents sièges et leurs équipes, à tour de rôle. »

Elles arrivèrent finalement devant le bureau de Retsu et celle-ci fit entrer Mizore avant de refermer la porte et d’aller s’installer à son bureau. Elle invita Mizore à prendre place en face d’elle, tout en sortant le dossier de la shinigami, qu’elle n’ouvrit cependant pas. Plongeant son regard tranquille mais perçant dans celui de sa vis-à-vis, Retsu croisa les mains devant elle et reprit la parole.

« J’avoue avoir été assez surprise en recevant la demande de transferts provenant de Soi Fong-Taisho. La Deuxième Division et la Quatrième Division ont en effet très peu en commun et d’autres Division vous aurait probablement mieux convenues, au vu de l’entrainement que vous avez reçu. J’aimerais donc savoir dans un premier temps ce qui vous a poussé à choisir ma Division… »

L’aura de Retsu était en cet instant sérieuse, mais emplie de calme et de douceur. Par ce genre d’attitude, elle mettait généralement les gens à l’aise, et leur permettait de s’exprimer en toute tranquillité, sans aucune pression extérieure.

Notre souriante petite fanfaronne... Tenter de faire une bonne impression à la première rencontre? Alors là, vous pouvez rêver. Quitte à être détestée, Mizore préférait de loin afficher ces véritables couleurs dès le tout début que de jouer les hypocrites en démontrant un visage n'étant pas le siens. C'était peut-être un peu comme se planter une aiguille dans le talon mais, c'était sa façon. Hé puis, au moins, personne ne pourra l'accuser de mentir à tour de bras. D'un naturel des plus enjouée et excentrique, les rats de bibliothèque avaient du soucis à se faire. Toutes tentatives d'accalmies avec elle était futile. Enfin presque. Disons qu'elle sait montrée un minimum de tenue lorsque la situation l'exige mais, ne vous attendez pas non plus à un miracle. Enfin bon, qui vivra verra. L'ex-membre de la seconde division de combat écouta attentivement les premières paroles cités par sa toute nouvelle et resplendissante supérieure. Mine de rien, à la Soul Society, on a le don d'être tous bien conservés, peu importe notre âge! Sauf Yama-jii... Cette dernière avait clairement fait comprendre à la nouvelle arrivante qu'il lui serait désormais interdit de recommencer ce genre de chose sur le toit de l'hôpital. Une affirmation plus que clair, malgré la subtilité du sermon, chose à laquelle, notre rousse survoltée répondit gaiment par un "oui, je ne recommencerai plus!" tout sourire comprit dans le forfait.

Sinon, sa première impression sur la Capitaine de la Quatrième division était plutôt positive. Déjà, le premier but recherché était atteint, un peu plus de souplesse. Certains shinigamis dans les alentours semblaient tenter d'éviter de se mêler à la conversation, comme s'ils fuyaient la peste. Mais pour Mizore, ce n'était pas pareil... premièrement parce qu'elle ne connaissait pas suffisamment bien Unohana-Taisho pour portée jugement et que se fier aux rumeurs lui semblait ridicule. ~~Bien qu'elle ne soit jamais contre l'idée d'en répandre.~~ Et puis... côté tortionnaire et dictatrice, on fait difficilement pire que Soi Fon-chan(Taisho). Mine de rien, c'était déjà un miracle que cette dernière n'est pas fait une dépression avec Etsuraku Mizore dans ces rangs. Si notre jeune shinigamie savait se montrée très sérieuse et étonnamment discrète en missions, c'était tout autre chose dans les locaux. La super espionne devenant rapidement la bombe à retardements. En fait, dans un pareil cas, on se demandait presque si Soi Fon avait été chanceuse de survivre au passage de Mizore et non pas l'inverse. Bien qu'elles eurent partagées les mêmes locaux pendant un bon moment, ces deux ladys étaient des strictes opposées. Alors qu'une était froide et stricte, l'autre était douce et chaleureuse. L'une d'un calme désarment tandis que l'autre déployait une énergie ahurissante. Imaginez donc un peu ce qu'est la vie quand on est prit dans une seule et même pièce avec ces deux-là en même temps.

Quoi qu'il en soit, de toute manière, cela n'était plus que facette du passé. Hé puis, si elle ne réussissait pas à se faire acceptée ici, alors, elle le serait ailleurs! Donc, pas de quoi paniquer! Bien que la Quatrième restait son premier choix. Hé oui, elle avait bel et bien prit le temps de se faire un palmarès des divisions qui lui convenait en ordre. Un top treize en quelque sorte, ou plutôt douze puisque la deuxième était déjà rayée. Au bas de cette fabuleuse liste, la Première... Être surveillé par le vieil homme étant pratiquement comme déclarer ces funérailles. Enfin passons... Confirmant ces dires, la femme en charge de la section médicale lui avoua avoir quelques questions à lui poser et l'invita à la suivre. Sans plus de façons si réflexion, "l'éblouissante demoiselle" suivit la plus haut de grade à un pas de rythme continu. Sur le chemin, plusieurs semblèrent détourner leur attention de leur tâches quotidiennes pour regarder les passantes... une en tout particulier... elle-même! ~~Viva la vie de star! \O/~~ À tout ceux-là, Mizore envoya de grand gestes des bras en guise de salutations. Semblant même réussir à rendre gêner les quelques uns qui s'étaient crus discrets dans leur observation à son plus grand plaisir. Durant le périple, un petit détour fut prit pour apparemment rapportée une certaine quantité de marchandises à un groupe voulut. Une fois qu'elles furent toutes deux ressortit du local, la chef médecin expliqua la fonction première de cet endroit où elles venaient de passer.

-Je vois... il s'agit donc d'une pièce du bâtiment qui a été converti en entrepôts pour les divers médications nécessaires au quotidien? Il y a-t-il d'autres aménagements du genre? Faut dire que c'est plutôt grand ici! En même temps, je n'étais pas si souvent présente dans les locaux de ma précédente division. Vos médicaments sont fabriqués à base de plantes pour la plupart probablement... Vous avez donc peut-être bien une serre ou quelque chose du genre à quelques part dans les quartiers de la division? Ou tout du moins, une air de plantation? J'imagine qu'il y a plus d'un inventaire à faire dans cet endroit. Puisqu'en plus des plantes et médicaments, il doit probablement y avoir celui des outils d'opérations chirurgical et autres matériaux. Sans compter leur stérilisation complète, question de prudence. Des heures et des heures de plaisir!

Toutes ces paroles avaient été dites avec un grand enthousiasme et une énergie non feinte. Cependant, on pouvait tout de même noter une diminution du débit de "circulation" des paroles permettant une meilleure compréhension. Durant le restant du trajet, l'officier débutante enfila à nouveau le shikakusho de son habit, bien qu'elle ne le "refermait" point sur l'avant, portant toujours cela plus comme une sorte de veste ou blouson que comme un survêtement entier. Question d'aisance de mouvements et praticité. En fait, la seule pièce de sa vestimentaire qui paraissait banal était le bas, son hakama. Rien de véritablement notable dessus. C'est banal de chez banal pour un shinigami. Pourquoi avoir enlever le shikakusho précédemment? Vous avez déjà prit un bain de soleil en habit d'hiver? Non? Hé bien, voilà votre réponse. Mais maintenant qu'elles étaient à l'intérieur, et un peu plus au frais qui plus est, il n'était pas idiot de le remettre.

Lorsqu'elles arrivèrent à une porte que lui ouvrit la Capitaine qui la fit entrée, notre espionne de première classe *hum hum* devina immédiatement qu'il s'agissait en fait du bureau de Retsu. Une fois placée en face à face, la conversation entre les deux demoiselles allait pouvoir commencer. Avouant une certaine surprise tant qu'à ce transfert, entre deux divisions sans liens, la dirigeante des lieux déclara vouloir première connaitre les motivations de Mizore tant qu'à cette sélection, dès lors, le sourire taquin fut remplacé par un air penseur, quoi qu'un peu enfant, avant de revenir à la charge, lors de la prononciation du discours suivant:

-Hé bien, le plus simple est probablement de dire que je crois avoir plus "d'expériences" en vécues qui me permettraient de viser cette division avant les autres. Je faisais au par avant partie de l'escouade en charge de l'espionnage et la récolte d'informations. Cela dit, pour optimiser les chances de survies des divers groupes, certaines connaissances un peu plus poussées que les premiers soins seuls sont désirés. J'étais donc celle en mesure de procéder aux chirurgies de mon escouade. Au début, je ne devait en apprendre que certaines bases, mais je me suis rapidement perdue à l'étude de certains ouvrages dans mes temps libres. J'ai donc pu procéder à plus complexe. Je ne dis pas que les premières fois ont toutes été des succès mais, je m'en suis plutôt bien tirée! Et puis, une bonne majorité des autres divisions sont basées sur l'efficacité au combat mais, malheureusement, bien que je sois assez débrouillarde en Kido, mon zanpakutoh lui, n'est pas fait pour le combat à proprement parler. Ces fonctions premières ne sont pas de blesser bien qu'il en soit capable. Si on parle des divisions en elles-mêmes, je dois dire que j'aime un certain niveau de conduite mais, sans non plus être totalement enfermée dans un régime trop stricte. La première et la sixième se retrouvant donc au bas de la liste. Après, je ne suis pas très emballée par l'idée de travailler avec Mayuri-Taisho, Douze à l'eau. Je serais probablement à même d'amener la crise de nerf au Capitaine Hitsuyaga, mais, je crois que Rangiku-san se débrouille déjà très bien toute seule! Étant une spécialiste en Kido lorsqu'il s'agit de combattre, la onzième n'était pas venue à mon esprit. Je n'ai rien de particulier à reprocher à la sept, huit et neuf, si ce n'est que je ne suis point certaine de pouvoir entrer dans leur critères de sélections et/ou parce que je ne sais pas si je me trouverais pleinement à mon aise avec certains d'entre eux. La trois et la cinq étant toujours sans capitaines, l'intégration d'une nouvelle serait une lourde charge de plus... Je crois que c'est tout. Au final, j'aurai choisit la quatrième dans un soucis d'efficacité et de rendements. Mine de rien, il vaut mieux aller là où on sait pouvoir se rendre utile! Autre chose?

Plus qu'à attendre la suite.

Le hasard faisait parfois bien les choses, il fallait bien le reconnaitre. Non seulement elle n’avait pas à attendre l’arrivée de sa nouvelle recrue, mais en plus, Retsu pouvait lui montrer une partie de sa Division sur le chemin de son bureau. Une petite partie, mais l’une des plus importantes. En effet, la pharmacie était le lieu que tous devaient connaître, pour la bonne en simple raison que tous, du simple shinigami au capitaine, y passaient à un moment ou un autre. Voir plusieurs fois dans la journée. Cela tombait bien donc, qu’elle ait pu déjà montrer cet endroit à Mizore. Oh, lors de la visite complète de la Division, la nouvelle recrue y reviendrait, puisque c’était le passage obligé de chaque visite, et le « circuit » variait rarement, mais mieux valait plusieurs visites qu’aucune.

Une fois sa sacoche déposée et confiée aux bons soins de son subordonné en fonction, Retsu reprit son chemin, tout en expliquant la fonction de cette section à la jeune shinigami qui la suivait. Cette dernière l’écouta attentivement, avant de prendre la parole pour commenter et poser une myriade de questions. Retsu esquissa un léger sourire amusé, ce que ne pouvait voir Mizore, se trouvant derrière elle. Oui, cette petite était pleine de vitalité, et c’était un euphémisme ! Il ne restait plus qu’à espérer qu’elle mettrait autant d’enthousiasme aux soins qu’elle prodiguerait à ses patients ! En tout cas, Retsu était tout à fait disposée à répondre à ses questions, puisqu’elles portaient sur sa Division.

« En effet, chaque Division a une fonction particulière, ce qui implique une organisation différente des locaux. La Quatrième Division étant spécialisée dans les soins, son agencement diffère beaucoup de celui des autres. Certes, nous avons des bureaux, mais moins nombreux. La plupart, ainsi que els salles d’entrainement, ont été transformées en salles de soins, chambres et toute structure nécessaire dans notre domaine de compétence. »

Nul besoin de dojo ou autre, en effet, pour des shinigamis dont la vocation était de sauver des vies par la médecine. Certains shinigamis, pour ne pas citer ceux de la Onzième Division, se moquait souvent de cette absence de locaux de combats, ce qui confirmait la « faiblesse » de la Quatrième Division. Quoi que, ceci venait des rumeurs qu’elle avait entendues. En effet, personne ne le lui avait dit directement. Ce qui était bien dommage, car elle se serait fait une joie d’expliquer que quelqu’un qui ne passait pas sa journée à se battre n’était pas forcément faible. A chacun sa force et son domaine de prédilection. Elle-même avait sa place, au sein des capitaines du Gotei 13, et personne ne la lui avait contestée, jusqu’à présent. Retsu passa ensuite au reste de ses explications.

« Il est vrai qu’une grande partie de notre médication est à base de plantes. Celles-ci ont deux origines. La première, vous l’avez deviné, est le jardin qui se trouve derrière la Division, que vous visiterez plus tard. Mais il existe certaines plantes qui ne pousse pas ici et qu’il nous faut donc aller chercher directement sur place. Elles sont moins nombreuses, heureusement, ce qui évite de faire d’incessant aller retours… ne vous en faite pas, nous vous fournirons une liste de toutes ces plantes. Quant à la préparation de la médication, vous apprendrez auprès des autres sièges ou de moi-même. Cela se fera progressivement. Et si vous aviez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à les poser, mais je ne m’inquiète pas pour ça, Etsukaru-san. »

En effet, Retsu était persuadée que Mizore demanderait aisément si elle doutait de certaines choses. Sur ce, elles arrivèrent au bureau de Retsu. Une fois la porte refermée derrières elles, Retsu gagna son siège et commença à interroger sa nouvelle recrue, notamment sur ses motivations, après avoir constaté avec satisfaction que cette dernière avait retrouvé une tenue plus convenable. Il était en effet extrêmement rare de voir une demande de transfert vers la Quatrième Division. Généralement, c’était plus des demandes d’admissions provenant de jeunes diplômés de l’Académie. La question de Retsu, naturellement habituelle en cas de transfert d’une Division à l’autre, était donc doublement justifiée. N’allez pas comprendre de travers, Retsu était très heureuse d’accueillir de nouveaux membres. Elle n’en était pas moins capitaine et devait être sûre des motivations de ses subordonnés. Elle ne pouvait pas accepter un 3eme siège qui ne serait pas pleinement investi dans sa tâche. C’est donc avec une grande patience et une réelle attention que Retsu écouta le discours réponse de Mizore. Discours, réellement. Heureusement aussi que Retsu commençait à prendre l’habitude de son débit de parole, ça lui permettait de suivre plus facilement.

Son expression ne trahit rien de ses pensées, mais ce qu’elle entendait amusait Retsu. A entendre la jeune shinigami, la Quatrième Division était le choix logique par élimination. C’était comme si elle voulait l’intégrer uniquement parce que les autres ne l’intéressaient pas. En tant que capitaine, une telle chose aurait du vexer ou du moins irriter Retsu. Mais il n’en était rien. Non, les raisons de Mizore l’amusaient beaucoup. Surtout sa description des autres capitaines… Vraiment, comment Soi Fong avait-elle pu garder une telle recrue sans avoir envie de la tuer au moins une fois par jour ? Ou du moins sans céder à l’envie. Car la connaissant, la capitaine de la Deuxième Division et son respect drastique de l’ordre et de la discipline, l’envie ne devait pas lui avoir manqué. Fallait-il que Mizore soit compétente, pour avoir été gardée aussi longtemps ! Mais Retsu comprenait mieux à présent pourquoi cette enfant lui avait été à ce point recommandée. Soi Fong devait vraiment être soulagée à l’idée de retrouver son calme chéri. Retsu garda cette information dans un coin de son esprit, pour pouvoir taquiner sa collègue à l’occasion, à sa manière.

« J’ai une question, en effet. Vous devez être consciente que même si cette Division diffère des autres, la discipline y est tout aussi importante, voir même plus, sur certains aspects. Vous avez un caractère enjoué et passionné, Etsuraku-san, non que cela soit une mauvaise chose. Êtes-vous prête à accepter d’accomplir n’importe quelle tâche, même celle que les autres Divisions jugent particulièrement ingrates et dévalorisantes ? ici, vous serez amenées autant à soigner des blessés qu’à procéder à du ménage. Vous sentez vous prête à accepter de vous dévouer ainsi au Seireitei, sans protester ? Car comme mes collègues, je demande la plus grande obéissance de mes subordonnés. Vous en sentez vous capable ? »

Retsu préférait que les choses soit claires dès le début. Tout comme les autres capitaines, elle attendait effectivement que ses hommes obéissent à ses instructions sans rechigner. Elle n’était jamais injuste ou dictatoriale, mais elle savait faire preuve de sévérité, quand la situation l’exigeait. Cela n’arrivait que rarement, puis que ses subordonnés acceptaient avec plaisir de respecter ses consignes, n’y trouvant rien de dégradant ou autre. Les Shinigamis de la Quatrième Division étaient probablement les plus dévoués au Seireitei, même si ce fait n’était pas toujours reconnu. Avant d’accepter Mizore, Retsu voulait être sûre que cette dernière savait à quoi elle s’engageait. La capitaine voulait être certaine de pouvoir se fier en toute tranquillité à sa nouvelle recrue, qui plus est à sa Troisième siège. Bien sûre, il y aurait d’autres choses à voir, à éclaircir, par la suite, mais ceci était le point le plus important…

Bien que le cheminement dans les longs couloirs de la divisions furent instructifs, trouver un endroit où la jeune demoiselle pourrait enfin poser son petit derrière ne serait pas de refus. Inutile de dire qu'elle avait été bien contente de pouvoir enfin s'assoir dans le bureau de celle qui serait sa nouvelle supérieure directe. Pas quelle soit paresseuse mais, elle ne faisait pas d'illusion, le déménagement d'une division à l'autre, les paquets de ces "équipements" à trainés seraient particulièrement longs à ramener jusqu'ici. Car, vu son nombre de babioles en tout genre, elles risquaient d'être particulièrement lourde. De plus, ne sous-estimons pas la chaleur extérieur du moment... Bon d'accord, avec ces talents de "fine" négociatrice. Mizore aurait tôt fait de se trouver quelques collaborateur pour aider à son transfert mais bon... Il faisait si beau aujourd'hui que l'idée de la passer entre quatre murs s'alternant ne lui semblait pas très plaisant. Sur le chemin d'aller, elles avaient échangées quelques mots mais, n'avaient pas non plus tenter de s'immiscer dans les choses les traitants directement. Autrement dit, elles n'avaient pas parlées d'elles mais de leur environnements tout en échangeant leur point de vue. Quand Unohana-Taisho avait parlée du fait que les locaux étaient correspondants et changeants selon les besoins de chaque divisions, la rouquine se surprit plutôt à penser qu'à l'exception des divisions 1-2-4-11-12 les autres devaient êtres plutôt du pareil au même...

La partie qui avait traitée de la médication par les plantes était probablement celle qui avait le plus attrait la curiosité de notre chère femme shinigami. Préférant les médicaments basés sur les organismes végétaux à toux ceux que pouvait bien concocter le savant de la soul society, capitaine de la douzième division. Si son approche en matière de dissection était particulièrement intéressante, ces préparations étaient pour le moins inquiétantes et loufoques. Même pour la miss la plus originale de la seconde division. D'ailleurs... jusqu'à aujourd'hui, elle n'était jamais parvenue à mémoriser le nom du scientifique fou. Même Yamamoto Genryusai lui semblait plus simple à retenir. Et puis zut, il avait qu'à avoir un nom plus charismatique. Enfin bon, revenons à nos moutons. Il y avait donc un jardin entier fournissant les plantes médicinales... Super! Même le cours de botanique est inclus! *sbam* Se serait bien une première dans son cas-ci. Dommage cependant dans un sens qu'il n'y est pas d'avantage de plantes se trouvant à l'extérieur. Ainsi, plus de temps en escapades. Décidant de répondre, peu avant d'entrer dans le bureau, elle avait donc dit à ce moment-là:

-Il y a grand nombre de plantes qui se trouve hors du jardin? Aller à la quête des milles et unes fleurs égarées est loin d'être une activité me dérangeant! Pour la fabrications de médicaments, je suis capable, pour le moment, de faire des onguents pour calmer la douleur mais rien d'autre... Mais, avec les autres personnes de la division, sa ne devrait pas être long pour que je sois experte en la matière. Pas-de-doutes. Vous utilisez souvent les produits que conçoit le capitaine de la douzième division? Il a déjà dû plancher sur quelques remèdes miracles non?

Une manière subtile de demander combien de ses patients risquaient de voir leur épiderme changer de couleurs ou leur tête doublée de volume en somme. Tant qu'à la discussion entamée dans le dit "local du chef-médecin" vous le connaissez déjà plutôt bien donc, inutile de vous le radoter et revenons au moment actuel. N'ayant pas portée attention au visage changeant de sa future supérieure au cours de sa brillante exposée des divisions, Mizore n'avait pas réellement aperçu l'amusement se lisant sur le visage de son interlocutrice. Pour une fois qu'elle disait quelque chose de censé, fallait pas en plus lui demandée d'être attentive au reste. Lorsque fut finit le long discours, une nouvelle question arriva à l'oreille de notre héroïne. La manière de demander la chose était très prolongée mais, en somme, sa voulait dire: T'es prête à tout faire pour rester ici? Reprenant son allure tout sourire, la future troisième siège répondit:

-Pour répondre à vos multiples questions, une seule réponse suffira: Oui, je-le-suis! Faites moi confiance, avec moi, tout sera vite fait bien fait! J'assure que je ne serai pas dernière de classe! Performance 100% et blessés 0%! Je sens même qu'il y aura de moins en moins de cas de blessures graves! Je sais pas pourquoi... probablement mon instinct féminin. ~~Hé-hé-hé.~~ Et puis, sa ne me tueras pas de me tenir en rang une fois de temps à autres. Je sais être civilisée! ~~Pendant une poignée de secondes...~~ Moi et Otoshiana-san sommes entièrement à votre disposition! Pfffioooouuuu... même ici, la chaleur est cuisante. Faut vite remédier à la situation, je risque d'avoir beaucoup de cartons à bouger moi!

Alliant les mots à la parole, et passant totalement de la discussion à une autre forme d'attention, la rousse débordante d'énergie ouvrit le sac, comparable à ces énormes sacs de sports qu'avaient les gens dans les villes modernes, qu'elle avait amenée. Déplaçant quelques petits instruments de premiers secours, elle dévoilait ainsi une petite glacière qui était conservée à l'intérieur. Amenant la chose glacée sur ces genoux. Ou plutôt son Hakama. Mizore en tira un grand sorbet sur tige à saveur de vanille. La petite glacière contenant une bonne dizaine de ces friandises glacées. Déposant la chose à ces pieds pour ne plus se gêner la vue, elle ne la remit pas toute suite dans le sac. Au cas où qui que se soit d'autre en aurait besoin ou en voudrait tout simplement. Les desserts glacés fait maisons étant de loin son pêché mignon. D'ailleurs, elle ne refusait jamais à personne une dégustation! À moins que se soit sa dernière portion. Revenant à un minimum de sérieux. La dynamique combattante attendit les paroles de la doctoresse.

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