[Flash Back] Un entraînement particulier [PV: Histugaya Taisho]

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La nuit était des plus paisible. Dans les quartiers de la sixième division presque tout le monde dormait à point fermé. Kentai, l’actuel 4e siège, était allongé sur son lit, ne trouvant point le sommeille, contemplant le plafond de sa chambre. Il était encore troublé par les dires et demandes de ses parents. Ils voulaient que le garçon trouve une femme et donne sa démission trouvant qu’il n’avait point à être Shinigami. Cela était que trop dangereux pour le seul héritier de la noble famille Kizukare. Le jeune garçon refusait, il ne voulait pas être loin de sa compagne de toujours, la 3e siège Seika. De plus, il n’était pas du genre à accepter quelque chose qu’il ne voulait pas, comme se trouver une femme. Pour lui l’amour venait quand il voudra et il ne le cherchait pas. C’est donc en une dispute qu’il quitta la demeure des Kizukare, bien décidé à ne pas accepter les demandes de ses parents et surtout à ne pas en parler à sa compagne. Il s’avait que trop bien comment elle réagirait.

A son retour, il était justement passé par le bureau de celle-ci et comme d’habitude, ce fut une sorte de dégustation des fameux Mikado et boules de chocolat. Effectivement, Seika avait le don de deviner que le jeune garçon avait quelques oublis. Il se laissait facilement distraire et de ce fait, il oubliait les choses vitales, comme manger. Qu’est-ce qu’il ferait sans elle ? On se le demande. Mais ce soir là, les questions de ses parents avaient pris de dessus et Kentai avait prit conscience d’une chose importante, il aimait Seika bien plus qu’il ne pouvait le dire. Mais, il ne voulait rompre l’amitié entre eux, surtout qu’il ne serait vraiment rien sans elle. Fort heureusement, il n’était point du genre à laisser ses émotions prendre le dessus et son visage impassible était une aubaine pour lui. C’est donc tiraillé par son amour qu’il prit la direction de sa chambre.

Les heures passaient lentement et le jeune homme ne dormait toujours pas. La lumière du jour commençait à naître dans sa chambre. Kentai se leva doucement et s’assit sur son lit, regardant le sol. Un goûte d’eau salé tomba sur son genoux, le jeune homme pleurait. Il se leva complètement et se dirigea vers la salle de bain, cela afin de se préparer pour la journée. Puis, quand sa toilette fut terminée, il regarda le soleil. Voyant qu’il était encore très tôt, il décida d’aller s’entraîner un peu. Cela pouvait lui faire que du bien et oublier pour quelques heures ses ennuis. Son zanapkuto à la taille, il prit le chemin des espaces réservés pour les entraînements. Ses pas lents et mesurés, il marchait tranquillement, non sans saluer les quelques subordonnés déjà debout ou pas encore couchés. Après quelques minutes de marche, il arriva à sa destination. Il balaya du regard les environs, personne n’était présent. Il ferma un moment les yeux et fit le vide en lui pour se concentrer.

Son point faible était le Kido. Il n’aimait pas vraiment les sorts et préféré les attaques au corps à corps. Mais dans certaine situation c’était plutôt avantageux de connaître ces sorts. C’est donc dans cette optique qu’il allait s’entraîner à cela. Kentai, après quelque seconde, ouvra les yeux et le dirigea vers une pierre. Une main devant lui, il prononça une incantation d’un sort d’un niveau plus haut que le sien.

- Hado no go jû hachi…. Tenran…

Le sort de la tempête silencieuse. Certes, cette technique est quelque peu étrange, mais envoyer une tornade sur son adversaire, pouvait le déstabiliser. Enfin encore faut-il exécuter parfaitement le sort. Chose que notre ami ne savait pas encore faire. Mais a force, il y arriverait et il n’était pas du genre à lâcher ce qu’il entreprenait. Il continua donc son entraînement sur ce sort. Quelques minutes plus tard, il décida de passer à autre chose, le Tenran était difficile, mais il avait tout de même fait quelques progrès. Pas beaucoup, mais c’était suffisant pour cette fois. Le jeune homme posa une main sur son zanapkuto et allait le sortir quand quelque chose attira son attention derrière lui. Il se tourna donc et vit avec étonnement le capitaine de la dixième division, Hitsugaya Toshiro. Il s’inclina légèrement vers le Taisho.

- Hitsugaya-Taisho… Je ne savais point que vous étiez là. Je vous laisse l’espace d’entraînement…

L’air frais soufflait sur le Seireitei encore endormi, aussi silencieusement que la neige qui tombait dans les froids mois de l’hiver. Mais aujourd’hui, l’hiver était bien lointain et c’est un soleil levant qui s’affichait à l’horizon, accompagnant un ciel bleu dénué de nuages. Caressant la peau du jeune capitaine, les doux rayons du soleil commençaient à emplir la pièce où celui ci se trouvait. N’ayant pas fermé l’œil durant une bonne partie de la nuit, de légères cernes étaient visibles sous ses yeux en amande turquoises, amplifiant la sensation d ‘étouffement qu’il commençait à éprouver en ces jours bien trop ennuyeux à son goût. Passant la main dans ses cheveux, Tôshirô se redressa sur sa chaise, abandonnant un court instant le rapport de mission qu’il remplissait. Les fenêtres ouvertes du bureau lui apportaient la fraîcheur dont il raffolait tant en cette période de printemps, où la chaleur commençait sérieusement à prendre de l’ampleur. Soupirant, Tôshirô pensa à son lieutenant, qui en mission dans le monde réel loupait cette « corvée administrative ». Si elle avait été là, il aurait pris un malin plaisir à lui donner de quoi s’occuper au lieu de boire à n’importe quelle heure et à tout va… A cette pensée un léger sourire, difficilement percevable se dessina sur son visage enfantin. D’ailleurs celle ci devait rentrer dans la journée. De nouveaux ennuis en perspectives… Les quartiers de la division avaient profité d’un calme étonnant durant cette absence, ce qui traduisait la nature du comportement de la jeune femme. Soupirant, il se remit à rédiger la fin du rapport, glissant la plume sur la feuille tout en dessinant les différents caractères dont il avait besoin. Arrivant à la fin de son dossier, le jeune shinigami le referma et le déposa sur une haute pile qui n’attendait plus que ce dernier rapport pour être porté à la première division. Prenant la pile de documents dans ses bras minces mais musclés, il se dirigea vers la porte du bureau, l’ouvrant avec le coude pour sortir. La porte ouverte laissa entrer une vague d’air frais, manquant de faire voler les documents du haut de la pile. Tôshirô se dirigea rapidement vers les quartiers de la première division, en toute hâte de mettre un trait pour la journée sur cette corvée, qui occupait pourtant une place importante dans le poste de capitaine… Une tâche contraignante mais de loin non insignifiante, c’est là qu’était le problème. Ressortant rapidement du bureau, Tôshirô mis sa main en visière, protégeant ses yeux à la couleur peu commune du soleil… Au loin, un groupe de shinigamis discutaient bruyamment, bruit qui fit place au silence lorsqu’ils aperçurent le jeune capitaine à leur côté. Leur jetant un coup d’œil rapide, ceux-ci s’inclinèrent respectueusement regardant le sol, n’osant se relever avant que Tôshirô ne soit parti…

« Ô… Ôhayô Gozaimasu, Hitsugaya Taisho !! »

Des mots prononcés à contre cœur, uniquement pour le bien-faire de l’attention envers un supérieur… Simple marque de respect envers un supérieur, ces mots ne traduisaient aucune réelle intention de contact ou de quoi que ce soit d’autre … Ne s’arrêtant pas pour les saluer, le jeune shinigami leur fit un vague geste de la main, leur signalant qu’il avait entendu leur message. S’envolant au rythme du vent, son haori blanc claqua dans l’air, surprenant plusieurs shinigamis. Continuant son chemin, le jeune capitaine crut les entendre marmonner… N’ayant pas d’assez bonnes oreilles pour entendre d’aussi loin, il fila, ne leur accordant pas la moindre attention. Depuis tout ce temps, il avait l’habitude qu’on parle de lui dans son dos, ne pouvant rien y faire, même si cela le dérangeait profondément. Le début de sa vie en temps qu’âme fut surtout marqué par les regards froids et craintifs qui se posaient sans cesse sur lui, lui faisant comprendre qu’il était différent et qu’il n’avait pas sa place ici-bas, ne faisait qu’amplifier la solitude dans laquelle il se trouvait déjà à l’époque… Des regards, en partie dus à son attitude froide et distante de tout, à son apparence, son âge … Tout faisait de lui un sujet de remarques infinies et futiles... Pressant le pas, il sorti rapidement des quartiers de la première division, longeant les jardins zen qui bordaient ses nombreux bâtiments. Autour de lui, le vent soufflait, soulevant les fleurs de cerisiers si présentes au printemps… Regardant le vent balayer ces fleurs, Tôshirô sentit la chaleur du soleil monter et percer la fraîcheur de sa peau. Il allait devoir trouver un coin d’ombre rapidement s’il souhaitait finir la journée en forme… S’éclipsant avec un shunpo, il réapparut sur les toits voisins, disparaissant et réapparaissant à des endroits différents, ne devenant bientôt qu’un vague souvenir s’évaporant au rythme de la brise pour les shinigamis restés à la première division. Quelques minutes plus tard, Tôshirô posa enfin le pied dans les quartiers de sa division, celle de l’organisation militaire : la dixième division. N’ayant plus de paperasses ni de travail urgents à finir dans la journée, il se dirigea vers le toit de son bureau, ombragé par un immense cerisier en fleur… Un spectacle incontournable en cette période de fleuraison… qui donnait d’ailleurs d’autres raisons aux shinigamis de boire du sake encore plus souvent… Trop jeune pour comprendre ce phénomène qui touchait même des capitaines, Tôshirô se laissa tomber en arrière, s’allongeant de tout son long sur le toit sombre. Glissant un bras au-dessus de ses yeux, il se laissa aller ainsi, oubliant l’environnement l’encadrant et tout ce qui s’y rapportait. Le vent continuait sa course folle à travers la Soul Society, n’épargnant ni le Seireitei, ni le Rukongai. Les fleurs de cerisiers quittaient leur branches sous la force du vent, se laissant porter par celui ci. L’une d’elle vint se poser sur le jeune capitaine, qui enleva son bras cachant ses yeux pour mieux la regarder… Les reflets légèrement palis sous l’effet de l’étoile solaire lui rappelaient les beaux jours, qui ne faisaient que s’installer un peu plus après chaque nouvelle nuit. Se redressant, il attrapa le pétale entre ses doigts fins, la relâchant alors qu’il s’asseyait, la regardant suivre le fin mouvement subtil des lames de vent. Luttant quelques instants dans les hauteurs, la fleur retomba vite au sol, subissant les effets de la gravitation bien malgré elle. Apposant son regard inexpressif sur le ciel d’un bleu azur, une idée vague lui vint à l’esprit, attirant chaque cellule de son petit corps : cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas fait un petit entraînement en tête-à-tête avec Hyôrinmaru… Plutôt que de rester à ne rien faire, ce qui n’était pas vraiment dans la trempe du jeune dieu de la mort, celui-ci se leva, secouant vivement ses habits avant de prendre la route du terrain d’entraînement le plus proche. Le sifflement du vent parvenant à ses oreilles le laissant indifférent, seuls quelques shunpos suffirent au garçon pour parvenir à son objectif. Malheureusement pour lui, particulièrement friand d’entraînements solitaires où personne ne se trouvait à proximité, le terrain se trouvait déjà être occupé par un jeune homme, qui se tourna dès qu’il sentit l’arrivée du jeune shinigami. Dévisageant ses traits, Tôshirô reconnu le quatrième de la sixième division lui faisant face, se proposant de lui laisser le terrain à sa guise tout en s’inclinant. Voyant la main du jeune siège apposée sur son zanpakutô, celui-ci devina rapidement la raison de sa présence ici.

" Le terrain est bien assez grand pour deux personnes, Kizukare. Je pense que nous sommes là pour les mêmes raisons, alors pourquoi ne pas en profiter pour faire un entraînement ensemble? "

Le manque d’activité du jeune capitaine ces derniers mois se faisait clairement ressentir, l’envie de s’entraîner devenant de plus en plus forte… La présence du quatrième siège n’était pas pour lui déplaire, et il espérait bien qu’un entraînement pourrait aboutir entre eux deux…

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Pas le moindre bruit, pas la moindre présence, sauf celle du capitaine. L’endroit est des plus calme que jamais. Cela était rare dans ce genre d’endroit, car il est vrai que les espaces d’entraînements sont assez grands. Ils peuvent accueillir presque une division entière et il était bien rare de les voir désertes. Kentai, 4e siège de la 6e division, s’était relevé pour laisser la place au capitaine de la 10e division. Mais il fut arrêté des son élan, car Hitsugaya lui proposa un entraînement. Cela était quelque peu étonnant, mais très flatteur. Malgré le fait que le capitaine soit jeune, il est aussi très puissant, donc un entraînement avec lui, ne peut se refuser.

- Un entraînement avec vous serait un honneur Capitaine Hitsugaya.

Sur ces mots, le 4e siège se mit à bonne distance. Une légère brise se leva doucement, faisant virevolter quelques mèches de cheveux du jeune homme. Le regard fixait sur son adversaire du moment, il ne montrait pourtant pas d’émotions, que se soit de la joie, de la haine, de la concentration, rien de tout cela. Juste une impassibilité à toute épreuve. C’est d’ailleurs un peu pour cela que les gens deviennent de quelle division vient le jeune homme. A croire que l’impassibilité du capitaine de la 6e, touche aussi ses subordonnés. Enfin pas tous, surtout quand on voit le lieutenant de cette division, bien que la 3e siège n’est pas non plus une personne très calme. Mais cela n’est pas à l’ordre du jour, Kentai a une opportunité de montrer sa puissance à une personne extérieur à ceux qu’il côtoie tous les jours. Le 4e siège dégainant son zanpakuto, fixa son regard vers le capitaine et lui demanda d’une voix impassible et nullement froide.

- Commençons Hitsugaya-Taisho.

Kentai ne savait pas vraiment comment le capitaine faisait ses entraînements. Car il était vrai que chaque division avait sa propre particularité. Comme par exemple la 11e division était réputé pour être des bourrins sans fois ni lois. Mais le 4e siège voulait vraiment montrer ce qu’il était capable de faire. Il dégaina donc sa lame et la présenta devant le capitaine, en faisant cela il se coupa le pouce, mais il ne lança pas son shikai tout de suite. Préférant attendre un peu pour s’échauffer et pour évaluer la puissance de son adversaire du moment. Bien sûr, il était conscient qu’il devait être bien plus fort que lui, mais il pouvait aussi apprendre bien des choses en examinant les déplacements, la force, le maniement du capitaine. Puis voyant qu’il était prêt, Kentai courra vers le capitaine, la lame droite devant lui, il la leva au dernier moment pour la rabattre sur son adversaire. Bien sûr le capitaine avait esquivé, ce n’est pas une attaque très puissante ou très rapide. Mais cela avait permis à Kentai de voir les déplacements de son adversaire.

HJ: Désolé c'est un peu cour !!

Spoiler:

Calme et serein… Ces deux mots pouvaient décrire à la fois le terrain sur lequel les deux jeunes shinigamis se trouvaient, mais aussi l’état d’esprit dans lequel se trouvait le jeune capitaine à ce moment précis. Rien n’aurait pu venir tromper ce sentiment, si ce n’était peut-être un seul homme, qu’il valait mieux ne pas revoir pour le moment. Du moins… tant que sa force lui ferait encore défaut ! Laissant la légère brise venir caressant la peau mise à nu de sa nuque, des images floues revinrent à la surface, images toutes plus marquantes les unes que les autres. Le bruit du croisement des lames, pourtant visuelles, semblait presque audible et si proche… Mais tout s’évaporait rapidement pour laisser place à des images bien plus sanglantes, ramenant sur le devant de la scène encore et toujours le même constat : son impuissance… Oui, il était jeune ! Oui, sa force se développerait sans conteste dans les prochaines années ! Mais le temps lui, n’attendait pas, ne cessant de filer à vive allure sans se soucier des évènements se déroulant sous ses yeux. Il leur faisait clairement défaut ! Malgré son jeune âge, il n’en restait pas moins un capitaine qui se devait de toujours s’améliorer coûte que coûte, en tenant le moins compte possible de ses angoisses, de ses peurs…

Peur… un mot qui n’allait jamais seul dans l’esprit du petit être, se mêlant avec celui de l’envie, et plus étroitement encore avec celui de la colère. Envie d’occire la vie de certaines personnes bien trop dangereuses et téméraires, envie de protéger les êtres chers à ses yeux, envie de devenir plus fort… Depuis de nombreuses années, c’était ces mots qui le guidaient dans ses entraînements. Dans chacun de ses combats, lorsque la lumière pourtant si vive et présente, semblait vaciller pour finalement s’éteindre, c’était également ces mêmes envies qui rallumaient la flamme de sa volonté, le guidant à corps perdu vers les objectifs qu’il rêvait d’accomplir. Des objectifs parsemés de tâches sombres et de couloirs sinueux, manquant encore et toujours de faire s’éteindre la flamme de ses convictions. Parmi ces embûches notoires, une de taille : celle d’un homme sournois, n’hésitant pas à s’élever lui-même au rang de Dieu, heureux d’avoir réalisé une si bonne partie avec ses pièces, jouant à s’y méprendre leurs rôles à merveille. Des rôles réservés sur mesure, bien qu’effectués inconsciemment jusqu’au jour où… tout bascule vers le néant, la vérité vraie éclatant aux yeux de tous.

Apposant son regard sur le jeune quatrième siège, celui-ci s’éloigna quelque peu du jeune capitaine, acceptant avec plaisir l’invitation du juvénile capitaine. Autant s’entraîner à deux plutôt que tout seul non ? Même contre un adversaire moins puissant, les combats se révélaient toujours intéressants et remplis de découvertes, surtout lorsque l’on ne connaissait pas réellement le shikai de son adversaire. Affronter un adversaire et ses capacités en se basant sur des ouïes-dires ne faisaient pas partie des habitudes du jeune capitaine, qui préférait de loin découvrir le pouvoir de son adversaire par lui-même, bien que parfois, avoir un avantage n’était pas chose négligeable. Mais aujourd'hui, les avantages n'étaient pas du côté du jeune dieu de la mort, son Zanpakutô étant connu à travers quasiment tout le Seireitei... Regardant de ses yeux si particuliers son opposant d’un entraînement, le jeune shinigami le laissa dégainer sereinement son arme, remarquant au passage un élément peut-être essentiel pour la suite du combat. Dans son mouvement, Kizukare s’était coupé, et volontairement d’après la scène… D’ailleurs quel shinigami serait encore si inexpérimenté pour se couper en dégainant son arme ? Bref, là n’était pas la question… Laissant cette énigme dans le coin de son esprit, le jeune capitaine attendit patiemment que le quatrième siège de Byakuya passe à l’action, ce qu’il fit sans trop tarder. Se ruant vers Tôshirô, Kizukare leva sa lame au-dessus de son propre crâne au tout dernier moment la rabattant sur la tête du jeune capitaine. Mouvement trop facilement lisible… Se décalant rapidement d’un shunpo à quelques mètres sur le côté droit de Kizukare, Tôshirô amena deux de ses doigts vers son propre buste, prononçant vaguement quelques mots rapidement emportés par le souffle du vent.

"Hadô no san jû san : Sôkatsui”

Bien que notre jeune capitaine n’était pas vraiment un expert en la matière du kidô à l’instar d’Hisagi ou d’Hinamori, il lui arrivait tout de même de faire usage de ces sorts, soit pour engager un combat, soit pour se défendre d’une attaque un peu trop pressante pour être esquivée différemment. Un simple jet de flammes bleuâtres… Pas de quoi en faire toute une histoire ! Dirigeant sa main vers le buste du jeune shinigami, il relâcha l’énergie concentrée dans sa main en direction de sa cible, nullement gêné par l’éclat du rai. Usant d’un nouveau shunpo, Tôshirô se plaça dans le dos du jeune garçon une fois le sort desservi sur sa cible, ne se souciant guère de savoir si celui-ci avait fait mouche ou non. A croire que le jeune siège ne le prenait pas bien au sérieux… Tout en apposant sa main sur le pommeau de son Zanpakuto, le jeune glaçon envoya quelques mots dans un souffle froid à l’adresse de Kizukare.

" Si tu comptes me combattre, fallais-le avec plus d’ardeur et montres-moi ta vraie force. Ne crois pas que je serais plus gentil avec toi sous prétexte que c’est un entraînement… "

Dégainant rapidement son arme en brisant le fourreau au passage, celui-ci l’abaissa, rasant de près le sol du bout de sa lame tout en coupant au passage quelques herbes folles un peu trop hautes à son goût. D’un mouvement ascendant (de bas en haut =p) il remonta promptement son Zanpakuto d’un vif mouvement de poignet en direction de l’épaule du jeune shinigami qui lui tournait le dos…

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Le quatrième siége de la sixième division, n’avait pas réellement voulu faire mouche de son attaque prématurée. Non, il voulait identifier le plus de mouvement possible de son adversaire. Chose qui est normale dans tout combat, car c’est un peu la clef de la réussite et surtout pour notre cher ami. Effectivement, son Shikai étant largue et rapide, il ne pouvait pas vraiment se permettre de rater son choix sur l’arme. Bon c’est vrai qu’il peut contenir sa forme d’épée pendant un très long moment, mais il possède, évidemment, d’autres armes bien plus puissantes les unes que les autres. Rabaissant son arme au dernier moment, le jeune homme vit l’esquive du Taisho sur le côté droit. Le sabre finissant sa course sur le sol poussiéreux, il tourna le regard son adversaire, l’entendant tentait une incantation de Kido.

Kentai prépara une parade pour éviter l’attaque, mais c’était sans compter sur le fait que le Taisho était certainement plus expérimenté que lui. Mais il n’était pas non plus idiot et avait vue que son adversaire allait chercher à trouver une faille dans sa garde et le meilleur endroit était le dos. Le jeune homme fit donc une légère esquive sur le côté gauche, le Sokatsui finissant sa course sur un rocher légèrement derrière lui. Puis, il entendit les paroles, quelque peu encourageante du capitaine de la dixième division. Il voulait donc un combat sans retenu, afin sans doute de progresser vite. Ce qui n’était pas vraiment une mauvaise chose. Kentai, toujours de dos à son adversaire, entendit qu’il dégainait son zanpakuto. Il devait donc se retourner pour parer l’attaque. Mais, il ne fut pas assez rapide et la pointe du katana lui trancha légèrement l’épaule de son kimono.

Kentai fit un largue saut en arrière pour se dégager de son adversaire et regarda l’état de son haut. Seika allait encore râler, car il n’avait fait attention à ses affaires, mais cela n’était pas vraiment important pour le moment. Serrant les dents et fixant son adversaire, il était sans doute temps de montrer de quoi il était vraiment capable et donc de sortir son Shikai. De toute façon, c’était la seule solution pour pouvoir tenir « tête » au capitaine. Kentai n’étant qu’un quatrième siège après tout, il pouvait se permettre de l’utiliser. Se redressant légèrement, le jeune homme pinça légèrement son doigt. Le sang coula doucement le long de sa main et il déposa une goûte dans l’une des gravures de son zanpakuto. Ensuite, il le leva vers le ciel et prononça quelques mots…

- Accepte mon sang, Ryuuketsu…

Sur ces mots, la lame de son zanpakuto commença à devenir aussi fluide et rouge que le sang. Il ne reste donc plus cas choisir l’arme à utiliser. Cela n’est pas vraiment facile, car même si le Shikai est toujours actif, il ne faut pas que l’arme soit détruite rapidement. Sinon, le jeune homme devra remettre une goûte de sang dans la gravure. Mais, le jeune homme voulait vraiment montrer son véritable pouvoir.

- Sashinoberu Ryuukestu …

C’est donc en forme de fouet que la lame se transforma. Le bout de ce fouet étant tellement fin, qu’il est aussi tranchant qu’une lame. L’arme peut aussi d’étendre à l’infini et se manie avec facilité. Mais hélas, le jeune homme ne maîtrise pas totalement cette forme et donc, il ne peut l’utiliser qu’une ou deux fois par combat. Le regard toujours fixait sur son adversaire du moment, Kentai fit un mouvement souple et rapide du poigné pour envoyer le fouet sur le capitaine afin de le ligoter sur place. Mais au dernier moment, le jeune homme changea d’avis. Le bout du zanpakuto qui était entrain de faire un largue tour autour du capitaine, se figea un léger moment en son dos. Le jeune homme fit donc un simple mouvement du poigné vers lui pour que le fouet attaque le capitaine dans son dos. Bien, qu’il n’était pas fan de combinaison de pouvoir entre son Zanpakuto et son Kido. Kentai, lança tout de même une rapide incantation.

- Hado no san jû san : Sôkatsui

De sa main libre, la boule d‘énergie bleue se forma et d’un simple mouvement, il la lança sur le côté droit du capitaine, car de l’autre côté se trouvé le fouet. Suite à l’impact, un épais nuage de poussière se fit à la place du capitaine. Kentai ne voyant pas vraiment si il avait fait mouche n’attendit pas vraiment pour changer la forme de son zanpakuto. Agissant ainsi, il ne devait pas remettre une goûte de sang.

- Tsurugi…

Un simple murmure et le zanpakuto, qui était redevenu fluide, prit la forme d’une épée. Le jeune homme prit en cet instant une posture plus défensive.

Spoiler:

Attaquer ou défendre, esquiver ou contre-attaquer… Autant de situations difficiles qui se devaient d’être maîtrisées quel que soit le moment. Faire abstraction de la douleur, de la fatigue entravant un peu plus le corps à chaque seconde écoulée, oublier le passé pour se concentrer sur le présent, sans toutefois se détourner d’un futur construit selon chaque acte réalisé dans l’instant… La moindre erreur pouvait s’avérer fatale durant un combat, une seule petite seconde d’inattention ayant vite fait de coûter bien plus cher qu’une simple entaille ou qu’une large ecchymose. Le jeune garçon en était parfaitement conscient, calculant au maximum l’impact de chacun de ses gestes, prévoyant du mieux qu’il pouvait la réaction de l’adversaire. Avoir un temps d’avance et de réflexion sur l’adversaire se révélait être un élément bien bénéfique dans n’importe quelle circonstance, se jeter tête baissée sur l’adversaire le cœur empli de colère n’apportant que douleur, désolation et regrets…

Esquivant rapidement et simplement d’un shunpo l’arme qui s’abattait sur son crâne, Tôshirô se plaça dans le dos de son adversaire usant d’un sort de kido comme diversion pour mieux s’approcher du jeune siège qui lui faisait face. La pointe de son sabre remontant vers le ciel dans un large mouvement ascendant, de légères perles de sang coururent le long du bout de sa lame, marquant que son attaque avait bel et bien touché son opposant, dont la vitesse lui avait sûrement fait défaut. A première vue, le sort de kido lancé un peu plus tôt n’avait guère eu d’effet, ce qui montrait une partie des aptitudes du jeune siège à analyser et à réagir rapidement à toute situation. Finalement, cet entraînement serait bien bénéfique pour les deux dieux de la mort. Du moins… Tant qu’ils restaient sur leurs jambes. Même avec un très net avantage en faveur de Kizukare, le jeune glaçon n’avait nullement l’intention de se retenir sous prétexte qu’il connaissait (rapidement) le sixième siège… Au contraire ! Bien que tout cela ne restait qu’un entraînement de basse envergure, Tôshirô ne le laisserait pas quitter ce lieu sans avoir appris quelque chose durant ce combat, même s’il devait en arriver à blesser Kizukare. Les champs de bataille étaient une chose bien difficile à comprendre pour qui ne les avaient pas fréquentés au moins une fois. Il était bien ardu de s’imaginer l’angoisse, la peur ou la douleur engendrée par ce genre de situation… Les entraînements pouvaient donc apparaître comme un bon moyen de s’en approcher bien qu’ils n’apportaient pas la même overdose d’adrénaline et de fatigue intense.

Reportant son entière attention aux gestes de son antagoniste, il le vit invoquer son zanpakutô sans tarder, déposant volontairement une goutte du liquide rouge qui coulait le long de sa peau. Devenait-il enfin sérieux ? Tout portait à croire qu’il s’arrêterait là, une invocation ne comportant généralement qu’une seule et unique phrase. Mais il continua tout en prononçant quelques mots particuliers, qui eurent vite fait de changer la forme de son arme devenue pourpre. S’allongeant et s’affinant, son arme se mua en un genre de fouet rouge sanglant, que Kizukare ne mit pas de temps à mettre en action. L’envoyant d’un rapide geste, son arme vint décrire un large cercle autour du jeune capitaine qui n’attendait que cela : Kizukare venant de rentrer dans le combat, les choses ne seraient que plus bénéfiques après. Alors que la pointe continuait de découper l’espace avoisinant le périmètre du dieu de la mort, celle-ci marqua une courte pause, presque imperceptible dans son dos. Encore une de ces attaques en douce… Fallait-il seulement espérer que Kizukare avait prévu autre chose dans sa manche.

Amenant vivement son katana devant son torse en position défensive, le jeune capitaine se prépara à subir l’assaut de son opposant, action qu’il résilia bien vite par une rapide esquive sur le côté gauche. Un jeu ? Non pas le moins du monde… Une provocation ? Pas son genre… Tôshirô n’avait tout simplement pas eut le temps de prévoir que Kizukare utiliserait un kido en combinaison avec son attaque. Décidément, il ne cessait d’en montrer toujours un peu plus. Ça ne rendait que le combat plus intéressant encore ! Posant rapidement son regard sur le concentré de reiatsu bleu qui lui fonçait dessus à grande vitesse, il n’eut d’autre choix que de prendre rapidement appui sur son pied gauche, exécutant par la suite un long saut vers l’arrière, l’éloignant encore un peu plus de sa cible. Tout en restant au plus près du sol durant son voyage dans les airs, Tôshirô dirigea sa main vers le sort lancé, prononçant simplement le mot « sôkatsui » avant de relâcher son énergie spirituelle concentrée sous la forme de ce sort. Étant donné qu’il avait déjà lancé ce sot auparavant, il pouvait dès lors le lancer autant de fois qu’il le voulait sans avoir besoin de reprendre l’incantation. Provoquant un large écran de fumée suivant de près le bruit de la rencontre entre les deux sôkatsui, le juvénile glaçon reposa un pied à terre, prenant rapidement conscience du liquide chaud coulant le long de sa joue : ce n’était pas passé loin ! Durant cette attaque, Kizukare avait fait preuve d’un bon timing, bien qu’en usant d’un sort plus haut gradé, il aurait sûrement fait plus de dégâts que cela… Faisant abstraction de cela, Tôshirô dirigea la pointe de sa lame vers le ciel azur s’étendant sans fin au-dessus de leurs têtes, toujours aussi bleu qu’un ciel de printemps. Le panache de fumée soulevé se mêlait à la poussière du terrain, empêchant toute visibilité durant quelques secondes : dans ce genre de situation, mieux valait attaquer le premier, n’ayant aucune de ce que préparait Kizukare l’autre côté de l’écran grisonnant. Quelques simples mots prononcés dans un bref murmure, six pointes de lumière…

" Bakudô no roku jû ichi : Riku Jôkôro "

Cette technique ne nécessitant pas le perçage de la fumée qui commençait à se dissiper, Tôshirô n’avait pas de soucis à se faire quant au problème d’être vu par son antagoniste. Mais il était temps de passer à l’action… Agrippant la longue chaîne pendant au bout de son Nodachi, il usa d’un bref shunpo, apparaissant cette fois-ci sur la gauche du sixième siège, lançant sa chaîne de façon à lui encercler le bras si le sort n’avait pas convenablement atteint sa cible, préparant de l’autre côté sa lame toute dirigée vers le buste du jeune shinigami…

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